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Citations de Claude Lamarche (38)


Quel était donc le prochain geste ? Et surtout pourquoi le poser ? La solitude lui tomba dessus comme une bête sur sa proie. Ce n’était plus la souffrance qui l’habitait, ce n’était plus l’absence de Denis qui la chagrinait, c’était le vide. Le vide de son lit. Le vide de sa vie de femme. Une haute falaise. Elle eut peur de vaciller.
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Elle sentit confusément qu’exister aux yeux de l’autre, c’était prendre racine dans sa propre vie.
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Quiconque sait attendre est toujours en colère !
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L’IRLANDE, pays de lacs et de rivières, de montagnes et de falaises. Pays où le vert dominait en été, où la froidure apportait rarement la neige, mais souvent des giboulées glaciales, où les arbres paraissaient laqués de pluie à longueur de saison, où de grosses pierres, traînées à mains nues, depuis des siècles, servaient de clôtures délimitant les grandes pièces de terre. Une contrée luisante d’humidité, une île tourmentée par les humains, les religions, l’asservissement et le vent.”
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Les enfants ont une prédisposition naturelle pour le bien-être. Le plaisir de l’instant. C’est ce qu’ils recherchent constamment.
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Ce n’est pas facile d’être parent, de toujours savoir ce qu’il faut faire, d’être sûre d’avoir eu la bonne attitude, posé le bon geste, dit la bonne parole, oublier sa fatigue, sa tension, sa personne, sa propre vie. Ne jamais perdre pied en tout temps, en tous lieux, en toutes circonstances
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Quand on est triste, il faut pleurer.
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Que ta musique me saoule la tête et m’enivre le cœur, qu’elle repousse le chagrin, qu’elle noie la peine avant qu’elle ne m’atteigne trop...
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Souffre, la vieille ! Je n’ai plus besoin de toi, j’ai trouvé plus jeune, plus belle...”
Petite garce ! Tes beaux sourires, tes grands airs enthousiastes chaque fois que tu me rencontrais, c’était pour le provoquer, pour l’agacer... Un appât ! Je n’ai été qu’un appât !
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Marie-Ève est incapable de trouver le sommeil comme chaque fois que Rafaëlle a un débordement semblable. Les larmes, les rires, la tendresse, les mots, les réflexions de sa fille tournent sans cesse dans sa tête sans qu’elle ait le pouvoir de les arrêter, sans qu’elle ait envie de les arrêter, comme si à les voir et à les entendre souvent elle réussira mieux à les apprivoiser. Quelle enfant étrange et bouleversante que sa fille ! Vers quels grands bonheurs ou quelles profondes souffrances la conduiront une telle sensibilité, une telle lucidité, une telle intelligence à laquelle rien n’échappe ?
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Les souvenirs empruntent toutes sortes d’avenues pour s’exprimer, se faire apprivoiser.Ils prennent le visage qu’on leur donne parce qu’on le voit autrement, parce qu’on saisit ce qu’on ne comprenait pas .
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Comme si les deux peines s’étaient reconnues et avaient communiqué l’une à l’autre leur souffrance. Comme s’il lui avait fallu vivre une peine d’amour pour comprendre celle d’Antoine. Un oubli d’elle-même, une empathie pour la souffrance de l’autre, qu’elle n’avait jamais ressentis auparavant. Une altérité nouvelle. La prise de conscience subite que sa propre peine ne faisait pas le poids, qu’elle était même devenue indécente. Une peine à fleur de peau, sans racine, la peine d’une adolescente après son premier échec d’amour sans commune mesure avec celle d’Antoine.
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Ce que je peux être bonne pour trouver les mots qui savent consoler !
Ce n’est pas moi qui suis bonne, c’est elle, mon enfant. C’est elle qui m’a appris. Six ans et déjà capable d’apaiser des peines, de calmer des angoisses. Des peines et des angoisses d’adultes qu’elle devine et comprend déjà, qu’elle fait siennes, qu’elle laisse circuler librement dans son cœur et dans sa tête d’enfant. Si jeune et si vieille. Si fantaisiste et si raisonnable ! Si transparente et si imprévisible !
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Pour la dixième fois, peut-être pour la quinzième, elle écoute la voix émouvante et angoissée d’Édith Piaf chanter Plaisir d’amour ne dure qu’un instant, chagrin d’amour dure toute la vie. Ses vers fétiches qu’elle avait pris si grand plaisir à déformer ce soir d’amour naissant, ce soir de peau moite, de joues en feu, de douces vibrations qui la parcouraient, ce soir euphorique de corps en chaleur, de désir indicible, d’émotions incontrôlables qu’elle ressentait pour la première fois de sa vie, à trente-cinq ans. Plaisir d’amour... chagrin d’amour, intolérable musique, insupportables mots qui tournent inlassablement autour de son cœur écorché.
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Il faut résister ! On n’a pas le droit de succomber !
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On ne peut être un grand enseignant ni un grand médecin sans être passionné par ce qu’on fait, sans aimer les enfants ou les patients. Mais il faut aussi garder le cœur et la tête à distance. Il faut aimer les uns et les autres, mais pas au point de ne pas être capable de se passer d’eux, de... l’un d’eux.
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Tous les métiers à profondes relations humaines sont à risques, à grands risques. Le vôtre, le mien. Surtout quand on a une nature comme la vôtre : altruiste, enthousiaste, émotive, entière, excessive.
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On m’avait greffé le cœur d’Antoine. Je vivais avec le cœur du père de Rafaëlle ! J’étais devenue le père de Rafaëlle en quelque sorte ! J’avais enfin trouvé la raison, l’explication, la justification de mon attachement à cette enfant. Si profond, si mystérieux. Un attachement viscéral, incontrôlable, plus fort que moi. Un attachement normal, congénital, impossible à rompre puisque cette enfant venait de moi. On n’est pas de taille à lutter contre l’amour paternel qui coule dans notre sang, on n’a même pas à le combattre, on n’a qu’à le nourrir, qu’à s’en abreuver, qu’à s’en délecter.
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Elle voudrait... mais s’abstient, retenue par elle ne sait quoi précisément. Probablement par la pudeur, la décence, le respect de l’émotion et du plaisir de Marie-Ève. Une émotion et un plaisir de mère qui ne lui appartiennent pas, qu’elle n’a pas le droit de s’arroger ou d’obliger Marie-Ève à partager...
Elle voudrait... mais s’abstient de laisser échapper le cri qu’elle retient au fond de la gorge. Un cri de plus en plus pressant et insupportable, mélange de frustration et d’impuissance...
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Confidences et réflexions se poursuivent, entrecoupées sans cesse de silences et de soupirs. On dirait que le temps s’est arrêté, que leur anxiété et leur peur ont pris un répit, que baume et sérénité se sont infiltrés dans leur esprit, qu’elles ont oublié Rafaëlle en ne parlant que d’elle.
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