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Critiques de Dan Slott (216)
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Superior Spider-Man, tome 5

Encore une fois un très bon Spiderman que nous offre Marvel Now !

Ce tome commence histoire de se mettre dans le bain par l'affrontement entre Spiderman alias " Octopus " et un méchant vampire-démon qui apparaît dans l'univers de Ghost Rider appelé "Blackout". Du à l'enlèvement de sa tante May, Spiderman va être sans pitié...

Dans la seconde partie, le Symbiote Venom prend possession de Spiderman alors que Flash Thompson est le seul à pouvoir contrôler ce parasite extra terrestre. Un combat de super-héros va donc faire rage en pleine ville entre les Avengers et ce Superior Venom...

Un tome jouissif à souhait bourré d'actions. Un des meilleurs de cette série qui est vraiment très réussie !



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Superior Spider-Man, tome 5

Ce tome contient les épisodes 22 à 25 écrits par Dan Slott et Christos Gage, le numéro 25 écrit par Slott seul, et le numéro annuel 1 écrit par Gage seul. Ces épisodes sont initialement parus en 2014.



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- Épisodes 22 à 26 - Peter Parker inaugure sa nouvelle entreprise de haute technologie : Parker Industries. Parmi ses employés, se trouvent Sajany Jaffrey, Elias Wirtham (Cardiac), Anna Maria Marconi. Comme premiers visiteurs, il accueille Jay Jameson (le père de J. Jonah Jameson) et May Parker (sa tante). Il explique à cette dernière qu'il souhaite lui offrir une prothèse qui lui permettra de se débarrasser de sa claudication. Betty Brant a contacté les Avengers pour qu'ils missionnent Agent Venom (Flash Thompson, voir Venom By Rick Remender - Volume 1) afin d'intervenir dans un trafic d'armes organisé par Crime Master. C'est au cours d'une livraison clandestine que Venom et Superior Spider-Man vont se retrouver face à face. Carlie Ellen Cooper est toujours prisonnière du Green Goblin. Ce dernier contrecarre les opérations du Hobgoblin. Yuri Watanabe requiert le témoignage de Mary Jane Watson. Les Avengers commencent à s'interroger sur certaines réactions de Spider-Man.



Il s'agit de l'avant dernier tome de la version supérieure de Spider-Man et donc les différents fils de l'intrigue commencent à converger vers une résolution qui s'annonce placée sous le signe du Bouffon. En attendant, Dan Slott aidé par Christos Gage choisissent de créer une nouvelle itération de Venom (un nouvel hôte pour le symbiote, surprise) comme opposant principal de Spider-Man. Si la rencontre entre ces 2 personnages semble uniquement dictée par les besoins de l'intrigue (plus artificielle que naturelle), la suite dirige l'affrontement vers une direction sortant de l'ordinaire.



Fort heureusement Slott et Gage conservent l'évolution d'Otto Octavius comme centre d'intérêt principal du récit. Dans ce tome, il ne s'agit pas de jouer aux devinettes pour savoir comment le propriétaire légitime reviendra, mais de continuer à découvrir comment la personnalité d'Octavius influe sur la vie de son identité d'emprunt, et sur celle de ceux qui l'entourent. De ce point de vue, cette série consacrée à Octavius permet au lecteur de découvrir un personnage aussi attachant que méprisable. Il continue à adopter une attitude constructive et à se montrer altruiste (dans une certaine mesure), mais avec des moyens discutables d'un point de vue moral. Avec le recul de plus de 20 épisodes, le lecteur constate que Slott (aidé de temps à autre par Gage) tire le meilleur partie d'un concept assez mince et usé (usurpation d'identité) pour montrer Otto Octavius sous un jour nouveau.



Il n'y a pas à s'y tromper : "Superior Spider-Man" est une série consacrée à un supercriminel, sous couvert d'une appellation trompeuse pouvant faire croire qu'il s'agit d'une série de Spider-Man. Otto Octavius s'avère beaucoup plus complexe et ambigu que son simple statut d'ennemi de Spider-Man ou de supercriminel. Derrière les apparences d'une série de superhéros classique, Slott met en scène la tentative de rédemption d'un individu d'un certain âge, ayant des principes bien arrêtés, et des valeurs morales positives (le respect qu'il porte à May Parker, et qu'il s'attache à montrer). De ce fait, Octavius échappe à la dichotomie bien / mal et devient un être humain faillible, attachant, sympathique.



Certes, le lecteur sent bien que le temps est compté à Slott. La phase "Superior" ne peut pas être étirée indéfiniment et il ne peut pas développer toutes les composantes de son récit, en particulier les relations entre Otto et Anna Maria. 1 ou 2 scènes donnent l'impression de souffrir d'un rythme un peu trop rapide, comme par exemple la réaction hors de caractère de May Parker face à Anna Maria Marconi.



Les épisodes 22 à 25 sont dessinés par Humberto Ramos, et encrés par Victor Olazaba. L'épisode 26 est dessiné par Ramos, Javier Rodriguez et Marcos Martin, encré par Olazaba, Alvaro Lopez et Martin.



Humberto Ramos réalise des dessins de bonne qualité dans le cadre d'un comics de superhéros. Sa propension à exagérer les expressions des visages permet de mieux faire passer les émotions, sans perdre en nuances. Par contre, à une ou deux exceptions près, tous les personnages soufrent d'un jeunisme aggravé, avec des visages d'adolescent. Mise à part cette caractéristique, chaque individu exprime une vitalité exubérante et entraînante, et dispose de vêtements variés et réalistes. Les scènes d'action sont pleines d'énergie et la légère exagération permet de ne pas les prendre trop au sérieux, de les accepter comme un divertissement à grand spectacle. Il n'y a que les mouvements de Venom dont la lisibilité laisse parfois à désirer. Peut être qu'une mise en couleurs plus adéquate aurait permis d'atténuer ce défaut. L'encrage un peu appuyé confère plus de substance aux dessins rendant les personnages plus présents.



Les pages dessinées par Javier Rodriguez dans l'épisode 26 jurent avec celles de Ramos, dans une approche plus dépouillée, avec un encrage plus fin. Les pages dessinées par Martin se rapprochent visuellement de celles de Rodriguez, mais la nature des séquences justifie cette différence qui fait alors sens.



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- Annuel 1 (dessins de Javier Rodriguez, encrage d'Alvaro Lopez) - Peter Parker a rendu public le fait qu'il conçoit et construit une partie des équipements de Spider-Man. Blackout (Lilin, un ennemi de Ghost Rider) est de retour en ville à New York. Il a décidé de redorer sa réputation en affrontant Spider-Man pour le vaincre. Il commence par enlever May Parker, pour faire pression sur Peter Parker pour saboter les équipements de Spider-Man afin de disposer d'un avantage significatif.



Gage a choisi un ennemi surprenant pour affronter Spider-Man : un vampire. Par contre, il raconte avec adresse son histoire. Il respecte les caractéristiques de Superior Spider-Man, en particulier sa façon de penser. Il établit avec naturel un nouvel élément dans la relation entre May Parker et son neveu. Il maintient un niveau de suspense satisfaisant sur les modalités du déroulement de l'affrontement.



Séparés des dessins de Ramos, ceux de Rodriguez retrouvent leur personnalité, avec un bon niveau de détails, une influence de Marcos Martin ou Chris Samnee légèrement rétro, agréable sans prendre le dessus. Finalement son interprétation de Blackout et de Superior Spider-Man s'avère assez dérangeante, éloignée d'un consensus insipide et rassurant.



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Pour cette avant dernière dose de Superior Spider-Man, le lecteur retrouve Otto Octavius, incarné de manière substantielle et convaincante, ayant connu un développement impressionnant depuis le premier épisode. Dan Slott a fait un excellent travail pour que cette série devienne celle d'Octavius, transformant ce qui ressemblait à une idée farfelue et superficielle, en une série d'actions dressant le portrait psychologique d'un individu complexe dans ses contradictions. Cela donne lieu à un point de vue légèrement différent et neuf sur les liens unissant pouvoir et responsabilités. Ce tome laisse malgré tout un petit goût d'insatisfaction dans la mesure où l'obligation de faire aboutir l'intrigue dicte le rythme du récit et ne laisse pas tout à fait assez de place aux personnages pour exister. Tout est en place pour le grand final dans le tome suivant Goblin Nation.
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Superior Spider-Man, tome 5

Ce volume est un très bon épisode de la saga du Superior Spider-Man. On prend vraiment plaisir à se délecter de ces pages !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Superior Spider-Man, tome 5

Dan Slott continue de nous ravir avec son Spider-Man égocentrique et violent qui sombre de plus en plus vers l’inacceptable.
Lien : http://www.actuabd.com/The-S..
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Superior Spider-Man, tome 5 : The Superior ..

Ce tome fait suite à Necessary evil (épisodes 17 à 21). Il contient les épisodes 22 à 25 écrits par Dan Slott et Christos Gage, le numéro 25 écrit par Slott seul, et le numéro annuel 1 écrit par Gage seul. Il vaut mieux avoir commencé la série à partir de Dying wish pour saisir tous les enjeux du récit. Ces épisodes sont initialement parus en 2014.



