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Critiques de Colin Wilson (II) (135)
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Nevada, tome 1 : L'étoile solitaire

Entre-deux, cela aurait pu être le titre de cette bd, entre «western et modernité», au tout début d'Hollywood.



Une ambiance «western» sublimée par les dessins de Colin WILSON. A noter Monument Valley comme dans un film de Ford.



Cela manque d'originalité mais c'est très bien exécuté. Une belle BD d'aventure.







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Jour J, tome 10 : Le gang Kennedy

La base de cette série BD est l'uchronie. Un concept poussé assez loin dans ce dixième tome. L'intrigue s'écarte de l'Histoire a plusieurs niveaux.



Première différence : au dix-huitième siècle, les Français sont sortis de la guerre de sept ans vainqueurs des Anglais sur le sol américain. Un immense territoire de Nouvelle-France s'est constitué du Québec à la Louisiane, avec La Nouvelle Orléans en capitale. Les tribus indiennes alliées des Français ont récupéré des territoires autonomes et un de leurs chefs est même chef de la police. Par contre, le statut des noirs reste celui de l'esclavage, statut rebaptisé « sous contrat ». Les États-Unis ne correspondent qu'aux seules colonies anglaises d'origine.

Deuxième différence : la Nouvelle-France a porté assistance à la France et au Royaume-Uni au cours de la Première guerre mondiale et a payé un cher tribut. Les États-Unis, eux, sont restés isolationnistes. Ils ont banni l'alcool, instaurant la prohibition (et là on rattrape la vérité historique).



En 1947, Hitler est encore au pouvoir et menace les démocraties européennes. Un groupe fascisant mené par Lindbergh cherche à faire la loi aux États-Unis. Joe Kennedy père a fait fortune dans la contrebande d'alcool avec l'aide de la Mafia et vise désormais la présidence des USA. Ses deux fistons, l'aîné Joe et Jack (JFK pour nous), doivent aller chercher un dernier transport d'alcool pour les affaires du paternel en Nouvelle-France. Un trajet dangereux.



Le fait d'avoir une base de départ aussi éloignée de la vérité historique déstabilise un peu au départ. Le lecteur a un peu de mal à comprendre la situation géopolitique initiale. D'autant que les explications viennent par à coup et pas dés le début du récit. Reste un bel effort d'imagination, avec des dessins stylés par Wilson. Je suis plus dubitatif sur les choix de couleurs.

Ce n'est pas le meilleur tome de cette série. Seulement celui où les scénaristes ont poussé le bouchon le plus loin.
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Jour J, tome 5 : Qui a tué le président ?

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)





Dans ce tome 5, intitulé "Qui a tué le Président ?", le point de divergence est le 8 novembre 1960 : Nixon qui a convaincu la mafia et l'appareil d'Etat de miser sur lui plutôt que sur Kennedy est élu Président des Etats-Unis d'Amérique… Quand j'ai lu cet album j'ai apprécié sans plus, mais quand je l'ai relu j'ai été littéralement happé par la tragédie qui nous est contée !

Le récit est divisé en 2 parties :

- dans une 1ère partie, Chris French nous raconte sa triste vie… Fils d'un Alsacien devenu SS de son bien gré avant de monter en grade, d'être dans le dernier carré du bunker du Führer et d'être exfiltré vers l'Ouest, Chris French est en pleine crise d'identité… Pour défier son père, il intègre les Hell's Angel avant de s'engager dans la Guerre du Vietnam. Pour des raisons que la raison ignore, il est hanté par les fantômes des anciens compagnons de son père au sein de la Légion Étrangère qui s'échinent à l'avertir de tous les dangers qui menacent sa vie. C'est ainsi qu'il traverse les heurs et les malheurs du bourbier vietnamien, et les auteurs se font une joie de piocher dans les grands moments de "Voyage au bout de l'enfer", "Full Metal Jacket", "Apocalypse Now", "Platoon"… jusqu'au moment où il tue un officier taré qui les avait condamnés à mort lui et les siens parce qu'incapable de ravaler sa fierté…

- dans une 2e partie, Chris French est sorti de prison pour abattre le Président Nixon !

Nous suivons alors le récit dramatique de l'Amérique où ces raclures de Chicago Boys, maudits soient-ils eux et leurs très thuriféraires jusqu'à la 13e génération, avancent leur agenda suprématiste : le peace & love est écrasé dans le sang, l'opposition politique est achetée, l'opposition médiatique est muselée, les citoyens sont sous constante surveillance policière et les contestataires sont envoyés dans un camp de la mort situé au fin fond du désert californien… Bref on a euthanasié la démocratie, et pour ne rien gâcher on organise dans la joie et la bonne humeur le génocide des Vietnamiens. Et pour rallier tout le monde au travail / famille / patrie si cher aux classes dirigeantes qui n'y croient aucunement, on se prépare à recourir à l'arme nucléaire contre la Chine et ainsi en finir une bonne fois pour toute avec l'ennemi sans nom qui pourrait être n'importe qui (théorie du choc prônée par ces raclures de Chicago Boys qui préfèrent une « bonne » dictature régressiste à une « mauvaise » démocratie progressiste, les populations latino-américaines qui s'en pris plein la gueule pour pas un rond peuvent en témoigner longuement !)… On est au bord de la WWIII, mais les ploutocrates en ont rien à carrer, vu qu'ils ont les moyens financiers de survivre à l'holocauste nucléaire : c'est là que Kissinger et Batista décident de trahir l'Oncle Sam pour sauver ce qui peut encore l'être…

