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4.37/5 (sur 15 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) le : 27/03/1917
Mort(e) le : 15/06/2011
Biographie :

Charlotte Joko Beck était une Américaine professeur de Zen.

Elle a étudié la musique à l'Oberlin Conservatory of Music, a été pianiste et professeur de musique. Elle s'est mariée, a eu 4 enfants et a divorcé. A l'âge de 40 ans, elle a commencé la pratique du zen avec plusieurs maîtres, et elle a ouvert le Zen Center San Diego en 1983, et y a enseigné jusqu'en 2006.
En 1995 elle a fondé avec quelques disciples the Ordinary Mind Zen School.




Source : http://en.wikipedia.org
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Bibliographie de Charlotte Joko Beck   (5)Voir plus

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
La vraie vie file pendant qu'on est occupé à la rêver.
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L'important, c'est moins la méditation que celui qui la pratique. La méditation n'est pas un état ou une activité visant à accomplir quelque chose, c'est simplement le moyen de se mettre en face de soi-même. Sans cet espace qu'on se donne, sans cette simplification, il est fort probable qu'on n'aura jamais l'occasion de se voir en face, dans la mesure où nous sommes bien trop habitués à regarder partout ailleurs qu'en nous-mêmes.
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Ceux qui sont allés en Inde sont souvent frappés par l'extraordinaire joie qui accompagne l'immense pauvreté des Indiens. Car, sans cesse confrontés à la vie, à la mort, les gens ont appris une chose bien difficile pour la plupart d'entre nous : ils ont appris à apprécier chaque instant de la vie. Un art auquel nous ne nous entendons guère...
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La parabole de Mushin
Il y avait une fois un jeune homme qui s’appelait Joe et qui habitait la ville de Bonne-Espérance. Comme Joe se passionnait pour l’étude du dharma*, il avait pris un nom bouddhiste et se faisait appeler Mushin.
À part cela, Joe vivait comme tout le monde : il allait travailler tous les jours et il avait une charmante épouse. Cependant, malgré tout l’intérêt que Joe professait pour le dharma, il faut reconnaitre que c’était plutôt un macho, un type assez amer, un m’as-t-vu qui croyait tout savoir. Il finit même par se rendre tellement insupportable au travail qu’un beau jour, son patron le renvoya en lui déclarant qu’il en avait assez. Et voilà notre Joe, chômeur, qui rentre à la maison où il découvre une lettre de sa femme : « J’en ai assez, Joe. Je te quitte. » Et Joe se retrouve tout seul chez lui, en tête à tête avec lui-même.
Cependant, notre Joe, alias Mushin, n’étant pas du tout du genre à baisser les bras facilement, ne se démonta pas et jura que, s’il n’avait pas su garder sa femme et son boulot, il réussirait néanmoins à trouver la seule chose qui compte vraiment dans la vie : l’éveil. Et le voilà qui court jusqu’à la librairie la plus proche et qui passe au peigne fin toutes les dernières parutions traitant des moyens d’atteindre l’éveil. Et là, il trouve un livre qui lui parait plus intéressant que les autres, intitulé : Comment sauter dans le train de l’éveil. Joe achète aussitôt le livre et l’étudie à fond, après quoi il rentre chez lui, il liquide son appartement, il met toutes ses affaires dans un sac à dos et part pour la gare qui se trouve à la lisière de la ville. Il a en effet lu dans son livre qu’en suivant bien toutes indications, il trouverait le fameux train et saurait comment s’y prendre pour monter dedans. « Formidable », s’est-il dit.
Voilà donc Joe qui arrive à la gare – désaffectée –, qui relit soigneusement son livre et qui apprend par cœur toutes les indications et recommandations diverses. Et puis il s’installe pour attendre. Et il attend : deux jours, trois jours, quatre jours – il attend le grand train de l’éveil, car le livre a bien dit qu’il ne pouvait manquer de venir; et Mushin fait toute confiance à son livre. Enfin, le quatrième jour, il entend un grand bruit, dans le lointain, et le bruit se rapproche de plus en plus. Sachant que ce doit être le fameux train qui arrive, Mushin se prépare. Il est là, si excité de voir le train qui entre en gare; c’est vraiment incroyable! Et puis, soudain, vroom… même pas le temps de dire ouf, et le grand bolide métallique est déjà passé. Parti, envolé. Alors que faire, maintenant? Ce train existe bel et bien, il l’a vu. Mais il n’a pas pu y monter. Alors il se replonge dans son bouquin et se remet à l’étudier d’arrache-pied. Mais, chaque fois que le train arrive, c’est toujours le même scénario…
