Claude Campagne

Un grand mystère entoure Yann. Il a appris par accident était un enfant adopté. a 20 ans, il est désespérément à la recherche de ses origines. Est-il le petit garçon norvégien sauvé par le capitaine Le Marroy lors du retrait de Narvik en 1940 ? Ou celui d'un couple de musicien néerlandais mort sur les routes françaises pendant l'Exode ? La quête sera douloureuse et orageuse, heureusement aidée par les petit-enfants du capitaine Le Marroy, Fanny (surtout elle) et Guillaume.

Bon. Autant je comprends son succès dans les années 60 autant je comprends aussi qu'il ai "disparu" ensuite. J'ai eu un sentiment mitigé : la quête d'identité de Yann m'a passionnée (sisi), le style entre langage familier et phrases bien tournée surprise dans le bon sens. Mais la narratrice...C'est bons sentiments et compagnie. C'est "je ne sors pas de mon rôle de petite fille sage qui ne contrarie pas les grandes personnes et surtout pas les garçons. J'attends qu'il veuille bien m'adresser la parole" ; c'est bien des fois, les autres c'est fatigant. On peut me dire que tout est dans la finesse, les sentiments sont suggérés tout en douceur. Sans doute. Mais cette vision est très vieille France, attachée à son boulonnais natal (c'est sans doute très beau !) sans aucune envie de voir ailleurs. Alors qu'à 16 ans ! Si on ne peut, on souhaite ardemment !

Je sais que certain/es en garde souvenir ému (comme moi d'autres livres que l'on va peut-être me démonter aussi), mais vraiment, moi je n'ai pas pu.

Livre lu il y a très longtemps, car il y avait à l'époque une feuilleton qui passait chaque soir à la télévision. J'avais beaucoup aimé et la série tv et le roman...

Voilà un livre que j'ai du lire une dizaine de fois.... !

Un délicieux souvenir de jeunesse ; un roman qui remporta un grand succès dans les années soixante ainsi que la suite, "Les enfants de la brume". Il y eut même un feuilleton dans les années 70 (que je n'ai malheureusement pas vu).

Premiers émois adolescents sous la plume pleine de sensibilité et sage (!) d'Anne Campagne.



Grand Prix de Littérature de la Fédération des Parents d'Elèves des Lycées et Collèges de France.

A lire comme un témoignage de la littérature jeunesse de l’après-guerre, dans une France encore toute imprégnée de morale judéo-chrétienne…

Un charme désuet se dégage de ces pages… C’est joliment écrit, tourné avec poésie et émotion. Les goûts ont évolué, l’innocence et la fraîcheur que l’on imagine avoir été celles des années 60 imprègnent de candeur et parfois de pathos cette histoire qui se laisse pourtant lire avec plaisir. Car les personnages sont marquants, le récit agréable et l’écriture travaillée. On sent que les auteurs (un couple se cache derrière le pseudonyme) respectaient le jeune lectorat, ce qui permet de lire sans rougir ce roman pour se replonger dans une époque où les sentiments d’amitié et d’amour des adolescents étaient d’autant plus violents que la pudeur était de mise…

Le livre de mes quinze ans ! ;)

Suite du roman "Adieu mes quinze ans", un très bon livre... lu il y a bien longtemps...

Un des livres phares de mes vacances chez mes grands-parents!!

Oeuvre solide, bien écrite, peut être"bridée" par son adaptation télévisée!

Meriterait un "rebond", et puis, c'est beau le Boulonnais!
Lien : http://gusber.bau@dbmail.com

C'est, comme pour Adieu mes quinze ans, le recueil de nouvelles, "Un garçon, une fille" et "Quinze histoires d'amitié", un excellent livre. Démodé, bien sûr, je crois qu'il est impossible de trouver aujourd'hui, dans nos pays, un garçon et une fille de vingt ans qui s'embrassent pour la première fois au terme de tergiversations intenses.



Mais il y a quelques personnages bien sympathiques. Personnellement, j'aime beaucoup Nicolas Frameries, le frère de Godeleine, la fiancée de Guillaume (le frère de Fanny le Marroy).