Au final l'intermédiaire sans nom, ex de la Légion, désobéit à ses ordres et part à la rencontre de Chris French pour lui sauver la vie, mais ce dernier persuadé qu'une fois de plus il a été trahi et il l'attend de pied ferme pour lui régler son compte… à la frontière du Texas et du Mexique, la tragédie est en marche ! (Pleurs)



Si ma relecture a été aussi fructueuse, c'est qu'ayant identifié une possible inspiration du côté du film belmondien culte "Le Professionnel" j'ai mis à contribution la BO du génie Ennio Morricone : rhâââ lovevly !

https://www.youtube.com/watch?v=94GK0ppVD-Q

OK pour le scénario de Fred Duval et Jean-Pierre Pécau qui excellent dans la Série B mais qui valent bien mieux que cela, OK pour les graphismes de Colin Wilson assisté de Jean-Paul Fernandez aux couleurs car on sent bien l'ambiance années 1970 qui rend joliment hommage à la contre-culture engagée des années 1970 !

La transition entre les néocons français qui regrettent le bon vieux temps du colonialisme où les bougnoules trimaient sans rechigner et les néocons américains qui regrettent le bon vieux temps de l'esclavagisme où les négros trimaient sans rechigner est parfaite : mêmes combats pour tous les gros cons à vouer aux gémonies pour des générations et des générations… Et parfait est également le parallèle qui est fait entre les néocons qui ont fait assassiner le Président Kennedy (ben oui c'est forcément eux qui sont coupables si on applique les principes universels du cui bono et du Rasoir d'Ockham), et les résistants aux forces obscures de la crevardise qui ici décident de faire assassiner le Président Nixon.

Ce tome 5 sorti début 2011 est un What If ? d'une brûlante actualité tant les homines crevarices ne se cachent même plus qu'ils veulent effacer tous les progrès effectués ses 50 dernières années pour revenir au bon vieux temps d'avant, celui où les riches étaient plus riches et faisaient ce qu'ils voulaient, et où les pauvres étaient plus pauvres et n'avaient qu'à fermer leur gueule pour trimer ou crever… Va te faire foutre, Monde de Merde !
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Jour J, tome 10 : Le gang Kennedy

A 1ère lecture c’était aussitôt lu aussitôt oublié mais à 2e lecture je suis vraiment bien marré : car tome 10 intitulé "Le Gang Kennedy" est très cool mais il suppose un minimum de culture pour pouvoir l’apprécier, alors certains et certaines avant de rager pensez que wikipédia est votre ami… lancement de générique !

https://www.youtube.com/watch?v=9g7-jPmKS0I



Qu’est-ce qu’il y a de cool et de fun dans ce tome ?

La Belle Province s’étend de la Baie d’Hudson au Golfe du Mexique, car l’Amérique française à remplacé l’Amérique anglaise réduite à ses 13 colonies d’origine vu que la France a remporté sur l’Angleterre, la Guerre de Sept Ans (1756-1763), La Nouvelle Orléans a remplacé New York comme porte d’entrée du continent, une Marianne géante a remplacé le Statue de la Liberté, le cognac a remplacé le whiskey et tout le monde roule dans les voitures Peugeot fabriquées à Checagou (prononcez Chicago ^^)… On y croise Henri-Georges Clouzot et Orson Wells, Suzy Delair et Marilyn Monroe, André Citroën et Walt d’Isigny (prononcez Disney ^^), tout comme le jazzman de légende Robert Leroy Johnson… (certains diront qu’une Amérique française c’est de la SF parce que les forces profondes donnaient numériquement l’avantage aux colons anglais sur les colons français : bullshit, si le million de protestants indésirables en France étaient partis au Canada et en Louisiane plutôt qu’en Angleterre, en Hollande et en Allemagne ennemis de la France c’était plié d’avance mais dans l’autre sens !)

Il a une ambiance "Scarface" / "Les Incorruptibles" / "Boardwalk Empire", puisque on est en pleine Prohibition et qu’on retrouve ces bons vieux Al Capone, Bugsy Siegel et Meyer Lansky qui ici ont des soucis avec les milices fascistes de Charles Lindbergh qui se prend pour un superhéros vigilante… Grosso modo Al Capone veut que les trafics continuent, mais Joe Kennedy le chef du Clan Kennedy qui sent arriver les vents du changement veut tourner la page (et oui, IRL c’est dans le trafic d’alcool qu’il a largement tiré profit).

