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Critiques de Christophe Dickès (8)
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Ces 12 papes qui ont bouleversé le monde

Ouvrage brillant, remarquable dans ses analyses et d'une lecture facile si ce n'était la regrettable et très désagréable habitude typographique des notes en fin de chapitre et/ou de volume. Je tiens à souligner les excellentes critiques des lecteurs de cet ouvrage qui m'ont précédé sur Babelio dans lesquelles je me retrouve complètement.
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Saint Pierre : Le mystère et l'évidence

Magnifique tour de force que réalise Christophe Dickès avec cette biographie de Saint-Pierre.



"Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église" cette phrase mille fois entendue, mille fois utilisée pour résumer l'empreinte de Saint-Pierre complétée par, on le sait moins, "et les portes de l’Hadès ne prévaudront pas contre elle".



L'auteur a choisit de sous-titrer son ouvrage : l'évidence et le mystère

"Une évidence parce que, selon les termes de l’Évangile de saint Matthieu, il apparaît comme le chef de l’Église catholique et

Un mystère car celui qui se donne la peine de lire dans le détail le Nouveau Testament voit que le nom de Pierre y apparaît un peu plus de cent cinquante fois. C’est beaucoup dans le récit évangélique, puisqu’il est l’apôtre le plus cité, mais bien peu pour l'historien"



L'auteur se basant sur les quatre Évangiles, les Actes des Apôtres, d'autres textes, mais aussi grâce à l’archéologie, et à l’art, nous livre une biographie vivante, érudite et jamais ennuyeuse.

Cette approche pluridisciplinaire est une réussite à tous points de vue car en plus de l'aspect historique, les aspects théologiques, mais aussi ecclésiologiques ne sont jamais laissés de côté.

L'ouvrage est ainsi divisé en quatre parties, correspondant, pour les trois premières, à un lieu géographique précis : la Galilée, Jérusalem puis enfin Rome.

Et nous présente Pierre comme un homme de transition qui, par son ouverture aux païens, donne au christianisme sa dimension profondément universelle. Il conserve toujours une primauté ou une « prépondérance » qu’on ne peut nier et que le martyre romain va pour ainsi dire sceller dans le devenir de l’Église.

La dernière partie s'attache à la recherche des "traces" archéologiques et artistiques telles celles de Palestine ou à Rome.



Comme le précise Christophe Dickès à propos de son livre "son objectif est bien de sortir Pierre de cette figure artistique hiératique qui lui a été attribuée depuis de nombreux siècles. Décrire Pierre dans son quotidien, le replacer dans la Palestine du Ier siècle, le présenter dans sa simplicité et son humanité avec ses doutes, ses peurs, mais aussi ses élans, sa foi et son espérance en Jésus ; voir enfin comment le personnage a participé, aux premiers temps de l’Église, à la construction du pouvoir des papes et comment son image s’est inscrite dans les arts"



Et bien c'est mission accomplie avec brio, un très belle découverte
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Ces 12 papes qui ont bouleversé le monde

Un ouvrage brillant et parfaitement documenté. Certainement difficiles à faire, les choix de l'auteur dans l'identification des papes se montrent néanmoins très pertinents car basés sur une analyse objective et toujours argumentée.

Christophe Dickes retrace à la perfection l'histoire pontificale en établissant de remarquables parallèles entre certaines autorités papales très anciennes et d'autres plus contemporaines afin de mettre en exergue les convergences de vues. La présentation des biographies succinctes qui émaillent l'ouvrage en se mêlant à une étude Institutionnelle donne de la vie au récit.

Ce livre ne s'adresse pas uniquement au férus d'histoire religieuse mais également aux passionnés d'histoire en leur permettant d'élargir leur approche sous un angle moins classique et moins connu.

Un excellent moment de lecture auquel on peut adjoindre une prise de notes au regard de la brillante qualité de l'ouvrage et de l'étendue de son fond documentaire.
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Saint Pierre : Le mystère et l'évidence

Une nouvelle biographie du premier Apôtre synthétise les études et les recherches en le resituant dans l’histoire de son temps.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Le Vatican

Christophe Dickes est un spécialiste du Vatican et de la chrétienté et le prouve avec ce livre très bien renseigné et écrit sur toute une série de controverses lié à la papauté contemporaine.

