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Paris Apache
Liste créée par Pecosa le 05/10/2015
37 livres. Thèmes et genres : voyous , Paris (France) , paris du 19ème siècle , paris 1900 , parisien

Quand les Apaches de la Belle Époque faisaient couler l'encre.



1. Chroniques du Paris apache: (1902-1905)
Eugène Corsy
4.50★ (22)

Dans le Paris populaire des débuts du XXe siècle, de Belleville à Ménilmontant, sévissent les apaches, bandes de jeunes gens «sauvages», «barbares», selon la presse, surveillés par la police mais s'affranchissant des règles par le vol, le coup de couteau, le revolver, l'organisation de la prostitution et le racket. Voici deux récits qui, de manière complémentaire, rendent compte au plus juste de cette vie du «milieu». L'un est interne, les Mémoires de Casque d'Or, recueillis par la revue Fin de Siècle en 1902, au moment où Amélie Élie, égérie des apaches, prostituée célèbre, amante de deux chefs rivaux, Manda de la Courtille et Leca de Charonne, est déjà devenue une figure de folklore. L'autre est policier, La Médaille de mort, qui fait le récit détaillé en 1905 de la mort d'un gardien de la paix, assassiné par un souteneur à la sortie d'un café de Belleville. Le meurtrier, arrêté, jugé, échappera de peu à la guillotine. Ces textes illustrent le mode de vie apache. L'un donne naissance à la mythologie du Paris canaille, décrivant les habitudes, les pratiques, les figures, les rituels et la langue d'un milieu fascinant ; l'autre souligne une demande grandissante de sécurité au sein de la population apeurée par la multiplication des affaires, des attaques, et leur médiatisation effervescente par les journaux. Comme si la ville et ses habitants éprouvaient tout à la fois le désir de se faire peur et le besoin de se rassurer.
2. Les bas-fonds. Histoire d'un imaginaire
Dominique Kalifa
4.28★ (63)

De la cour des Miracles aux territoires contemporains de la misère ou de la pègre, l?existence des « bas-fonds » revient régulièrement hanter nos imaginaires. Gueux, mendiants, misérables, prostituées, criminels, grands délinquants, détenus, peuplent de leurs figures hideuses, à la fois réelles et fantasmées, l?envers ? pour ne pas dire le « Milieu » ? de nos sociétés. Ils en constituent le repoussoir, la part maudite, mais aussi l?une des lignes de fuite symbolique et sociale.Quoique centré sur la France des XIXe et XXe siècle, cet ouvrage n?hésite pas pour autant à puiser ses références dans la société médiévale finissante, dans l?underworld victorien, les trottoirs de Hambourg ou les ports coloniaux? Dominique Kalifa élabore ainsi une sociologie comparée extrêmement précise et documentée de cet imaginaire, propre à susciter fantasmes et divagations. Pas à pas, il met ainsi au jour ses constituants (ses décors, ses figures et ses intrigues), ses procédés de fabrication (via le journalisme, la littérature, le cinéma...), mais aussi et surtout les ressorts d?une fascination : souvent dénoncée comme malsaine, celle-ci s?avère pourtant souvent un puissant régulateur des sensibilités et des aspirations sociales.
3. Papiers des bas-fonds : Archives d'un savant du crime, 1843-1924
Philippe Artières
5.00★ (10)

Eminent professeur de médecine légale à Lyon, Alexandre Lacassagne s'est donné pour visée, à la fin du siècle, d'étudier le phénomène criminel sous ses différents aspects : en comprendre l'histoire, la fréquence, mais aussi identifier ses auteurs, saisir leurs personnalités et leurs meurs. Il a ainsi constitué une formidable collection de documents et d'objets divers glanés dans les prisons (carnets de tatouages, dessins sur papier à cigarette, poèmes, lettres, chansons, dictionnaire d'argot...) et encouragé les détenus à la rédaction de cahiers et de récits autobiographiques. Ces traces exceptionnelles en disent long sur le quotidien de la détention et sur l'expérience de l'exclusion sociale. Mais elles disent aussi la démarche singulière d'un homme qui, en maître d'écriture, a permis à ces prisonniers d'exprimer une multitude d'émotions: un rêve, une crainte, une peur. Ainsi invitait-il ceux qui étaient l'objet de tant d'écrits - des juges et des avocats, des experts, des journalistes, de l'administration pénitentiaire - à être pour la première fois sujets d'écriture et scripteurs de leur propre histoire.
4. Les bas-fonds de Paris, tome 1
Aristide Bruant
3.60★ (26)