On passe donc le mythe Kennedy à la moulinette avec Joe Junior qui fornique avec une dénommée Norma Jean Baker et Jack qui fricote avec une dénommé Jacqueline Bouvier, et avec Bobby qui est mis de côté par le patriarche pour son manque d’esprit politique alors que tout le sait que c’était lui la tête pensante de la famille… Les deux frères aînés s’entendent comme larron en foire et partent refaire une dernière fois les stocks de cognac de leur paternel : ainsi commence un road trip bien rempli avec poursuite en voiture, règlement de compte au couteau et à la thompson, traque dans les bayous… La Némésis des frères Kennedy est le lieutenant de police Laframboise, un flic iroquois raciste qui hait autant les Anglos que les Négros (on t’a reconnu Joe l’Indien ! ^^). Tout cela est bien fun, mais le destin est écrit d’avance puisque ce tome qui s’ouvre par le Massacre de la Saint Valentin, n'est qu’un immense flashback…



Qu’est-ce qui tire ce tome 10 vers le bas ?

Déjà, j’aurais préféré qu’on simplifie de récit parce qu’entre Joe l’Indien en mode Javert, la trahison de Lafitte, les manigances d’Al Capone et la sombre vengeance de Clouzot c’était sans doute trop pour un stand-alone et aurait pu se concentrer sur seuls règlements de compte mafieux…

Ensuite, Pour une fois on a uchronie à long terme, puisqu’ici elle s’étale sur 2 siècles, mais on se retrouve avec des divergences à 4 niveaux dans un tome de 65 pages !

1er niveau : OK l’Amérique est largement devenue française après la Guerre Sept Ans, mais quelles conséquences pour l’Angleterre et la révolte des insurgés, mais quelles conséquences pour la France, les Lumières et la Révolution ? Quelles relations entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde et quelles évolutions dans ces dernières ? On n’en sait rien, pire on ne sait même pas si la Belle Province est indépendante ou si elle fait partie intégrante de la France…

2e niveau : la Révolution Industrielle a lieu, et les nationalismes vont leurs ravages habituels dans les populations donc sans surprise la Grande Guerre a lieu dans les années 1920 et mais avec l’engagement précoce et massif de l’Amérique française les Alliés marchent jusqu’à Berlin pour un nouveau Diktat de Versailles…

3e et 4e niveaux : par sentiment de revanche l’Allemagne s’enfonce dans les ténèbres du totalitarisme, et les méthodes du nouveau Chancelier Adolf Hitler font école dans tout le monde occidental… L’épilogue est tragique !



Bref, pourquoi créer un univers uchronique aussi touffu si c’est qu’il se passe les mêmes événements qu’IRL mais avec quelques années de décalage ??? On aurait pu épurer tout cela pour étoffer le récit et ses péripéties, amis surtout développer une idée force qui finalement est survolée : durant leur road trip les frères Kennedy découvre la face cachée de l’Amérique où Blancs, Noirs, Amérindiens et Mexicains sont unis dans le malheur et la pauvreté… On était presque dans un remake du célèbre film progressiste "Mississippi Burning" et c’est vachement malin puisque ce sont eux qui IRL ont défendu la cause des droits civiques pour tous à l’heure où les conservateurs freinaient des quatre fers tandis que les néoconservateurs préparaient déjà le Nouvel Ordre Mondial suprématiste ! (ah oui, on ne a pas prévenu ? on est désormais en plein dedans et ce n’est que le commencement : mais quel Monde De Merde !!!)



Dans tous les cas, j’ai passé un bon moment Série B avec les graphismes expressifs de Colin Wilson et Jean-Paul Fernandez qui avaient déjà travaillé ensemble sur le tome 5, j’ai enfin pu découvrir découvert la véritable identité de Citizen Kane ! blink
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Nevada, tome 1 : L'étoile solitaire

Nevada est une nouvelle série BD, sur un chasseur de vedettes à Hollywood dans les années 20. Un concept original signé Duval/ Pécau, auteurs de la série uchronique Jour J.



Nevada Marquez est une espèce de cow-boy chevauchant le destrier qui s’impose en ces années 20 en Californie : une Harley. Il est régulièrement chargé par les studios hollywoodiens de leur ramener les vedettes qui, prises de cuites ou d’envies d’ailleurs subites, se font la malle en plein tournage. A Nevada de trouver les moyens de les ramener à la raison, car pendant ce temps-là les budgets tournent.

Voilà que Mac Nabb, star prodigieuse du western, surnommé «L'étoile solitaire», a décidé d’aller faire un tour au Mexique, en basse Californie avec un pote cascadeur. Nevada part à leur recherche, mais l’acteur et le cascadeur se sont fourrés dans de sales draps. A Nevada de tenter de les récupérer.



Cette adaptation des courses-poursuites de western entre fugitifs et chasseur de prime dans un contexte de modernité débutante part plutôt bien. Nevada a de la gueule, sa moto vrombissante dans le désert aussi. Mais l’histoire ne va pas bien loin.

Par contre, depuis la jeunesse de Blueberry, le dessin de Colin Wilson est toujours aussi splendide . Il offre au lecteur des tronches cabossées, des paysages pierreux, avec un savant découpage de l’action.

Nevada n’est pas une grande création, mais voir Wilson officier de cette façon est un plaisir.
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Wonderball, tome 5 : L'apiculteur

Californie. 1983.



