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Critiques de Cody Kennedy (9)
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Terrasser les Dragons d'Isidore

Etats-Unis, Virginie, Alexandrie.

A presque 18 ans, Declan de Quirke retrouve pour sa dernière année de lycée l'Académie Saint-Joseph, école privée pour nantis, après une année passé en Irlande. Fils d'un couple d'ambassadeurs, son père est mort dans un attentat quand sa voiture a explosé à Londres, quelques mois plus tôt. Il est fils unique, seul avec sa mère Sorcha, ambassadeur d'Irlande aux Etats-Unis. Il est plutôt heureux de retrouver les amis qu'il s'était fait durant ses deux années précédentes, notamment Mason Brassington, le fils du proviseur, Ethan Paddington et Caleb Travois, bien que le fait de devoir jouer la comédie en prétendant aimer les filles lui pèse un peu, seule sa mère et son psy sont au courant de son homosexualité.

Lors du premier cours, il fait la connaissance de son voisin de pupitre, Jean-Isidore de Sauveterre. La nouvelle politique de l'Académie fait que les deux garçons doivent devenir amis et veiller l'un sur l'autre. Declan est plus que d'accord pour veiller sur Jean-Isidore, qui est absolument magnifique. Très rapidement, il va intervenir pour le sauver d'un bizutage un peu brutal dans les douches et les deux jeunes gens vont se rapprocher.

A 18 ans, Isidore est également orphelin et fils d'un couple d'ambassadeurs et il s'avère que sa mère était dans la même voiture dont l'explosion a tué le père de Declan. Il vit maintenant avec son père et ses 4 demi-frères, issus de la liaison que son père entretient depuis plusieurs dizaines d'années avec une comtesse française.

Un Isidore cachant des blessures lors d'une réception protocolaire va embarquer Declan dans une mission de sauvetage qui va déclencher une série d'évènements dramatiques. Et quand Isidore va dévoiler à Declan les sévices qu'il subit depuis des années, il va alors tout tenter pour le sauver. Aidés et soutenus par la mère de Declan, par un couple de psychologues et par les services de sécurité de l'ambassade d'Irlande, ils vont devoir faire face à des tentatives de meurtres et d'enlèvements, tout en tentant de mener de front leurs études et leur idylle.

Mais Isidore cache un secret qui pourrait mettre son père dans une position délicate. Pourquoi le père de Declan et la mère d'Isidore étaient dans la même voiture ? Et quelle est la raison du comportement très étrange de Mason ? Les adolescents sont ils en sécurité au sein de l'académie ?

J'ai retrouvé avec ce one shot le même schéma que dans la série Elpida du même auteur : un jeune adolescent qui découvre sa sexualité qui tombe fou amoureux d'un autre adolescent fragile et d'apparence féminine torturé, violé, abusé pendant des années et qui fera tout pour le protéger et le sauver. Et ce roman tombe dans les mêmes travers, à savoir que finalement, cet adolescent va réussir à faire la nique aux services secrets, à la police, au gouvernement, à la diplomatie, toussa toussa…

Mais c'est malgré tout plutôt bien écrit (et la traduction est correcte, malgré quelques fautes par-ci par-là) et avec moi, ça marche. Dès le premier chapitre, on est plongé dans l'action et on a envie de savoir comment ils vont y arriver, parce que forcément, ils vont y arriver… même si la plupart des évènements sont invraisemblables, qu'on navigue entre le grotesque de certaines situations (la bataille de nourriture, les cache-tétons, l'aveuglement du père d'Isidore…) et des choses ignobles (les sévices infligés à Isidore, les meurtres, les vidéos, …).

La couverture du roman est plutôt bien faite et va vous soulever le cœur quand vous saurez comment Isidore a eu sa cicatrice dans le cou....

Finalement, je ne sais pas trop pourquoi mais j'ai malgré tout apprécié ma lecture… Bizzare ?
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Omorphi

Tout d’abord je tiens à remercier Bénédicte et Men Over The Rainbow pour le compte de DSP pour m’avoir offert l’opportunité de lire ce livre en m’accordant leur confiance dans le cadre de ce partenariat.



