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Citations de Diane Lacombe (46)


Mon fils, entendait-il en en lui-même, je sais que tu n'as pas tué ton frère. C'est lui qui t'a tué. Il a pris toute la place au château et tout l'amour de ta mère. Je ne connais pas de façon plus sûre de tuer l'homme qui se prépare dans un garçon.
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« Pourquoi souriez-vous, mère? demanda Baltair qui chevauchait aux côtés de la voiture.
– Je songeais à vous, mon fils, répondit-elle. À vous et à Sorcha. Je crois sincèrement que ni moi ni votre père n’aurions pu trouver meilleure épouse pour vous, et aussi, meilleure châtelaine pour Mallaig…
– Alors, vous ne regrettez pas trop ma cousine Sine, que vous vouliez tant me voir épouser?
– Je ne le puis, avança-t-elle. Je crois sincèrement que Sorcha est au-dessus de toute autre prétendante, et ce, par sa propre force autant que par l’amour qu’elle vous inspire. Mon fils, je considère que cela est un gage de réussite, tant pour votre union que pour l’avenir même de Mallaig. Votre défunt père accordait une très grande importance à sa châtelaine pour assurer la paix au château et j’espère que vous ferez de même avec la vôtre… »
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« MacNèil, lui dis-je, le comte de Buchan a décidé de me donner en mariage à son fils pour mettre la main sur la dot que sir Leslie m’avait constituée avant de mourir. Ma tutrice et moi l’avons appris hier seulement, de sorte que nous n’avions pas d’issue pour éviter cette union détestable. Si, dans l’ordre de la session qui s’est déroulée tout à l’heure, les condamnations à mort avaient été placées après la proclamation des alliances, je n’aurais pas pu invoquer la clémence du roi pour te réclamer comme époux. Tu irais au gibet avec tes compères et, moi, je serais promise à Alexandre Stewart fils, en vertu d’une déclaration royale.
– …
– Disons que j’ai joué mon destin et le tien pour contrer les plans du mari de la comtesse de Ross, ajoutai-je devant son silence.
– J’ai très bien compris que la comtesse et Buchan se font la guerre, dit-il. Mais toi, tu avais le choix entre huit condamnés. Pourquoi avoir pris le plus mal en point?
– Parce que tu es probablement celui qui souhaite le plus se venger du comte. Cet homme me répugne tout autant que son fils. Avec l’affront que je viens de leur faire subir, je deviens leur prochaine cible et je ne donne pas cher de ma vie si je reste dans les parages sans protecteur. Ma tutrice et son fils ne peuvent plus jouer ce rôle désormais. MacNèil, je serai honnête avec toi, je t’épouse pour que tu me défendes et que tu me mettes hors de la portée du comte de Buchan. Je compte sur ton propre désir de vengeance : voilà pourquoi c’est toi que j’ai choisi de sauver de la potence.
– Ton calcul est bon, l’Hermine. S’il y a une seule tête que je voudrais voir fichée sur une pique, c’est celle du Loup de Badenoch. Alors, côté vengeance, je suis ton homme. Ta dot doit être rondelette pour l’attirer : à combien se chiffre-t-elle?
– Écoute, MacNèil, ce n’est pas un contrat de cateran que je passe avec toi : tu ne gagnes pas une somme d’argent pour éliminer mon prédateur. Je t’ai sauvé la vie pour que tu protèges la mienne et ma dot va nous servir à m’installer à l’abri dans une place forte éloignée de ses territoires. C’est ça, le véritable programme de notre mariage. Est-ce clair? Crois-tu être en mesure de remplir ta part de mission?
– Je devrais pouvoir me débrouiller, l’Hermine. Je serais d’ailleurs bien mal venu de renâcler sur mon sort : il vaut mieux être un homme marié, une riche mignote dans ses draps, que d’être un brave célibataire couché sous terre parmi les vers.
– Holà, MacNèil! Il n’est pas question de paillardise entre nous. Tu ne me toucheras pas, tu ne me prendras pas et je ne serai jamais ta femme. Ois-le bien, car c’est la condition que je mets à notre entente. Si tu ne t’engages pas là-dessus, si tu ne me donnes pas ta parole, je ne t’épouse pas.
