Il faut souligner aussi que la grâce de la composition et la fantaisie des mosaïques de Damas surpassent de loin les œuvres romaines, héllénistiques ou byzantines analogues qui nous sont parvenues. Non seulement elles constituent l'une des gloires de l'art musulman, mais elles se classent parmi les décors de mosaïques les plus enchanteurs qui soient. Leur technique, qui surpassent tout ce qu'on peut trouver de semblable en Syrie, fait penser à celle des pavements en mosaïques du Grand Palais de Constantinople.
C'est un art complexe et élaboré, dans lequel la forme se fondait sur un sens profond, et non un art primitif, dont la beauté résiderait principalement dans l'attrait des couleurs ou dans les qualités intuitives du dessin.
Les peintures rupestres d'Altamira ou de Lascaux demeurent un mystère confondant pour notre raison. Comment l'homme primitif handicapé par ses moyens rkudimentaires a-t-il pu atteindre une telle perfection ? Quel stupéfiant génie guida le morceau de charbon ou de craie que tenait sa main maladroite aux tâches simples de la vie ? Quel sens du mystère, quelle connaisance des dieux -ou de Dieu- lui fit croire à la puissance transcendantale des images qu'il tentait de reproduire ?