Qui peut avoir envie d’aller vivre en l’Antarctique ? Un pays immense et froid, avec des vents parfois violents, et de la glace à perte de vue. Pas beaucoup d’humains dans ce paysage monotone et, cerise sur la banquise, c’est la nuit continue du 11 mai au 1ier août. Pourtant, c’est le rêve de Daphné Boiron. Bon, elle est glaciologue, ce qui n’est pas le cas de tout un chacun, mais tout de même....
L’autrice voit son rêve se réaliser enfin lorsqu’elle rejoint en tant que glaciologue une mission sur la base Dumont-d ‘Urville, DDU pour les intimes, et située sur l’île des Pétrels.
« Notre groupe a été baptisé la TA62 pour signifier la soixante-deuxième mission d’hivernage depuis la première de Paul-Emile Victor en 1956. »
Daphné Buiron est chargée du suivi de chimie atmosphérique et de glaciologie sur le glacier astrolabe
« Un an durant, notre périmètre d’exploration s’est réduit à un rayon de quelque 10 km alors que l’Antarctique couvre plus de 14 millions de kilomètre carrés ».
Ce récit nous fait vivre un hiver antarctique avec ses tempêtes, sa nuit et, parfois, des conditions extrêmes. On suit le travail des équipes sur la base, leur quotidien monotone ponctué de fêtes, J’avoue m’être ennuyée à ces descriptions. Par contre, l’autrice sait nous transmettre sa passion lorsqu’elle parle des oiseaux, nombreux, qui peuplent l’île et s’y reproduisent. Manchots empereur, manchots Adélie, oiseaux de mer, etc…et elle en parle bien.
« Les oiseaux ont montré la voie. Avec leurs ailes perlées d’embruns, les effluves iodés dans les nids frais, cette légèreté de vol qui reflète le mouvement des vagues, ils attisent notre impatience. »
Émaillant le récit, on découvre les expéditions et les grands explorateurs comme Charcot ou Shackleton.
Lors des derniers jours se pose la question du pourquoi
« Qu’est-ce qui m’a attirée ici ? Un bien étrange mal qui sévit depuis des siècles : l’appel des pôles. » Voilà une fascination qui peut vous entrainer dans l’hiver antarctique …
Un cahier central offre un panel de photos magnifiques : des paysages immenses, des manchots et la vie sur la base. Des photos qui illustrent le récit et permettent de mieux l’appréhender.
Habiter l’antarctique de Daphné Buiron a été sélectionné avec 5 autres ouvrages pour le 14e^Prix Terres d’ailleurs.
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Le chant de l'aurore... Un titre qui invite déjà au rêve et qui faisait s'emballer mon imaginaire avant même d'ouvrir cette BD, la quête d'une musicalité des aurores boréales éveillant chez moi une réelle curiosité. Je me suis donc plongée avec plaisir dans ce récit portée par d'agréables illustrations, dans lesquelles les couleurs froides reflètent bien les tons pastels des pays du Nord en hiver. J'ai apprécié le choix de mêler les légendes et la magie du conte aux données scientifiques. De plus, le carnet de voyage proposé à la fin de l'ouvrage offre des informations intéressantes aux jeunes aventuriers.
Toutefois, à la lecture de ces pages, une impression ne me quittait pas, celle d'être en Norvège plutôt qu'en Islande. Et les précisions apportées à la fin de la BD confirment bel et bien cette sensation, l'histoire ayant été inspirée d'un voyage en Norvège et du Polar Light Center. Aussi, je m'interroge sur le choix de l'Islande comme environnement pour cette histoire. Pourquoi ne pas avoir choisi la Norvège tout simplement ? Car même si le fantastique s'impose très vite, le lieu se veut, quant à lui, plutôt réaliste. Quoi qu'il en soit, ce récit fera découvrir la magie des aurores boréales et du Grand Nord aux jeunes lecteurs et, à mon sens, c'est un très bel atout.
Je remercie Babelio et les éditions Jungle pour ce bol d'air (polaire) grâce à la découverte de cet album.
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Daphné Buiron est glaciologue. Depuis l'enfance, elle est fascinée par les régions polaires et le continent Antarctique. Elle a passé un hiver sur la base antarctique française de Dumont-d'Urville pour l'observatoire de chimie de l'atmosphère. Elle a déjà publié Le grand voyage de l'Astrolabe aux éditions Le Pommier en 2017.
Emilie dite Emy est chez ses grands-parents à Ploukerhuitre en Bretagne car sa mère est décédée et son père, ornithologue, est parti en mission sur la base scientifique française de Sakaille en Antarctique. M. Genistein, le directeur de l'institut des découvertes polaires lui propose de partir un mois en mission pour rejoindre son père pour Noël. Elle voyage avec un jeune garçon de son âge - dix ans -, Hugo, qui rejoint sa mère. Ils prennent l'avion jusqu'en Tasmanie où ils prennent un bateau de routage de la mission, l'Astronef. Ils vont alors vivre d'incroyables aventures.
