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Citations de Céline Landressie (34)


- Chercheriez-vous quelqu’un, lady? chuchota-t-on contre son oreille

Rose laissa échapper une exclamation. Elle se tourna dans un brusque haut-le-corps, prête à s’insurger contre cette scandaleuse familiarité. Mais ces remontrances moururent dans sa gorge. Le gentilhomme au pourpoint bleu céleste se tenait là, à un mètre d’elle.

Et il était divinement beau. Son regard , d’un intense vert émeraude, n’était rien moins que stupéfiant…
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Comme piégée sur une barque minuscule au large d'une mer traîtresse, elle était perpétuellement ballotée entre les émotions les plus vives... Les frontières de son univers intérieur avaient glissé. Elles étaient devenues floues...
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Il est cruel de voir s'achever la vie d'un être cher tandis que la nôtre continue, poursuivit-il. Cette douleur s'estompe heureusement avec le passage des ans, bien qu'elle ne disparaisse jamais tout à fait.
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Comme le prince abaissait sur elle ses iris aux mirifiques turquoises translucides, Rose leva vers lui ses gemmes mordorées de ses prunelles. Une nuée de sentiments informulés voyagea par le prisme de ce regard, telle une bulle d'écume iridescente dérive au gré de la brise. Mas, à ces deux-ci, il n'en fallait pas davantage pour se comprendre.
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Visage constellé de giclures grenat, les mâchoires béant sur les poinçons de sa fureur, Rose avança vers le vide.
Elle se reçut, souveraine comme la justice, entre les flancs d'un nouveau duo de barbares. Sa dague sembla trouver d'elle-même le chemin de l'abdomen musculeux de l'ennemi à sa gauche, cependant que son pistolet crachait une sentence de plomb en pleine denture de celui à sa droite. Des éclats d'émail polluèrent l'atmosphère attiédie, éraflant le menton du prince atterri auprès de sa maîtresse. Semelles engluées dans un amas d'entrailles fumeuses, le Slave abattit l'implacable couperet de son sabre sur la nuque du Lamie à la face rabotée de moitié. Tandis que ce dernier, tête séparée de ses lourdes épaules, s'affalait sur la pelouse qu'il n'aurait jamais plus l'occasion de quitter, Vassili embrocha le ventre bâillant du Lamie éventré par les soins de lady Rose.
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Rose avait l'habitude des ces moments d'isolement. Elle ne les appréciait guère, car ils lui remémoraient combien elle était impuissante à venir en aide au prince. Toutefois, elle y était accoutumée. Vassili ne livrerait pas les remous de son âme. Bonnes ou mauvaises, les réflexions qui l'accaparaient resteraient absconses pour sa maîtresse, laquelle se voyait une nouvelle fois condamnée à présupposer des tensions agitant cet esprit. Mais, quoiqu'ils demeurassent impénétrables, aucun des silences du Slave ne l'étouffait comme ceux de son mentor pouvaient le faire. Car il se dégageait du prince une telle aura de droiture que cela filtrait jusque dans son mutisme...
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Lorsque l'on se tenait là, sous la lumière tamisée que dispensaient les lustres en cristal dépoli, l'on avait une vue privilégiée sur les rayonnage s'ordonnant tout autour en une double succession d'arcs angulaires, les seconds s'intercalant entre les pointes des premiers. Toutefois, pour réellement percevoir le ses de cette disposition, il aurait fallu examiner la pièce depuis le plafond. Puisque cet angle seul révélait la rosace délinéée par les étagères. De sorte que, quand l'on était logé dans les confortables bergères tenant lieu de noyau à cette figure, l'on était littéralement assis au cœur d'une fleur de livres.
De la fine fleur.
Ce trésor de poésie, la demeure le devait au prince Golitsyne. Cette pièce était son oeuvre. De bout en bout. Il en avait lui-même élaboré le plan, choisi la nuance saphir de la tapisserie, dessiné les courbes blanches des cimaises, élu les toiles suspendues aux murs, désigné le rare mobilier, sélectionné l'essence du bois des étagères, et enfin garni leurs rayons.
Plus qu'une bibliothèque, Vassili avait édifié un sanctuaire.
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L'éternel jeune homme entrouvrit les yeux qui sitôt s'agrandirent de stupeur. Artus s'avançait. Outragé, torturé, titubant...
Mais debout.
- Adi, répéta-t-il, s'écroulant au pied de son cadet en larmes.
Le comte ouvrit les bras, au sein desquels Adelphe trouva la ressource de se précipiter.
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Une étrange chaleur parcourut son corps en ondes enveloppantes. Il y avait longtemps qu'elle n'avait entendu ce doux murmure... Cela lui avait tant manqué qu'elle ne fut pas assez prompte à museler son émoi.
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- Pensez-vous pouvoir vous préparer à la bataille, ou bien préférez-vous vous cajoler encore un peu?

Rose tiqua. Adelphe, lui, resta de marbre.

- Ne soyez pas grognon, Artus, rétorqua-t-il sans le regarder. Je puis vous dorloter aussi , si vous le souhaitez…
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Céline Landressie
Les enfants c'est comme les années , on ne les revoit jamais .
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En se portant à la rescousse d'Artus, ils étaient montés dans la barque de Charon. A sa poursuite, ils avaient vogué sur le fleuve des morts. Et maintenant venait l'heure d'arpenter la rive de l'Archéon.
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L’univers se lézarda.
L’espace et le temps se morcelèrent. Les dimensions distordues se confondirent en une brume écarlate, dont les volutes sinueuses s’enroulèrent autour de leurs êtres enchevêtrés. Il n’y eut plus de réalité que dans cette union, si ardemment désirée.
Ils étaient au cœur de tout, et toute chose les contenait.
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– Comment osez-vous, Eileen !

– Mère, je vous en prie, reprenez-vous ! Cela n’a plus d’importance maintenant, vous vous souvenez ?

– Plus d’importance ? C’est une félone !

– Non !

– Silence ! Vous avez toujours été de son côté ! Son sort vous importe plus que celui de votre propre famille ! Vous n’êtes pas digne de votre rang ! Vous ne fûtes qu’un fardeau pour votre pauvre père ! Un lourd FARDEAU !

– Je fus certainement moins pénible que vous !

Un soufflet s’écrasa contre la joue hâve de Rose, puis lady Mary éclata en sanglots vagissants.
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