Citations de Dana Schwartz (119)
Elle n’était pas seulement passionnée ; elle était douée. Elle était tout à fait qualifiée pour faire ce qu’elle avait toujours voulu faire.
On aurait dit que son sourire avait le pouvoir d’inverser le sens de sa circulation sanguine à sa guise.
Je crois que je vais mourir bientôt. Au sommet de ma gloire. Et j’espère que les notices nécrologiques seront dithyrambiques ! je veux qu’on pleure dans les rues !
"Le médecin travaille avec son esprit. Le chirurgien travaille avec ses mains, et sa force brute."
- Mon coeur t'appartient, Hazel Sinnett. Pour toujours. Qu'il batte ou non.
- Qu'il batte ou non.
- Vous êtes fiancée ?
Évidemment, pensa-t-il, les femmes comme elle l'étaient toujours. Elles étaient presque élevées pour ça. Des truies destinées à l'abattoir.
Telle était la leçon qu'on apprenait aux jeunes filles quel que soit leur rang social - ne vous laissez pas séduire par les hommes que vous rencontrez, protégez votre vertu - jusquà ce que, bien sûr, leur avenir entier dépende de la séduction d'un mari convenable. C'était une situation absurde, une ruse de la société dans son ensemble : on forcait les femmes à vivre sous la coupe des hommes qui les désiraient, mais on pointait du doigt celles qui se rendaient volontairement désirables. La passivité était la vertu ultime. Ne devenez surtout pas comme Hyacinth Caldwater. Soyez patientes, silencieuses, aussi belles et intouchables que des orchidées, et alors, et alors seulement, votre récompense viendra : on vous mettra dans une cage dorée pour votre propre protection.
-Seigneur Dieu, souffla-t-il. Tu es si belle, Hazel Sinnett.
-Personne ne m'avait jamais dit que j'étais belle.
Elle ne s'en était même pas rendu compte avant de le dire à voix haute.
Une main sur chaque côté de son visage, Jack la dévisagea pendant quelques secondes. Puis il embrassa tout doucement chacune de ses paupières.
-Quelqu'un devrait te dire que tu es belle chaque fois que le soleil se lève. Quelqu'un devrait te le dire tous les mercredis.
Et a l'heure du thé. Le jour de Noël et la veille de Noël et la veille de la veille de Noël, ainsi qu'à Pâques. On devrait te dire que tu es belle la nuit de Guy Fawkes* et pour le Nouvel An, et le 8 août aussi, juste comme ça. (Il l'embrassa encore une fois sur les lèvres, délicatement, puis s'écarta et la regarda droit dans les yeux.) Hazel Sinnett, tu es la créature la plus miraculeuse que j'aie rencontrée, et ta beauté me hantera jusqu'au jour de ma mort.
-Vous êtes fiancée?
Évidemment, pensa-t-il, les femmes comme elle l'étaient toujours. Elles étaient presque élevées pour ça. Des truies destinées à l'abattoir.
C’était une situation absurde, une ruse de la société dans son ensemble: on forçait les femmes à vivre sous la coupe des hommes qui les désiraient, mais on pointait du doigt celle qui se rendaient volontairement désirable. La passivité était la vertu ultime.
La princesse Charlotte lissa la couverture sur le lit avec délicatesse, les yeux rivés sur ses mains.
- Que comptez-vous faire? demanda-t-elle enfin.
Hazel souffla, puis s'assit sur la chaise à côté du lit, là où s'installait Eliza pour lui faire la lecture. Sur la table de chevet se trouvait un exemplaire de "Raison et sentiments".
- Je connais ce livre! s'exclama-t-elle.
- C'est l'un de mes préférés, sourit Charlotte. Je l'ai lu une bonne dizaine de fois. Connaissez-Vous les autres titres de l'auteur?
Hazel secoua la tête :
- J'avoue que la fiction ne m'intéresse pas vraiment. Je lis surtout des traités médicaux, et des livres d'histoire qu'il m'arrivait d'emprunter dans la bibliothèque de mon père. Mais ce roman traînait dans le salon de ma mère. Je ne suis pas certaine qu'elle l'ait lu. En fait, je suis sûre qu'elle ne l'a pas lu ; c'est moi qui ai découpé les pages.
- Je me suis toujours identifiée à Marianne.
Chaque fois que la plaie de sa disparition commençait à cicatriser Hazel grattait la croûte et l’ouvrait de nouveau.
Elle avait été amoureuse, vraiment amoureuse le genre d’amour qui donne des frissons et fait sourire sans raison. Elle avait eu la chance d’aimer, et peu de gens pouvaient en dire autant.
Il lui manquait tellement qu’elle éprouvait son absence dans ses os comme l’appel de la faim après des jours sans manger. Elle aurait aimé sentir son bras autour de ses épaules, son odeur, sa barbe de trois jours frottant la peau de sa joue alors qu’il se penchait pour l’embrasser sur le front.
L'amour n'est rien d'autre qu'une lente agonie dont on attend la fin. La peur de perdre ceux qu'on aime nous fait faire des choses égoïstes, stupides et cruelles. On ne devient libre qu'en se libérant de l'amour, et une fois votre amour disparu, il peut devenir parfait, cristallisé pour toujours dans votre mémoire.
- Mortuis vivos docent, répéta-t-il. Qu'est-ce que ça veut dire ?
- "Les morts apprennent aux vivants".
Nous les hommes, craignons la mort. La Mort ! Sinistre et terrible ! Inéluctable et absurde! Son pouvoir d'attraction est aussi puissant que celui d'une belle femme. Elle nous attire toujours plus près d'elle. Oui, toujours plus près. Une fois le voile percé, il n'y a pas de retour en arrière possible. Mais nous entrons dans un siècle nouveau, mes amis !
Les cadavres sont inoffensifs. Ce sont les êtres vivants qui sont dangereux.
- Et combien demandez-vous ? s’ensuit-elle. Pour un cadavre ?
- Tout dépend. Vous êtes acheteuse ?
- Tout dépend. Vous livrez à domicile ?
Lui apprendre l’anatomie reviendrait à apprendre à lire à un cochon avant de l’abattre.