Christophe Fourvel

Christophe Fourvel réussit à faire un roman sur la vie et le karaté. A travers les cinq katas principaux, il décrit les grands combats de la vie : la honte (heian shodan), le vieillissement (heian nidan), le désir (heian sandan), le désir (heian yodan) et l'estime de soi (heian godan).

Pratiquant le karaté depuis 2 ans, j'ai été naturellement très intriguée par ce roman. Il décrit les différents moments du kata et l'explique dans d'une façon très poétique, il met aussi un peu de lui-même dans ces petits moments philosophiques qu'il raconte. Il fait aussi quelques références à des livres, des auteurs qui montrent la puissance de certaines moments, émotions. Un livre à lire, posément, pour mieux en prendre possession. Une jolie découverte.

Quelle heureuse surprise que ces silences de Christophe Fourvel ! Et quelle difficulté que d'exprimer ici mon ressenti de lecture !

Christophe Fourvel réussit à mettre en mot tout l'indicible de nos vies – la mienne, la vôtre, celle des plus grands artistes, celle des bourreaux – l'indicible au sens propre puisque l'auteur s'attache aux silences les plus significatifs, ceux qui marquent une vie. Lorsque les mots ne viennent plus et que l'émotion emplit tout l'espace.

Entres courtes nouvelles, fragments biographiques et aphorismes, Christophe Fourvel exprime les ébranlements de l'art, les tendresses non dites, les vides, l'effroi qui ne crie plus, la musique du silence.



J'ai lu Tant de silences comme on lit de la poésie. L'objet-livre, la mise en page, les dessins de Jean-Pierre Schneider, la mise en bouche de Jean-Marie Blas de Roblès, contribuent à faire de cette lecture un moment hors du temps – une lecture suspendue. Silencieusement saisissante.

Dans cet album très joliment illustré (une famille de mignons ours), on aborde un thème pas forcément évident à appréhender pour les jeunes enfants: la vieillesse et la mort.

C'est très bien amené, en douceur, c'est l'ordre naturel des choses. Au début du livre, seul papa ours est capable de soulever la lourde cruche d'eau pour se servir à table. Au fil du temps, c'est l'aîné des oursons qui prendra le relais. Puis lorsque papa ours meurt, les oursons sont devenus adultes, ont eux mêmes des petits, et la boucle est bouclée.



Pas forcément l'album préféré des enfants, c'est normal le thème est peu joyeux, mais je suis par contre content d'avoir pu leur lire cette histoire, le ton étant vraiment bien adapté pour comprendre que la vieillesse, la mort, c'est triste, mais c'est normal et inévitable.

Connaissant un peu le karaté car cet art est très présent dans la famille, j'ai été très séduite par la forme du récit. L'auteur déroule sa progression spirituelle à travers les différents katas qui sont remarquablement décrits. C’est puissant car l'auteur arrive à montrer toute la philosophie et l'art de vie que nécessite la pratique du karaté. Très poétique mais aussi une belle histoire de vie

Très court mais très plaisant récit de l'auteur sur son expérience personnelle en tant que supporter de l'Olympique de Marseille.



Intéressante réflexion et, selon moi, propos très justes concernant la vision du football par la partie snob de la société française. Sur l'évolution du football-business depuis sa naissance, sur sa relation avec le Vélodrome, avec les joueurs.



Globalement : un livre rapide à lire, bien écrit et dont la réflexion est à la fois synthétique mais précise. Il ne sera pas nécessaire (loin de là !) d'apprécier le sujet du livre pour en apprécier le contenu.

L’album raconte la vie d’une famille d’ours jusqu’au vieillissement de certains personnages. Cela permet d’aborder avec l’enfant la notion de vieillissement et de mort. J’ai trouvé la fin un peu abrupte, elle aurait mérité d’être tournée autrement. Les dessins sont un peu trop abstraits. Il manque quelque chose à cet album.

La vie est calme et bien huilée chez la famille Ours. Mais cela changera se dit Maman Ours. Et de fait, Papa et Maman Ours vieillissent. C'est comme ça, c'est dans l'ordre des choses.

Je crois que c'est un livre à lire aux enfants pour poser les choses calmement. Et puis on passe à d'autres lectures. On se forme, on grandit. C'est la vie.

Les illustrations sont très douces, avec de grands à-plats marron et peu de détails, pleines de sérénité.

Une lecture commune sur cet album qui m'a franchement perturbé par sa vision du cycle de la vie...
Lien : http://alombredugrandarbre.c..

Aujourd’hui, c’est Papa Ours qui prépare le feu qui permettra de cuisiner les belles truites que Maman Ours est partie pêcher pour le déjeuner. Avec ce couple de parents bienveillants, les oursons ne manquent de rien. Un jour, pourtant, les enfants deviendront grands et ce sera à leur tour de veiller sur leurs parents. La vie est ainsi faite et ce n’est pas toujours simple de le comprendre et de l’accepter. Le temps file et emporte inexorablement avec lui la vitalité des jeunes années et arrive le jour où il faut se quitter… En usant de mots simples et d’images pleines de sens, Christophe Fourvel et Janik Coat façonnent ici un album touchant et émouvant. En illustrant la vie qui passe chez cette famille ours, ils installent une distance idéale qui permet d’aborder les sujet de la vieillesse et de la mort avec justesse et légèreté.
Lien : http://www.bodoi.info/a-la-u..

Un homme, âgé d’une cinquantaine d’années, entreprend deux voyages seul, sans sa femme, dans une ville d’Amérique latine, peut-être Buenos Aires, puis à Istanbul. Il dort, dîne, fait ses exercices physiques, s’inscrit au tango, boit des cafés dans les bars, va au hammam, s’allonge à la mosquée bleue,… On suit les réflexions et le désœuvrement de cet homme voyageant en solitaire. On soupçonne une séparation traumatisante à l’origine de ce départ, de cette fuite. On n’est pas si loin du compte au final, mais ce n’est pas ce qui importe ici, c’est plutôt la prose évoquant la vie d’un homme quand il ne se passe rien, les mots pour décrire ce « rien ».

Un homme décide de tout quitter pour aller passer trois mois dans un pays d'Amérique du sud qui pourrait être l'Argentine ou le Chili puis trois mois en Turquie. On ne sait rien de ses motivations. A chaque fois, il s'installe et essaie de s'intégrer, d'intégrer la culture. A la fin de chaque période les mots sont identiques et on ne découvre qu'à la fin du livre les raisons de cet exil volontaire. Un roman d'une grande profondeur.

Un homme Visite trois villes, sans que l'on Sache pourquoi, sans que l'on puisse saisir de lien entre Celles-ci... On le sent triste et en grande difficulté de créer du lien, des bribes de son passé remontent...

Ce n'est qu'en fin d'ouvrage que l'on cromprend le pourquoi de sa démarche et le poids de la dette qu'il Porte... et que je ne révèlerai pas ici.

L'écriture est très riche, le propos qui pourrait paraître moralisateur (on finit toujours par payer) est abordé de manière sobre, comme un constat...