Je trouve la visite à Berck intéressante - Fanny et Nicolas vont présenter la petite Marinette, invalidée par un accident de voiture à un médecin de Berck - ce qui me ramène au roman d'une Française de Montpellier, "Les Allongés" de Jeanne Galzy, qui se passait aussi à Berck.

C'est un peu comme pour "Le jour où Dieu m'a tutoyé" .

Il faut partager les convictions des auteurs et aimer la littérature militante.



Le dernier de la série, par contre, "Guillaume ou la mémoire naufragée" vaut la peine d'être lu, pour la vie dans le Boulonnais au XIXème siècle (les "Quilles en l'air", à Equihen, le vieux Boulogne, etc.)

Je ne saurais plus exactement résumer le livre, mais c'est la première suite à la saga du Cadran Solaire, longtemps après. Yann et Fanny ont eu une petite fille qui est morte à la naissance et errent dans la peine et le brouillard. Une rencontre va mettre Fanny sur le chemin des Ecritures saintes... Mais honnêtement, il faut aimer. On entre davantage dans la littérature militante que dans le roman pour jeunes. Je n'ai pas beaucoup aimé (et d'ailleurs, je ne l'ai pas gardé).

On se souvient de Guillaume et de Godeleine, le frère et la belle-soeur de Fanny Le Marroy. Fanny, son mari et leurs enfants sont absents du Cadran Solaire pendant que Guillaume, Godeleine et les leurs occupent une partie de la vieille maison familiale. Chaque saison, Guillaume et sa fille aînée prennent un bain, ici à l'entrée du congé de Toussaint. Un instant d'inattention et la fille de Guillaume est entraînée par un courant loin de la plage. Mais (...) ils rentrent sains et saufs à la maison. Toutefois, Guillaume est bouleversé...



Parallèlement, les garçons ont effectué des fouilles au grenier et ils ont trouvé un paquet dans le plancher, soigneusement emballé. Guillaume attendra le retour de Fanny pour en prendre connaissance. Il s'agit du Journal qu'ont tenu deux de leurs ancêtres, Guillaume et Fanny Labarre, habitant Boulogne, dans une maison "Le Coin Venteur". Auprès d'un père irascible, propriétaire d'un steamer, et d'une mère douce. Et d'une cousine souvent silencieuse. Guillaume est marin, compagnon à Bord du steamer de son père. Il a essuyé une tempête qui l'a remué. Au retour à Boulogne, il croise le chemin d'une Boulonnaise pauvre, mais fière et belle, la belle Catherine. Catherine habite avec sa mère une barque retournée, à Equihen, le quartier le plus pauvre de la région où échouaient les familles de marins péris en mer.



(Je me suis rendue à Equihen, pour me rendre compte. Aujourd'hui, il y a encore des "Quilles en l'air", mais ce sont des maisonnettes de vacances). Guillaume et Catherine tombent amoureux l'un de l'autre et décident de se marier, malgré l'opposition du père de Guillaume. Fanny Labarre, elle, va épouser un lointain cousin, un Augustin Le Marroy, les Le Marroy occupant déjà l'ancien Cadran Solaire, et fabriquant de la toile à voile.



Comment le nom de Labarre disparaîtra au profit de celui de Le Marroy, c'est le mystère du livre. En tout cas, deux enfants naîtront dans chaque couple, le futur Capitaine, grand-père de Guillaume et Fanny, et Anne Le Marroy, à laquelle il est est fait allusion dans Adieu mes quinze ans.



Ce livre narre également une expérience mystique, mais je ne m'étendrai pas davantage sur l'histoire .................... En tout cas, ce roman, le meilleur des suites de la saga du Cadran Solaire, m'a donné envie de visiter le quartier des pêcheurs de Boulogne sur Mer, le village d'Audresselles, magnifique et sauvage, Equihen, et bien des plages de la région. Je n'ai jamais trouvé le Cadran Solaire, ou ce qui en tenait lieu, mais j'ai apprécié toute la poésie de la région.