J’attendais ce livre avec impatience, il faut lire que je n’ai pas pu rester insensible aux appels ou devrais-je plutôt dire aux chants de la sirène que lançait Bénédicte et Crystale ou encore Manhon en parlant de ce roman. C’est donc la curiosité et la lecture du résumé qui m’a décidé à me lancer dans la lecture (oui vous avez bien lu j’ai lu le résumé d’un roman pour une fois). Je découvre la plume de l’auteur avec ce premier titre et j’ai beaucoup aimé, elle est simple, fluide, grâce à la traduction qui est resté fidèle à la plume de l’auteur. On ne le dit jamais assez mais si les traducteurs ne faisaient pas de l’excellent boulot, je ne lirais pas le quart des livres que je lis habituellement car l’anglais et moi ça fait deux. Alors merci à l’équipe de MOR qui me permet une fois de plus de découvrir une jolie histoire hors du commun.



Omorphi c’est une histoire d’amour sans pareille, entre un jeune homme, Christy, qui a été maltraité depuis sa plus tendre enfance et un jeune homme, Michaël, qui aimerait vivre son homosexualité sans avoir à se cacher aux regards d’autrui. Si ce dernier a la chance d’avoir des parents compréhensifs et un meilleur ami qui le soutient, ce n’est pas le cas de Christy qui a quitté son pays pour pouvoir se reconstruire.



Le personnage de Christy peut paraître assez surprenant au premier abord, je dois dire que je ne m’attendais absolument pas à certaines de ses préférences, ça m’a fait assez bizarre, mais à la fin du roman c’est une chose qu’on ne remarque plus. Il nous émeut par la façon dont il se libère de ses chaînes pour retrouver une vie normale et être aimé comme il a le droit de l’être et non pas comme un objet. On le découvre plein de courage, de force, de volonté, mais aussi de fragilité, de fissures…



Mais ce n’est pas lui qui a retenu mon attention dans ce roman, c’est son compagnon Michaël, ce jeune homme de dix huit ans qui a l’air d’en avoir beaucoup plus, je l’ai trouvé très mature, extrêmement protecteur, il est juste, honnête, bon, il n’a pas peur de défendre ses convictions et de faire rempart s’il voit quelqu’un en mauvaise situation, c’est un jeune homme très attachant.



Les autres personnages du roman sont très intéressants aussi, surtout Jake le meilleur ami de Mickaël, je l’ai trouvé très sûr de lui, irrésistible, amusant. Les parents de Mickaël ont l’air très loufoques, je n’aurais jamais pu avoir de telles conversations avec ma mère 😛 J’ai moins apprécié l’avocat (le père de Jack), il avait un petit quelque chose qui ne m’inspirait pas confiance avec tous les secrets qu’il avait, mais bon c’est un avocat c’est sans doute normal.



Sinon pour en revenir au roman, il est vraiment addictif, j’ai eu du mal à le lâcher une fois commencé, il y a de l’action, de la tendresse, de la passion, des rebondissements à n’en plus finir. J’attendrais avec impatience la suite, je sais que je ne vais pas regretter l’attente car plus c’est long, plus c’est bon et Cody Kennedy a réussi à me convaincre à 1000% avec ce roman ! D’ailleurs j’ai prévu de m’offrir le livre en allant à Livre Paris la semaine prochaine, sinon il ne tardera pas à se trouver dans mon panier amazon 😉
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Omorphi