Depuis une cabine téléphonique, Frank Black, ancien agent du FBI, surnommé le « Fantôme » par ses ennemis, appelle une de ses connaissances, un biker. Il est convaincu qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Non ! Non ! Pas un cancer, ni une quelconque maladie mortelle… Mais le Fantôme est décidé à mettre à terre le « Collegium occulta », une dangereuse organisation catholique qui a des liens avec de hautes autorités un peu partout dans le monde et qui a décidé de créer des super soldats… Mais le contrôle de ces surhommes leur échappe…



Le Fantôme fait maintenant équipe avec l’inspecteur Spaddaccini, plus connu sous le nom de « Wonderball » … Qui est lui-même le fruit de ces manipulations du Collegium occulta comme il l’a découvert peu à peu. Vont-ils réussir à empêcher le Collège de poursuivre leur œuvre avec les alphas, ces tueurs aux talents inégalés ?



Critique :



Certains trouveront que les auteurs ont trop accéléré la fin de l’histoire et auraient aimé la voir trainer encore durant quelques albums. Moi, je me réjouis que l’histoire soit terminée ! Marre de ces histoires, genre XIII, qui ne s’achèvent jamais, où on finit par se perdre tant il y a de rebondissements dans les rebondissements sans qu’il n’y ait une fin digne de ce nom. Ici, en cinq tomes, l’histoire commence sur les chapeaux de roues et se termine de façon cohérente après une belle évolution dans les intrigues. Rien n’empêche les auteurs, s’ils en éprouvent le désir, de reprendre le ou les personnages et de leur faire vivre une autre aventure mais celle-ci est finie, terminée, achevée...



Autre aspect très positif de cette bande dessinée, ce sont les mêmes auteurs, et surtout le même dessinateur du premier jusqu’au cinquième tome ! Cette tendance actuelle de travailler « à l’américaine » avec une multitude de scénaristes et de dessinateurs produit des BD tout à fait inégales en termes de qualité. Maintenant que les cinq tomes sont disponibles en un volume magnifiquement relié, ce serait dommage que vous n’en profitiez pas !



Mon seul bémol porte sur les visages des personnages trop souvent à peine esquissés au point qu’il est difficile de les reconnaître.

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Wonderball, tome 2 : Le fantôme

Août 1983. San Francisco (Californie)



L’inspecteur Spadaccini, dit « Wonderball », est dans de sales draps. Faut dire que les dernières personnes qu’il a rencontrées ces temps-ci ont trépassé peu après son passage. Les mauvaises langues, et elles sont nombreuses, pensent que le sale caractère du flic n’y est pas étranger… De plus, les dossiers qui incrimineraient une mystérieuse organisation, genre société secrète, « Collegia Occulta », le Collège invisible, et qu’il avait dénichés dans la voiture de Bob Archer, l’assistant du procureur de San Francisco trop tôt arraché à l’affection des siens, lui ont été dérobés. Il n’a donc que sa bonne foi pour défendre sa position et quand on sait à quel point ses rapports avec la presse, voire avec d’autres flics sont houleux, sa bonne foi a autant de chances d’être reconnue qu’une baleine bleue d’aller valser à Vienne pour le bal du Nouvel An.



Wonderball est dans de sales draps et contraint de prendre un congé… Et de ne plus s’intéresser à l’enquête ! En plus, il doit se présenter sans faute le lendemain à 8 :00 dans les bureaux de la police des polices, le SIS, où son cas sera examiné…



Critique :



Aïe ! Aïe ! Aïe ! Voilà une série qui est vraiment très addictive… Heureusement que j’ai acheté l’intégrale car je serais capable de faire le siège des librairies pour me procurer la suite. Jusqu’ici, les scénaristes Duval et Pécau ont réalisé un sans-faute. Bien sûr, d’aucuns pointeront le « manque d’originalité » parce qu’une méchante société secrète ce n’est pas nouveau, pas plus qu’un flic atypique et solitaire ! Oui, mais bon, il y a la manière. Et les actes de cette société secrète et leurs motivations sont tout de même originaux. Ne vous laissez pas estourbir l’esprit par tous ceux qui, dès qu’on parle de sociétés secrètes, ont l’impression d’avoir déjà tout vu.



Je commence à m’habituer aux dessins de Colin Wilson et à les apprécier.



Au risque de me répéter, si un très bon thriller en BD vous intéresse, pensez « Wonderball » !

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Wonderball, tome 4 : Le photographe

Septembre 1983. Los Angeles 1983.



Une grande nouveauté ébranle le monde. IBM vient de sortir le PC, son Personal Computer. Dans les milieux criminels, certains voient là une immense opportunité d’accroître leurs bénéfices en se passant d’intermédiaires, qui, on s’en doute, s’enrichissent bien plus que les auteurs…



Le « Photographe » voit là un moyen de vendre directement aux clients ses « œuvres » sur un nouveau support, la disquette : drogués à qui l’on éclate la cervelle, hommes ou femmes que l’on découpe vivants et lentement devant la caméra où l’objectif de celui qui se prend pour un grand artiste contemporain ne perd pas une miette des souffrances infligées. Ses clients ? Des yuppies incultes qui n’ont pas les moyens de se payer des œuvres de Warhol. (Yuppie est l'acronyme de Young Urban Professional, terme anglophone définissant les jeunes cadres et entrepreneurs de haut niveau, évoluant dans les milieux du commerce international et de la haute finance, et habitant le cœur de grandes métropoles. – Source : Wikipédia)



