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Critiques de Christian Roudaut (5)
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À la table des tyrans

En nous invitant à la table des tyrans, Christian Roudaut nous fait découvrir l'attitude des dictateurs par rapport à la nourriture, et aussi la manière dont ceux-ci utilisent les repas pour leur politique.

Les 6 nominés du jour sont Mao, Bokassa, Hitler, Caucescu, Staline et Saddam Hussein, un panel de tyrans dont au moins 3 ont des dizaines de millions de morts à leur actif, excusez du peu. Tous ont dirigé des pays dont la population a connu la famine, et un point commun de cette brochette de brutes est qu'ils ont eu une enfance pauvre avant de devenir les maitres absolus de leur pays. Comme le dit l'auteur : "Quand on a manqué de tout, on ne se prive de rien le jour où la bonne fortune finit par nous sourire". Et effectivement la table du dictateur était toujours bien garnie pendant que le peuple crevait de faim, comme une espèce de thérapie pour oublier les privations de l'enfance.

Tous sauf un. Hitler n'était pas un épicurien, et en plus il évitait de se goinfrer pour montrer au peuple qu'il partageait son sort. "Sous Hitler, la cuisine allemande reste aussi légère et subtile qu'une division de Panzers" nous dit l'auteur. Hitler était végétarien mais bizarrement, il laissait les autres manger ce qu'ils voulaient à sa table, seul son chien devait partager son régime alimentaire. Étonnant de la part d'un homme pas connu pour sa tolérance. Pour justifier son végétarisme, Hitler parle de l'horreur des abattoirs, une explication surprenante venant d'un homme qui a envoyé des millions de personnes dans les camps de concentration. Mais "les animaux n'avaient jamais fait de mal à l'Allemagne, alors que les Juifs venaient corrompre la race aryenne et propager le bolchévisme"; les faire disparaitre n'était pas cruel, c'était une œuvre de salubrité publique. L'auteur nous apprend aussi que les végétariens ont longtemps contesté le fait que Hitler faisait partie des leurs, cherchant les "preuves" qu'il consommait de la viande pour ne pas associer ce monstre à leur cause.



Caucescu et Saddam étaient des rustres qui se goinfraient sur le dos de leurs concitoyens. Tous les politiques essaient de bien traiter leurs invités pour les gagner à leur cause ("Donnez-moi de bons cuisiniers, je vous ferai de bons traités" disait Talleyrand), mais Staline était plus subtil et surtout plus dangereux. La spécialité du petit père des peuples était de faire boire ses invités dans l'espoir qu'ils perdent le contrôle de leurs propos et livrent le fond de leur pensée. Il portait force toasts que les invités ne pouvaient refuser, lui tenait l'alcool, ses invités un peu moins, et malheur à eux s'ils se laissaient aller à dire le fond de leur pensée. "Critiquer le dictateur, c'est jouer à la roulette russe mais avec 8 balles dans le barillet".



L'auteur nous parle aussi de la difficulté particulière des cuisiniers pour satisfaire ces maîtres souvent loufoques et toujours dangereux. D'une part ils étaient capables de faire exécuter quelqu'un si un plat manquait de sel, mais un autre point commun était la paranoïa autour de la nourriture tant était grande la crainte d'être empoisonné. Caucescu emportait sa nourriture en voyage et, malgré de nombreux goûteurs, Staline incitait toujours un de ses convives à se servir d'un plat avant de se servir lui-même.



A la table des tyrans est un ouvrage qui nous apprend quelques anecdotes intéressantes sur les six brutes sanguinaires dont il décrit les habitudes alimentaires, mais qui ne laisse pas pour autant un souvenir impérissable.
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À la table des tyrans

Cette lecture fut une belle déception.

Je l'avais repérer lors de sa sortie et l'idée de me le procurer m'avais trotter dans la tête depuis. Bref je craque, je me l'offre et le commence toute enthousiaste.

Je m'attendais à une succession de portrait de grands dictateurs du point de vue peu habituelle de l'alimentation.

J'ai eu entre les mains un véritable brouillon criblé de digression toute plus inutile les unes que les autres.



Que l'auteur s'égare un peu de l'assiette pour nous présenter le Dictateur, son contexte politique et son parcours : d'accord.

Mais qu'il parte littéralement dans tous les sens, non c'est juste pas possible. Est ce qu'il s'est relu au moins ? (Vu le AdolPH à la page 106 j'en doute).



Je suis un peu dure mais je m'attendais vraiment à beaucoup mieux. Certes ce livre n'a pas de grande prétention historique mais j'ai fais l'erreur de croire que ce serait aussi instructif et plaisant à lire que les livres de la brillante Tania Crasnianski (Enfant de Nazis & Le pouvoir sur ordonnance).
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À la table des tyrans

Critique féroce des dictateurs cités en titre de l’ouvrage. L’histoire de leurs assiettes en dit beaucoup sur leur personnalité. L’auteur a fait des recherches et a retrouvé de nombreuses descriptions des mets et vins servis lors des repas officiels. Les réceptions grandioses sont des moments hautement politiques.

On rit souvent, mais d’un rire jaune, face à ces affameurs du peuple, ces assassins et prévaricateurs d’une cruauté inimaginable.

La folie, le culte de la personnalité et le désir de grandeur sont des caractéristiques semblables chez ces affreux personnages nés dans des milieux pauvres.

Étude sérieuse sur les faits historiques. J’ai vérifié certains faits et regardé les photos dont parle l’auteur sur Google.

Les anecdotes sont véridique. La peur de l’empoisonnement est constante. Des goûteurs sont engagés.

Le chapitre sur Bokassa et sa vénération de “Papa de Gaulle” et ses successeurs est critique. Valéry Giscard d’Estaing nomme le dictateur “mon cousin”.

Cette approche de l’histoire est originale. j'aime ce document.
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À la table des tyrans

Un tour des tables totalitaires où rien n’est gratuit, où la politique et la nostalgie investissent la carte et les cuisines, et où la révolution du palais n’est pas vraiment de mise.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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À la table des tyrans

Dis-moi ce que tu manges, je te dirai quel dictateur tu es. Dans son livre La table des tyrans, le journaliste Christian Roudaut analyse les menus de six sombres vilains du XXe siècle. À vous couper l’appétit…
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
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