Portrait de Paris dans toute sa splendeur et sa décadence, ses nuits sulfureuses et ses jours mornes, sa gouaille irrésistible faite d'argot et de poésie, Les bas-fonds d'Aristide Bruant sont peuplés de jouisseurs, de buveurs, de viveurs, de canailles, de filles de joie, de beautés étourdissantes et de "rongeuses de monde". Le luxe y côtoie la misère, les histoires d'amour se mêlent aux aléas de la fortune : on roule dans le ruisseau comme dans la soie. De morale point, de vices à foison, "tant il est vrai qu'ici-bas, le succès arrange, explique, excuse et couronne tout, même le crime !" "Dans la majeure partie des cas, les choses se passent ainsi : un individu quelconque est arrêté pour un fait sans gravité, ?; insultes aux agents ou soulographie, ?; on le juge et on le condamne.?Il perd son travail, il est à l'index et à l'?il. Le voilà sans gîte et sans pain : dans la rue ! Illico et dare dare on le ramasse de nouveau, pour vagabondage, et ainsi de suite jusqu'à plus soif. En prison, au tas, il se corrompt par la contagion de l'exemple; il apprend la théorie du vol, et, une fois en liberté, il passe à la pratique. Voilà comment on commence et comment on finit : c'est la loi physique et fatale d'accélération de la chute des corps... et des êtres !"
5. Dictionnaire de la racaille : Le manuscrit secret d'un commissaire de police parisien au XIXe siècle
Adolphe Gronfier
4.00★ (19)

Découvert dans une brocante, ce manuscrit d'un commissaire de police est resté inédit pendant plus d'un siècle. Dans le Paris d'Adolphe Gronfier, on mange du pain à la craie et des pâtisseries aux hydrocarbures. le passant croise les rastaquouères pour femme, les faux épileptiques, les robignoleurs. On joue au calot, à la ratière, à la bourguignotte ou à la boule orientale. On va se mesurer aux lutteurs de foire ou contempler la femme-torpille dans sa baraque. On confie son courrier secret à la femme-boîte-aux-lettres, on boit du casse poitrine avec Sacha de la Glacière, le Prince de la Villette et autres terreurs des bas-fonds. Dans le sillage du commissaire écrivain, qui se fait l'encyclopédiste de la racaille, on visite des lieux aussi mal famés que l'infirmerie du Dépôt, la fourrière, la morgue, la mystérieuse halle aux faits-diversou les épouvantables fabriques de culs-de-jatte... Retrouvé par Hervé Jubert, commenté par Bruno Fuligni, un document extraordinaire sur les bas-fonds de Paris et leur faune à la fin du XIXe siècle.
6. Atlas du crime à Paris
Dominique Kalifa
4.67★ (16)

Comment établir l'identité criminelle de Paris sur le long terme ? La ville fait-elle vraiment corps avec les larrons de la cour des miracles, avec les escarpes de la monarchie de Juillet, avec les apaches de la Belle Époque ou les caïds des années 1930 ? L'enquête débute au milieu du Moyen Âge et s'achève aujourd hui. Au crime s'ajoutent les agressions, les atteintes aux biens, les délits en général. Ville ouvrière, Paris a longtemps été une fourmilière où le vol, l'altercation et la rixe étaient monnaie courante. Le départ des classes populaires vers les banlieues a fait surgir une autre géographie mais, tandis que la courbe des homicides est en constante décrue, voyous et criminels parisiens à l'ancienne sont devenus, par un étonnant retour des choses, des figures familières de l'imaginaire urbain.
7. Les Apaches de Belleville
Marc Tardieu
3.75★ (13)