Wonderball le cherche. Pour ce faire, il est obligé de retourner chez son ex qui lui en veut toujours des années après leur divorce. Il espère qu’elle a conservé son album photos, à lui, où se trouvent ses maigres souvenirs et le moyen de remonter la piste vers le « Collegium occulta » qui a créé les « alphas », des tueurs, des surhommes, en principe contrôlés… En principe seulement…



Critique :



Ce quatrième tome voit l’enquête progresser à fond la caisse comme dans les épisodes précédents. Wonderball et son nouvel ami, le « Fantôme » d’un côté, et la policière Osterberg d’autre part, femme particulièrement intelligente et tenace. Côté récit, on est toujours sur un scénario aussi addictif et superbement bâti démontrant les immenses qualités du duo Fred Duval et Jean-Pierre Pécau. Le dessin serait parfait si Colin Wilson ne se contentait pas d’esquisser à peine les traits de certains visages par-ci, par-là. La mise en couleurs de Jean-Paul Fernandez contribue pleinement à créer les bonnes atmosphères. Une des meilleures BD qu’il m’ait été donné de lire dans la catégorie des thrillers.



Un conseil ? Pensez à acheter le volume relié qui reprend les cinq histoires ! Vous ne manquerez ainsi aucun épisode et vous disposerez d’un magnifique objet !

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Wonderball, tome 3 : Le shérif

19 83. Skull Gulch (Nevada).



Le shérif voit passer une jolie femme et la rêve déjà sans bras dégoulinante de sang. Il s’imagine occupé à la tronçonner et à la glisser par petits morceaux dans des frigos abandonnés dans le désert… Rêve ou réalité ? Toujours est-il qu’un couple de randonneurs a effectué une découverte des plus macabres… Des frigos, dans le désert, contenant les restes découpés de jeunes femmes portées disparues…



Spadaccini poursuit sa quête à la recherche des films qui ont permis, grâce à une vingt-cinquième image subliminale, d’endoctriner de jeunes orphelins plus doués que la moyenne pour en faire des assassins au top ! L’inspecteur sait maintenant qu’il a fait partie de ces mômes et que l’organisation secrète cherche à le capturer car il aurait une valeur inestimable, une valeur bien au-dessus de la moyenne. Wonderball, notre inspecteur est appuyé par un ancien agent du FBI, Blake, plus connu sous le nom de « Fantôme », son nouvel et seul « ami » ...



Critique :



Voilà le genre de thriller très addictif que j’adore. L’histoire évolue en suivant le fil rouge que constituent les institutions Sainte-Rose qui, à travers le monde s’occupent d’orphelins… Dans un but charitable ? Tout dépend de ce que vous mettez derrière le mot charitable… Fred Duval et Jean-Pierre Pécau savent y faire pour vous donner envie de vous plonger dans la suite…

J’émets de nouveau un bémol quant à la qualité du dessin des visages, parfois à peine esquissés. Pourtant, Colin Wilson sait y faire côté mise en page, plongées, contre-plongées… Un peu pressé peut-être ?



La mise en couleurs de Jean-Paul Fernandez accompagne parfaitement ce type de récit.



Minuit arrive. Vais-je succomber à la tentation et aborder le quatrième tome ? Ce ne serait vraiment pas raisonnable…

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La Jeunesse de Blueberry, tome 9 : Le prix ..

Le Prix du sang met un terme – peut-être temporaire ? – à la poursuite effrénée de Bowman qui motive Blueberry et sa petite équipe constituée par Homer et le sergent Grayson. Il marque également la fin de la collaboration entre Colin Wilson et François Corteggiani.



Les dessins sont ici un peu différents de ceux que nous avons connus avec Trois hommes pour Atlanta. Ici le dessin est plus fluide, plus proche de ce que l’on nous avait proposé dans la Poursuite impitoyable. Le style comics est ici oublié au profit d’un trait plus classique, dans le genre western bien entendu.



L’histoire offre une forme de continuité avec les albums précédents. Si la guerre passe ici au second plan (il n’est plus question de bataille), elle joue un rôle très important. Notre équipée va ainsi être amenée, une nouvelle fois, à passer derrière les lignes ennemies, dans ce qui ressemblerait presque à une mission d’infiltration.



Après avoir découvert un village, dans lequel les habitants sont un peu chatouilleux de la gâchette, ils investissent un ranch un peu particulier. Nous avons ici droit à une histoire classique, mais qui offre de belles surprises en cours de route.



Un volume classique, mais qui remplit bien son office.
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Nevada, tome 1 : L'étoile solitaire

Nevada ressemble à un western, mais c’est un western moderne où le personnage principal (Nevada Marquez) chevauche une Harley-Davidson et ne reconnaît plus personne ♫...



Nous sommes dans les années 20 et les westerns se jouent au cinéma.