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- Épisodes 22 à 26 - Peter Parker inaugure sa nouvelle entreprise de haute technologie : Parker Industries. Parmi ses employés, se trouvent Sajany Jaffrey, Elias Wirtham (Cardiac), Anna Maria Marconi. Comme premiers visiteurs, il accueille Jay Jameson (le père de J. Jonah Jameson) et May Parker (sa tante). Il explique à cette dernière qu'il souhaite lui offrir une prothèse qui lui permettra de se débarrasser de sa claudication. Betty Brant a contacté les Avengers pour qu'ils missionnent Agent Venom (Flash Thompson, voir Venom By Rick Remender - Volume 1) afin d'intervenir dans un trafic d'armes organisé par Crime Master. C'est au cours d'une livraison clandestine que Venom et Superior Spider-Man vont se retrouver face à face. Carlie Ellen Cooper est toujours prisonnière du Green Goblin. Ce dernier contrecarre les opérations du Hobgoblin. Yuri Watanabe requiert le témoignage de Mary Jane Watson. Les Avengers commencent à s'interroger sur certaines réactions de Spider-Man.



Il s'agit de l'avant dernier tome de la version supérieure de Spider-Man et donc les différents fils de l'intrigue commencent à converger vers une résolution qui s'annonce placée sous le signe du Bouffon. En attendant, Dan Slott aidé par Christos Gage choisissent de créer une nouvelle itération de Venom (un nouvel hôte pour le symbiote, surprise) comme opposant principal de Spider-Man. Si la rencontre entre ces 2 personnages semble uniquement dictée par les besoins de l'intrigue (plus artificielle que naturelle), la suite dirige l'affrontement vers une direction sortant de l'ordinaire.



Fort heureusement Slott et Gage conservent l'évolution d'Otto Octavius comme centre d'intérêt principal du récit. Dans ce tome, il ne s'agit pas de jouer aux devinettes pour savoir comment le propriétaire légitime reviendra, mais de continuer à découvrir comment la personnalité d'Octavius influe sur la vie de son identité d'emprunt, et sur celle de ceux qui l'entourent. De ce point de vue, cette série consacrée à Octavius permet au lecteur de découvrir un personnage aussi attachant que méprisable. Il continue à adopter une attitude constructive et à se montrer altruiste (dans une certaine mesure), mais avec des moyens discutables d'un point de vue moral. Avec le recul de plus de 20 épisodes, le lecteur constate que Slott (aidé de temps à autre par Gage) tire le meilleur partie d'un concept assez mince et usé (usurpation d'identité) pour montrer Otto Octavius sous un jour nouveau.



Il n'y a pas à s'y tromper : "Superior Spider-Man" est une série consacrée à un supercriminel, sous couvert d'une appellation trompeuse pouvant faire croire qu'il s'agit d'une série de Spider-Man. Otto Octavius s'avère beaucoup plus complexe et ambigu que son simple statut d'ennemi de Spider-Man ou de supercriminel. Derrière les apparences d'une série de superhéros classique, Slott met en scène la tentative de rédemption d'un individu d'un certain âge, ayant des principes bien arrêtés, et des valeurs morales positives (le respect qu'il porte à May Parker, et qu'il s'attache à montrer). De ce fait, Octavius échappe à la dichotomie bien / mal et devient un être humain faillible, attachant, sympathique.



Certes, le lecteur sent bien que le temps est compté à Slott. La phase "Superior" ne peut pas être étirée indéfiniment et il ne peut pas développer toutes les composantes de son récit, en particulier les relations entre Otto et Anna Maria. 1 ou 2 scènes donnent l'impression de souffrir d'un rythme un peu trop rapide, comme par exemple la réaction hors de caractère de May Parker face à Anna Maria Marconi.



Les épisodes 22 à 25 sont dessinés par Humberto Ramos, et encrés par Victor Olazaba. L'épisode 26 est dessiné par Ramos, Javier Rodriguez et Marcos Martin, encré par Olazaba, Alvaro Lopez et Martin.



Humberto Ramos réalise des dessins de bonne qualité dans le cadre d'un comics de superhéros. Sa propension à exagérer les expressions des visages permet de mieux faire passer les émotions, sans perdre en nuances. Par contre, à une ou deux exceptions près, tous les personnages soufrent d'un jeunisme aggravé, avec des visages d'adolescent. Mise à part cette caractéristique, chaque individu exprime une vitalité exubérante et entraînante, et dispose de vêtements variés et réalistes. Les scènes d'action sont pleines d'énergie et la légère exagération permet de ne pas les prendre trop au sérieux, de les accepter comme un divertissement à grand spectacle. Il n'y a que les mouvements de Venom dont la lisibilité laisse parfois à désirer. Peut être qu'une mise en couleurs plus adéquate aurait permis d'atténuer ce défaut. L'encrage un peu appuyé confère plus de substance aux dessins rendant les personnages plus présents.



Les pages dessinées par Javier Rodriguez dans l'épisode 26 jurent avec celles de Ramos, dans une approche plus dépouillée, avec un encrage plus fin. Les pages dessinées par Martin se rapprochent visuellement de celles de Rodriguez, mais la nature des séquences justifie cette différence qui fait alors sens.



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- Annuel 1 (dessins de Javier Rodriguez, encrage d'Alvaro Lopez) - Peter Parker a rendu public le fait qu'il conçoit et construit une partie des équipements de Spider-Man. Blackout (Lilin, un ennemi de Ghost Rider) est de retour en ville à New York. Il a décidé de redorer sa réputation en affrontant Spider-Man pour le vaincre. Il commence par enlever May Parker, pour faire pression sur Peter Parker pour saboter les équipements de Spider-Man afin de disposer d'un avantage significatif.



Gage a choisi un ennemi surprenant pour affronter Spider-Man : un vampire. Par contre, il raconte avec adresse son histoire. Il respecte les caractéristiques de Superior Spider-Man, en particulier sa façon de penser. Il établit avec naturel un nouvel élément dans la relation entre May Parker et son neveu. Il maintient un niveau de suspense satisfaisant sur les modalités du déroulement de l'affrontement.



Séparés des dessins de Ramos, ceux de Rodriguez retrouvent leur personnalité, avec un bon niveau de détails, une influence de Marcos Martin ou Chris Samnee légèrement rétro, agréable sans prendre le dessus. Finalement son interprétation de Blackout et de Superior Spider-Man s'avère assez dérangeante, éloignée d'un consensus insipide et rassurant.



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Pour cette avant dernière dose de Superior Spider-Man, le lecteur retrouve Otto Octavius, incarné de manière substantielle et convaincante, ayant connu un développement impressionnant depuis le premier épisode. Dan Slott a fait un excellent travail pour que cette série devienne celle d'Octavius, transformant ce qui ressemblait à une idée farfelue et superficielle, en une série d'actions dressant le portrait psychologique d'un individu complexe dans ses contradictions. Cela donne lieu à un point de vue légèrement différent et neuf sur les liens unissant pouvoir et responsabilités. Ce tome laisse malgré tout un petit goût d'insatisfaction dans la mesure où l'obligation de faire aboutir l'intrigue dicte le rythme du récit et ne laisse pas tout à fait assez de place aux personnages pour exister. Tout est en place pour le grand final dans le tome suivant Goblin Nation.
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Superior Spider-Man, tome 6 : Goblin Nation

Un tome 6 qui nous tient en haleine et conclue en beauté cette saga.
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Superior Spider-Man, tome 6 : Goblin Nation

Ce tome contient les épisodes 26 à 31 et le numéro annuel 2. Tous les épisodes ont été écrits par Dan Slott et Christos Gage, sauf le numéro annuel écrit par Gage tout seul. Ces épisodes sont initialement parus en 2014. Les épisodes 26 à 31 ont été dessinés par Giuseppe Camuncoli, encrés par John Dell (26 à 29), puis Terry Pallot (30 & 31). La première histoire de l'annuel 2 a été dessinée par Javier Rodriguez, la deuxième par Phil Briones.



ATTENTION - Ce commentaire révèle quelques éléments de l'intrigue des tomes précédents.



Ça ne pouvait pas durer, le lecteur en avait conscience dès le premier épisode, mais l'ampleur de la déroute est inattendue. Green Goblin a lancé son offensive sur New York. J. Jonah Jameson a accepté la proposition d'Alchemax (l'entreprise d'Elizabeth Allan) d'activer des robots offensifs. Octavius a fini par découvrir pourquoi ses araignées espions robotiques ne détectent pas les troupes du Goblin. Sajany Jaffrey en a plus qu'assez de l'absence de Peter Parker qui n'a pas mis les pieds dans sa propre entreprise depuis 1 mois. Carlie Cooper (Monster) est toujours sous l'influence du sérum du gobelin. Ben Urich essaye de trouver un moyen d'aider Phil Urich (son neveu, Hobgolbin), conspué à la télévision par Norah Winters. Le temps est venu du premier face à face entre Superior Spider-Man et Green Goblin (mais ce dernier a déjà lancé son offensive sur l'entourage de Spider-Man). Quelque part aux tréfonds de l'esprit d'Otto Octavius, une présence commence à s'étoffer.



Le numéro annuel 2 s'insère entre les épisodes 29 et 30. La première partie est consacrée à Ben Urich, la seconde à Wraith (Yuri Watanabe).



Dès le premier épisode de la série, le lecteur habitué des comics savait que cette situation exceptionnelle ne durerait qu'un temps. Dans la mesure où il s'agit du dernier tome de la série, le résultat est plié d'avance. Tout l'intérêt de ce tome réside donc dans la manière dont Slott a choisi de ramener le héros légitime, dans sa capacité à faire passer l'émotion et dans le rythme du récit. Le fait que Christos Gage coécrive les scénarios et sûrement les dialogues découle du rythme de production de la série (parution bimensuelle) et des modalités de production des comics sur le modèle de la chaîne de montage (scénariste + dessinateur + encreur + metteur en couleurs, sous la houlette d'un responsable éditoriale, même 2 pour cette série, et de son assistant).



