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4.33/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Brest , 1908
Mort(e) à : Paris , 1966
Biographie :

Charles Estienne est un critique d'art et écrivain français.

Il étudie chez les Jésuites puis obtient une licence d’histoire et de géographie à la faculté catholique de Lille.

En 1937, il enseigne brièvement l'histoire dans un collège de Brest. Il se marie avec Odile Vacherot, professeur de dessin, qui le présente au peintre Jean Deyrolle en 1938.

De cette amitié naîtra la passion de Charles Estienne pour la peinture. Deyrolle lui présente Nicolas de Staël et, par la suite, sera le complice de nombreuses expositions organisées entre 1947 et 1955.

Nommé à Paris, Charles Estienne tient alors la rubrique artistique de l'hebdomadaire de Henri Thomas, Terres des Hommes, pour lequel Deyrolle fait des illustrations afin de gagner un peu d'argent...

Après la disparition du journal, Estienne entre à Combat; il collabore aussi à Art d’aujourd’hui et à L’Observateur (plus tard France-Observateur).

C'est aux éditions de Beaune, dirigées par Suzanne de Coninck, que Charles Estienne fait paraître en 1950 son pamphlet L'art abstrait est-il un académisme ? contribuant ainsi à déclencher la" querelle du chaud et du froid ". L'année suivante, il fait publier aux mêmes éditions l'ouvrage de Kandinsky, Du Spirituel dans l'art.

La galerie parisienne « À l’étoile scellée » expose par la suite des peintres proches d'Estienne et souvent présentés par Breton, parmi lesquels on peut citer Jean Degottex, René Duvillier ou Marcelle Loubchansky.

En 1955, au Musée pédagogique de Paris, Estienne présente Pérennité de l'art gaulois, une exposition qui sensibilise Breton à l'art celtique.

Il fut un des principaux critiques d’art de l’après guerre et le mentor de l’abstraction lyrique, appelée Seconde École de Paris.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation

EXTRAIT DE LA PRÉFACE :

Quel est ce chanteur qui se permet de tutoyer Villon en public , qui signale aux poètes édités depuis Rimbaud -- Et quelques-uns sont de taille , s'ils n'écrivent pas en vers -- qu'il y a aussi " le vers français " ; que l'image -- dite poétique -- la plus audacieuse et la plus nue , qu'elle soit paillette de l'âge d'or ou reflet d'une solitude absolue , est faite pour éclater dans l'espace réel , caresser la peau d'une femme ou brûler le nez d'une canaille , que ceci qu'on écrit ou édite -- le poème -- est animé d'un sens moral qui proteste de ne pas être social , de ne pas revendiquer , attaquer , affirmer par la voix même .

La voix physique du poète , homme physique et moral comme tous les autres ; donc que la poésie ne s'imprime pas seulement . Mais ... bref quel est ce monsieur voix et chansons sur disques , qui se fout d'être un chansonnier et prétend être un poète ?

C'est Léo Ferré qui a défaut de plaire désormais aux chansonniers syndiqués , aux spécialistes qualifiés et aux intellectuels en mal de Lamartine , se fait entendre et probablement comprendre des gens qu'on dit de la rue ; comme il leur a fait entendre pour la première fois Baudelaire .
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Le grand drame des solitaires, c'est qu'ils s'arrangent toujours pour ne pas être seuls .Si l'on pouvait se mettre au ras de tout' nue et partir loin , sans un , sans qu'un peu de cette chaleur maternelle qui est tout ce qui leur reste aux bonnes femmes ...... Un jour , j'irai trancher ailleurs mes incompatibilités démocratiques . Un jour , je branlerai ailleurs ...... qu'est-ce que je branle ici à cette heure , attendant je ne sais quelle sonnerie de téléphone , me rendant une voix , quelque part , quelque chose de fraternel , d'insoumis ,de propre ,de comme ça ,pour le plaisir , de rien , de larmes j'en ai trop , en veux-tu ?, de quoi enfin ? Le silence , lui , ne téléphone jamais et c'est bien comme ça ,c'est bien . La vie ne tient qu'à un petit vaisseau , dans le cerveau et qui peut déconner à n'importe quel moment , quand tu fais l'amour , quand tu divagues , quand tu t'emmerdes ..........
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*****************LES POÈTES

Ce sont de drôl's de typ's qui vivent de leur plume
Ou qui n'en vivent pas c'est selon la saison
Ce sont de drôl's de typ's qui traversent la brume
Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons

Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
Leurs sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus
Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
Qui nous parle d'amour et de fruit défendu

Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
Ils mettent des rubans autour de l'alphabet
Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air

Ils ont des chiens parfois compagnons de misère
Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié
Avec dans le museau la fidèle lumière
Qui les conduit vers les pays d'absurdité

Ce sont de drôl's de typ's qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femmes
Ce sont de drôl's de typ's qui chantent le malheur
Sur les pianos du cœur et les violons de l'âme

Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes
Que la littérature accrochera plus tard
A leur spectre gelé au-dessus des poubelles
Où remourront leurs vers comme un effet de l'art

Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes
Et savent s’arrêter pour bénir les chevaux
Ils marchent dans l’horreur la tête dans les îles
Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux

Ils ont des paradis que l'on dit d'artifices
Et l'on met en prison leur quatrains de dix sous
Comme si l'on mettait aux fers un édifice
Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout....
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Le feu n’était plus seulement une flambée ; c'était un feu, un feu ardent, tout un monde, un château de cendres, flamme et fumée, tout les aspects, toutes les semblances du rêve, l'animal et l'humain, et le feu, soleil minéral, couronne d'épines, végétal éblouissant sommé d'astral. Voici l'humus cendre, fourrure de taupe et velours rouge, et les braises flamboyantes, lys et gueules-de-lion, mille langues de sorcière ; voici la marée haute, la pleine étale du foyer, et l'amère, l'aromatique banderole de la fumée, la chemise de corsaire dans le noir chenal qui débouche là-haut, sur le toit, à l'angle préfixe de l'étoile polaire. A cet angle même de la cheminée, le très haut voilier de la nostalgie prend de la gîte, mais c'est le vent d'Est qui mène le jeu.
« Mon nom est Melmoth » dit-il.
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T'as des cheveux comm' des feuill's mortes
Et du chagrin dans tes ruiseaux
Et l'vent du nord qui prêt'main forte
A la mèr' pluie qu'est tout en eau
Ma viell' branche .
T'as des prénoms comm' des gerçures
D'azur tout gris dans tes chiffons
Et l'vent du nord et ses coutur's
Où meur'nt tranquill's les papillons
Ma viell' branche......
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