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Citations de Danya Kukafka (111)


Il lui était impossible d'imaginer les vies qu'elle aurait pu vivre sans penser aussi à celles qu'elle aurait pu sauver. Alors elle décida de ne plus les prendre en compte. Elle oublierait la tentation d'une réalité parallèle. Seule existait celle-là, singulière, imparfaite et éphémère. Il lui faudrait faire avec.
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S'il te plaît, supplierais-tu. Je voudrais ressentir quelque chose. N'importe quoi.
Montre-moi juste comme on fait.
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Le pardon est illusoire. C'est comme un carré de soleil chaud sur la moquette. Tu aimerais te lover à l'intérieur pour y puiser du réconfort, mais tu as bien conscience qu'il ne te changera pas, ne te ramènera pas en arrière.
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La vérité te paraît toute bête, dans l'ombre de ce qui t'attend ce soir. Tellement simple que ça fend le cœur. Tu n'avais aucune idée, avant le Blue House, de ce que tu pouvais devenir. Ce n'était pour toi qu'une aspiration indéfinissable, insaisissable. Ça n'avait pourtant rien de compliqué.
Au Blue House, tu étais libre.
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(...) Saffy avait l'impression de se défaire de son ancienne peau. De toucher au cœur même de son être. D'établir le lien entre ce qu'elle avait été et ce qu'elle était. Quelle merveille et quel fardeau, cette évolution incessante.
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De toute sa vie, songea-t-elle, émerveillée par ce paysage presque trop beau, elle-même n'avait jamais éprouvé une telle confiance. Elle savait depuis son enfance que tout le monde a une part d'ombre et que certains la contrôlent mieux que d'autres. Mais rares étaient ceux qui se considéraient comme mauvais, et c'était ça le plus effrayant. La nature humaine était parfois d'autant plus hideuse qu'elle voulait à toute force se faire passer pour bonne.
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On ne peut pas être pleinement soi-même tant qu'on n'a pas affronté ce qui nous a brisé.
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Que disait toujours sa supérieure, déjà ? "Les femmes représentent moins de dix pour cent des effectifs de police. Vous ne pouvez pas réussir sans accepter des sacrifices".
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Elle s'étonna de ne jamais avoir vraiment réfléchi à cette vérité universelle, aussi vieille que le monde : la maternité était, par essence, une tâche solitaire.
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Tu as toujours pensé que la pitié était le plus insultant des sentiments. La pitié, c'est une force destructrice dissimulée derrière un masque. Elle te dépouille de tout. Te ratatine.
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[...] Tu n'es pas idiot. Tu sais manipuler les femmes, et aussi certains types d'hommes.
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[...] En vérité, les hurlements avaient recommencé.
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[...] Les hurlements du bébé se sont tus et, assis au bord de ton lit, tu t'efforces de contrôler ta respiration en te répétant : le bébé est mort.
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[...] Faire ou ne pas faire. Où est la différence ? Où est le choix ?
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[...] Mais la version la plus déroutante pour toi, celle qui échappe à ton entendement, est celle d'un Ansel Packer qui a agi exactement de la même manière et ne s'est jamais fait prendre.
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[...] Tu crois aux univers parallèles. À la possibilité d'éternité qu'ils offrent. Il existe une autre version de toi dans ces dimensions. Un enfant qui n'a jamais été abandonné.
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Je me souviens surtout de la façon qu'il avait de nous regarder. Comme s'il se demandait à quoi on pourrait bien servir.
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Tu te souviens de ce détenu à l'époque où tu étais à Polunsky, celui qui s'était arraché un œil et l'avait mangé. Tu identifies en toi une obscure pulsion semblable à ce qu'il a dû ressentir, un désir dont tu expliques mieux le sens cruel aujourd'hui. Le désespoir est voulu par le système, c'est le résultat d'un processus délibéré. C'est pour ça qu'on t'a fait attendre des années, puis des mois, et maintenant des heures et des minutes - qu'on a transformé ta vie entière en compte à rebours. C'est ça, le but : l'attente, la certitude de la fin, le refus de mourir.
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Mais c'était désormais évident pour elle, et sa mémoire confirmait cette certitude dévastatrice : rien n'était comparable à l'amour d'une mère pour son enfant. C'était biologique. Un élan primaire, vital, impossible à bannir. Il avait continué de vivre en elle durant tout ce temps. Dans la moelle de ses os.
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Les images du passé la submergeaient. L'étouffaient. Ce matelas jauni, crasseux, sur lequel elle avait serré ses garçons contre elle. Le sang séché sous ses ongles. Elle percevait l'odeur des cheveux bouclés d'Ansel, raidis par la saleté, sentait sous ses doigts la peau collante de ses petites mains après une journée dans la cour. Elle voyait le bébé, bien calé sur le lit, un filet de salive formant un arc entre son menton et sa poitrine.
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