Depuis le premier tome, le lecteur a prêté une grande attention à tous les éléments de l'intrigue pour essayer d'anticiper les modalités de retour du héros. Pour ce dernier tome, Slott adopte le schéma classique des histoires d'aventure : faut que ça pète pour le final, que le lecteur en ait pour son argent. C'est ainsi que Green Goblin déclenche son assaut sur New York. Le lecteur en a pour son argent : Green Goblin, tous les autres gobelins, les conséquences de l'assaut mené contre Shadowland, la nouvelle génération de Spider-Slayers, Spider-Man 2099, et j'en passe. Slott fait également aboutir plusieurs intrigues relatives aux personnages : la position intenable de J. Jonah Jameson, la transformation de Carlie Cooper, la prise de position de Mary Jane vis-à-vis de Peter, le début des conséquences du comportement hors de caractère de Peter Parker, le retour de Don Lamaze.



Dan Slott réussit l'exploit impressionnant de gérer tous ces fils narratifs sans que la narration ne devienne encombrée ou complexe, en accordant assez de temps à chaque personnage pour qu'il puisse exister le temps d'au moins une scène. Il insère également quelques composantes humoristiques, à commencer par le comportement irrésistible (et même touchant) du robot Living Brain.



Et le retour du héros ? Hors de question d'éventer la surprise du comment. Chaque lecteur se fera son opinion sur les moyens de ce retour, très basiques. L'intérêt du récit n'est pas à chercher de ce côté.



Ne sachant quel a été le partage des tâches entre Slott et Gage, il est impossible de dire si la platitude des dialogues incombe à l'un ou à l'autre, ou à des délais de production trop serrés. Les échanges ne sont pas artificiels, mais ils peinent à transmettre les émotions des personnages, par contre leur état d'esprit transparaît bien.



Le numéro annuel 2 (entièrement écrit par Christos Gage) remplit un but essentiellement fonctionnel d'apporter des informations complémentaires sur les agissements de Wraith (comment a-t-elle pu aller du point A au point B dans la série principale), et d'apporter une forme de résolution à la situation de Phil Urich. C'est fonctionnel, agréable à lire dans la mesure où ces pages complètent l'histoire principale. Gage et Javier Rodriguez s'amusent à rendre hommage à "Born again" à la fois dans la situation de Ben Urich et dans la mise en scène de 2 pages. Rodriguez continue de dessiner dans le style de Pablos Martin, plutôt rétro, avec une saveur infantile pas forcément bienvenue. Phil Briones réalise des planches de type superhéros, très fonctionnelles, sans grand attrait, vite lues, vite oubliées.



Par comparaison, Giuseppe Camuncoli donne l'impression d'avoir disposé du temps nécessaire pour peaufiner ses planches. Le taux de présence des décors est satisfaisant, largement au dessus de la moyenne des comics de superhéros, avec des détails qui les rendent spécifiques. Il apporte un soin particulier à donner des morphologies différentes à tous les personnages, ainsi que des traits faciaux particuliers. Les scènes d'affrontement sont très dynamiques, avec des postures originales. Il a une tendance marquée à souligner les regards des personnages, en utilisant un encrage plus épais autour de leurs yeux, intensifiant leur expression (rappelant ce qu'il faisait sur les épisodes d'Hellblazer).



Une fois le tome refermé, plusieurs images restent en tête du lecteur par la force de leur conviction ou leur originalité (parfois légèrement ironique) : les graffitis en forme de tête de gobelin, la maman d'Otto, le langage corporel du Green Goblin (des postures très réussies), la fuite de Spider-Man sur le dos de Living Brain, les expressions du visage de J. Jonah Jameson au fur et à mesure que la situation empire, etc.



Ce dernier tome conclut cette série avec intelligence et à propos, à défaut de panache. Les modalités de retour du héros ne sont pas très originales ou ébouriffantes, mais tout le reste (intrigues principale et secondaires) converge vers un final enlevé et rapide, avec des surprises et des résolutions (temporaires pour la plupart, comme il se doit dans une série continue) satisfaisantes et souvent originales (avec l'exception d'une guérison trop facile). Camuncoli réussit à capturer l'esprit des visuels de Spider-Man sans reproduire servilement ceux qui l'ont précédé, et sans perdre sa personnalité graphique propre. Slott réussit à gérer toutes ses intrigues de manière satisfaisante, sans oublier quelques touches d'humour, tout en conservant des scènes dédiées aux personnages (ce qui n'est pas une mince affaire au vu du nombre d'intrigues et de personnages).
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The Mighty Avengers : Fronts multiples

Panini publie un deuxième album des Mighty Avengers. 10 épisodes manquent entre les deux albums, du coup l’équipe est totalement différentes. Même le scénariste semble avoir du mal à en faire un groupe. Les personnages sont bien traités individuellement mais il faut un peu plus que cela pour faire une équipe d'avengers.Les histoires sont intéressantes et bien racontés, mais je n'ai pas accroché. Pourtant rien n'est mauvais dans ce livre.
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The Mighty Avengers: Earth's Mightiest

Ce tome fait suite à Mighty Avengers vol.4: Secret Invasion Book 2 (épisodes 16 à 20), mais surtout à Secret Invasion (2008) de Brian Michael Bendis & Leinil Francis Yu. Il comprend les épisodes 21 à 26, ainsi que les 10 pages contenues dans Secret Invasion Requiem, initialement parus en 2009, tous écrits par Dan Slott. Les épisodes 21 à 23 et les 8 pages de Requiem ont été dessinés par Khoi Pham, le 24 par Rafa Sandoval, et les épisodes 25 & 26 par Stephen Segovia. Ces épisodes ont été réédités dans Mighty Avengers by Dan Slott: The Complete Collection (épisodes 21 à 36).



Après Secret Invasion, plusieurs superhéros qui avaient été remplacés par des imposteurs Skrulls sont de retour sur Terre, et la communauté des superhéros déplorent la mort au combat de 3 des leurs dont Janet van Dyne. De retour avec les autres kidnappés, Hank Pym commence par réécrire son ADN pour être sûr de ne plus jamais succomber à une attaque d'antiparticules Pym, puis il décide de changer de costume et de prendre le nom de Wasp, en l'honneur de sa défunte épouse, avec Jocasta comme témoin de sa déclaration. Vision (Jonas) et Stature (Cassie Lang) des Young Avengers se promènent dans le statuaire du parc de la propriété des Avengers. Ils constatent que les autres membres ont été transformés en statue de pierre. Ils observent que ce virus se propage dans le jardin, puis dans la ville. Ils assistent à une apparition de Scarlet Witch (Wanda Maximoff). À Manhattan, la journaliste Trish Tilby fait un reportage en direct sur les vagues de sang géantes qui déferlent. Les puissants Avengers arrivent sur place : Iron Patriot (Norman Osborn), Miss Marvel (Karla Sofen), Spider-Man (Mac Gargan et Sentry (Bob Reynolds). Au Texas, Edwin Jarvis constate en conduisant que l'état de l'Oklahoma a disparu. Il est rejoint par Hercules & Amadeus Cho à bord d'un Quinjet des Avengers.



À Philadelphie, les nouveaux Avengers (Captain America, Miss Marvel, Wolverine, Ronin, Spider-Man) sont neutralisés par un autre phénomène surnaturel : une forêt de ronces agressives. À Toronto, Omega Flight est neutralisé par des nuées d'insectes. Scarlet Witch apparaît et réussit à sauver USAgent (John Walker). Au Sud de Cape Canaveral, Iron Man (Tony Stark) réussit à sauver plusieurs centaines de civils. Au canyon de Chelly, Hulk se bat contre la glace qui recouvre tout, y compris son corps. Scarlet Witch vient le récupérer. À Chicago, Edwin Jarvis, Hercules et Amadeus Cho frappent à la porte du laboratoire secret d'Hank Pym. Jocasta leur ouvre la porte. C'est le début d'une nouvelle équipe de puissants Avengers qui doivent enrayer la venue de Chthon, conjuré par Mordred depuis le mont Wundagore. Après cette première crise, ils acceptent d'aider Hank Pym à récupérer l'inducteur de vague dimensionnelle qu'il avait mis au point avec Bill Foster. Ils doivent aller le dérober au Baxter Building, contre l'avis de Reed Richards. Entretemps, ils ont accepté d'être intégré au sein d'une organisation internationale appelée Global Reaction Agency for Mysterious Paranormal Activity (GRAMPA).



Des années après la parution de ces épisodes, le lecteur est surtout attiré par l'identité du scénariste : Dan Slott. Ce dernier n'a cessé de se bonifier au cours des 10 ans passé à écrire Spider-Man ou sur des séries atypiques comme Silver Surfer avec Mike Allred. Il est possible aussi que le lecteur soit curieux de découvrir cette phase particulière de la vie d'Hank Pym. Il plonge dans une période qualifiée de Dark Reign : les superhéros ont perdu la confiance du grand public, Norman Osborn est devenu conseiller du président, et directeur de HAMMER, l'organisation qui remplace le SHIELD. Il est également à la tête d'une équipe d'Avengers constituée de criminels notoires, se faisant passer pour des héros aux yeux du public. Au cours de ces 6 épisodes, le scénariste raconte deux aventures successives : le retour d'une entité surnaturelle animée de mauvaise intention (Chthon) qui provoque des catastrophes mortelles sur toute la surface du globe, et une mission impossible pour récupérer un outil technologique contre la volonté de Mister Fantastic. Dan Slott connaît bien sa mythologie des Avengers : la création de cette itération est générée par Loki, comme ce fut le cas pour l'itération originelle en 1963. Il sait utiliser à bon escient l'histoire personnelle de chaque personnage, et les émotions associées. Il commence doucement avec le duo formé par Hank Pym et Jocasta, la personnalité de cette dernière étant créée à partir de l'empreinte de celle de Janet van Dyne, l'épouse défunte d'Hank Pym.