Fils de communard, élevés dans le quartier de Belleville à Paris, Bassot et son frère Polyte créent, après la mort de leurs parents, " La bande du Télégraphe ". Une drôle de bande, au coeur de ce Paris populaire du début du vingtième siècle, encore marqué par l'ombre de la Commune et les attentats anarchistes de la décennie 1890. De petits larcins en agressions de plus en plus graves, les comparses à peine sortis de l'enfance vont en quelques mois se construire un destin tragique. Ils nous entraînent avec eux jusqu'au bout de la violence, aux confins de l'absurde. Narré à la première personne par le chef de bande, ce roman nous plonge aussi dans une langue, celle de Bruant, l'argot des années 1900, car un apache, c'est également quelqu'un qui, selon l'expression de l'époque, " sait jaspiner le jars " (parler l'argot). Description très précise d'une période de l'Histoire dans ses décors, sa langue et son état d'esprit, Les Apaches de Belleville est un roman qui nous emporte dans une spirale infernale, un engrenage où l'on découvre comment, il y a plus d'un siècle, certains jeunes des milieux populaires voulaient en découdre avec la terre entière et les bourgeois en particulier. Un roman à lire sans modération, mais avec prudence ! sinon les apaches vont vous farguer, vous estourbir, vous faire le coup du père François...
8. Casque d'or et les apaches
Pierre Drachline
4.00★ (3)

"Mes yeux sont des miroitements. Mieux qu'une pancarte vivante, ils disent où je vais et ce que je veux. Le tout est de savoir y lire. Chacun peut essayer, je ne réponds à personne de réussir. Mon nez est légèrement épaté. Quelqu'un qui ne m'a pat dit son nom a appuyé son pouce sur ma figure au moment de ma naissance... Ma bouche sensuelle est, c'est bien évident, fort sensuelle. Elle connaît la gourmandises, les fortes épices, la rémoulade et les chatteries savantes... Je n'ai pas les bras longs; pourtant ils peuvent, sur un geste, faire massacrer les équipes de Charonne jointe à celles de la Courtille... Ils savent aussi retenir et presser sur mes lèvres la tête d'un amant chéri..." Ainsi parlait Amélie Hélie, surnommée par un journaliste "Casque d'or", dont les amours tumultueuses et guerrières avec Manda et Leca défrayèrent la chronique du début de ce siècle. Le trottoir et la nuit furent les territoires communs de cette jeune femme et des Apaches qui formaient un monde marginal interlope, provocant, régi par ses propres lois. Fléau social et exutoire de la société, les Apaches perturbèrent l'ordre public jusqu'en 1914 où la guerre eut raison d'eux comme des autres.
10. La véritable histoire de la Belle Epoque
Dominique Kalifa
4.17★ (23)

La « Belle Époque », qui désigne les quinze premières années du XXe siècle, fait partie de notre héritage culturel. Mais sait-on vraiment ce que recouvre cette notion et les différents usages qu’on en a faits ? Ce livre raconte quand et comment l’expression fut forgée – beaucoup plus tard qu’on ne l’a dit – et retrace les multiples visages d’une période perçue, en France et à l’étranger, comme un moment heureux, emblématique d’un certain art de vivre « à la française ». Un instant privilégié d’insouciance et de joie de vivre, de froufrous et de flonflons, d’audaces esthétiques et d’innovations scientifiques. Le Moulin-Rouge voisine avec l’Exposition, Toulouse-Lautrec dialogue avec Marie Curie et la belle Otero, Fantômas inaugure l’écriture automatique. Traquant les représentations de « 1900 » que nous ont données les mémoires et les souvenirs, la littérature et le cinéma, l’art et l’histoire, Dominique Kalifa lève le voile sur un pan méconnu de notre contemporain, expliquant pourquoi nous avons eu besoin, depuis un siècle, d’inventer et de réinventer sans cesse ce moment pensé comme « fondateur ». Car la « Belle Époque » des années 1930 n’est pas celle qui triomphe dans le cinéma des années 1950 ou celle qui s’exhibe en 1980 dans les collections de cartes postales. C’est tout l’imaginaire et la nostalgie d’un monde perdu qui se découvrent, offrant une lecture originale de ce qu’est vraiment l’histoire : une méditation sur le temps et ses interactions.
12. La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux couteaux
Laurent Galandon
3.95★ (43)

Paris 1897, ses monuments, ses remparts, ses lumières, ses bals populaires... Et ses Apaches, jeunes délinquants, qui hantent les rues et effraient l'honnête citoyen... Jeune et belle, Amélie rêve d'une vie différente de celle, harassante, qu'ont connue ses parents. Séduite par Matelot, Amélie connaît quelques mois de douce oisiveté, mais lorsque son galant évoque une vie rangée, Amélie préfère le quitter pour la Belle-Hélène. Mentor et amante, celle-ci lui apprend son métier: la prostitution. Et Amélie s'en accommode volontiers. Un jour, alors qu'elle est agressée par un client, l'élégant Bouchon se porte à son secours. Amélie est séduite sur-le-champ. Mais l'amour ne rend-il pas aveugle?
13. La fille de Paname, tome 2 : l'homme aux tatouages
Kas
3.92★ (22)