Néanmoins à titre personnel, je recherchais un ouvrage sur le Vatican qui aborderait l'histoire de cet état sur le plan historique et le temp long. Ce que cet ouvrage n'est pas puisqu'il s'intéresse essentiellement au 20eme siècle sous un angle politico religieux mâtiné de polémiques divers.
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Ces 12 papes qui ont bouleversé le monde

Christophe Dickès, docteur en histoire, travaille depuis de nombreuses années sur l’Eglise. Avec cet ouvrage fort intéressant, il revient sur « ces 12 Papes qui ont bouleversé le monde ». Dès les premières lignes, il constate que « la papauté est aujourd’hui au centre d’un paradoxe : le monde occidental ne cesse d’évoquer le déclin de l’Eglise Catholique et de l’influence de son chef sans se rendre compte que, dans l’histoire de l’humanité, l’Eglise n’a jamais eu autant de fidèles répartis sur les cinq continents ».







A cette idée, il ajoute immédiatement : « c’est peut-être d’ailleurs une des raisons pour lesquelles, de manière générale, le christianisme est aujourd’hui la religion la plus persécutée au monde ». Nous pensons surtout que si l’Eglise subit autant d’attaques, ce n’est pas en raison du nombre de ses fidèles mais parce qu’Elle détient la vérité religieuse. Devant l’importance et l’immensité de la tâche, il convient de vraiment mesurer la charge qui pèse sur les épaules d’un homme à la tête d’une institution vieille de 2000 ans.







Ainsi, l’auteur écrit : « au XXème siècle, à la suite de leur élection et à une seule exception près, tous les Papes ont pleuré. Cela, bien avant de rentrer dans la fameuse, Stanza delle lacrime, littéralement la pièce des larmes, une sacristie située à gauche de l’autel de la chapelle Sixtine. C’est dans cette pièce que le Pape revêt la soutane blanche, juste avant d’apparaître à la loggia de la basilique Saint-Pierre pour la bénédiction urbi et orbi, c’est-à-dire à la ville de Rome et au monde ». Il n’y a donc rien d’étonnant à lire que « dans l’histoire, nombre de cardinaux furent effrayés par la perspective de l’élection ».







Effectivement, être Pape revient à représenter Jésus-Christ sur terre et à guider la communauté humaine : « l’universalité du Saint-Siège repose en partie sur l’idée que le Pape s’adresse à chaque croyant. Il est à la fois un père - ce qui est le sens originel du mot Pape - et un berger, un pasteur ». Toutefois, Dickès rappelle une notion importante : « comme tous les pouvoirs, celui des pontifes a évolué avec les époques. Leur influence et leur capacité d’agir sur leur temps en ont d’autant plus varié ». Il convient de préciser que « surtout, le Pape est au service de l’Eglise, qui, comme toute institution ici-bas, a vécu des périodes de stagnation, de progrès, parfois de régression, souvent de renaissance. Face aux ferments de divisions, le souverain pontife offre l’unité qui est une sécurité et le secret de sa longévité à travers les siècles ».







Concernant les Papes retenus, Dickès écrit sans détour : « qu’on se le dise d’emblée, opérer un choix parmi les deux cent soixante-six Papes qui furent à la tête de l’Eglise catholique reste un exercice subjectif ». Il ajoute : « retenir une figure dans l’histoire de la papauté signifie qu’elle se distingue au moins par son caractère exceptionnel, par sa capacité à agir sur les événements de son époque ». De même, faut-il retenir des critères politiques ou spirituels ? Est-il préférable de considérer les changements intérieurs de l’Eglise ou bien sa relation au monde ? Vastes questions auxquelles chacun aura sa propre réponse. Dickès a choisi et il a regroupé les Papes par thème. Nous avons donc « les Fondateurs » avec Saint Pierre, Saint Léon le Grand, Saint Grégoire le Grand, « Les Rois » avec Grégoire VII, Innocent III, Boniface VIII, Jules II, « Les Spirituels » avec Saint Pie V et Saint Pie X, « les Universels » avec Pie XI, Jean XXIII, Jean-Paul II. Nous approuvons le choix des sept premiers Papes. En revanche pour les trois derniers, nous en aurions retenu d’autres.