Le lecteur se rend rapidement compte que la compétence de Dan Slott en matière de connaissance de l'univers partagé Marvel, et il prend d'autant plus de plaisir à la lecture que lui-même est au fait de ces références qui s'avèrent nombreuses dans ces épisodes. Le scénariste met à profit la richesse de cet univers partagé et ses ressources pour nourrir ses intrigues. De fait les 2 histoires reposent pour beaucoup sur cette matière. L'intrigue de la première reprend le principe d'une invasion démoniaque généralisée et destructrice, et la seconde prend la forme d'une mission impossible pour réaliser un casse dans le quartier général d'une autre équipe de superhéros. Pour illustrer ces 2 aventures à la trame convenue, les responsables éditoriaux ont constitué 2 équipes artistiques. Khoi Pham dessine dans un registre superhéros traditionnel : des cases avant tout descriptive, avec un degré de simplification pour les personnages et les décors, et un art consommé de l'économie pour s'affranchir de représenter les décors (par exemple avec des gros plans sur la tête des personnages) et une confiance totale dans le metteur en couleurs pour remplir les cases avec des camaïeux de couleurs. Le lecteur constate que cet artiste s'implique pour reproduire l'apparence des costumes de tous les superhéros dans le détail afin que le lecteur les identifie du premier coup d'œil. Les différentes plaies surnaturelles (vague de sang, ronces) sentent bon le carton-pâte, ce qui n'aide pas à accroître la plausibilité d'attaques de telles ampleurs à l'échelle de la Terre. La mise en scène des affrontements finit par être assez plate, plus une succession de superhéros en train de poser, qu'une prise de vue qui permettait de se rendre compte de la succession des coups ou des affrontements et par la progression sur le champ de bataille. Il s'avère plus convaincant dans l'expression des visages, et dans les moments de dialogue. Le lecteur sourit franchement quand Edwin Jarvis entre sans frapper et découvre Hank Pym en train de farfouiller dans les entrailles robotiques de Jocasta, comme si elle était dévêtue. Rafa Sandoval se coule dans le moule des dessins de Khoi Pham, perdant toute personnalité graphique, phénomène encore accentué par l'encrage peu adapté de Roger Martinez.



Le lecteur note tout de suite la différence avec l'arrivée de Stephen Segovia et la mise en couleurs plus sophistiquée de Jean-François Beaulieu. Le dessinateur se lâche et exagère les morphologies, que ce soient les courbes avantageuses des femmes ou les muscles sculptés des hommes. En ce sens, il embrasse pleinement les exagérations les plus caricaturales des conventions graphiques des comics de superhéros. Quand la discussion s'échauffe entre Reed Richards et Hank Pym, il accentue les expressions des visages pour montrer la colère aiguillonnée par la testostérone pour savoir qui a la plus grande. Il n'hésite pas non plus à changer le format des cases, à les bousculer de manière à ce qu'elles ne soient pas sagement alignées en bande. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut estimer que cette narration visuelle rentre-dedans repose sur le mauvais goût, ou au contraire y voir un choix assumé pour ces personnages plus grands que nature.



Dès la scène introductive, le lecteur retrouve la sensibilité de Dan Slott. Même si les intrigues peinent à convaincre, les personnages dégagent une forte empathie ressentie par le lecteur. Il ressent que pour Dan Slott il s'agit de véritables individus avec leur histoire personnelle, leur vécu, leurs aspirations, leur caractère. Hank Pym a tout à prouver après ses faux pas à répétition, Pietro Maximoff également. Dans le même temps, Dan Slott se permet de se montrer un peu moqueur, que ce soit vis-à-vis d'Hank Pym considéré comme un raté par Tony Stark, ou comme un individu instable par Reed Richards. Il joue aussi sur la tension sexuelle entre Pym et Jocasta (pourtant avec un corps métallique de robot), jusqu'à ce que cette dernière cloue admirablement le bec d'Edwin Jarvis qui trouve sa relation avec Hank Pym inconvenante. Il s'amuse à glisser des jeux de mots discrets comme l'acronyme de cette organisation de superhéros ne dépendant pas des États-Unis. Sous réserve que le lecteur soit consentant, la narration lui permet de s'immerger dans l'univers partagé Marvel, de ressentir la bizarrerie d'une situation où Norman Osborn est un citoyen de valeur, et côtoyer des personnages attachants.



Cette première partie de la reprise du titre par Dan Slott s'apprécie d'autant mieux si le lecteur aime le genre superhéros. Dans le cas contraire, il risque de s'ennuyer en découvrant des intrigues cousues de fil, des références à des situations antérieures non explicitées, et des personnages semblant avoir un vécu important mais rarement rappelé, avec une narration visuelle très marquée par les tics de comics de superhéros industriels, 3 étoiles. S'il est sensible aux avantages d'un univers partagé avec un long historique, il est content de retrouver ces personnages de second plan, de suivre le mystère entourant la réapparition de Scarlet Witch, et de partager ces moments avec des individus qui ne sont pas parfaits, et que le scénariste apprécie visiblement et respecte comme de vrais amis, 5 étoiles.
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The Mighty Avengers: The Unspoken

Ce tome fait suite à Mighty Avengers: Earth's Mightiest (épisodes 21 à 26) qu'il vaut mieux avoir lu avant pour comprendre ce qui a réuni ces personnages. Il comprend les épisodes 27 à 31, initialement parus en 2009, écrits par Dan Slott avec l'assistance de Christos Gage, dessinés par Khoi Pham et encrés par Allen Martinez, avec une mise en couleurs de John Rauch pour les épisodes 27 à 29, dessinés par Sean Chen, encrés par Mark Morales, avec une mise en couleurs de John Rauch pour les épisodes 30 & 31. Les couvertures ont été réalisées par Marko Djurdjevic.



Il y a des années de cela, quand Attilan (la cité des Inhumains) était encore sur Terre, un roi puissant régnait sur le peuple. Depuis son nom a été effacé des annales et il n'est plus connu sous l'appellation de Non-dit. Encore adolescents, Black Bolt, Karnak, Medusa et Gorgon avaient exigé un entretien avec Non-dit dans la salle du trône dont ils avaient forcé l'accès. C'est par ce coup d'éclat que Black Bolt a accédé au trône et que Non-dit a été éjecté avec perte et fracas. Des décennies plus tard, Non-dit est à la tête d'une lamaserie au Tibet. Ses actions sont observées par USAgent (John Walker) et Quicksilver (Pietro Maxioff) qui ont répondu à l'appel de Ban-Luck de l'organisation GRAMPA, pour une intervention clandestine contre cet individu qui présente tous les symptômes d'un terroriste en puissance prêt à passer à l'acte. Pendant ce temps-là, Hank Pym (Wasp) reçoit Stature (Cassie Lang), Vision, Hercules et Amadeus Cho, ainsi qu'Edwin Jarvis dans son laboratoire. Il ouvre une porte et ils accèdent ainsi au manoir infini des Avengers. Ils y sont accueillis par Jocasta qui leur explique qu'elle est partout dans ce manoir infini et qu'elle dispose de plusieurs corps pouvant recevoir son esprit.



Hank Pym explique qu'il a des millions de portes dans ce manoir et qu'elles mènent où les Avengers le souhaitent, par exemple à Athènes pour Hercule. Jocasta précise à Jarvis que ce manoir est auto-nettoyant. Stature augmente sa taille pour jeter un regard aux étages supérieurs et elle aperçoit la silhouette de Scarlet Witch qui la regarde bizarrement. Au Tibet, la Force de Défense du Peuple vient d'apparaître devant Non-dit. Elle est composée de Radioactive Man (Chen Lu), Collective Man, Princess of Clouds, The Ninth Immortal, Scientific Beast, Most Pefect Hero et Lady of Ten Suns. De loin dans les montagnes, USAgent, Quicksilver et Ban-Luck observent la situation. Non-dit déchaîne ses pouvoirs et tous les membres de la Force de Défense du Peuple restent au sol, inconscients. Les différentes factions des Mighty Avengers vont devoir gérer la situation au Tibet, les apparitions de Scarlet Witch, et Hank Pym en profite pour poursuivre ses recherches en plongeant au cœur du macrovers.



Dans le tome précédent, Dan Slott avait pris la succession de Brian Michael Bendis pour reformer une équipe après Secret Invasion (2008) de Bendis & Leinil Francis Yu. Il avait fait montre d'une solide connaissance de l'histoire de l'équipe en impliquant Loki dans la formation de cette nouvelle itération, et il disposait déjà de nombreux personnages. Suite au drame personnel d'Hank Pym, le scénariste s'attache à reconstruire une place légitime pour ce personnage parmi les Avengers. Dans la trame principale, le lecteur reconnait bien la capacité de Dan Slott à trouver des espaces de liberté dans la continuité Marvel et à donner un minimum de sens aux affrontements. Il arrive ainsi à rendre plausibles les motivations d'un nouveau dictateur créé par l'occasion, et à l'assortir d'une fibre dramatique. Le Non-dit a été brutalement déposé par la nouvelle génération d'inhumains, et il essaye de se racheter vis-à-vis de son peuple. Il se rend compte en cours de route que ses actions sont vaines car ledit peuple a changé d'adresse pour s'exiler sur la Lune, se mettant ainsi à l'abri des agissements des êtres humains. Le lecteur ressent une réelle empathie pour Non-dit, à la fois pour sa situation de paria, à la fois pour sa situation d'échec où même en ayant trouvé comment revenir en grâce, ses actions ne servent à rien.