La fille de Paname s'inspire de la vie d'Amélie Elie, devenue célèbre sous le sobriquet de « Casque d'Or ». C'est l'histoire d'une jeune femme qui ne voulait pas se tuer au turbin comme ses parents. Mais le Paris des Apaches, des marles et autres voyous n'offre qu'une alternative à une aussi jolie fille : le pavé et les passes à quelques sous. À moins, bien sûr, que ne vienne le prince charmant, foulard au cou, surin dans la pogne !
14. Les filles de noce : Misère sexuelle et prostitution au XIXe siècle
Alain Corbin
3.55★ (71)

Le « système français » mis en place au lendemain de la Révolution tend à marginaliser la fille publique et à l'enfermer dans une série de lieux clos (maison de tolérance conçue comme un simple égout séminal, hôpital, prison, établissement de relèvement), invisibles de l'extérieur mais totalement transparents au regard policier. Il se révélera vite n'être qu'une utopie. Dès la fin du Second Empire, le déclin du bordel, l'émergence de nouvelles conduites prostitutionnelles reflètent le recul de la misère sexuelle masculine au sein du prolétariat urbain, et l'embourgeoisement d'une clientèle qui, désormais, recherche aussi, avec les filles de noce, l'illusion de la séduction. L'essor de la maison de rendez-vous, l'attrait exercé par l'adultère vénal et la quête d'une intimité calquée sur le modèle conjugal témoignent, par la suite, de cette mutation des formes du désir.
15. L'Équipe
Francis Carco
3.64★ (40)

En souvenir des "fortifs" Les fortifications de Paris : qui s'en souvient ? Cette délimitation militaire et douanière, séparant la ville du faubourg ; les portes à octroi ; la zone hors la ville, étrangère, voie vers la campagne qui ne l'est pourtant pas. Chez Eugène Sue, déjà c'est hors les murs que se retrouvent les gouapes et autres malfaisants. Chez Mac Orlan aussi, le bidonville du Quai des brumes est hors les murs. Ces fortifications, dont la dernière version retraçait approximativement la ceinture des maréchaux, ont été détruites dans les années 1920. Le roman de Carco en est donc un des derniers témoignages.
16. La zone et les fortifs
Madeleine Leveau-Fernandez
4.00★ (5)

A l'heure où l'emplacement des anciennes fortifications, devenu les boulevards des maréchaux, fait l'objet d'une restructuration complète avec la construction d'un tramway, l'automobiliste qui utilise aujourd'hui le boulevard périphérique parisien ignore que cet espace a été occupé par la "zone", univers de bicoques, de guinguettes et de chiffonniers. La Zone et les fortifs appartiennent au "folklore" parisien dont l'imaginaire collectif s'est doté. A travers les pages de ce livre, c'est l'histoire des classes populaires parisiennes, exilées par l'extension et l'industrialisation galopantes de la capitale en cette fin du 19e et du début du 20e.
17. La vie secrète de Montmartre
Philippe Mellot
4.58★ (20)