Le temps passant, d’autres gens s’étaient rendus à la librairie et avaient acheté le même livre que Mushin. Joe les vit bientôt débarquer à la gare; il y en eut d’abord quatre ou cinq, puis une vingtaine, puis une trentaine, venue eux aussi pour attendre le fameux train. La température montait, les gens étaient très excités : la Solution était là, enfin, à portée de main. Et bien que personne n’ait réussi à y monter, les gens gardaient quand même l’espoir que quelqu’un finirait bien par y parvenir, un jour, et que cela inspirerait les autres à en faire de même. Ainsi, le groupe grossit-il de jour en jour; l’espoir et l’enthousiasme étaient à leur comble.
Quelque temps plus tard, Mushin se rendit compte que certains avaient amené leurs enfants avec eux et, les parents étaient tellement absorbés par l’attente du train qu’ils ne s’occupaient pas du tout de leur progéniture. Les gosses, qui essayaient bien d’attirer l’attention de leur père ou de leur mère, se voyaient rabroués sans ménagement : « Fiche nous la paix, va donc jouer! » Ces petits étaient vraiment sérieusement négligés; et comme Mushin n’était pas vraiment un si mauvais bougre, au fond, il se dit qu’il ne pouvait pas laisser ces gosses comme ça, même s’il préférait continuer à guetter le train comme tout le monde. Alors il entreprit de s’occuper un peu d’eux; il sortit de son sac à dos ses provisions de fruits secs et de chocolat, et les distribua aux gamins et aux gamines, dont certains étaient véritablement affamés. Si les parents ne semblaient pas avoir le temps de sentir leur faim, les gosses, eux, avaient l’estomac dans les talons – sans parler de leurs genoux écorchés! Mushin leur fit des pansements avec du sparadrap trouvé dans son sac, et il se mit à leur lire des histoires dans leurs petits livres.
Certes, il allait bien toujours guetter l’arrivée du train de temps en temps, mais les gosses ne tardèrent pas à devenir sa préoccupation numéro un. D’ailleurs, il y en avait de plus en plus, et même toute une bande d’adolescents, au bout de quelque mois. Et comme les ados ont de l’énergie à revendre et qu’elle tourne mal si elle reste inoccupée, Mushin les prit par la main et organisa une équipe de baseball qu’il faisait jouer derrière la gare. Il les mit aussi au jardinage, histoire de les occuper utilement, et encouragea même les plus sages d’entre eux à le seconder dans ses tâches d’organisation. En un rien de temps, il s’était effectivement retrouvé à la tête d’une énorme somme d’activités, si bien qu’il avait de moins en moins le temps d’aller guetter le train. Ce qui le faisait d’ailleurs frémir de rage et verdir d’amertume : l’important se passait là-bas, à guetter le train – ce que faisaient du reste les adultes – mais il fallait que ce soit lui qui se retrouve coincé là, avec les gosses! Il continuait malgré tout à s’occuper d’eux sans relâche, puisqu’il savait qu’il fallait bien le faire.
Au fil des mois puis des années, des centaines, puis de milliers de gens affluèrent à la gare pour venir attendre le train avec armes et bagages, enfants et famille élargie. Mushin ne savait plus où donner de la tête avec toute cette marmaille; il dut même entreprendre d’agrandir la gare. Il dut prévoir de nouveaux locaux pour faire coucher les gens, et finit même par construire une poste et des écoles… Mushin était débordé; il travaillait du matin au soir, il n’avait plus un instant à lui. Et cependant, il restait tenaillé par la colère et le ressentiment. « Tout ce qui m’intéresse, c’est l’éveil, vous savez. Pourtant, tout le monde est là à guetter le train, et pendant ce temps-là, qu’est-ce que je fais, moi? » Mais il persévérait malgré tout…