En plus de cet ennemi tout beau tout neuf mais pas superficiel ou jetable, Dan Slott continue de développer des sous-intrigues : les agissements de Loki en coulisse, l'espoir de Wiccan (Billy Kaplan) et de Speed (Willy Shepherd) essayant de contacter leur mère (Slott réussissant à retrouver une partie de l'entrain de la série initiale des Young Avengers par Allan Heinberg & Jim Cheung). Il n'oublie pas d'intégrer les événements de l'univers partagé Marvel : les Dark Avengers de Norman Osborn, les New Avengers avec Ronin (et Miss Marvel, Spider-Woman, Captain America), et les Avengers Resistance (Tigra, Justice, Gauntlet et Rage). Il en découle un récit bien pourvu en superhéros (pas moins de 4 équipes d'Avengers) et la sensation qu'effectivement la réapparition de Non-dit prend l'ampleur d'une crise internationale. Enfin, le scénariste montre que la République Populaire de Chine dispose de sa propre équipe de superhéros, c’est-à-dire qu'il évite une vision du monde trop centrée sur les États-Unis, seuls pourvoyeurs de superhéros. Bien sûr, l'intervention d'Avengers en Chine constitue un acte politique, et Norman Osborn (Iron Patriot) alors directeur de l'organisation HAMMER (remplaçant le SHIELD) intervient le temps de quelques cases pour établir la position officielle des États-Unis quant à cette intervention sans autorisation gouvernementale. À plusieurs reprises, le lecteur éprouve la sensation que la narration se focalise sur l'intrigue et que les personnages perdent en épaisseur. Il constate que Dan Slott ne s'est pas chargé de l'écriture des dialogues, et en déduit que Christos Gage ne sait pas exprimer la même sensibilité que lui.



Après les 2 épisodes (25 & 26) aux exagérations superhéroïques visuelles assumées de Stephen Segovia, Khoi Pham réalise des planches plus classiques, avec une approche descriptive dépourvue des exagérations de musculatures et de poitrines. Ce dessinateur a fort à faire en ce qui concerne la représentation des personnages au vu de leur nombre. Il sait reproduire leurs costumes, conformément à leurs caractéristiques à ce moment de la continuité Marvel. Le lecteur observe qu'il utilise les trucs et astuces habituels pour pouvoir dessiner ses 20 planches dans le temps imparti : passer en mode gros plan sur les visages pendant les dialogues, et ne dessiner les décors que dans la page d'ouverture d'une scène, en laissant le soin au metteur en couleurs de nourrir les arrière-plans par la suite. Sa tâche est encore un peu facilitée par l'environnement désertique de la région du Tibet où se trouve Non-dit. Pour autant, il réalise plusieurs moments mémorables tels que la découverte de l'intérieur du manoir infini, la présence de Scarlet Witch au balcon, puis dans la salle de communication, l'irruption de Ronin, ou encore le baiser fougueux entre lui et Scarlet Witch.



Sean Chen réalise des dessins avec un degré de précision supérieur à celui de Khoi Pham, avec une utilisation des gros plans moins importante, donnant ainsi plus de choses à voir au lecteur. Il gère tout aussi bien que Pham les nombreux personnages et leur costume. Il utilise des angles de vue plus obliques pendant les affrontements physiques pour rendre compte de la taille d'Hank Pym en géant. Lui aussi réussit plusieurs moments visuellement mémorables : les New Avengers découvrant les Young Avengers dans le manoir infini, Jarvis servant les rafraîchissements aux Young Avengers, New Avengers et Avengers Resistance rassemblés dans la même pièce, Wasp et Stature en géants se battant contre Non-dit. Le lecteur admire également les séquences dans lesquelles Hank Pym se retrouve face à une entité cosmique lors de son exploration du Macrovers. L'enjeu est alors de continuer à rétablir Hank Pym comme un véritable héros.



Comme d'autres avant lui, Dan Slott s'est fixé pour mission de réinstituer Hank Pym dans un rôle de héros légitime. Tout a commencé en 1968 quand Hank Pym a créé Ultron qui est devenu un ennemi récurrent et acharné des Avengers. En 1981, ayant perdu sa confiance en lui, il frappe sa femme Janet puis met en œuvre un plan minable et mesquin pour regagner la confiance des Avengers. Par la suite, même sa participation aux Avengers West Coast ne suffit pas à redorer son blason. Lors de Secret Invasion, il est découvert qu'il avait été remplacé par un skrull depuis un certain temps. Dan Slott en profite pour révéler dans l'épisode 30 que ce membre originel des Avengers possède une qualité qui en fait un des personnages les plus signifiants de l'univers Marvel. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut trouver que Dan Slott y va un peu fort, ou alors qu'il a su trouver un axe de développement très original pour le personnage, tout en croisant les doigts pour cette idée soit pérennisée (ce qui ne fut malheureusement pas le cas). Il sourit aussi en voyant que Slott (aidé par Gage) réussit à continuer à jouer sur l'ambiguïté de la relation entre Pym et Jocasta, avec des sous-entendus grivois très bien maîtrisés.



Cette deuxième aventure de la deuxième mouture des Mighty Avengers met en évidence que l'univers partagé Marvel regorge toujours autant de possibilités, et que Dan Slott sait transformer ce potentiel en des histoires originales, avec des personnages complexes se conduisant de manière héroïque. Khoi Pham met en scène ces fils narratifs de manière parfois un peu appliquée, tout en réussissant à gérer un nombre de personnages impressionnant. Sean Chen réalise des planches plus agréables à l'œil, même s'il utilise les astuces habituelles pour livrer ses planches à temps. Le lecteur regrette seulement que Dan Slott n'ait pas pu écrire les textes des dialogues car il aurait su leur donner plus de saveur et plus d'épaisseur.
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The savage sword of Conan, tome 1 : Le cult..

L'intrigue est des plus réussies. Elle est passionnante et se situe dans la lignée des grandes sagas du cimmérien. [...] Quant à la partie graphique, Ron Garney, déjà remarqué sur Daredevil, prend un réel plaisir à mettre en images l'univers du cimmérien avec de très belles planches.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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The savage sword of Conan, tome 1 : Le cult..

En quatrième de couverture, on nous promet une "aventure du Cimmérien haute en couleur, bourrée d'action et magnifiquement illustrée".

Alors on a bien notre Cimmérien favori dans une aventure digne de ce qu'on connait de lui sauf qu'il manque le souffle épique que Robert E Howard avait insufflé à son héros. Il y a effectivement plein d'action comme on l'aime sauf qu'il y en a tellement qu'on a l'impression qu'il n'y a que cela et que l'intrigue passe à la trappe. On a là une histoire qui ne restera pas dans les mémoires même si on pourra lui reconnaître une certaine forme d'exotisme, une bonne réalisation et une présence quasi iconique du barbare. Mais c'est bien tout. On passera largement sur tous les autres personnages fort peu développés, si ce n'est inexistants. Le terrible sorcier Koga Thun brille par son inefficacité et son culte est tout juste cité. Dommage car il y avait de la bonne matière avec ces hommes serpents ..! Et puis c'est quoi cette histoire de troisième oeil bordel! !?...

Je n'ai pas apprécié particulièrement les graphismes. Conan est bien dessiné, les angles rugueux de son visage et de sa morphologie se prêtent bien a son tempérament et son aspect félin est bien rendu mais je pense que les graphismes sont mieux mis en valeur dans la version noire et blanc, que je n'ai pas. De mon avis, la couleur alourdit le tout...

J'ai voulu tenter l'expérience Conan à travers cette publication de Panini comics. Je suis loin d'être convaincu. Si vous voulez du Savage Sword of Conan, préférez plutôt les éditions Semic du barbare, en noir et blanc, avec des auteurs tels que Roy Thomas, Buscema ou Ernie Chan... Ça a quand même autrement plus de gueule!
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The savage sword of Conan, tome 1 : Le cult..

J'ai lu la version noir et blanc qui est jolie. Conan est fidèle à lui-même, plein de coeur et de courage. L'intrigue est correcte.
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The Thing: Idol of Millions

Ce tome regroupe les 8 épisodes de la série écrite par Dan Slott. Ils sont initialement parus en 2006, avec des couvertures réalisées par Andrea di Vito & Laura Villari. Les épisodes 1 à 5 ont été dessinés et encrés par Andrea di Vito. Les épisodes 6 à 8 ont été dessinés et encrés par Kieron Dwyer. La mise en couleurs des 8 épisodes a été réalisée par Laura Villari.