Un hymne à l’amour



J’ai du mal à écrire cette chronique. En plus de donner mon ressenti, je veux faire passer le maximum de choses que j’ai aimées dans le livre. Mais ici, l’exercice est plus difficile que d’habitude. Il ne ressemble à rien de tout ce que j’ai pu lire auparavant. Que ce soit les personnages (tous), les situations, les réactions, les sentiments… Je n’ai à aucun moment ressenti de lourdeur, de longueurs, qui auraient pu entacher mon jugement par rapport à l’histoire générale. Les personnages sont attachants, de sorte qu’aux moments intenses, nous ne pouvons rien faire qu’espérer que rien ne leur arrive. Nous retenons notre souffle pour eux, alors qu’ils se battent pour leurs idées, leurs amours, leurs vies. Tous les personnages ont leur importance. Et pas un n’est mis de côté, de sorte qu’au moment opportun, ils se révèlent et nous éblouissent à leur tour, nous montrant que peu importe les bagages que nous transportons, nous avons tous droit à la reconnaissance, et à l’amour.



Car durant tout le long du livre, c’est bien ce qui est représenté sous toutes ses formes, de la plus vile à la plus pure : l’amour. C’est une incroyable aventure que ce livre. Une force détruisant tout sur son passage. Une puissance ayant la capacité de révolutionner le monde du MM (oui, je le pense). Splendide. Ravageur. Une tornade nous secouant de part en part. Nous sommes rivés à ces mots, ces phrases, ne pouvant nous en détacher une seule seconde. Toutes nos émotions sont misent à l’épreuve. Je me suis donc retrouvée par moment choquée, en colère, triste, bouleversée ; sans parler de ces moments où j’ai été tout simplement effrayée. Bouleversant par moment, retenant notre souffle à d’autres, joyeux et lumineux le plus souvent, où l’espoir et le bonheur nous remplissent le cœur, nous passons par une myriade d’émotions intenses.



C’est stupéfiant, comme cet auteur peut autant nous transporter. Il ne nous accorde aucune pause, aucun temps mort. C’est comme si nous apprenions la vie une deuxième fois, à travers tout un panel multicolore de personnages. Bien que ce livre parle de choses très dures, il prône avant tout la reconstruction. De sorte que quelle que soit l’horreur décrite, nous trouvons toujours à la fin une note d’espoir, et nous apprenons qu’avec l’amour de nos proches, et la confiance, nous pouvons accomplir des miracles. Une incroyable force de caractère nous est démontrée tout au long de l’histoire. Nous avons dans ce livre tout le panel représentatif du genre humain. Et il nous rappelle que celui-ci peut être capable du pire, comme du meilleur… Je vous laisse donc le découvrir, l’apprivoiser comme je l’ai fait, et je n’ai pas besoin de vous dire que j’ai aimé ce livre, comme je n’en ai aimé aucun autre… Non je n’en ai certainement pas besoin.
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Omorphi

Je réalise un double défi en écrivant cette chronique. D’abord, parce que j’ai lu Omorphi en VO (anglais), et qu’il m’est difficile de retranscrire mon vécu en français, pour le coup. Mais je vais tâcher de faire au mieux pour vous décrire l’univers incroyable de Christy et Michael. Ensuite, parce que ce livre est plus qu’un coup de cœur. Je ne crois pas avoir déjà autant aimé un livre de toute ma vie, et pourtant, des coups de cœur, j’en ai eu un paquet. C’est donc pour moi difficile de vous livrer ce qui, dans ce fabuleux roman, m’a tant marquée et bouleversée tout en restant à la hauteur de cette merveilleuse découverte.



Omorphi m’a été très fortement recommandé, et même offert par un ami. Si j’ai déjà lu en anglais auparavant, je n’ai que peu souvent accroché assez pour finir un livre de cette épaisseur sans mal. Pourtant, je sentais qu’il me fallait le découvrir dans la langue de l’auteur, afin de ne rien perdre des nuances que l’on peut retrouver dans une langue natale. En plus je déteste les traductions, à part quelques rares exceptionnels traducteurs, je trouve qu’on sent toujours la langue qui se cache derrière, et moi ça me gêne.



