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3.98/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Professeur d’histoire contemporaine à l’université Marc Bloch de Strasbourg, Christian Baechler est spécialiste de l’Allemagne aux XIXe et XXe siècles. Il est notamment l’auteur de Gustave Stresemann (1878-1929). De l’impérialisme à la sécurité collective (Presses universitaires de Strasbourg, 1996), L’Aigle et l’ours. La politique russe de l’Allemagne de Bismarck à Hitler, 1871-1945 (Peter Lang, 2001). Plus récemment, chez Fayard, Christian Baechler a publié Guillaume II d’Allemagne (2003), et L’Allemagne de Weimar (2007).

Source : http://www.editions-fayard.fr
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Guerre et exterminations à l'Est, Christian Baechler - www.clubhistoire.com


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Guillaume II est persuadé qu'il n'y aura pas de guerre, car la Russie et la France ne sont pas prêtes, et que la Serbie acceptera l'ultimatum austro-hongrois. Le tsar ne peut se mettre du côté des régicides.
La position du chancelier est plus complexe que celle de l'empereur. Il ne partage pas entièrement son optimisme, mais espère également que la Russie n'interviendra pas et que l'on évitera l'élargissement du conflit austro-serbe. De toute façon, il estime que l'Allemagne n'a pas le choix et qu'elle ne peut abandonner l'Autriche-Hongrie.
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La propagande alliée l'a présenté comme un personnage méprisable, un autocrate assoiffé de sang, principal responsable de la Grande Guerre et de ses massacres. Aussi le traité de Versailles prévoit-il de le faire juger pour crimes contre l'humanité par un tribunal international. Le comte Harry Kessler note ainsi, en novembre 1928, que «chaque nouvelle publication donne une image encore plus répugnante de cette brute et de ce fanfaron, faible, lâche et autoritaire. Il n'y a pas un seul trait en lui qui puisse susciter sympathie ou pitié; il est tout à fait méprisable». La déception de la défaite et une paix très durement ressentie expliquent en grande partie l'excès de ces condamnations. Elles permettent de rejeter sur le souverain la responsabilité des malheurs de l'Allemagne et d'en décharger les anciennes classes dirigeantes. L'excès même des accusations et des jugements les rend suspects.
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La lachete etait pire que la mort.Elle suppose la rupture avec la solidarite etroite du groupe de camarades et le rejet du conformisme de groupe dans un univers hostile...La camaraderie découlait de la dependance reciproque contrainte,de la cohabitation dans un espace restreint.Le fait d'etre soldat suffisait a justifier crimes et dépravations et suffisait comme base d'une existence en enfer.La desertion ne signifie pas seulement la rupture avec le groupe,mais aussi avec les valeurs de l'institution militaire(discipline,courage,durete virile,sens du devoir)et avec la volksgemeinschaft,la communaute de destin du peuple allemand.
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La solution du probleme,c'est la question scolaire.Il ne doit pas y avoir d'ecole primaire au-dela de la 4e pour les indigenes,l'objectif etant de calculer jusque 500,d'ecrire son nom et d'apprendre qu"obeir aux Allemands,etre honnete,travailleur et brave,est un commandement de Dieu".Lire n'est pas indispensable.
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La cohesion de l'Ostheer fut maintenue par un melange entre une discipline de fer au combat et une extreme tolerance a l'egard des actes de barbarie commis contre l'ennnemi.
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Une directive du ministere de l'interieur du 18 juillet 1940 repartit ainsi le peuple allemand en quatre groupes:asociaux,"tolérables"a steriliser,moyens,superieurs.Il est sous-entendu qu'on eliminera les asociaux consideres comme un ballast couteux et inutiles.
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Hegel:les nations civilisees considèrent et traitent comme des barbares,avec la conscience d'une inegalite de droits et d'une independance formelle les nations en retard dans l'evolution substantielle de leur etat.
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Hegel:la raison d'etre d'un peuple est de créer et de maintenir un etat,et qu'un peuple sans etat est un peuple sans histoire.