Au sujet des Papes étudiés, il est important de comprendre ce qui suit. Dickès dit : « les Papes qui ont retenu notre attention dans le présent ouvrage correspondent à une caractéristique essentielle, qui se confond avec l’histoire de l’Eglise et son rapport au monde ». Il poursuit : « ces quatre catégories peuvent apparaître subjectives et pécher par leur simplicité. Elles illustrent néanmoins des personnalités qui, à chaque époque, ont su répondre aux défis qui se présentaient à elles ». Comme l’explique très justement l’auteur « le succès et donc l’influence d’un Pape se mesure sur ce que l’historien appelle le temps long. Il ne peut se décréter de facto, à de rares exceptions ».







Dickès écrit : « nous aurions souhaité ajouter d’autres Papes à ces douze noms qui renvoient, comme un clin d’oeil, aux douze apôtres. Nous pensons notamment à Léon XIII pour sa doctrine sociale, et aussi, sujet trop peu connu, pour son implication à recouvrer une place dans le concert des nations, à l’échelle du monde (…). Beaucoup plus loin dans le temps nous aurions pu aussi retenir Gélase Ier. Ce Pape africain n’a régné que quatre ans mais a été à l’origine d’une contribution majeure sur les relations de l’Eglise et du politique, du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel. Une distinction essentielle dans l’histoire de la pensée politique et religieuse occidentale, que l’on ne retrouve guère par exemple dans l’islam ». Nous apprécions beaucoup l’oeuvre de ce Pape d’origine berbère. En effet, ce dernier réaffirma avec vigueur la doctrine catholique de l'autonomie de la juridiction ecclésiastique vis-à-vis du pouvoir politique, affirmant la supériorité du spirituel sur le temporel.







L’auteur rappelle de manière pertinente que « dans l’histoire de l’Eglise, les Papes seront appelés les successeurs de Pierre. Il existe ainsi une filiation directe entre l’apôtre et chacun des élus, des origines à nos jours. Longtemps d’ailleurs, avant de prendre le titre de vicaire du Christ, le Pape utilisera celui de vicaire de Pierre ». Pierre est mort à Rome comme chacun sait. Ainsi, Rome occupe une place particulière dans le christianisme « qui s’est construite dans le temps, sur la nécessité de préserver l’identité chrétienne et la tradition apostolique contre les interprétations doctrinales foisonnantes ». Dickès pose le constat suivant : « ce n’est pas parce que Rome fut capitale de l’Empire qu’elle devient le centre de la catholicité, mais bien par le biais de la succession apostolique ».







Dickès présente ces 12 Papes avec clarté et pédagogie. Ces biographies permettent de (re)découvrir des souverains pontifes dont certains ont beaucoup apporté à l’Eglise et aux Hommes. Nous lisons avec intérêt le propos suivant qui explique les intentions générales de l’auteur : « ce présent livre se veut une réflexion sur le pouvoir des Papes à travers les siècles, mais aussi et surtout une approche de leur rapport au monde. Il renvoie à une question faussement simple et à laquelle nous tenterons de répondre dans la conclusion. Elle ne tient qu’en quelques mots : qu’est-ce qu’un grand Pape ? »







Malgré la qualité de cette oeuvre, certains objecteront peut-être que regrouper des courtes études consacrées à d’une dizaine de Papes dans un seul ouvrage présente l’inconvénient de vouloir en faire trop et finalement pas assez. Dickès devance cette critique dans son avant-propos : « ce travail n’est qu’une introduction à l’histoire des Papes et des moments clés de l’histoire de l’Eglise. Des sommes monumentales ont été écrites par des universitaires de renom sur plusieurs détails du présent ouvrage. Nous évoluons ici dans un champ simplifié où les omissions sont inévitables. Néanmoins, si ce livre permet à de futurs chercheurs de s’emparer d’un pontificat afin de l’étudier plus avant, il aura rempli une partie de son objectif ».







