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2.67/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saumur , le 29/06/1826
Mort(e) à : Paris , le 04/04/1874
Biographie :

Charles Ernest Beulé, est un archéologue et homme politique français.

Après avoir fait toutes ses études au collège Rollin, Beulé entra à l’École normale en 18451. Sorti en 1848, second agrégé des lettres, il fut envoyé en première, à Moulins, où il ne resta qu’une année, car l’École d’Athènes, récemment fondée, lui ouvrit ses portes.

Dans les premiers jours de novembre 1849, il s’embarqua pour la Grèce en passant par l’Italie. En 1853, il publia ses deux volumes sur l’Acropole d’Athènes et fut reçu docteur. En 1855, il publia ses "Études sur le Péloponnèse", et, en 1858, son grand ouvrage sur les monnaies d’Athènes, sans compter de nombreux articles insérés dans la Gazette des beaux-arts, le Bulletin des Sociétés savantes et la Revue des deux Mondes.

En 1864, il entra au "Journal des savants", dont il fut, jusqu’à sa mort, un des écrivains les plus actifs et les plus distingués.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je suppose qu'un souverain appelle un peintre et lui dise : « Vous êtes l'arbitre de votre destinée. Tout ce qu'un artiste peut souhaiter, nous vous l'offrons. Vous serez riche afin de ne dépendre de personne, puissant afin de ne point rencontrer d'obstacles, honoré afin de sentir l'aiguillon salutaire de l'orgueil. L'Europe vous est ouverte. Chez quelque peuple que vous vous arrêtiez, vous serez accueilli avec reconnaissance, parce que vous ne recevrez point de salaire et parce que vos œuvres seront réputées le plus magnifique des présents. Vous désignerez les monuments qu'il vous plaira de couvrir de peintures. Les sujets seront de votre choix. Vous n'aurez d'autre surveillant que vous-même, d'autre guide que l'opinion, d'autre juge que la postérité. » — Évidemment le peintre, après s'être incliné, répondrait qu'un tel rêve est trop beau, que l'Europe ne ressemble pas au royaume fantastique des Mille et une nuits, et il se demanderait si le souverain n'a pas voulu se jouer de sa crédulité.