Blotti dans les hauteurs de la Butte, le village de Montmartre fut longtemps aux yeux des Parisiens un lieu exotique et secret peuplé de peintres et de poètes, figures toujours extravagantes, que côtoyaient une multitude de personnages savoureux établis dans le Maquis, ce curieux assemblage de fragiles baraques et de jardinets. Environné de moulins, de fermes et de guinguettes, immortelles comme Le Lapin Agile ou Le Moulin de la Galette, cet univers bucolique et bohème, le " Haut Montmartre ", dominait alors le " Bas Montmartre ", un monde contraire où s'agitaient frénétiquement chansonniers, musiciens, pourvoyeurs de drogues, prostituées, souteneurs et autres déclassés. Toutes les nuits, à cette population interlope se joignaient des nuées d'étrangers amateurs de plaisirs inconnus venus des pays les plus reculés pour découvrir les spectacles enflammés du Moulin Rouge ou de l'Elysée Montmartre, se faire malmener par Aristide Bruant au Mirliton, avaler un bock de " jus d'asticot " au Cabaret du Néant ou encore s'enivrer fièrement dans les prestigieux cafés du boulevard en compagnie de demi-mondaines rapaces mais complaisantes. D'innombrables anecdotes et témoignages réunis à des centaines de photographies, pour beaucoup inédites, composent cet ouvrage qui a trouvé te ton juste pour nous conter l'univers brûlant de Montmartre, perpétuel instantané de l'âme parisienne, qu'elle soit belle, sordide ou misérable.
18. L'Haleine des faubourgs
Lion Murard
Le logement populaire a-t-il été exploré dans ses sentines les plus infâmes ? demande R.H. Guerrand. La littérature, et particulièrement les romanciers populaires du XlXe siècle (E. Sue, H. Malot, E. Zola) ne constitue-t-elle pas une approche excitante, suggestive autant que les sources non littéraires ? On sait bien que les énoncés se relancent à travers le roman, la littérature sociale, les enquêtes et les manifestes. L'histoire des villes n'est-elle pas à chercher en dehors de l'histoire de l'architecture, de la description répétitive des modèles et des types d'habitats ? Du côté des politiques de salubrité par exemple. Ou bien du côté du logement comme expérience prolétarienne. Les villes, c'est aussi l'histoire des pauvres de la malpropreté des masses sans toit ni loi, de l'apparition d une population que la crainte des classes dirigeantes assignera à la «dégénérescence» lorsque la charité transmettra ses pouvoirs à l'hygiène sociale. Les villes, ce peut être enfin l'Histoire de l'intimité : l'hygiéniste s'introduit dans la famille pour l'éduquer à l'«organisation scientifique» du travail domestique. Mais la santé a de multiples façons de se répandre dans le corps des cités et à l'intérieur des familles : il faudra d'abord connaître le véritable mouvement de la profession médicale au cours de ce siècle ; considérer ensuite les campagnes contre les fléaux sociaux, contre l'alcoolisme et la propagation des débits de boisson, et enfin, la grande question dans la France de cette fin de siècle : la dépopulation, les luttes difficiles des néo-malthusiens pour imposer une autre politique de la natalité, de la famille, de la sexualité.
20. La bastoche
Claude Dubois (III)
3.00★ (9)

Qui ne sait qu?à la Bastille, autour de la colonne révolutionnaire, faubourg Saint-Antoine, on a dansé musette au son de l?accordéon ? En dénommant « Bastoche » la Bastille des rues borgnes et des bals, l?argot parisien a fait preuve d?un instinct très sûr. De fait, l?ouvrage de Claude Dubois est un livre d?histoire populaire, mâtinée voyou par nature, la marque de fabrique de Paname et de sa culture. En nous entraînant dans les recoins obscurs ou hauts en couleur du quartier de la mistoufle, des gros bras et des gueules d?amour, il rend vie à deux siècles (1750-1940) de comédie urbaine, dont les échos de valses et de javas résonnent encore dans la mémoire de Paris et d?ailleurs.
21. Apache
Alex W. Inker
3.58★ (75)

Paris, début des années 20. Un vieux bouclard du quartier de la Bastille. Un serveur derrière le comptoir nettoie ses verres en rêvant, manches relevées, tatouages apparents sur des bras musclés et blancs. La nuit est tombée, la porte s'ouvre. Entre une très jeune et très jolie métisse, cheveux courts, garçonne, la silhouette fine. La femme est accompagnée d'un homme d'un certain âge, gros, riche, transpirant et essoufflé. Son micheton sans doute. Bientôt viendra les rejoindre le chauffeur de l'homme riche, aussi louche que patibulaire... Dans un huis clos étouffant leurs histoires vont se mêler, histoires de tranchées, de vols, de courses, de frangins, d'amour et de trahison. Au bout, il y aura la mort pour deux des quatre protagonistes. Oui, mais pour qui la faucheuse ?
22. La Belle Epoque : La France de 1900 à 1914
Michel Winock
3.77★ (101)