Ben Grimm fut une star de l'équipe de football de son université, un pilote de chasse émérite, et le compagnon de Reed Richards, Susan Storm et Johnny Storm pour un vol spatial au cours duquel ils furent transformés par les rayons cosmiques. Présentement, il est en train de se battre contre une créature métallique géante avec l'aide de Goliath (Bill Foster). Le combat ayant occasionné de nombreux dégâts matériels et quelques blessures bénignes, de nombreux civils viennent réclamer des dédommagements à La Chose. Même Goliath essaye de lui soutirer un investissement financier pour un prototype. Effectivement, Ben Grimm dispose de la jouissance d'un quart de la fortune des Fantastic Four. De son côté, Alicia Masters s'est mise en couple avec l'architecte Arlo North, et elle apprend dans le journal du matin que Ben Grimm s'affiche avec l'actrice Carlotta LaRosa. Ben se réveille dans les draps de soie de son lit, dans son appartement privé de 3 étages, avec vue sur Central Park. Il retrouve Carlotta en dessous chics dans la salle de bain. Elle lui annonce qu'elle a organisé une soirée en son honneur (avec ses sous). Pendant la fête, Brynocki apparaît et tous les invités finissent à Murderland, le royaume d'Arcade, y compris Kyle Richmond (Nighthawk) et Frank Payne (Constrictor).



Après cette première aventure, Ben Grimm doit garder ses 2 neveux le temps d'une soirée. Ils reçoivent la visite de Lockjaw, le chien téléporteur des Inhumains. Ben Grimm en profite pour emmener tout ce petit monde dans une loge privée pour regarder les courses de chevaux. Suite à un accès de nostalgie, Ben Grimm se rend à Yancy Street où il est pris à partie par Hiram Sheckerberg qui lui rappelle sa promesse : venir servir d'homme à tout faire dans sa boutique de prêteur sur gage dans la rue de Yancy. Il finit par se heurter à Sandman (Flint Marko) et Trapster (Pete Petruski). Heureusement, il peut compter sur l'aide de Spider-Man (Peter Parker). Pour son anniversaire, Ben Grimm emmène Alicia Masters en 100 avant JC où elle rencontre Alexandros d'Antioche et admire sa célèbre statue. Enfin, le temps est venu pour une partie de poker d'anthologie, avec Hercule, Constrictor, les Great Lake Avengers (enfin, les Great Lake Champions), sans oublier Squirrel Girl (Doreen Green) et une vingtaine d'autres superhéros. Il est également question d'une cérémonie religieuse importante.



En 2006, Dan Slott n'a pas encore pris en main la destinée de Spider-Man ou d'autres superhéros comme Silver Surfer. Il hérite donc d'une série sur The Thing, qui s'arrête en moins d'un an. Étant devenu un scénariste populaire par la suite, l'éditeur en profite pour rééditer ses œuvres précédents. Le lecteur est assez impressionné par la couverture, avec la posture qui fait bien ressortir la carrure de The Thing, ses petits yeux bleus, la texture rocailleuse de son épiderme, ainsi que la posture à la fois très professionnelle, mais aussi un peu amusée. Les couvertures suivantes conservent ce dosage élégant entre la puissance physique du superhéros, et une touche discrète d'amusement, que ce soit Constrictor et Nighthawk très tendus derrière la silhouette massive de Thing, les différents Hulk essayant de submerger Thing par leur nombre, la dignité de Grimm mise à mal par Valeria, Franklin et Lockjaw, le luxe de ses habits en total décalage avec la pauvreté de Yancy Street, Thing imitant la posture de Spider-Man au bout de sa toile, le peintre représentant le combat entre Hercule et Thing, ou encore les nombreux superhéros observant la partie de poker. Dan Slott sait conserver cette touche légère d'autodérision dans les différentes aventures. Le lecteur retrouve avec plaisir ce bon vieux Ben Grimm, un peu râleur, régulièrement ridiculisé par les circonstances, avec un cœur gros comme ça.



De fait, Ben Grimm apparaît comme un individu avec une personnalité bien établie, générant une forte empathie chez le lecteur. Au travers de ses décisions, de ses réactions, de ses remarques, le lecteur retrouve le gugusse un peu bourru par moment, issu de la rue avec des valeurs morales bien claires dans sa tête. Dan Slott ne verse pas dans la facilité quand il montre Ben Grimm faire un usage très basique de sa fortune, avec des vêtements de luxe, une poule à chaque bras (ou presque), une grosse bagnole et un chauffeur femme. Il montre un individu avec des goûts simples, utilisant son argent pour un confort matériel immédiat. Cela ne l'empêche pas d'en faire profiter ses proches ou des individus dans le besoin s'ils croisent sa route. Ben Grimm n'est pas à la recherche du bling-bling pour épater la galerie et faire son m'as-tu-vu. Bien sûr, le lecteur se doute bien que l'enjeu de cette série est de ramener Ben Grimm à ses valeurs profondes et de lui faire ouvrir les yeux sur le fait que l'argent ne fait pas le bonheur. C'est d'ailleurs ce que fait Reed Richards de manière très directe en mettant à contribution ses 2 enfants. C'est bien sûr ce que fait le scénariste en envoyant Ben faire un tour dans Yancy Street, et en le rapprochant d'Alicia Masters.



Dans le même temps, Dan Slott se tient à distance de la solution de facilité qui consisterait à faire rendre les rênes de son argent par Ben Grimm, au profit des Fantastic Four. Malgré tout, il ne se fatigue pas trop pour le premier ennemi : Arcade enlève des civils et Ben Grimm doit affronter tous les pièges un par un pour leur sauver la mise. Miss Locke et Mister Chambers sont bien sûr de la partie, mais c'est Brynocki qui leur vole la vedette, avec des dessins d'Andrea di vitto qui joue sur son aspect mignon. Les épisodes 4 à 6 et 8 reposent également sur des éléments attendus comme la garde des neveux, le retour à Yancy Street et la partie de poker. Pour autant, Dan Slott sait utiliser ces éléments attendus à bon escient, mettant en scène l'amour du tonton pour les enfants avec une petite couche supplémentaire du chien reconnaissant, l'amour vache des voyous de Yancy Street, mais aussi l'attention bienveillante d'Hiram Sheckerberg et l'amitié des membres de la communauté des superhéros. Tout du long, Ben Grimm se conduit comme un individu intègre, honnête et droit. Le lecteur peut y voir comme un hommage à son créateur, Jack Kirby.



Dan Slott sait ajouter quelques ingrédients choisis avec soin dans l'univers partagé Marvel. Il y a l'intrigue inattendue et farfelue de l'épisode 7, avec la première rencontre entre Thing et Hercule. Il y a quelques apparitions rapides et pertinentes, comme celle de Daredevil, ou celle de Damage Control (l'entreprise chargée de déblayer les décombres après les dégâts causés par un affrontement entre superhéros et supercriminels). Il y a un ou deux clins d'œil savoureux comme le teeshirt d'Hercule qui reprend les initiales de Damage Control (DC). Les dessins d'Andrea di Vitto sont très agréables à la lecture. Il réalise des cases descriptives avec un bon niveau de détail, et encrage discrètement arrondi. The Thing est massif et parfois un peu pataud, sans exagération. Son visage est expressif comme il faut, avec quelques moues enfantines qui reflètent bien le caractère dépourvu de malice de Ben Grimm. Le dessinateur sait utiliser les conventions des comics de superhéros avec à propos, que ce soit la robe révélatrice de Carlotta LaRosa mettant bien ses courbes en valeur, ou l'aspect de gros monstre inoffensif de Lockjaw, ou encore les efforts physiques insoutenables de Constrictor. La mise en couleurs de Laura Villari renforce la texture et le relief des surfaces détourées par l'encrage. Avec le passage à Kieron Dwyer, les dessins perdent 2 ou 3 degrés de nuances. Son encrage des traits de contour est moins lissé, aboutissant à une apparence moins agréable à l'œil, un peu plus fruste. Il en va de même pour les décors qui perdent 1 ou 2 degrés de détails. Toutefois Ben Grimm conserve son entrain, à la fois dans ses postures et dans l'expression de son visage. D'un côté les dessins donnent une impression plus naïve ; de l'autre côté, cela permet à l'artiste de plus facilement mettre sur le même plan graphique toute la ribambelle de superhéros hétéroclites du dernier épisode, comme Squirrel Girl et Flatman (Matt).



Au cours de ces 8 épisodes, le lecteur éprouve la sensation de retrouver un vieil ami perdu de vue : Ben Grimm. Il se retrouve partagé entre le plaisir de voir qu'il dispose d'une grande aisance financière, et le risque que cela lui monte à la tête et le transforme. Les intrigues et les supercriminels ne sont pas tous très originaux, mais le scénariste et le dessinateur savent en respecter l'essence et les utiliser de telle sorte à faire ressortir le caractère de Ben Grimm et des personnages secondaires. 4 étoiles pour des sympathiques et chaleureuses retrouvailles avec un personnage qui a conservé les traits de caractère de son créateur Jack Kirby, soit un bel hommage qui lui est rendu par Dan Slott, Andrea di Vito et Kieron Dwyer.
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Tony Stark - Iron Man, tome 1 : Self-made man

Ce tome est le premier d'une nouvelle série qui fait suite aux épisodes écrits par Brian Michael Bendis s'étant achevée dans Invincible Iron Man: The Search for Tony Stark (épisodes 593 à 600). Il contient les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2018, écrits par Dan Slott, dessinés et encrés par Valerio Schiti avec un mise en couleurs d'Edgar Delgado (aidé par Rachelle Rosenberg pour le 3) pour les épisodes 1 à 4, dessinés et encrés par Max Dunbar & Gang Hyuk Lim et mis en couleurs par Dono Sánchez-Almara pour l'épisode 5. Les couvertures ont été réalisées par Alexandro Lozano. Il contient également les couvertures variantes réalisées par David Aja, Adi Granov, Alex Ross, Kaare Andrews, Mark Brooks, Moebius (réédition), Jerome Opeña, David Nakayama, Skottie Young, Greg Horn, ainsi que 20 armures variantes dessinées par Valerio Schiti.