Sa mission ? Récupérer les acteurs de Hollywood qui fuguent durant un tournage, qui sont allé se cuiter, au bordel… Lorsqu’il faut aller chercher un acteur au Mexique, l’histoire prend un tournant de chasseur de primes cavalant derrière un outlaw sur la tête duquel une prime importante a été mise.



Les dessins sont assez spéciaux, je n’en serai pas fan. Les détails de la figure de Nevada restent assez peu détaillés, assez bruts. Sans doute un parti pris du dessinateur, mais il ne m’a guère enthousiasmée.



Le personnage de Nevada n’hésite pas à utiliser les armes, à aller dans l’illégalité et porte encore les blessures de la Première Guerre Mondiale. Un héros un peu cassé, qui a roulé sa bosse.



Pour le scénario, il est conventionnel, trop sans doute, et il lui manque ce grain de folie. Ce petit truc de scénariste capable de changer un plat classique en un mets exquis dont on se lèche les doigts.



Non pas que cet album soit mauvais, pas du tout, il est correct. Mais voilà, rien de plus.



Un album parfait pour passer une soirée détente, sous le signe de l’action et de l’aventure. Rien de plus, mais bon, c’est déjà pas si mal, non ?

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La Jeunesse de Blueberry, tome 8 : Trois ho..

La poursuite de Bowman prend décidément l’image d’une expédition qui n’en finit pas et qui prend des formes diverses et variées. Après une chevauchée extraordinaire réalisée en cheval de fer, Blueberry, Homer et le sergent Grayson vont essayer de retrouver ce sinistre personnage dans la ville d’Atlanta.



Sauf que… pendant ce temps-là la Guerre de Sécession fait rage. Le général Shermann est bien décidé à couper les forces sudistes en deux, alors que celles-ci tentent de se regrouper… La ville d’Atlanta est au centre de cette confrontation et Blueberry va tenter, tant bien que mal, de faire coïncider ses objectifs avec ceux de son camp.



L’album est riche en péripéties et la guerre est ici omniprésente. Le ton est donné dès le début avec plusieurs affrontements et une tentative de lynchage. Suite une enquête derrière les lignes qui mènera à une tentative désespérée de sortie de la ville assiégée. Pour ne rien arranger, le passé de notre lieutenant favori viendra se rappeler à son bon souvenir.



Si la conclusion de l’album est plutôt décevante, il se laisse lire avec plaisir. Les planches se suivent à grand vitesse. Il est très difficile de s’arrêter en cours de route tant le rythme ici est soutenu. Il se passe sans cesse quelque chose et nos héros ne devront pas compter avoir beaucoup de répit.



Les dessins sont ici quelque peu particuliers. Le style se rapproche davantage des comics que celui de la bande dessinée. L’on pourra regretter que la police d’impression (typique d’un western), laisse assez souvent des lettres et des mots à peine imprimées rendant la lecture difficile.



En somme, voici un album bien rythmé, qui parlera aux adeptes de la période. Pour la suite : il faudra attendre le prochain album.
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Jour J, tome 5 : Qui a tué le président ?

Voici une uchronie intéressante qui reprend jour pour jour, à 10 ans d'intervalle, l'assassinat d'un président des Etats Unis, à Dallas. Cependant non pas J.F. Kennedy mais Nixon, celui-ci ayant battu celui-là de quelques voix en 1960.

Nixon, quelques temps avant la fin de son second mandat, décide de se présenter une troisième fois à l'élection présidentielle. Pour se faire il fallait l'approbation des deux chambres pour abroger le décret Roosevelt qui limitait (et limite toujours) à deux mandats, ce qu'il obtint facilement.

Cependant la popularité baissant devant la montée de sa dictature, un assassinat fut programmé et un exécuteur, ancien du Vietnam, fut choisi.

J'ai pris du plaisir à lire cet album dont le scénario est bien fichu et les dessins très suggestifs. On pourrait considérer l'histoire un peu longue parfois mais, globalement, le sujet est particulièrement intéressant à mes yeux notamment pour passer outre à certains détails superflus. Cette époque où les américains se sont perdus au Vietnam est contée librement mais suffisamment plausiblement pour ne pas encombrer le lecteur dans sa lecture.

Les dessins sont particulièrement bien faits, le crayon est sûr, les vignettes sont ordonnées lisiblement et le texte ne les mange pas. Je disais suggestif et je me réfère au moment ou Nixon attend le verdict au sujet de sa réélection en louant au golf et où l'on voit une vignette représentant une balle roulant vers le trou final. Un clin d'oeil, certainement, au président Gérald Ford jouant au golf quand les boys quittaient Saïgon. Image ayant fait le tour des médias à l'époque.

Je ne déconseillerai pas cette lecture.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Nevada, tome 1 : L'étoile solitaire

Depuis la parution du premier volume de l’Undertaker, le genre du western a retrouvé la grâce du public. Plusieurs publications ont suivi : Marshall Bass, Sonora, Duke, Lonesome… Nevada pourrait s’inscrire dans cette lignée, mais il tient une place à part.



