FANTÔMETTE
Elle est née en 1960 sous la plume de Georges Chaulet qui décide de proposer à l'éditeur Hachette un personnage destiné aux jeunes lecteurs. Fantômette est de la famille de Fantômas, ou plutôt de Miss Téria, héroïne de Marcel Allain, d'Arsène Lupin aussi: elle est un justicière masquée, une aventurière. Comme eux, elle doit mener une double vie.
GAULOISE
"A nos poilus qui sont su'l front, qu'est-ce qui leur faut comm' distraction? De la lecture amusante, gauloise, bien française!" C'est ainsi qu'est présentée la première collection "Gauloise" parue à la Librairie, des romans choisis dès 1916. Sous-titrée justement "pour distraire nos poilus", elle comporte plus de 80 titres parus de 1916 à 1923 (la pagination varie de 48 à 128 pages). Sous des couvertures frivoles figurent des textes polissons aux titres amusants: Bigame malgré lui, Rigouillarde a le coeur chaud, Liquettes en folie etc.
APACHES ET MOHICANS
Pour les lecteurs de romans populaires, les Indiens d'Amérique sont de très vieilles connaissances. On en doit l'introduction à Fenimore Cooper, dont les récits "de la prairie" (Les Pionniers, Le Dernier des Mohicans, Le tueur de daims etc...) familiarisent dès la fin des années 1820 le public français avec les Delaware, les Mohawks ou les "maudits Iroquois". Son influence est profonde sur des auteurs comme George Sand, Alexandre Dumas ou Balzac, qui transposa son univers dans Les Chouans en 1829. Quelques années plus tard, la grande frayeur sociale suscitée par les insurrections ouvrières (principalement celle des canuts lyonnais en 1831) popularise d'autres figures de sauvages: celle du barbare, du prolétaire et des tribus hostiles menaçant de l'intérieur l'avancée de la civilisation. L'assimilation est rapide entre les Peaux-Rouges de l'Amérique et les classes dangereuses des faubourgs. "Paris est comme un forêt du Nouveau-Monde, où s'agitent vingt espèces de peuplades différentes", écrit Balzac dans Le Père Goriot (1835), tandis qu'Eugène Sue présente Les Mystères de Paris (1842) comme le produit "d'autres barbares, aussi en dehors de la civilisation que les sauvages peuplades si bien peintes par Cooper". Douze ans plus tard, Dumas naturalise un autre type d'indigènes dans Les Mohicans de Paris (1855), jeunes bohèmes en quête de plaisir et de gloire.
Fondée par Louis Hachette en 1856 à partir de la "bibliothèque des chemins de fer", dans laquelle la couleur rose avait été affectée à la série des livres illustrés pour les enfants, la "bibliothèque rose" est l'une des plus anciennes collections de l'édition française.
Le rose, connotant simplement l'enfance, ne suggérait pas alors un lectorat spécifiquement féminin. Si la comtesse de Ségur devient très tôt l'un des auteurs majeurs de la collection, bien d'autres en établissent le succès : Zulma Carraud, Zénaïde Fleuriot, Julie Gouraud, Mme de Stolz, etc...
A la fin du XIX° siècle, la collection comporte plus de 200 titres organisés en trois séries : pour les enfants de 4 à 8 ans, de 8 à 14 ans et pour les "enfants adolescents"....
Ce littoral très varié, composé de grandes plages de sable, de falaises, de baies, de ports, est marqué par une activité ancienne dont les traces archéologiques et historiques sont nombreuses.
Les localités s'y sont développées au fils des siècles et affleurent, dès le Moyen Age, dans certains textes littéraires. C'est à partir du XIXe siècle que des écrivains vont y trouver leur inspiration.
Précisons que, pour ce dossier "les écrivains et le littoral picard", nous proposons de prendre le mot "picard" en référence à l'aire géographique de la langue picarde et de parcourir cette côte de Mers-les-Bains jusqu'à Boulogne-sur-Mer (et même un peu plus vers le Nord). Avec les dossiers consacrés à "Calais et la littérature" (nord n°59) et "Dunkerque et la littérature" (nord n°61), l'ensemble du littoral des Hauts-de-France est ainsi littérairement inventorié.