L’essentiel est ainsi explicité : « cet ouvrage doit être considéré comme une porte d’entrée ou, mieux, un pont séparant une réalité souvent biaisée et caricaturale de l’institution et une histoire bien plus complexe et nuancée ». A l’heure où nombreuses sont les publications sensationnelles, pour ne pas dire plus, sur l’Eglise et son histoire, il est très agréable de lire une oeuvre sérieuse et documentée sur un sujet aussi passionnant que complexe. Concrètement, cette étude permet de mieux comprendre l’histoire de l’Eglise et de la Papauté, ainsi que leurs évolutions respectives. Les Papes ont traversé des crises, des mutations, des renaissances mais tous se sont battus pour l’institution et la défense de leurs prérogatives. La lecture de ce livre nous invite à comprendre la définition d’un grand Pape en nous présentant « une traversée dans cet univers fascinant qu’est le pouvoir pontifical ».







Franck ABED
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Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège

Laffont publie un «Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège», sous la direction de Christophe Dickès. L’occasion de lever le voile sur un univers entouré de secret et de scandales…
Lien : http://www.lesoir.be/390847/..
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Le Vatican

Le Vatican est souvent associé, sans que l’on sache vraiment pour quelles raisons objectives, aux divagations mêlant légendes, complots et secrets. Christophe Dickès docteur en histoire, spécialiste du catholicisme, nous plonge dans l’univers complexe et passionnant de la papauté. Par ailleurs, il a dirigé le Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège. Il a récemment publié un essai sur L’Héritage de Benoît XVI. Il est également le fondateur de Storiavoce, une webradio consacrée à l’histoire. Avec cet ouvrage fort intéressant de 270 pages, il analyse les « vérités et légendes » du Vatican.







Dès les premières lignes, Dickès rappelle que : « dans l’histoire, rarement une institution a suscité autant de fascination et de passions que le Vatican et le Saint-Siège ». Il prend le temps de poursuivre son idée : « beaucoup de fantasmes aussi, des critiques sûrement, jusqu’à l’expression parfois d’une violence sans retenue ». Les agressions contre l’Eglise, intellectuelles ou physiques, s’intensifient depuis des années au point même qu’en Europe un prêtre catholique a été égorgé par un musulman, alors qu’il célébrait la messe (1). L’auteur déclare que « contrairement à une idée reçue, l’anticléricalisme ou l’antipapisme possèdent des racines profondes, bien antérieures à la période contemporaine ». Il suffit de se remémorer, par exemple, les persécutions anti-chrétiennes sous l’Antiquité pour comprendre que l’Eglise, depuis sa naissance, subit constamment des attaques dont certaines découlent de la haine.







Lorsqu’on étudie la papauté, la question centrale à se poser est la suivante : pour quelles raisons cette institution semble attirer sur elle des idées extravagantes voire délirantes ? L’auteur répond à cette interrogation comme suit : « le Vatican suscite toujours autant de questions. Principalement parce qu’il donne l’impression de s’entourer de nombreux secrets : secret de l’élection des Papes tout d’abord, mais aussi secret des archives, secret de la confession ou encore secret pontifical, qui n’est autre qu’un secret propre à la gestion des affaires de l’Etat ».







Dickès tente de répondre, avec des faits objectifs et des propos circonstanciés, aux principales questions courantes à l’endroit de la papauté. Citons en quelques-unes pour montrer que cette étude se montre exhaustive : l’infaillibilité pontificale donne-t-elle tous les pouvoirs au Pape ? Le Vatican est-il riche ? Est-il misogyne ? A-t-il protégé des pédophiles ? Entretient-il des liens avec la mafia ? La curie est-elle un panier de crabes ? Jean-Paul1er a-t-il été assassiné ? Benoit XVI a-t-il renoncé sous les pressions extérieures ? Du communisme à l’islamisme, le Saint-Siège est-il naïf avec les totalitarismes ? Un Pape peut-il être en rupture avec ses prédécesseurs ? Ces questions sont intéressantes. Elles montrent surtout que le catholicisme embrasse tous les pans de la vie sociale et concerne toutes les interactions humaines.







Toutefois, avec humilité et justesse intellectuelle, Dickès précise lui-même dans son avant-propos que « les réponses à ces questions n’ont pas la prétention d’épuiser le sujet. C’est pourquoi nous demanderons l’indulgence du lecteur qui nous pardonnera les manquements et les oublis inhérents à ce genre ». Cette position s’explique logiquement par le fait « qu’un historien ne referme jamais ses dossiers. Dans les couloirs de l’histoire il doit rester humble et accepter la contradiction ». Histoire vient « du grec istoria qui signifie enquête » et la présente revient - entre autres - sur la nomination du Pape.