Parce que l'idée d'une "Belle Époque" date d'après le désastre de la Première Guerre mondiale et qu'elle reflète d'abord la nostalgie des contemporains, les historiens se sont longtemps méfiés de l'expression. Ils se sont d'abord attachés à montrer l'envers du décor d'une époque aux inégalités sociales flagrantes. Sans prendre le contre-pied systématique de ce point de vue ? presque devenu un lieu commun des sciences historiques ?, Michel Winock s'attache au contraire à rendre ces quinze années, de 1900 à 1914, dans toute leur complexité, sous la forme d'un tableau issu d'un cours professé à l'Institut d'études politiques de Paris. Curieuse époque en effet que cette "Belle Époque", qui vit la coexistence d'une France traditionnelle et du monde nouveau des techniques ? l'auto, l'avion, le téléphone ? la consolidation du régime républicain et les déchirements de l'affaire Dreyfus, l'apogée des rentiers et la première expression moderne de la délinquance juvénile : les apaches. La société et toutes ses catégories ? des paysans aux hors-la-loi ?, les familles politiques et religieuses, enfin le monde de la culture sont chacun examinés par Michel Winock avec clarté et concision. De l'Exposition universelle de 1900 à la veillée d'armes de 1914, c'est une période singulière et capitale qui est passée au crible d'une brillante analyse
23. Vivre à Paris de la Restauration à la Belle Epoque
Philippe Mellot
Un atlas en couleurs des vingt arrondissements de Paris conclut l?ouvrage, le travail unique d?un topographe du Second Empire qui, de 1863 à 1870, dessinait sur chaque planche les nouvelles voies et modifiait le nom des rues rebaptisées avec une maîtrise remarquable de la calligraphie. Une ?uvre, à la fois scientifique et artistique, de premier plan qui fascinera tous les passionnés de l?histoire de la Capitale. D?innombrables anecdotes ainsi que cinq cents photographies et dessins en couleurs et en noir illustrent ce nouvel opus, un beau livre de près de trois cents pages qui consacre trois générations de Parisiens et leur mode de vie, qu?il soit royal ou misérable.Philippe Mellot est né à Paris en 1959. Chevalier des Arts et Lettres, spécialiste de Paris au XIXe siècle, il est l?auteur d?une dizaine ouvrages, entre autres Paris sens dessus-dessous et Paris Disparu, qui retracent la vie parisienne à travers d?innombrables photographies et dessins d?époque, des centaines d?anecdotes stupéfiantes et de précieux témoignages d?auteurs et journalistes du temps.
24. Une histoire du milieu
Jérôme Pierrat
3.44★ (33)

Depuis les " apaches " qui rôdaient jadis près des barrières de Paris, jusqu'aux grands seigneurs issus de la French Connections tel Francis le Belge abattu en octobre 2000, le Milieu français du grand banditisme a connu de profondes métamorphoses. Pour la première fois, un livre retrace l'histoire de ce monde souterrain dans son étonnante diversité. Vers 1850, les truands se fédèrent en bandes et investissent le c?ur des grandes villes. Jérôme Pierrat fait revivre la faune bigarrée des premiers ouvreurs de coffres, cambrioleurs, braqueurs, casseurs, escrocs et autres trafiquants à l'orée du XXe siècle. On passe en quelques décennies des bandes de quartier à casquette et espadrilles au Milieu marseillais ou parisien avec costumes rayés et souliers bicolores. De Buenos Aires à Shanghai, les Français sont alors les champions planétaires du trafic et du proxénétisme.Des Renucci, Guérini ou Carbone, fratries sanguinaires de l'entre-deux-guerres, aux caïds de la drogue et des jeux de l'an 2000, en passant par les collabos et résistants de l'Occupation, ce livre fait revivre mille réseaux et figures de légende, et dessine la face cachée de l'histoire contemporaine.
26. Crime et culture au XIXe siècle
Dominique Kalifa
4.00★ (9)

le XIXe siècle fut littéralement obsédé par la question du crime. Tandis que le pays se passionnait pour un nombre considérable d'" affaires " ou de " causes célèbres ", on inventa tour à tour la police judiciaire, la statistique criminelle, la médecine, la science, le reportage et la littérature du crime. Or les clefs de ce phénomène sont d'abord culturelles : perception du tolérable et de l'intolérable, foisonnement de l'imaginaire, multiples représentations qu'engendre la transgression criminelle, à commencer par l'enquête judiciaire elle-même. le livre de Dominique Kalifa offre plusieurs pistes pour éclairer ces aspects. Il définit l'extraordinaire scène criminelle que constitue le Paris de Balzac comme de la Belle Epoque ; il identifie les " figures " principales du crime - le jeune rôdeur, les classes dangereuses, les apaches - et de sa répression - le " limier " - à la suite du célébrissime Vidocq. Il traque dans les faits divers, les feuilletons, les romans populaires cette ambiance si particulière qui fait du crime une passion française contemporaine. Enfin il analyse comment, via les débats politiques, les questions du crime et de la sécurité sont devenues nos obsessions. Fruit d'une décennie de recherches, ce livre deviendra à son tour un classique de la littérature criminelle.
27. Crimes et délits. Une histoire de la violence de la Belle Epoque à nos jours
Anne-Claude Ambroise-Rendu
3.50★ (14)