Il y a 25 ans, Andy Bhang et ses 2 collaborateurs présentaient leur robot à un match de football international. Ils se faisaient battre à plate couture (0-24) par un jeune morveux à l'assurance insolente : Tony Stark. Au temps présent, Andy Bhang reçoit la visite de Tony Stark ayant conduit lui-même sa Ferrari. Stark lui explique qu'il est venu le recruter et il le fait monter à bord de sa voiture qui se transforme en petit véhicule volant. Ils atterrissent sur le toit du gratte-ciel qui abrite Stark Unlimited, au bord du parc de Washington Square. Ils sont accueillis par Bethany Cabe qui fait passer un scanner complet à Bhang, et qui lui conseille de faire vérifier sa prostate, une fois le contrôle terminé. Stark emmène Bhang jusqu'à la salle qu'il appelle la Fonderie où Bhang rencontre le vrai Stark car il était jusqu'alors accompagné par un hologramme. Il le présente à Jocasta, le robot doté d'intelligence artificielle qui agit comme cheffe éthicienne en robotique. Stark demande à Andy Bhang de se mettre tout de suite au travail en faisant réaliser un travail coopératif entre plusieurs robots, pour organiser une fête d'anniversaire.



Tony Stark, Jocasta et Andy Bhang sont interrompus par une alarme : le dragon Fin Fang Foom vient d'apparaître dans le port de New York, et il s'apprête à attaquer la ville. Stark se rend immédiatement sur place, dans un petit engin volant rouge, accompagné par plusieurs drones aux mêmes couleurs. Par le système de communication, Jim Rhodes lui fait observer que son intervention n'a pas encore été autorisée par le gouvernement. Stark lui demande de se charger de l'obtenir au plus vite. Stark rassemble les différents drones pour une version inédite de son armure, afin d'attaquer Fin Fang Foom. Andy Bhang compare sa tactique à celle de l'attaque contre Smaug le Doré, Jocasta téléchargeant et lisant instantanément Le seigneur des Anneaux pour comprendre la référence. Après avoir réglé ce problème, Tony Stark et Jim Rhodes s'invitent à la démonstration du Manticore, un engin de combat, animé par Sunset Bain (la PDG de Baintronics), en présence du sergent Joseph Green (Gauntlet). Enfin, Tony Stark essaye de découvrir qui a saboté eScape, son monde de réalité virtuelle. Dans le dernier épisode, Arno Stark essaye de trouver des solutions à des problèmes qui sortent de l'ordinaire.



Quand un scénariste s'en va d'une série, certains lecteurs regrettent son départ ; d'autres y voient l'occasion de revenir à un personnage qu'ils ont aimé. Certains suivent le personnage indépendamment des créateurs. Dan Slott prend en main les rênes de la série, après avoir écrit Spider-Man pendant 10 ans, en même temps qu'il prend en main la série Fantastic Four avec Fantastic Four by Dan Slott Vol. 1: Fourever (épisodes 1 à 4). Il est de coutume pour un scénariste qui arrive, d'orienter la série dans une nouvelle direction, voire d'évacuer des éléments intégrés par le scénariste précédent. Dan Slott ne fait rien de tout ça : il conserve la révélation sur la mère biologique de Tony Stark (Amanda Armstrong), ainsi que le fait que Stark dispose d'un corps assez récent. Néanmoins, il s'assure que le récit soit intelligible pour des lecteurs n'ayant pas lu la saison précédente écrite par Bendis. Bien sûr, en se lançant dans un comics d'Iron Man, l'horizon d'attente du lecteur comprend des éléments technologiques. Dan Slott répond à cette attente, en évoquant à la fois le concept de robots travaillant en essaim, et avec la réalité virtuelle eScape. Il va plus loin avec Jocasta, un robot doté d'une intelligence artificielle qui remplit les fonctions d'éthicienne, vérifiant que les inventions de Stark et leurs utilisations ne constituent pas une forme de racisme ou d'exploitation des intelligences artificielles. Un autre robot de l'univers partagé Marvel intervient également en estimant qu'il ne peut pas y avoir d'entraide entre les humains et les intelligences artificielles, du fait que les premiers ont créé les secondes pour les servir. Sous des dehors d'aventures gentilles, l'histoire montre que le scénariste a intégré des éléments d'anticipation pertinents avec un regard perspicace.



Dan Slott sait faire ressortir la personnalité de ses protagonistes, et Ton Stark est toujours aussi charmeur avec son assurance épatante, sa capacité à inventer, à imaginer pour aller de l'avant. Il est rendu plus supportable par sa bonne humeur et par le fait qu'il est remis à sa place de temps à autre, prouvant qu'il n'est ni omniscient, ni infaillible. En termes d'intrigue, le scénariste ressort un vieux monstre du placard (Fin Fang Foom) en tournant en dérision le fait que cette fois-ci il ne porte pas son slip vert. Le lecteur comprend bien qu'il s'agit d'un épisode de mise en jambes. Dans le deuxième épisode, Slott ressort un personnage créé par Steve Ditko & Tom DeFalco dans Machine Man 17 (1980), avec encore une fois un Mecha comprenant de la technologie Stark volée. Néanmoins, le scénariste se focalise sur l'état d'esprit de Jim Rhodes, introduisant un centre d'intérêt qui évite un trop fort sentiment de redite. Les épisodes 3 & 4 s'aventurent un peu plus loin que les histoires clichés d'Iron Man, avec cette réalité virtuelle qui accueille des joueurs humains normaux. En outre Slott y intègre d'autres enjeux que de simplement maîtriser les dysfonctionnements survenus dans cet espace virtuel. Le lecteur se rend compte que le scénariste a déjà intégré de nombreux éléments ce qui lui permet de le prendre par surprise avec des rebondissements inventifs et inattendus. Enfin le cinquième épisode a pour personnage principal Arno Stark, et Slott réussit à en faire autre chose qu'un décalque inutile de son frère Tony, en mettant en scène ses motivations, son intelligence de génie, et son inexpérience.



Comme l'écrasante majorité des artistes de comics, Valerio Schiti réalise des planches dans un registre descriptif et réaliste, avec une petite influence maîtrisée de la fougue d'Humberto Ramos. Dès la première séquence, le lecteur est séduit par l'apparence un peu maladroite du robot d'Andy Bhang, et par celle beaucoup plus gracieuse des robots de Tony Stark. Il sourit en voyant les robots de Stark se la péter après avoir marqué un but. Il sourit à nouveau en découvrant la posture décontractée et blasée de Stark lui-même. Tout au long des épisodes 1 à 4, il va ainsi sourire ou apprécier une case ou une autre : l'attitude un peu froide de Jocasta, l'assemblage des drones pour l'armure d'Iron Man, le corps tuméfié de Stark après son affrontement contre Fin Fang, Foom, l'aspect massif du sergent Joseph Green, la forme (pourtant évidente) du casque de réalité virtuelle, les différents looks de Dazzler sur l'écran du stade où elle se produit, la robe blanche toute simple de Janet van Dyne, etc. Les dessins de Valerio Schiti présentent un bon niveau de détails, et sont bien complémentés par la riche mise en couleurs d'Edgar Delgado. Ils présentent une apparence un peu fluide, grâce à de discrets arrondis, des traits de contour à l'épaisseur légèrement variable, et de petits aplats de noir bien formés. La narration visuelle est donc en phase avec la tonalité du scénario : un peu détendue, sans dramatisation excessive, avec une touche de merveilleux.



Valerio Schiti gère avec la même aisance les scènes d'affrontement, n'hésitant pas à utiliser des cases en trapèze ou des personnages qui sortent de la bordure de la case pour accentuer le mouvement, pour accompagner les coups portés et leur donner ainsi plus de force. Ce choix de mise en scène donne parfois une impression un peu fouillis, mais qui peut aussi s'interpréter par le chaos qui règne lorsque la violence se déchaîne. L'artiste intègre également des détails sympathiques, comme les différentes armures d'Iron Man lors du dessin en double page pour l'entrée dans eScape. Il donne une morphologie assez troublante à Jocasta, en particulier au niveau de sa poitrine. Ces petits détails répondent à ceux que Slott intègre lui dans les dialogues, comme une référence bien placée à Alan Turing (1912-1954) ou à Giuseppe Tartini (1692-1770). Dans le dernier épisode, Max Dunbar & Gang Hyuk Lim se calquent sur les caractéristiques de dessins de Schiti, mais avec des traits de contour plus fins, des décors moins consistants, et une mise en couleurs de Dono Sánchez-Almara moins riche. Le lecteur n'en apprécie que plus les pages de Schiti.



Avec ce premier tome d'une nouvelle saison d'Iron Man, Dan Slott trouve rapidement ses marques pour donner une direction prometteuse au titre, en utilisant à la fois des personnages classiques, et en en introduisant de nouveaux, en conservant la personnalité un peu insupportable de Tony Stark toujours aussi charmeur, avec une intrigue qui prend de l'ampleur à partir de l'épisode 3. En scénariste accompli, il construit son histoire avec les éléments des saisons précédentes, sans rien renier. Il bénéficie des dessins propres sur eux, agréables à l'œil et bien fournis de Valerio Schiti pour les épisodes 1 à 4, et ceux plus convenus de Max Dunbar & Gang Hyuk Lim pour l'épisode 5. Le lecteur termine ce tome impatient de découvrir la suite.
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Tony Stark - Iron Man, tome 2 : Stark reali..