A ce sujet, l’auteur énonce avec pédagogie que « l’élection d’un Pape n’en est pas pour autant un sacrement. Très schématiquement, on ne devient pas Pape comme on devient prêtre. Le prêtre est ordonné, c’est-à-dire qu’il participe physiquement au pouvoir spirituel du Christ-Prêtre. Pour devenir prêtre il est consacré. Le Pape, lui, reçoit un « mandat » : il est élu au cours d’un conclave par le Sacré Collège qui rassemble les cardinaux du monde entier. Le Pape n’est donc pas sacré « souverain pontife » comme l’était le roi de France à Reims. Le Pape devient Pape à l’instant même où il accepte l’élection une fois qu’une majorité au deux tiers s’est portée sur son nom ». L’explication nous paraît limpide.







Cependant, certains ne comprennent pas ou se moquent du « rôle de l’Esprit-Saint » dans l’élection d’un Pape. Avec le chapitre « Le Pape est-il choisi par l’Esprit-Saint ? » , l’auteur répond très justement à ce questionnement : « Dans le dictionnaire de théologie catholique, il est mentionné que l’Esprit-Saint assiste les électeurs dans le cadre du plan de Dieu, appelé aussi communément Providence, afin de garder l’Eglise dans le droit chemin. Mais cette assistance divine, n’enlève rien à la liberté du choix qui doit s’opérer par les moyens ordinaires. La liberté du cardinal électeur peut aussi l’amener à refuser la grâce et l’assistance du Saint-Esprit, même si Dieu, toujours dans une perspective théologique n’abandonnera jamais l’Eglise qui n’appartient pas aux hommes mais à Lui seul ». La croyance en Dieu n’exclut nullement le libre arbitre et les mauvais choix.







Un attribut papal qui choque la modernité concerne l’infaillibilité pontificale. Effectivement, elle « renvoie à un pouvoir incontesté et incontestable alors que nous vivons dans un monde relativiste où l’autorité est en crise ». Il poursuit son analyse en expliquant que « les revendications contre l’infaillibilité relèvent aussi d’une crise de vérité et de l’identité ». Autre aspect qui anime et alimente les théoriciens du complot : les archives secrètes du Vatican. En réalité, il existe un réel malentendu concernant cette appellation car « les archives secrètes du Vatican n’ont donc de secret que le nom. Ou plutôt le qualitatif « secrètes » doit être interprété dans le sens ancien du terme : privé et réservé au souverain ». D’une manière générale et indépendamment de cette précision étymologique, tout le monde a des secrets. Pour quelles raisons le Pape n’en aurait-il point ?







Dickès aborde de nombreux sujets concernant la papauté et le Vatican, sans pour autant clore le sujet - comme il reconnaît lui-même - car ce dernier reste vaste, éminemment complexe et finalement inépuisable. Toutefois, ce livre constitue une agréable entrée en matière pour celles et ceux qui veulent découvrir réellement le Vatican, loin des calembredaines que nous pouvons lire dans Le Vatican inconnu, Les secrets du Vatican, Le Vatican indiscret, Dossier secret du Conclave, etc. Sans jamais oublier son rôle d’historien, l’auteur pose un regard objectif et lucide sur la mission du Pape, son pouvoir, la diplomatie vaticane, ses enjeux et les réactions papales face aux totalitarismes. En effet, derrière l’image si particulière du Vatican dans l’histoire des hommes, il y a un Etat, un chef, une administration, une politique étrangère, une doctrine, mais nullement une ingénierie machiavélique fomentant des complots ou conservant dans ses archives des inavouables secrets.











Franck ABED











(1) Jacques Hamel, né le 30 novembre 1930 à Darnétal et mort le 26 juillet 2016, dans sa 86e année, en l'église Saint-Étienne de Saint-Etienne-du-Rouvray, est un prêtre catholique français de l'archidiocèse de Rouen, martyr de l'Eglise catholique, assassiné par deux terroristes musulmans.
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