Assurément il s’agit d’un western, et pourtant c’est un western original. Nous suivons un personnage qui vit en marge de la société, qui enfourche non pas un cheval mais une moto (Harley Davidson tant qu’à faire) qui vit en marge de la légalité, un revolver à la main, qui porte les stigmates de la Grande Guerre… Et dont la mission consiste justement à retrouver la star d’un film de western. Pour cela il va devoir foncer au Mexique, dans une ambiance de western avec des nombreuse surprises et clins d’yeux cinématographies.



Le mélange des genres est ici saisissant et l’alchimie fonctionne tout de suite. Nevada est un cabochard de première, un dur à cuire, entouré de suffisamment de mystère pour retenir toute l’attention. Les deux mondes dans lesquels il évolue sont aux antipodes.



Rajoutez à cela des personnages hauts en couleurs et vous obtenez un cocktail détonnant qui se laisse savourer avec plaisir. Les dessins sont plaisants et permettent de créer une ambiance ou de mettre en valeur tel ou tel personnage. Le trait est maîtrisé, serein, efficace.



Adeptes de western ou de cinéma (notamment les fans du Parrain) trouveront ici de quoi se faire plaisir ! Vivement la suite !
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La Jeunesse de Blueberry, tome 7 : La pours..

La poursuite impitoyable continue sur la lancée entamée avec Le raid infernal : il va donc, être question d’action, de cheval de fer avec une équipe en partie renouvelée aux commandes puisque François Corteggiani succède à Jean-Michel Charlier.



Le résultat est à la hauteur de nos attentes avec un album qui approfondi le scénario laissé à un point critique. Il y encore de la matière et c’est elle est exploitée ici. Les mécaniques sont celles des premiers albums de la série avec une équipe livrée à elle-même qui doit se débrouiller pour passer les lignes des combattants. L’histoire est ici agréablement mise en scène : il faudra attendre plusieurs planches avant de voir apparaître Bluebbery, laissé dans une fâcheuse position. Quelle agréable frustration !



L’action est fidèle au rendez-vous et tient une place importante, essentiellement en début et à la fin de l’album. Vers le milieu, l’intrigue s’étoffe et offre des pistes intéressantes. Plusieurs surprises seront au rendez-vous avec des personnages qui se comportent d’une manière assez imprévisible. L’on pourrait ici y voir des fins un peu trop commodes, mais elles restent réalistes et franchement surprenantes. Deux personnages tirent ici leur épingle du jeu : Bowman, un nouveau venu qui va être appelé à un rôle récurrent et le sergent Grayson qui lui aussi va prendre davantage d’importance.



Le style de Colin Wilson reste le même : il est assez réaliste et s’éloigne de ce qui a été fait au début de la saga. Les couleurs donnent ici l’impression d’être dans un western qui ne renie pas ses origines issues des comics. Le souci du détail n’est pas une préoccupation de tous les instants, sans que ce choix gène la lecture puisque l’heure est à l’action. La mise en scène est réussie, bien que certaines séquences auraient gagnées à être davantage mises en avant (le camp de Rome ou les échauffourées en train notamment).



Voici un album d’autant plus réussi que l’équipe à l’œuvre a été renouvelée alors que le cycle n’était pas achevé. Le pari est tenu et l’histoire nous offre ici de belles perspectives pour la suite !
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La Jeunesse de Blueberry, tome 4 : Les démons..

Les démons du Missouri réserve de nombreuses surprises : il s’agit d’un album à part entière qui initie le cycle dédié à la confrontation entre Blueberry et Quantrill, mais surtout par ce qu’il adjoint un nouveau dessinateur, Colin Wilson au duo composé par Charlier et Giraud.



L’arrivée de Wilson apporte quelque de neuf. Le style est ici résolument plus réaliste que dans les trois albums précédents. Celui-ci n’est pas encore tout à fait maîtrisé. Il faudra en effet passer sur une impression de flou, les traits de quelques personnages sont parfois esquissés à la hâte. Dans certaines cases, l’effet de zoom semble avoir a été trop forcé ou pas assez. L’ensemble dispose d’un potentiel qui ne demande qu’à s’affirmer.



Blueberry va devoir affronter Quantrill, tout en devant composer avec des alliés qui se révèlent plus dangereux que vraiment utiles. Les trahisons et surprises seront donc au rendez-vous, même si elles sont prévisibles. L’histoire fait la part belle aux francs-tireurs ce qui apporte de la nouveauté au sein de la série.



Les personnages ne brillent guère par leur originalité. La galerie est pourtant raisonnable : le commandant de la base en retrait, l’intriguant malveillant et ses alliés, les ennemis, les traîtres et le second couteau (Mel) auquel l’on s’attache facilement, la belle de service (Nugget) au rôle trouble mais au grand cœur. Résolument, c’est l’action qui retient ici toute l’attention. Là aussi malgré de très bonnes idées (la ville fantôme, les mines), la composition donne l’impression d’être construite sur d’incessants allers-retours (à cheval, à pied, à la nage, arme(s) en main…).



Les dernières pages laissent autant de portes ouvertes pour des suites possibles. C’est donc surtout les personnalités de Jim Lane et de Quantrill qui vont encourager la lecture de la suite…
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La Jeunesse de Blueberry, tome 6 : Le raid ..