Je ne pourrai donc pas vous conseiller la traduction, parce que je n’ai pas la moindre idée de ce qu’elle vaut, mais je sais une chose : la plume de l’auteur m’a séduite et transportée. Et quel plaisir de profiter de chaque expression, chaque jeu de mots dans la langue de Shakespeare…



Cody sait lier à la fois l’humour et le dramatique, l’amour et l’angoisse. Qu’on se le dise, Omorphi n’est pas un livre drôle, ni léger. Et pourtant, il y a à la fois une bonne dose d’humour et de légèreté au fils des pages. Une balance incroyable et vraiment magique avec les évènements passés et à venir, qui ne pourraient laisser personne de marbre.



Omorphi est un roman dur, violent, à la fois physiquement, et psychiquement. Michael, le héros, dont nous empruntons le point de vue tout du long de ce premier tome, sympathise et tombe amoureux du « pretty Christy », un étudiant qui ne le laisse pas indifférent. Gay, Michael a toujours rêvé d’un petit-ami qui ressemble à Christy. Un petit-ami mignon, un peu féminin, discret mais décidé, séduisant, sensuel et audacieux, mais également retenu et un peu timide. Son grand fantasme ? Un homme-femme modèle dont il rêve depuis bien longtemps. Christy est tout ce qu’il désire, tout ce dont il fantasme. Mais Christy est aussi un jeune homme brisé, qui a subi abus, violences et viols répétés, que nous découvrirons peu à peu, en même temps que Michael.



Dès le départ, le passé de Christy promet d’être terrible : après le prologue qui nous propose de découvrir l’état dans lequel Christy sera retrouvé par la police grecque (puisqu’il est grec), on se centre sur Michael et sa première réelle rencontre avec son futur petit-ami. Si Christy est très entreprenant, il est aussi… peu ou prou muet. Parce qu’il a été étranglé (on ne connait pas encore les circonstances, mais laissez-moi vous dire que lorsqu’on les découvre, on en pleure d’horreur) et que ses cordes vocales sont abîmées. Michael découvre par la même occasion que toucher Christy est extrêmement compliqué, et qu’il va falloir un sacré travail pour lui pour apprivoiser le contact avec son futur petit-ami. Ne parlons même pas du reste du monde, parce que les réactions de Christy lorsqu’il est touché par un autre que Michael sont juste… terriblement violentes (pour lui-même particulièrement). Et voici comment Michael fait un premier pas dans un monde d’ombres mouvantes, dangereux fantômes d’un passé pas si lointain… ni si révolu.



Peu à peu, au fur et à mesure que Michael et Christy se rapprochent et tombent très amoureux l’un de l’autre, on apprend de plus en plus de choses sur Christy et les traumatismes qu’il a subis. Aucun ne peut laisser indifférent. La scène où Christy montre chacune de ses cicatrices à Michael, par exemple, tout en lui expliquant comment il les a reçues, est si douloureuse que je n’ai cessé de pleurer d’un bout à l’autre.



À d’autres moments, quand on perçoit la détresse de Christy, son incapacité à agir comme quelqu’un de « normal » (entendez par là, « qui n’a pas été traumatisé comme il l’a été »), on en a le cœur broyé. Un sentiment d’immense souffrance, pour ce jeune homme si doux, si tendre, si gentil, qui a tant subi (et vous n’imaginez pas tout ce qu’il a subi, sincèrement…), et aussi pour Michael, qui entre dans sa vie et doit apprendre très rapidement à constituer avec. La douleur éprouvée par Michael au fur et à mesure qu’il découvre ce qu’a subi son « pretty Christy » nous prend aux tripes, son désarroi est aussi touchant que les difficultés que traversent Christy dans son processus de guérison. Guérira-t-il jamais tout à fait ? C’est dur à dire, et terriblement bouleversant.