Ce tome fait suite à Tony Stark: Iron Man Vol. 1: Self-Made Man (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 6 à 11, initialement parus en 2019, coécrits par Dan Slott, et par Jeremy Whitley (épisodes 6 & 7), Jim Zub (épisode 9, 10, 11), dessinés et encrés par Valerio Schiti (épisodes 7 à 11) et mis en couleurs par Edgar Delgado. Paolo Villanelli a dessiné quelques pages de l'épisode 9, Les couvertures ont été réalisées par Alexander Lozano.



Amanda Armstrong est perdue dans ses pensées sur son balcon. Andy Bhang lui apporte une tasse de café. Amanda lui explique que bien qu'elle soit la mère de Tony Stark et qu'elle ait fait des efforts pour communiquer avec lui et prendre du temps pour être avec lui, ce dernier semble passer d'une aventure à une autre, sans avoir de temps à lui consacrer. Par exemple, ces derniers jours, il a été entièrement accaparé par la sortie de son nouveau produit : eScape, un programme de réalité virtuelle, attendu par des millions de consommateurs, dont certains font la queue devant les magasins, depuis la veille au soir. L'interface pour se connecter à ce jeu a la forme de la plaque faciale de l'armure d'Iron Man. Peu de temps avant le début des ventes, Iron Man, Wasp et James Rhodes dans le tank volant Manticore interviennent sur une autoroute pour empêcher le vol d'interface par un groupe de Raiders. Dans la réalité eScape, un joueur a choisi l'armure argent & rouge d'Iron Man, et il s'attaque à des Modok en proférant gros mot sur mot. L'intelligence artificielle lui donne un avertissement, puis un second, puis l'avertit que la prochaine fois occasionnera son éviction du jeu. Le joueur récidivant, il se heurte à Arsenal qui le massacre, provoquant la fin de la connexion du joueur.



Jocasta se réveille, s'habille, sort dans la rue avec une apparence de jeune femme pour rejoindre les bureaux de Stark Unimited. Arrivée au pied de la tour, elle demande à Motherboard d'arrêter la simulation. Elle se rend compte que si elle a passé une bonne nuit de sommeil, elle oublié de se recharger pendant ce temps, et que ses batteries sont un peu faibles. Iron Man arrive à la tour Stark Unilimited. Tony Stark explique qu'il souhaite un point concernant eScape, sur tout ce qui ne va pas à Bethany Cabe, tout ce qui inquiète Jocasta, toutes les observations bizarres d'Andy Bhang et ensuite l'avis des autres personnes présentes dans la pièce par ordre de taille. Bethany Cabe pointe du doigt toutes les failles de sécurité, puis Amanda Armstrong essaye de parler à son fils. Mais il lui indique qu'il n'a pas le temps pour le moment, et il revêt l'interface eScape, en s'écroulant dans un fauteuil. Bethany Cabe est possédée un instant par le Contrôleur. Aaron Stack vient s'excuser de son attitude à la fenêtre, pour demander pardon à Jocasta. Andy Bhang confie une interface à Amanda Arstrong pour qu'elle puisse aller interpeller son fils dans eScape.



Avec le premier tome de cette saison, Dan Slott avait su installer une nouvelle situation dynamique pour Tony Stark, avec une nouvelle entreprise (Stark Unilimited), une branche d'activités (à commencer par ce programme de réalité virtuelle) et un ensemble de personnages secondaires habituels et moins classiques. À la fin du premier tome, le lecteur pouvait penser que l'intrigue allait passer à autre chose que cette application eScape. Mais en fait il s'agit du premier produit d'envergure commercialisé par Strak Unilimited, et le Contrôleur (Basil Sandhurst) poursuit la mise en œuvre de son plan. Le scénario mêle habilement plusieurs fibres narratives : l'enjeu lié au lancement d'un nouveau jeu à l'échelle mondiale (faisant écho à la réalité de logiciels planétaires), des combats de superhéros, les relations interpersonnelles, et la présence de la mère biologique de Tony Stark. Dan Slott arrive à gérer ces différentes composantes de sorte à ce qu'elles interagissent organiquement entre elles, pour une intrigue cohérente et dense, où les combats mettent en jeu des motivations personnelles différenciées.



Après l'épisode 5 consacré à Arno Stark et dessiné par Max Dunbar & Gang Hyuk Lim, le lecteur retrouve Valerio Schiti, le dessinateur des 4 premiers épisodes, celui qui a donné son identité graphique à la série. Il réalise des dessins avec une bonne densité d'informations, ajoutant un peu de poids aux contours avec un trait appuyé par certains endroits et des petits aplats de noir irréguliers et fluides qui viennent sculpter certaines formes, en particulier les corps des superhéros et des supercriminels. Cela donne une apparence un peu touffue aux pages, renforcée par la mise en couleurs travaillée d'Edgar Delgado qui ajoute encore des informations visuelles en particulier par l'usage des dégradés de couleurs, pour accentuer le relief des surfaces détourées. L'artiste s'avère très investi pour représenter les nombreux personnages, en particulier les superhéros choisis par les utilisateurs de eScape, et les superhéros amenés à intervenir dans le monde réel comme l'équipe Winter Guard (Vanguard, Darkstar, Ursa Major, Crimson Dynamo). Le lecteur se rend compte qu'il n'a aucune difficulté à reconnaître les civils : Tnoy Stark bien sûr, James Rhodes, Amanda Armstrong, Andy Bhang, Bethany Cabe, 2 ou 3 utilisateurs particuliers de eScape. Schiti a tendance à accentuer les expressions de visages, ainsi que les postures des personnages, pour mieux faire apparaître leur état d'esprit et leur émotion. Ce parti pris fonctionne mieux pour les moments comiques, que pour les moments dramatiques, qu'il s'agisse de Tony Stark en train de fanfaronner, ou d'une jeune demoiselle en habit de princesse sur une licorne avec des ailes (dans eScape bien sûr).



L'intrigue est riche en personnages, mais aussi en localisations et en rebondissements. Valerio Schiti sait donner de la consistance aussi bien à l'architecture extérieure de gratte-ciel de Stark Unlimited, qu'à une autoroute avec circulation, à différents environnements dans eScape dont une pièce blanche où se trouve l'avatar de Motherboard, et au jardin qui l'entoure, ou encore au complexe de production de Baintronics. Il gère ces lieux de manière assez précise pour qu'ils soient uniques et solides, et de manière assez lâche pour ne pas avoir à se préoccuper de la cohérence spatiale des raccords entre 2 angles de vue différents. Le lecteur se rend compte qu'il se sent autant impliqué par l'attention qu'Andy Bhang porte à Amanda Armstrong quand il l'écoute sur sa terrasse, que par l'avatar en armure argent et rouge d'Iron Man qui se retrouve la tête écrasée entre les 2 énormes mains d'Arsenal. Il prend autant de plaisir à voir les émotions de Jocasta, qu'à voir un avatar de Black Widow dans son tout premier costume, qu'à retrouver des variations sur plusieurs modèles emblématiques d'armure d'Iron Man. Valerio Schiti sait aussi user à bon escient d'un humour visuel discret comme un Conan à lunettes, Tony Stark écroulé dans son fauteuil avec une interface eScape sur le visage, le sourire des joueurs ayant été éjectés quand le Contrôleur leur permet d'accéder de nouveau à eScape ou encore le sourire du Docteur Shapiro (un chat qui parle).



C'est d'ailleurs une petite inquiétude du lecteur de savoir si la narration de Dan Slott aura également conservé sa gentille malice, bien qu'il soit aidé par 2 autres coscénaristes. Il ne faut pas longtemps pour constater que c'est bel et bien le cas. Le scénariste se moque gentiment des trolls de réseaux sociaux ou de jeux en ligne massivement multijoueur. Le lecteur ne perçoit aucune acrimonie ou méchanceté, juste une remarque pertinente. Tony Stark est charmant, parfois moqueur, mais pas suffisant ou railleur. Slott (avec l'aide de Zub et Whitley) a su trouver le bon dosage pour conserver le génie de Tony Stark (Qui aurait pu anticiper que le Contrôleur tente de prendre le contrôle de eScape ?), sans le rendre agaçant, sans qu'il ne perde rien de son charme naturel. Avec ses différentes composantes, l'intrigue entremêle réalité et réalité virtuelle, sans révolutionner le principe, mais sans se cantonner à un dispositif générique et cliché, tout en développant des enjeux personnels. Comme dans le premier tome, Dan Slott continue de développer des révélations faites par de précédents scénaristes. Il n'utilise par Amanda Armstrong comme un artifice narratif : il met en scène la difficulté pour une mère biologique n'ayant pas élevé son enfant de trouver sa place auprès de lui, de développer une relation alors qu'il est déjà adulte et indépendant. Le lecteur se rend compte qu'il s'attache aussi aux autres personnages secondaires, impossible de ne pas ressentir de l'empathie pour le pauvre Aaron Stack, amoureux de Jocasta, mais avec des convictions diamétralement opposées aux siennes en ce qui concerne la relation entre humains et androïdes dotés de conscience. Impossible de ne pas ressentir un petit pincement au cœur quant au sort de Friday Stark.



A priori, le lecteur éprouve quelques craintes en découvrant que Dan Slott a été aidé par 2 autres coscénaristes, ce qui risque de miner ses qualités d'auteur. Il se rend compte qu'il est vite happé par la richesse de la narration graphique, ainsi que par la densité de l'intrigue. Il découvre avec plaisir que cette narration collaborative reste tout public, tout en étant capable de nuance (aussi bien dans les dialogues que dans les dessins), avec une tonalité positive, et des thèmes adultes.
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