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4.29/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1970
Biographie :

Dan Jaffé est un spécialiste franco-israélien de l'histoire des religions.

Chercheur rattaché au CNRS, il enseigne à l'Université Bar-Ilan à Tel-Aviv.

Ses travaux portent sur le monde juif aux premiers siècles de l'ère commune, sur le Talmud et sur les origines du christianisme.

Il est l'auteur de nombreux articles et ouvrages spécialisés dans ces domaines.

Il dirige la collection "Judaïsme ancien et Christianisme primitif" aux éditions du Cerf.

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
L'objet de cette étude est de s'interroger sur la question suivante : selon quels aspects Maïmonide concevait Mahomet, le prophète de l'islam ? Il convient d'emblée de souligner que selon les catégories légalistes énoncées par Maïmonide, l'islam ne répond pas aux critères propres aux lois sur l'idolâtrie. Cela à la différence du christianisme qui est systématiquement défini en tant que religion idolâtre. Dans une autre perspective, Maïmonide se montre davantage enclin à enseigner la Torah aux chrétiens qu'aux musulmans ; cela car selon la foi de ces derniers, /la Torah n'est pas considérée comme céleste./ En outre, alors que les chrétiens peuvent s'amender et revenir à une interprétation /conforme/ du texte, les musulmans n'en ont aucunement la possibilité. Selon Maïmonide, cela tient au fait que leur croyance nie les modalités de révélation de la Torah et prétend qu'elle a été modifiée durant sa transmission. En conséquence, la lecture musulmane du texte biblique s'en trouve à jamais biaisée.

pp. 448-449
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Dans une récente étude, Joshua Schwartz a pertinemment montré que l'adoption par le monde chrétien du codex en remplacement du rouleau a considérablement favorisé la diffusion de ses doctrines. En outre, selon ce critique, les Sages du Talmud n'ont pas perçu les potentialités de cette révolution et ont développé une politique défensive inadéquate et inefficace.

pp. 77-78
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La douzième "bénédiction" du Shemoné-esré (Birkat ha-minim, malédiction contre les hérétiques) constitue une innovation liturgique ; elle doit être comprise en tant que critère ultime permettant de définir qui peut faire partie de la prière communautaire et qui s'en trouve exclu. Toute personne suspectée de /minuth/ (hétérodoxie) ne peut donc plus prononcer cette prière car s'il le fait, il en vient à se maudire lui-même (sic) et par là même, sa communauté. En conséquence, il en vient à se trouver progressivement et indirectement exclu de la prière collective et, partant, de la communauté. Cet élément est fondamental pour comprendre le phénomène d'exclusion /passive/ qui s'est opérée (sic) contre les /Minim/. Ainsi, la Birkat ha-minim nous renseigne sur la démarche des Sages à l'égard des hétérodoxes (hérétiques, minim, chrétiens). Il ne s'agit pas de les mettre au ban par décret officiel ; cela aurait entraîné à légiférer contre une partie indistincte de la société juive qui, au demeurant, s'appliquait peut-être à l'observance d'une partie des rites du judaïsme. Il fallait donc établir un procédé qui permettrait une exclusion lente et systématique et qui, en dernière instance, émanerait de la volonté même de celui que l'on désire exclure. Concrètement, un /Min/ fréquentant la synagogue n'aurait pas accepté de se maudire lui-même en récitant la prière ; ainsi, il se voyait s'exclure (lui-même) du groupe qui institue sans pour autant qu'une mesure /directe/ soit prononcée contre lui.

p. 186
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(Réponse juive à Justin, II°s). Parmi les passages qu'il est possible de lire à la lumière des invectives proférées par Justin, celui-ci s'inscrit en droite ligne d'une réponse polémique :

"R. Yéhoudah bar Shalom a dit : Lorsque Dieu dit à Moïse : écris ! Moïse demanda que la Mishna soit consignée par écrit. Mais du fait que Dieu vit préalablement que les nations du monde traduiraient et liraient la Tora en grec et qu'elles diraient : 'Nous sommes Israël', jusqu'à aujourd'hui les plateaux de la balance seraient équilibrés. Ainsi, Dieu leur dira : 'Vous dites que vous êtes mes enfants, je n'en sais rien. Seuls ceux qui possèdent mes mystères sont mes enfants'. Et quels sont ces mystères ? La Mishna." (Midrash Tanhuma; Ki Tissa 34).

Ce passage montre clairement l'esprit des Sages quant à la prétention des "nations du monde" de s'accaparer la Tora d'une part, et le "Verus Israël"* d'autre part. Il semble clair que cette formule renvoie directement aux chrétiens qui clamaient la prééminence de l'église, véritable héritière d'Israël.

p. 139

* Verus Israel : Israël véritable. Dogme chrétien consistant à affirmer que le peuple juif a été abandonné par Dieu, qui a "élu" à sa place l'église chrétienne, au détriment des autres. L'élection au sens chrétien du terme est exclusive.
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Rien ne destinait Haïm Cohn, né en 1911 en Allemagne, grandi dans un univers juif très orthodoxe et décédé en Israël en 2002, à s'intéresser au personnage de Jésus. C'est à dix-huit ans, lors d'un séjour dans une académie talmudique renommée de Jérusalem, qu'il commença à développer une passion pour le droit.... Il s'est éloigné de la foi juive. Il deviendra même un fervent laïque, fermement opposé à toute forme de pratique religieuse du judaïsme. Il a mené une carrière de juriste et sera nommé conseiller juridique du premier gouvernement israélien en 1950 et même ministre de la justice en 1952.
C'est donc dans une perspective purement juridique qu'il s'engage dans l'analyse du procès de Jésus et qu'il publie, à Tel-Aviv en 1968, "Le procès de Jésus de Nazareth". Ce livre, rédigé en hébreu, résulte d'une réponse à des chrétiens qui se sont adressés à la Cour suprême israélienne dans les années 50 pour demander la révision du procès de jésus. C'est donc en tant qu'instance juridique de haut niveau de cette Cour suprême que Cohn entreprit l'analyse méthodique des sources relatives au procès de Jésus.

(Suit l'analyse du livre, p. 164 sq).
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... les Sages ont mis un accent particulier sur le concept de Loi pensée comme révélation divine manifestée par une expression humaine. Dans cette optique, on peut citer le passage suivant mentionné dans le Talmud Yerushalmi Peah II, 4, 17a, au nom de R. Samuel ben Nahman, un des principaux Sages de la Judée du III°s :

"Des enseignements ont été transmis par écrit, d'autres oralement, et nous ne savons pas lesquels sont les plus précieux. Mais du fait qu'il est écrit 'Conformément à mes paroles, J'ai contracté une alliance avec Israël', nous devons comprendre que les enseignements oraux sont les plus précieux."

p.166
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