Nos deux héros sont totalement émouvants, chacun à leur manière, séparément ou ensemble. Michael est fort, il se bat, pour lui, pour les autres, et surtout pour Christy, il est prêt à tout pour lui. C’est un protecteur né. S’il est extrêmement intelligent, il est aussi capable de foncer dans le tas sans réfléchir, d’aller plus qu’au bout de lui-même, quitte à utiliser la force ou à dépasser ses propres limites physiques pour que sa promesse de veiller sur Christy ne soit jamais bafouée. Il l’aime, son Christy, il l’aime tellement que c’en est touchant aux larmes. On vit ses émotions avec lui, son amour, sa peine, sa joie, sa détresse, ses incertitudes, sa colère, son désarroi, tout ce qu’il traverse, on le traverse avec lui. Et comme lui, on s’attache à Christy, à un point incroyable. À mes yeux, ce « pretty Christy » a fini par devenir réel, et j’ai eu si souvent envie de le prendre dans mes bras, de le rassurer, de tabasser ceux qui osaient vouloir lui faire du mal, tellement…



Les autres personnages, nombreux, ont tous également un incroyable relief. Jake est génial, il joue à la perfection le rôle du meilleur ami de Michael, et même parfois un peu plus. Cette amitié-là est touchante et met un véritable baume au cœur. Les autres camarades, qui se rapprochent peu à peu, les parents, l’entourage de Christy, tous ensemble forment une fresque vibrante, parfois drôle, parfois effrayante, mais en tout cas, remplie de vie et d’émotions. Personne n’y est parfait, fort heureusement. Et même parmi les « méchants », on sent parfois simplement la détresse qui pointe, et qui nous montre un visage humain derrière certaines figures effrayantes.



Je parle particulièrement de Jason, élément supplémentaire et capital de l’histoire. On n’en avait pas assez avec le passé de Christy qui peu à peu revient à la charge, non. Tant qu’à parler de sujets violents, allons ensemble au fond de l’homophobie, dans tout ce qu’elle peut avoir d’horrible et de terrible. Avec Jason, on est servi, et il ne sera pas le seul à faire du mal à nos héros, et à les angoisser. Les menaces sont nombreuses, et même le lycée devient un lieu incertain, parfois même dangereux…



Tous ces sujets, quels qu’ils soient et particulièrement celui du harcèlement et de l’abus, sont traités avec un brio tel qu’on plonge complètement dans l’histoire et que la souffrance qu’on ressent pour les personnages est réelle. De même que la peur qui monte peu à peu, et nous tend jusqu’à la fin de ce premier opus. Un livre vibrant et difficile, qui m’a fait pleurer et même hurler d’horreur, mais qui m’a aussi touchée, émue et parfois fait rire. Des personnages à qui je me suis tant attachée que j’attends avec impatience de démarrer le tome 2, juste pour les retrouver, et ce même sachant que ce second opus sera, selon mes sources, plus difficile encore que le premier volet…



Je ne peux que vous inviter à plonger dans l’univers douloureux mais touchant, violent et doux, brut et nuancé, de Christy et Michael. C’est un voyage qu’on ne regrette pas. Un voyage qui vous déchirera, mais auquel vous ne pourrez pas renoncer, une fois lancé dans l’histoire.



Aurélie, pour le blog d'Amabooksaddict
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Omorphi

Dès les prémices, j'ai su que ce livre m'emporterait loin, m'obligerait à puiser dans mes réserves empathiques. Il m'a forcé à vivre la réalité de Christy, à prendre conscience même si je le savais déjà que les déviances sont multiples et meurtrisses à jamais l'être qui les subies.



Cependant, Christy a entamé un combat contre ses démons le jour où il a intégré Wellington. Tout à éclos à sa rencontre avec Michael, la libération, l'expiation des sévices subis par la parole. Pourtant, le chemin vers la rédemption est long et périlleux. Il refuse le contact physique de quelque manière que ce soit, on ne se libère jamais des stigmates du passé.



Christy est un être ravagé par les cauchemars. Il a un besoin immense d'attention, d'amour, de cohérence et de sécurité. Son regard est le reflet de son âme où règne des incertitudes multiples.