Le raid infernal est un point de non retour dans la série La jeunesse de Blueberry. C’est avec cet album que le grand Jean-Michel Charlier tire sa révérence, nous quittant avec cette dernière histoire. Jean Giraud a passé la main à Colin Wilson. L’album est donc unique.



Pour son dernier coup d’archet, Charlier nous offre ce qu’il fait de meilleur : un très grand moment de western ! Cette histoire mérite d’être lue dans l’optique d’un one shot. Bon certes, cela veut dire faire l’impasse sur ce qui précède (ce qui n’est pas bien gênant) et sur ce qui suit. Honnêtement il va être difficile d’accepter cela. Certes l’histoire s’achève, mais une nouvelle histoire débute…



Contrairement aux premiers albums de la série, un feuilletage rapide démontre que le texte tient ici une grande place. Les personnages secondaires sont plus travaillés, permettant un attachement pour certains d’entre eux. Le scénario est bien ficelé offrant un récit d’action, orienté sur une mission suicide tout en faisant preuve de finesse. La montée en intensité est progressive et le développement offre des moments aussi surprenants qu’intéressants.



Le style graphique est d’une très grande qualité. L’accent est ici donné sur le réalisme, nous donnant l’impression d’être dans un film plutôt que dans un album. Si la majeure partie de l’album se déroule de nuit, il n’en demeure pas soporifique pour autant bien au contraire... Les scènes de jour sont nettement appréciées par contraste, mais les séquences de nuit confèrent une plus grande intensité.



Qu’écrire de plus ? Voici un album émouvant, le dernier d’une époque et une réussite. De l’art de finir en beauté. Il s’agit donc d’un titre indispensable qu’il faut avoir lu !
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Wonderball, tome 1 : Le chasseur

Août 1983. San Francisco (Californie).



Serait-il vraiment possible qu’un tireur, fut-il d’élite, puisse tirer 9 balles et descendre 9 personnes en 10 secondes ? Faut-il envisager plusieurs tireurs ?



L’inspecteur « Wonderball » estime très vite le lieu d’où le tireur aurait fait ses « cartons ». Les preuves laissées sur place par le tireur lui donnent raison. Cette affaire rappelle à l’inspecteur une autre… Le meurtre de J.F. Kennedy en 1963 à Dallas ! Pour lui, pas de doute : tous les tirs avaient été l’œuvre de Lee Harvey Oswald. Mais l’entraînement, à lui seul, ne suffit pas à expliquer une telle performance… Les pilules Gamago étaient remises aux tireurs d’élite durant la guerre de Corée pour accroître leur concentration. Se pourrait-il que le tueur qu’il cherche à identifier ait absorbé lesdites pilules pour performer à ce point ?



Critique :



Wonderball, c’est une histoire en cinq épisodes ! Dans le premier, les scénaristes, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, nous font découvrir un inspecteur de police aux qualités de flic exceptionnelles, mais qui a du mal à maitriser ses pulsions tant au niveau du langage qu’au niveau de ses poings. Nous avons là la promesse d’un thriller plein de mystère avec une espèce de société secrète née après la Première Guerre mondiale et qui voulait améliorer l’homme… Par l’éducation, certes, mais pas que !



Le scénario est d’autant plus efficace que nous sommes directement plongés au cœur de l’aventure.



Le dessin de Colin Wilson est assez classique pour un polar. Il est le point faible de cette BD car il n’est pas toujours aisé de distinguer les différents protagonistes, néanmoins, il contribue assez bien à l’atmosphère glauque chère aux thrillers.



Jean-Pol Fernandez a trouvé le ton juste pour la mise en couleur.



Un petit conseil : si l’histoire vous intéresse, penchez pour l’intégrale que Delcourt a eu la lumineuse idée de sortir puisque le cycle est complet à la fin du cinquième tome. La présentation est sobre et le livre magnifiquement relié… Et cela prendra moins de place sur vos étagères.

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Nevada, tome 1 : L'étoile solitaire

L'étoile solitaire ? Un acteur d'Hollywood disparu du côté du Mexique que Nevada Marquez est chargé de retrouver et de ramener sur le tournage...



Scénario assez simpliste, voire très léger, mais finalement plutôt efficace. Certains dessins sont superbes, notamment les premières planches. Et la couverture également bien entendu, splendide représentation de Monument Valley ! J'attends la suite (s'il y en a une...), les bases sont là, reste à densifier un peu le pitch quand même...

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XIII Mystery, tome 8 : Martha Shoebridge

Ce tome de la série XIII mystery est consacré à Martha Shoebridge, un personnage secondaire qui n'apparaît que brièvement dans le jour du soleil noir. Néanmoins, cette apparition était suffisamment marquante et surtout le personnage était suffisamment attachant et mystérieux pour justifier cet album.

Martha était la voisine d’Abe et Sally Smith, une ancienne chirurgienne alcoolique à laquelle ils avaient fait appel pour soigner XIII.

On découvre dans cet album les circonstances qui l’ont conduite à se mettre à boire et à perdre le droit d’exercer la médecine, et le moins que l’on puisse dire est que l’image de William Sheridan en prend un coup.

La surprenante révélation de départ paraît un peu invraisemblable, mais on se laisse prendre à l’histoire et le scenario est très bien ficelé.
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