Un beau jour, il se souvint qu’il devait encore avoir un petit livre dans son sac que, par hasard, il n’avait pas jeté avec les autres, en vidant son appartement. Il tira des profondeurs du sac à dos un petit opuscule qui s’intitulait : Comment faire zazen. Encore de nouvelles instructions à étudier, se dit Joe, mais constatant que celles-ci n’avaient pas l’air trop compliquées, il entreprit de les apprendre et se mit à faire zazen tous les matins, assis sur son petit coussin, avant que tout le monde ne se réveille. Au bout d’un certain temps, il constata qu’il arrivait à mieux supporter le poids de toutes les responsabilités épuisantes qu’il avait été amené à prendre sans vraiment le vouloir. Et il se dit qu’il y avait peut-être un rapport entre le zazen et ce sentiment de paix et de tranquillité qu’il commençait à éprouver. Certains autres aspirants-voyageurs, un peu découragés d’attendre un train dans lequel ils n’arrivaient jamais à monter, prirent l’habitude de se joindre à Mushin. Si bien qu’il y eut bientôt tout un groupe de gens qui faisaient zazen tous les matins, tandis que, parallèlement, les candidats au voyage ferroviaire continuaient à affluer et à guetter le fameux train. Tant et si bien qu’il fallut établir une seconde colonie, un peu plus loin, le long de la voie ferrée. Et comme ce nouveau groupe rencontrait les mêmes problèmes qu’avaient connus ceux de la première gare, quelques anciens pionniers allaient de temps en temps prêter main-forte aux nouveaux et Les conseiller. Par la suite, il y eut même une troisième colonie… la tâche était infinie.
Ils n’arrêtaient plus, du matin au soir : il fallait donner à manger aux enfants, organiser de la menuiserie, faire marcher le bureau de poste, organiser la nouvelle clinique – bref, tout ce qui est nécessaire à la survie et au bon fonctionnement d’une société humaine. Pendant ce temps-là, on ne s’occupait plus du train qu’on entendait encore passer de temps en temps, et s’il y avait bien toujours un peu de jalousie et d’amertume dans les cœurs, elles n’étaient plus aussi virulentes qu’avant – moins solides. Pour Mushin, le vrai virage eut lieu le jour où il essaya d’organiser ce que son petit livre appelait une sesshin*. Il emmena les gens de son propre groupe dans un coin de la gare et ils s’installèrent un peu à l’écart du va-et-vient quotidien pour faire zazen intensivement, pendant quatre ou cinq jours d’affilée. Ils entendaient bien passer le train de temps en temps, dans le lointain, mais ils l’ignoraient et se contentaient de rester assis sur leurs coussins. Par la suite, ils firent aussi connaître cette pratique aux gens des nouvelles gares installées le long de la voie ferrée.
Les années passaient, Mushin avait maintenant la cinquantaine bien sonnée, et ça se voyait : il avait l’air d’un homme fatigué et il commençait à se voûter sous le poids de tant d’années de labeur et d’efforts incessants. En revanche, les soucis, les angoisses et les interrogations d’antan s’étaient envolés depuis longtemps. Il y avait longtemps qu’il ne se posait plus les grandes questions philosophiques qui l’avaient hanté, jadis : « Est-ce que j’existe vraiment? La vie est-elle un rêve ou une réalité? » Il était tellement pris par son travail et son zazen que tout le reste avait fini par passer à l’arrière-plan et s’estomper, même les grandes questions métaphysiques, et même l’amertume et la colère; seules comptaient les réalités de chaque jour. Mushin n’avait plus
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Le meilleur maître que j'aie eu de ma vie a été un livre, qui pourrait être le meilleur livre zen jamais écrit. (...) Ce n'est pas un livre facile mais c'est la meilleure explication du problème humain que j'aie jamais vue. (...) Il s'agit de La Suprême Doctrine d'Hubert Benoit, un psychiatre français qui s'est trouvé complètement immobilisé pendant des années, à la suite d'un très grave accident. Il ne pouvait rien faire d'autre que de rester allongé. Et comme il se passionnait pour le « problème humain », il a passé ses années de convalescence à le creuser à fond.