Michael est un jeune homme bien dans sa tête. Toutefois il cherche à combler la brèche s'insérant dans son coeur. sa rencontre avec Christy lui fait réaliser le manque qu'il a dans sa vie. Il développe immédiatement un besoin de protection envers le jeune artiste.



Il est compréhensif, patient, il prend le temps d'apprendre à connaître Christy, de ne pas le brusquer. Il suit les limites imposées, c'est un apprentissage qui se révélera de longue haleine avec des révélations très dures. Son désespoir est palpable face à l'ampleur de la destruction qu'il découvre. Car, la guérison est un combat de chaque instant. D'une part, pour la personne qui a subi les assauts de maltraitance et d'autre part, pour le partenaire qui est sur le qui-vive à tout moment.



Michael apprendra à semer le chemin vers la reconstruction, il l'aidera à regagner l'estime de soi et à s'affirmer en tant qu'être à part entière. Ce périple est long, périlleux mais absolument nécessaire pour revivre, prendre son envol.



Il devra freiner son besoin de le surprotéger. Ne pas développer de la pitié, ne pas l'enfermer dans une cage dorée, juste l'aider à s'épanouir à nouveau, lui permettre de guérir. Pour cela, Jake son meilleur ami avec lequel il a une complicité, une amitié des plus soudée, est présent à chaque instant.



Il sera d'un grand réconfort dans les moments effrayants, de doutes, de panique. Un ami précieux, ils sont liés de manière inextricable.



La présence des parents de Michael est extraordinaire. Ils sont simples, attachants, proches de leur fils. Ils l'encouragent à s'affirmer dans sa vie d'adulte et à se battre pour ce qui lui semble juste. Ainsi que les parents de Jake, dont le père Nero joue un rôle prépondérant tout au long du récit sans pour autant faire de l'ombre aux autres.



Tout ce petit monde, parents et amis leur permettent de vivre leur histoire avec des émotions à l'état brut qui jaillissent des mots de l'auteur avec exaltation. J'ai été happée par ce récit. J'ai ressenti immédiatement que ce roman me prendrait aux tripes. Des frissons, de nombreuses angoisses, de l'appréhension, des secrets inavouables, de la culpabilité, des traumatismes, de la cruauté, de la joie, du bonheur seront au rendez-vous.



J'ai assisté à une reconstruction où Christy apprend à accepter ses cicatrices du passé visibles et intérieures pour évoluer, s'accepter, aimer. Christy est courageux pour endurer l'enchaînement incessant des péripéties éprouvantes. Les sévices endurés sont une torture à imaginer. C'est un bouleversement psychologique en continu, la vérité nous éclate en pleine figure avec des rebondissements spectaculaires, inattendus. Ils emplissent le lecteur d'une terreur incommensurable. J'ai été prise au dépourvue à chaque événement imprévu.



La plume de C. Kennedy est envoûtante, elle transperce vos entrailles. Il use d'un humour dosé à la perfection, il aborde les thèmes délicats avec clairvoyance. C'est intense, percutant. C'est une myriade d'émotions à chaque chapitre. C'est à la fois doux et tranchant. L'auteur maîtrise totalement le sujet au fil des phrases. Il est époustouflant, il captive, obsède. On assiste à l'analyse de la situation en tant qu'observateur, témoin impuissant devant tant de monstruosités.



C'est haletant parfois flippant avec une fin si bouleversante. Vous serez tenue en haleine jusqu'à le mot FIN.



Un coup de coeur incontestable !
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Terrasser les Dragons d'Isidore

Bien que le titre m'ait fait pensé à de l' heroïc fantasy où de nobles chevaliers terrassaient des dragons pour sauver leurs princes, que nenni : on aborde bien le thème de la chevalerie mais des temps modernes avec un jeune homme Declan qui va tout mettre en œuvre pour sauver l'élu de son cœur Isidore.