Daphné Buiron est glaciologue et est partie en mission en Antarctique quand elle était plus jeune et a partagé son enthousiasme dans un livre adulte. Les éditions Le Pommier lui ont demandé un roman pour la jeunesse bien que ce ne soit pas son métier.
Elle a donc inventé cette histoire de deux enfants qui partent en mission retrouver un de leurs parents sur une base scientifique en Antarctique. Elle enchaîne beaucoup d'aventures autour des thèmes de l'écologie, la protection des animaux et la chasse au trésor mais elle parvient rarement à maintenir le suspense et les dénouements sont toujours rapides et décevants. Les caractères des personnages sont stéréotypés et il manque un peu de finesse dans les réactions des héros. Les méchants sont notamment particulièrement bâclés. Enfin, il y a des lourdeurs dans le style, on pense notamment aux jeux de mots sur les noms de lieux ou de personnages qui frôlent la débilité.
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Ce magnifique livre nous présente l'histoire du navire L'Astrolabe, troisième du nom, après celui de La Pérouse au XVIIIème siècle et de Dumont d'Urville au XIXème siècle. Navire brise glace battant pavillon français. Les auteurs, Stéphane Dugast et Daphné Buiron retracent la vie de ce bateau, de l'achat à sa transformation, de ses premières expéditions à son retrait et sa vente.
De multiples photos, dessins, témoignages viennent alimenter cet ouvrage. Et on imagine aisément l'aventure que ça a dû être à chaque expéditions ; aventures improbables, aventures meurtrières, aventures magnifiques...
Je n'ai absolument rien à dire comme critique négative à dire. C'est un livre que j'ai grandement apprécié ! De A à Z je me suis régalé durant cette lecture. Rien qu'avec ce nom, déjà L'Astrolabe, vous partez en expédition dans votre imagination. Ce nom est mythique. Que vous soyez des passionné(e)s de sciences, de navigation, des pôles, et d'autres encore, vous allez être émerveillé par ce beau livre, assurément !
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Merci à masse critique et à babelio, pour ce superbe album!
Nous l'avons lu en famille et avons adoré cette épopée familiale!
L'intrigue est prenante et émouvante!
Les dessins et les couleurs sont magnifiques, nous avons autant aimé l'histoire que les illustrations!
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Allez voir les aurores boréales est-ce un rêve pour vous ? Une envie ? Alors cette bande dessinée jeunesse se propose de vous y emmener au moins par procuration, de vous faire
voir de beaux paysages, de belles aurores, mais également de vous réchauffer le cœur, et bien sûr d'y ajouter une petite touche de légende et d'émotions. L'hiver est la période idéale
en plus pour s'y rendre, et sa petite forme de magie le rend aussi parfait en période de Noël, même si elle peut quand même opérer le reste du temps.
Un dessin agréable, des gens attachants, de paysages enneigés, des animaux de différentes sortes et une étrange et mystérieuse jeune fille, sans oublier le chat Upik. Eliott et son père se sont rendus en Islande pour aller voir les aurores boréales. Le père veut faire plaisir à son fils, il sort apparemment d'une période un peu difficile mais ce n'est pas vraiment claire.
Là-bas, il faudra bien se couvrir, une tempête de neige peut surgir à tout moment. Tout n'est pas facile, mais l'endroit est magique quand même, avec ses volcans éteints, la neige, un endroit un peu hors du temps, et les aurores boréales quand elles veulent bien se montrer.
Eliott et son père vont loger à la Aurora House, chez Madelina et Robb, deux personnes attachantes et Robb s'y connaît en aurore boréale, vous verrez il a un métier surprenant. Il y a aussi leur chat.
Ils font maison d'hôte, et permettent également aux gens de voir et photographier des aurores boréales, même si voir en vrai est encore plus puissant.
Les deux familles vont bien se lier.
Le oneshot est sorti chez les éditions Jungle, né de l'association de Daphné Buiron et Carolyne Dhery. De sympathiques et intéressants bonus sont proposés en fin d'ouvrage pour en savoir un peu plus, et voir également les inspirations réelles.
L'histoire a de quoi vous faire passer un bon moment, vous enchanter et vous toucher à plus d'un titre.
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Ma fille s’appelle Aurore, je suis partie en voyage de noce en Islande et je cherche les aurores depuis de nombreuses années alors forcément le thème de cette BD ne pouvait que me plaire !
L’histoire est très douce et originale aussi, on aimerait nous aussi entendre la musique.
Je vais la garder précieusement pour quand ma petite sera plus grande.
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Quelle BD magnifique, le contenu est à la hauteur de la couverture si pleine de couleurs. Voyage en Islande, au pays des aurores boréales où un père et son fils viennent passer quelques vacances.
Une histoire de toute beauté, si bien servie par des dessins réussis et une colorisation enchanteresse. Sitôt finie ma lecture, c'est ma fille de 8 ans qui a découvert Le chant de l'aurore en me disant après lecture qu'elle aimerait bien découvrir l'Islande. C'est bien la meilleure preuve que la BD lui a plu à elle aussi.
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