« Spasme » est le terme qu'emploie Benoit pour qualifier la crispation émotionnelle que produisent nos tentatives d'autoprotection. Et il appelle « film imaginaire » le bavardage incessant du monologue intérieur. Pour lui, le changement se produit quand on comprend « que ce spasme que j'ai qualifié d'anormal fait partie de la voie qui conduit au satori [éveil]... On peut même avancer que, sous le film imaginaire, on devrait percevoir une profonde sensation de crampe, de poigne paralysante, de froid figeant.... et que c'est sur ce divan dur, immobile et froid, que notre attention devrait rester fixée, comme si l'on s'étendait tranquillement sur un rocher froid mais sympathique, exactement moulé à nos formes ».

Ce que dit Benoit, c'est que lorsqu'on reste tranquillement en compagnie de sa douleur, cette quiétude est « la porte sans porte ». Mais c'est aussi le dernier état qu'on ait envie de connaître car il n'est guère plaisant, et toute notre stratégie nous pousse vers l'agréable. On veut quelqu'un pour nous réconforter, pour nous sauver, pour nous donner la paix. Et c'est dans ce but-là qu'on consacre tant de temps à penser, à planifier, à projeter. Mais on ne peut pas avoir idée de ce qui se passe tant qu'on n'est pas prêt à faire face à tout ce qui est sous-jacent au film imaginaire.
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Chaque fois qu'on voit virevolter les pensées et qu'on les identifie, on renonce à soi : on abandonne le petit moi – les pensées ne sont rien d'autre – pour revenir à ce qui se passe. On revient à la conscience de ses sensations physiques, du bruit des voitures, de l'odeur du déjeuner.
[...] Résultat : la vie rentre en scène.
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Quand j'avais seize ou dix-sept ans, j'aimais bien jouer des chorals de Bach au piano. Un de mes préférés s'appelait « Je me repose entre tes bras », et le texte disait notamment : « Ceux qui me voudraient du mal ne sauraient me trouver ici. » Bien qu'appartenant à une tradition chrétienne souvent dualiste, ce choral parle en fait d'être présent et vigilant. Il existe un lieu de repos dans l'existence, un endroit où il faut savoir se ressourcer si l'on veut bien vivre. Ce havre de paix ... n'est autre qu'ici et maintenant : voir, entendre, toucher, sentir, goûter la vie telle quelle. À cette liste on peut même ajouter « penser », si on prend la chose au sens de fonction mentale (pensée fonctionnelle) et non de pensée égocentrique, fondée sur la peur et l'attachement. « Penser » au sens fonctionnel inclut la réflexion abstraite, la pensée créatrice et l'organisation du quotidien. Mais on y ajoute trop souvent la pensée non fonctionnelle, conditionnée par l'ego, celle qui nous crée des ennuis...
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Nous sommes constamment à la recherche du bonheur, ce qui pour la plupart d'entre nous signifie éliminer les expériences malheureuses de la vie pour les remplacer par des moments heureux. Cependant, cette quête pourrait aussi s'envisager sous une autre forme : tenter de passer d'un quotidien de luttes incessantes à une vie de joyeuse acceptation. Or il ne s'agit pas du tout de la même finalité dans les deux cas : chercher à remplacer le mal-être par du bien-être est une chose - c'est dans cette perspective que s'inscrivent bon nombre de systèmes de thérapie qui visent à remplacer un moi malheureux par un moi heureux -, et vouloir substituer la joie à un état de lutte permanente en est une autre, et fort différente. Cette démarche est celle du zen (et peut-être aussi de quelques autres disciplines ou thérapies) et elle est conçue pour nous aider à passer du soi malheureux - la lutte - au non-soi, qui est la joie à l'état pur.
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On ne peut pas se forcer à renoncer à un attachement. Bien qu'il ne s'agisse que d'une pensée, il ne suffit pas de décréter de but en blanc : « Je vais y renoncer. » Ça ne marche pas. Il faut d'abord comprendre ce qu'est l'attachement. Il faut éprouver la peur – la sensation physique – qui sous-tend cet attachement. Alors, il disparaîtra de lui-même. Une erreur fréquente par rapport à l'enseignement zen consiste à croire qu'on doit « lâcher prise ». Or, on ne peut pas se forcer à lâcher prise. Il faut faire l'expérience de la peur sous-jacente.

Attention : faire l'expérience de l'attachement ou de tel ou tel sentiment ne signifie pas le dramatiser. Dramatiser ses émotions revient à les camoufler.
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Charlotte Joko Beck
Une pratique intelligente ne concerne toujours qu'une seule et même chose : la peur. La peur qui est la base de l'existence humaine. La peur du "Je ne suis pas". Bien sûr que "Je ne suis pas!" mais c'est la dernière chose que j'ai envie d'admettre.
Sous cette forme humaine d'apparence solide soumise à un changement rapide, je suis l'impermanence même. J'ai peur de voir ce que je suis : un champ d'énergie en perpétuelle transformation. Je refuse cet état.
C'est pourquoi la peur est l'objet d'une vraie pratique.
La peur prend diverses formes : réflexions constante, spéculations, analyses, imaginations. Avec toute cette activité mentale nous formons un nuage-couvercle qui nous maintient en sécurité dans un simulacre de pratique.
La vraie pratique n'apporte pas la sécurité. Elle apporte tout sauf la sécurité. Et c'est cela que nous refusons. Nous sommes obsédés par nos efforts enfiévrés qui doivent nous mener à réaliser une version extraordinaire de notre rêve personnel. Une pratique obsessionnelle de ce genre n'est rien d'autre qu'un nouveau nuage entre nous-mêmes et la réalité.
La seule chose qui compte, c'est de voir avec un point de vue personnel les choses telles qu'elles sont. Quand la barrière personnelle tombe, qu'avons nous besoin de donner un nom ? Il suffit de vivre sa vie et quand on meurt il suffit de mourir. Il n'y a aucun problème.

Charlotte Joko Beck
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