Pas de châteaux forts, ni de vilains ou de seigneurs mais bien une école huppée pour des fils et filles de bonne famille aisée et privilégiée... Enfin privilégiée sur le papier car la réalité est toute autre et nos deux jeunes héros vont vite le découvrir. L'auteur nous conte la rencontre de Declan et Isidore qui ont perdu chacun un parent -l'un sa mère, l'autre son père- dans une tragique explosion de voiture et qui vont se retrouver dans le même lycée aux USA. Le coup de foudre est immédiat, simple, beau.... Mais la réalité reprend très vite le dessus, l'un est issue d'une famille aimante, choyée, heureuse et acceptant sans problème son homosexualité, l'autre vit un enfer au quotidien emballé dans l'indifférence totale due au statut privilégié de sa famille: l'immunité diplomatique.



Le livre est intense, écrit avec des mots sans concession, non enrobés de rubans pour adoucir les faits, on passe par tout un panel de sentiments assez déroutants tellement ils sont durs, dérangeants, percutants. Il est compliqué à digérer car il nous met face à des maltraitances -autant physiques que verbales- répétées dans le temps et imaginer le calvaire que subit Isidore sans pouvoir rien y faire accentue le malaise de la situation. Les violences, de n'importe quel milieu qu'elles proviennent, sont intolérables, mais là dans ce cocon particulier où tout est protégé, tu, caché par les lois, les "méchants" en profitent d'autant plus et développent un certain raffinement dans les tortures.



Malgré cette toile de fond atroce, l'histoire reste une magnifique histoire d'amour, d'amitié, de liens familiaux qui se renforcent au fil des événements monstrueux qu'on découvre petit à petit. Declan est l'exemple même du jeune homme bien dans sa peau, qui illumine son entourage par sa personnalité solaire et attachante, vivant en osmose avec les siens et bouleversant l'univers d'Isidore lorsqu' il pénétre dans son orbite scolaire pour ne jamais en sortir. Le cas Isidore est plus délicat même si il est super attachant, il en bave, on vit son supplice, on en pleure et on se demande comment il arrive à conserver sa joie de vivre et surtout sa tête pour survivre. Le tout est mixé astucieusement avec une petite enquête policière qui reste bien ficelée malgré la fin un chouia prévisible mais honnête car elle aboutit à ce vers quoi on tend...



Un beau roman à ne pas rater, à peut-être découvrir quand on n'est pas trop déprimé. Rose Taylor
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Elpida, tome 3

J'ai trouvé ce tome assez redondant avec les 2 autres et du coup, je me suis un peu ennuyée. J'en attendais autre chose. Je trouve la psychologie des personnages moins approfondis, certaines choses pas assez développées et d'autres n'ayant pas grand intérêt pour l'histoire. Quant à la fin, j'espère qu'il y aura un autre tome car pour moi, c'est loin d'être fini.
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Elpida, tome 2 : Thárros

J’ai trouvé ce tome trop long. Je m’attendais à ce qu’une grande partie du livre traite du procès alors que ce n’est que rapidement abordé à la fin du livre. Pour le reste, ça n’apporte pas franchement grand-chose à l’intrigue. Les personnages restent attachant, l’histoire se laisse lire, mais trop de longueurs. Je lirai quand même la suite car comme pour le tome précédent, la fin amène de nouvelles questions et tout dans est loin d’être terminé.
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Omorphi

Dans l’ensemble, c’est un bon roman. Les thèmes abordés y sont nombreux (acceptation de soi, homophobie, amitié…) et certains durs, voir très dur (esclavage humain, torture, viol…) mais le tout n’est pas trop mal traité. J’ai trouvé les personnages attachants, surtout Christi, même si j’ai parfois eu envie de le secouer un peu. Même certains personnages secondaires ont réussi à capter mon attention et je les ai trouvé vraiment sympa. Seul petit bémol, je trouve qu’il y a une ou deux scènes qui sont un peu exagérées vu le contexte, mais pour le reste, ça tient bien la route et j’attends le second tome car la fin est un peu trop rapide et laisse quelques questions sans réponse.
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