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a République de Weimar est le fruit de la défaite et de la révolution de novembre 1918. Elle ne peut se dégager de ce lourd héritage qui pèse sur la vie politique, économique et sociale de l'Allemagne et limite ses chances de succès, sans la condamner irrémédiablement à l'échec. La réunion de l'Assemblée constituante à Weimar est doublement symbolique. Weimar, ville de Goethe et de Schiller, est un haut lieu de la culture allemande et marque la rupture avec le passé prussien. Mais la petite ville de Thuringe a d'abord été choisie à cause de l'insécurité qui règne à Berlin. Elle est aussi le symbole de la naissance difficile du nouveau régime, dans la défaite et la révolution. L'Assemblée de Weimar donne une constitution républicaine et démocratique à l'Allemagne, mais ratifie aussi le traité de Versailles qui sanctionne la défaite.
L'Allemagne de Weimar a suscité un intérêt soutenu après 1945 non pas tant pour elle-même que dans la perspective de l'explication du nazisme et de son succès dans un pays industriel moderne de haute civilisation. On s'est interrogé sur les causes de l'échec de la démocratie parlementaire et sur la viabilité d'un régime démocratique en Allemagne. Les Occidentaux ont voulu créer les bases d'une démocratie viable par la restructuration de l'économie, la « rééducation » politique et l'« occidentalisation » de la société et de la culture1. Lors des délibérations du Conseil parlementaire de 1947-1948, les conseillers élaborent la nouvelle constitution allemande en ayant présentes à l'esprit les faiblesses du régime parlementaire de Weimar et les imperfections de la constitution qui ont favorisé l'instabilité gouvernementale et la dérive présidentielle du régime2. Dans le cadre de la guerre froide, la crise de la démocratie de Weimar nourrit aussi la réflexion sur la démocratie et sa fragilité.
Dans ce contexte, et grâce à l'ouverture précoce des archives confisquées par les Alliés occidentaux, les recherches sur l'Allemagne de Weimar se sont rapidement développées. L'interrogation sur le nazisme et sur la viabilité de la démocratie en Allemagne explique qu'elles se sont d'abord concentrées sur la période finale de la République de Weimar, la crise des années 1930-1933, afin d'analyser le processus de décomposition du régime politique. À partir des années 1960, les historiens se sont intéressés plus particulièrement aux origines de la République, en s'interrogeant sur d'éventuelles lacunes de départ expliquant le dysfonctionnement du régime. On s'est ensuite tourné vers les années 1924-1929, l'« âge d'or » de la République de Weimar, dont on a relativisé la prospérité économique et la stabilité politique. On a, cependant, abandonné progressivement une conception téléologique de l'histoire qui abordait l'Allemagne de Weimar dans la perspective exclusive de l'explication du nazisme. Il en est de même pour la tendance de l'après-guerre à rechercher une explication synthétique de l'échec de la démocratie allemande, que ce soit le « caractère » national allemand, le traité de Versailles, le scrutin proportionnel, le rôle de la Reichswehr ou la crise économique mondiale3.
Résumons les principaux débats et les principales thèses sur l'explication de l'échec de la démocratie de Weimar. Dès les années 1950, deux thèses s'affrontent sur les origines de la République de Weimar. L'une soutient que la démocratie de Weimar est condamnée dès l'origine du fait de l'absence de révolution sociale et de nationalisation des industries clés, rompant avec les fondements de l'Ancien Régime4. La politique trop timorée de la social-démocratie majoritaire et la stratégie révolutionnaire de l'aile gauche du mouvement ouvrier ont condamné une troisième voie, combinant démocratie parlementaire et soviets, qui aurait assuré une base populaire plus large à la République. Pour d'autres historiens, en revanche, il n'y avait qu'une alternative en 1918, une révolution sociale avec une dictature sur le modèle bolchevique ou la démocratie parlementaire avec le soutien du corps des officiers et de la bureaucratie, ce qui limitait les possibilités de réforme sociale et économique5. Le principal problème en novembre 1918 était la lutte contre la menace de bolchevisation de l'Allemagne. Même si l'on s'accorde aujourd'hui pour dire qu'il n'y avait pas de menace réelle de prise de pouvoir bolchevique, le désaccord subsiste sur la marge de manœuvre pour mener des réformes de structure plus profondes et donner des bases solides à la démocratie sans que la situation échappe à tout contrôle.
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En juillet et en août 1903 ,Eulenburg écrit à Bülow que l'empereur se met à mentir sans raison et de manière peu crédible, explose de rage et exige des choses fantastiques de son entourage."Personne n'ose faire la remarque la plus anodine." Il erre comme dans "un monde de rêve" et développe "son moi comme un fantôme de plus en plus grand"
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