1er novembre (minuit)
C'est la grande nuit d'Halloween. L'heure est venue de mettre à l'ombre les jeunes filles en fleurs et de me repaître de leurs sucs vitaux. Cette nuit je me paie en liquide et je ne passe à la caisse (si l'on peut appeler ainsi le nid douillet de mon cercueil) qu'une fois repu et replet. Novembre, le plus délectable des muois cruels qui suivent le grand sabbat de ce jour, car il annonce le triomphe immuable de la nuit réparatrice et des froides passions qui se déploient sous son aile visqueuse et bienveillante. La non-mort reprend ses droits. J'en veux. J'y ai droit.