Telle est pourtant l'histoire exacte du peintre Polygnote. Ce qui paraît une chimère dans notre société à la fois compliquée et positive a été une réalité dans la société grecque, dont l'organisme laissait tant de place à la liberté et à la poésie. Pour nous, l'idéal n'est qu'un mot ; chez les Grecs, l'idéal passait dans la vie, parce qu'ils savaient tout simplifier, même le bonheur. Se proposer un noble but, le poursuivre en souriant, n'être ni le maître des circonstances ni leur jouet, imiter le nageur habile qui se laisse porter par les vagues ou les traverse, accepter les plaisirs et chercher la gloire, posséder la richesse et la mépriser, être sans faste mais aimer le beau avec passion, et par la beauté atteindre à la grandeur, voilà le secret de certaines -^existences heureuses dans l'antiquité, si heureuses que nous sommes enclins à les traiter de romans. En étudiant la carrière de Polygnote, on verra cependant qu'elle s'enchaîne naturellement et qu'elle est d'un exemple solide; on admirera un caractère à la hauteur du talent, et tous les deux au-dessus de la fortune ; on apprendra comment se soutient la dignité, et comment des œuvres faites pour charmer peuvent exercer sur les âmes une action morale qu'enviaient les philosophes
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A la fin de la république romaine, un jeune homme, qui s’appelait Octave, débuta dans l’histoire comme Néron finit. Pendant les guerres civiles, épreuve redoutable pour la jeunesse, il montra une résolution et une férocité précoces. » Il avait une absence complète de scrupules et de moralité, ce qui est commode dans toutes les positions politiques, et surtout dans les temps où les partisse combattent les armes à la main. Pour couvrir sa conduite d’une apparence de justice, il donnait pour prétexte la vengeance à tirer des meurtriers de César ; ce n’était qu’un manteau sous lequel se cachaient ses propres rancunes; les crimes qu’il ordonnait n’avaient d’autre but que de déblayer le chemin devant lui. Il avait du reste autant de disposition à verser le sang, que de plaisir à le voir couler.
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Quel beau rôle pour Auguste, messieurs, quelle gloire pure, quel prestige dans l’histoire, si, à la fin de son règne, après avoir triomphé des factions et de lui-même, il eût rendu aux Romains la mesure de liberté que comportaient l’ordre, l’harmonie et l’intérêt même de la patrie! Sylla abdiquait le lendemain de ses massacres, plutôt par dégoût des hommes et du pouvoir, que par l’effet d’une politique justifiée par des réformes et un système.
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Il est impossible de marquer dans l'histoire l'époque où un art finit, l'époque où un autre art commence. Les liens qui unissent des peuples voisins et des civilisations contemporaines sont nombreux autant qu'invisibles : ils échappent à l'analyse de l'historien, qui en trouve les indices plus aisément qu'il n'en démontre l'existence.
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Lorsqu'on prétend goûter et encourager un art, il est juste, pour déterminer l'efficacité des encouragements, de consulter les parties intéressées, c'est-à-dire les artistes. Interrogez tous les sculpteurs, ils vous répondront que dans ce pays, qui est cependant à la tête de l'Europe par la culture intellectuelle, on n'aime point la grande sculpture. Ils en sont tellement convaincus que j'en ai vu plusieurs perdre courage et achever d'une main négligente des figures destinées à décorer nos monuments. « Pourquoi le labeur, » me disaient-ils, « pourquoi les lenteurs d'une exécution soigneuse? On ne nous regardera même pas. «Ainsi les écoles déclinent, les traditions se perdent, et les artistes, pour se mettre à la portée du public, se réduisent, se font coquets, cherchent à plaire derrière les vitres d'un marchand ou sur l'étagère d'un amateur.
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Après avoir exprimé la nature avec plus de vérité, Ingres fut entraîné à traduire la poésie avec plus de puissance. L’école de l’Empire, nourrie de mythologie, multipliait des dieux élégants et fleuris, qui auraient fait sourire les prêtres de Delphes ou de Délos.
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Les chefs d’école dont la doctrine est fondée sur le raisonnement résument les tendances d’une société, représentent ses goûts et surtout ses préjugés; ils établissent donc sans effort leur autorité, parce que cette autorité est la formule du sentiment général. Au contraire, un chef d’école qui écoute sa seule inspiration, qui devance son temps au lieu de le suivre et le violente, ne soulève que des colères, Ingres, en renouant la tradition de la Renaissance et en y ajoutant le sens de l’histoire , devenait un précurseur : ses contemporains ne pouvaient le comprendre qu’après une longue éducation ; ce que son instinct merveilleux avait deviné, il leur fallait trente ans pour l’apprendre.
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Ingres admirait David ; l'Enlèvement des Sabines lui paraissait avec raison une des gloires de la peinture française. Mais il se détachait de son maître, pour aller plus loin ; il semblait renier ses principes, parce qu’il les étendait ; il complétait l’intelligence de l’art grec par le culte des chefs-d’oeuvre de toutes les époques; il étudiait dans les formes humaines, non plus seulement ce qu’elles ont de régulier, mais ce qu’elles offrent de caractéristique.
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C’est au pied du Vésuve surtout qu’il faut tenir compte de l’action du climat sur les nouveau-venus. Certes le ciel du sud de l’Italie n’est pas plus beau que celui de la Grèce ou de l’Ionie, mais l’atmosphère offre des conditions très-différentes. Les pluies douces et fréquentes, les variations brusques de la température, les vapeurs et les orages, l’air plus épais des plaines et le vent plus brûlant de l’Afrique, soumettent le corps à des alternatives qui le rendent sensible comme la corde d’une lyre, l’appauvrissent par l’excès de sensations, et développent le système nerveux aux dépens du système musculeux.
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Le retour des Expositions de peinture et de sculpture est attendu comme une fête, tète de l'intelligence et du goût : et cependant Fart se perd. Les expositions n'en retardent point la décadence; certains juges affirment qu'elles la précipitent. Pour moi, j'estime qu'elles sont chose bonne par nature, mauvaise par application : or tout dépend de l'application. Les médecins ne nous enseignent-ils pas que les meilleurs remèdes, si on les emploie avec excès, peuvent se changer en poison?
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