Magnifié par le cinéma, stigmatisé par les journaux télévisés ou le roman, source d'angoisse et de fascination mêlées, le crime échappe souvent à l'histoire " sérieuse ", alors qu'il constitue un élément central de nos sociétés contemporaines. Les crimes et les délits ont pourtant une histoire. Le sentiment qu'ils suscitent évolue en même temps que les formes qu'ils empruntent et que les réactions institutionnelles et judiciaires qu'ils provoquent. Ce livre retrace ces métamorphoses à travers le XXe siècle : des apaches de la Belle Epoque aux banlieues en crise d'aujourd'hui. Il propose également quelques éclairages rétrospectifs sur les questions en débat depuis un siècle : la fiabilité des chiffres de la criminalité, le rôle de la police, l'efficacité de la prison, le poids des médias dans la construction des peurs, le rôle des experts, les fantasmes sécuritaires. L'histoire du crime, fortement enracinée dans le tissu social d'un peuple, est un subtil révélateur de ses sensibilités. A travers l'anecdote, le siècle se met en scène.
28. L'encre et le sang
Dominique Kalifa
3.67★ (15)

sque d'Or et les apaches, Jules Bonnot et les premiers bandits en automobile, Fantômas, Rouletabille ou Zigomar, sans oublier les silhouettes inquiétantes qui s'agitent sur les écrans muets du cinématographe, la Belle Epoque a donné naissance à une mythologie flamboyante. A l'aube de la Grande Guerre, en effet, la ferveur pour les récits de crimes devient un véritable phénomène de société. Tandis que la presse ouvre grand ses colonnes aux faits divers criminels et que triomphe la chanson de pègres, romans policiers et films de détectives attirent un public de plus en plus large, fasciné par un nouvel imaginaire fait d'empreintes sanglantes et de pas dans la neige, d'indices ténus et de cryptogrammes mystérieux.Au coeur de cet engouement, le reporter s'impose comme l'incarnation de l'aventure et de l'héroïsme. L'écriture du fait divers se professionnalise et l'on commence à voir dans l'enquête une nouvelle manière d'interpréter le monde.Mais tant de récits de crimes et de constats alarmistes ne menacent-ils pas la sécurité publique "? Déjà, certains s'inquiètent. Pour la presse, qui se veut le gardien vigilant de l' " opinion " et revendique depuis l'affaire Dreyfus sa place dans le débat public, la fabrique du crime est un excellent moyen d'investir la Cité et d'affirmer son rôle.Ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé d'histoire, Dominique Kalifa est maître de conférences à l'université de Paris-VII."
30. Fantomas et le pendu de Londres
Pierre Souvestre
3.58★ (28)

Tom Bob, le célèbre détective de Scotland Yard, est comme le prétend le non moins célèbre policier français Juve, une nouvelle Incarnation de Fantômas ? A travers une intrigue fertile en péripéties, qui conduit le lecteur à rencontrer dans les bas-fonds de Londres la faune redoutable hantant ceux de Paris : les apaches Bec-de-Gaz, le Bedeau, Beau-Môme et autres seigneurs, et où une pierreuse de la Chapelle exerce un atroce chantage sur un jeune lord anglais, nous cernons davantage la personnalité formidable et protéiforme du Génie du Crime, du Maître de l'Effroi. Lequel, encapuchonné de noir, finira un jour par sentir se dérober sous lui ta trappe du gibet. Mais Fantômas a-t-il été vraiment pendu ?
31. Le roman du quotidien
Anne-Marie Thiesse
4.17★ (16)

"Les deux orphelines", "Fantômas", "Chaste et flétrie", "Petites mains sanglantes", "La porteuse de pain", "Comtesse et mendiante", jusqu'aux malheurs de "La buveuse de larmes" ou aux affres du "Mortel outrage", le roman populaire a fait frémir et pleurer un public de plus en plus nombreux grâce aux nouveaux réseaux de diffusion qui se sont mis en place au siècle dernier. A partir de dépouillement d'archives, d'enquêtes et de témoignages oraux, Anne-Marie Thiesse raconte en historienne et en sociologue l'histoire de ce qu'on appela la "littérature illettrée".
32. Dictionnaire du roman populaire francophone
Daniel Compère
4.31★ (13)

De About à Zigomar, des premiers romanciers apparus après la Révolution de 1789 aux auteurs du XXIe siècle, voici un panorama complet du roman populaire francophone (France, Belgique, Québec). Souvent condamné pour son caractère mercantile, pour ses personnages sans épaisseur et sans vraisemblance à travers des intrigues et un style stéréotypés, dévalorisé sous les appellations de « romans à quatre sous », « littérature de gare »,« paralittérature » ou« sous-littérature », ce domaine constitue cependant la majeure partie de la production littéraire. Les 500 notices de ce Dictionnaire du roman populaire francophone présentent les principaux auteurs du domaine, connus ou moins connus : A. Dumas, F. Soulié, E. Sue, M. Zévaco, P. Féval, X. de Montépin, J. Mary, Delly, J. Moselli, G. Simenon, H. Musnik, R. Barjavel, P. Daignault, A. Héléna, B. Werber, D. Pennac, etc. Mais aussi les grands personnages de notre patrimoine (Rocambole, Fantômas, Angélique, Monte-Cristo, Maigret, Arsène Lupin, Bob Morane), les principaux éditeurs et leurs collections, les types de personnages, les principaux illustrateurs, les grands genres (roman judiciaire, fantastique, science-fiction, roman historique, récit sentimental, roman d?aventures, western, roman policier, etc.). Deux aspects originaux complètent ce panorama. Des articles présentent les conditions d?édition de cette littérature (journaux, fascicules, revues, colportage, censure, série). Et des écrivains d?aujourd?hui (Daeninckx, Winckler?) interviennent çà et là pour situer leur propre création littéraire par rapport aux romans populaires.
34. Les frasques de la Belle-Epoque : Les plus belles unes du Petit journal
Bruno Fuligni
4.67★ (9)

L'ogresse de la Goutte d'Or, l'éruption de la Montagne Pelée, les fêtes extraordinaires, la conquête des pôles, l'invention des premiers robots, mais aussi les attentats anarchistes et les crimes rocambolesques : les lecteurs de la Belle-Époque n'ont pas le temps de s'ennuyer grâce aux unes inoubliables du supplément illustré de leur quotidien favori, Le Petit Journal, qui se lance en 1890, dans la publication d'images... en couleurs, et provoque une petite révolution ! Un voyage extraordinaire au coeur de la Belle-Époque à travers les 100 unes les plus sensationnelles du Petit- Journal. Des histoires truculentes et savoureuses !
35. Un bref désir d'éternité
Didier Le Pêcheur
3.62★ (154)

" Ainsi était le monde : on y mourait, on y souffrait, on aimait sans retour. On y était seul. La bonté n'y avait pas sa place. " Paris, 1892. Alors que la capitale est en proie à une vague d'attentats et que la police recherche activement l'anarchiste Ravachol, un garçon de café, Jules Lhérot, le reconnaît parmi ses clients et rend possible son arrestation. Erigé en héros par une presse qui est en train de découvrir que la peur fait vendre, Jules devient aussitôt, pour les anarchistes épris de vengeance, l'ennemi à abattre. De son côté, la jeune Zélie, fille d'ouvrier prompte à frayer avec les marlous et bien décidée à vendre son corps pour se faire une place dans le monde, s'enfuit de la maison de correction où elle a été enfermée. C'est alors qu'elle rencontre Jules, qui tombe éperdument amoureux d'elle... Il deviendra policier, elle prostituée. Leurs routes croiseront celles du commissaire Raynaud l'humaniste, de Bolivar le flic aux moeurs dévoyées, de Milo l'Apache, de Lefeu le journaliste sans scrupule, ou encore de Madeleine, l'épouse d'un grand patron de presse tiraillée entre sa vie bourgeoise et ses désirs. Mais il aura beau perdre ses idéaux, jamais Jules n'oubliera Zélie... Dans cette fresque saisissante où les trajectoires personnelles rencontrent la grande Histoire, Didier Le Pêcheur nous entraîne au coeur d'un Paris âpre et sulfureux, des beaux quartiers aux bas-fonds où règnent les insoumis, dans un monde où chacun a quelque chose à cacher, et où la survie des uns se paie de la souffrance des autres.
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