– C’est un mari en cire blanche que tu désires. Comme ça, quand tu le voudras, tu pourras invoquer une union non consommée à tes évêques pour te débarrasser de moi… »
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Cette dernière remarque de ma part était imprudente, mais elle m’avait échappé. Il me saisit violemment par les épaules qu’il serra à me faire mal. Son regard perçant me fouillait l’âme.
« Je vois, rétorqua-t-il d’une voix rageuse. Vous allez maintenant me dire clairement lequel de nous deux vous auriez pris pour mari si on vous en avait donné le choix. Moi ou lui ? »
La même frayeur face à sa violence que celle que j’avais éprouvée sur les remparts s’empara de moi, à la différence que je ne pouvais pas fuir. Je gémis de douleur. Il me broyait littéralement les épaules par la seule force de ses mains. Avec horreur, je l’entendis me déclarer qu’il me lâcherait quand il aurait obtenu une réponse. Je fermais les yeux pour retenir les larmes que je sentais monter et lui répondis dans un souffle : « Lui… »
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Ces hommes, une fois arrivés à destination, nous saurons bien les mettre à l’ouvrage. S’ils ne sont pas requis pour la guerre, ils seront utiles aux habitants.
Il y un besoin pressant de personnes capables de construire, de cultiver, de fabriquer toutes choses essentielles au quotidien, Nous manquons de main-d’œuvre là-bas...
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Certes,l’homme était plaisant:beau de visage, quoique le menton un peu fort et les yeux un peu creux; bien fait de corps, quoiqu’un peu grandelet; aimable parleur, quoiqu’un tantinet trop charmeur. Plusieurs filles auraient pu être séduites par lui sans qu’il y mette un gros effort et c’est peut-être cet aspect qui m’irritait.
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Continuez ma dame. Ne faites pas attention. C'est le chien qui répond à vos cris. Il n'est pas plus raisonnable que son maître. Ah, ces maris qui ne se possèdent plus quand leur femme accouche! C'est une vraie pitié de voir se morfondre à ce point des hommes par ailleurs si vaillants.
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A la fin, j’étais décidée à ne pas retarder inutilement le mariage. Puisque Iain MacNeil était prêt, je le serais aussi. L’anniversaire de ma mère était le 18 décembre, jour de la Saint-Marchar, et c’est cette date que je suggérai pour les noces. Il approuva aussitôt, me disant qu’il allait confier les préparatifs à Anna, sous la direction de Nellie. Il voulait en cela que les choses se déroulent selon la coutume des mariages en pays d’Aberdeen. Quatre jours. Dans quatre jours, je serai l’épouse de Iain MacNeil, la châtelaine de Mallaig, songeai-je avec appréhension en quittant le vieux chef.
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Je me déplaçai pour voir son visage. Il avait un air grave et le front plissé. Il déclara lentement :
« Je vous ai sauvée parce que je ne voulais pas vous perdre. »
Je soutins son regard. Comme cet aveu semblait lui avoir coûté!
« Je n’ai pas sauvé Ceit pour me perdre, lui dis-je. Si vous me croyez capable d’attenter à ma vie, vous connaissez mal ma foi en Dieu et vous m’offensez. Je ne suis pas heureuse à Mallaig mais, rassurez-vous, je ne me tuerai pas pour cela. »
Sur ce, j’enfouis ma tête dans mes bras croisés sur mes genoux relevés : « Cet homme a le don de me heurter », pensai-je. Je l’entendis murmurer derrière moi :
« Je ne suis pas heureux à Mallaig, moi non plus, mais je le serais si je savais comment vous y rendre heureuse. »
Je relevai la tête et le regardai. Il avait incliné le front et je ne pouvais distinguer ses yeux. Sa silhouette se découpait sur le ciel sombre. Je voyais ses épaules se soulever au rythme lent de sa respiration. Je tournai les yeux vers la mer, mon cœur rempli de désarroi. Je ne comprenais plus rien à cet homme et je le lui dis doucement. Il tendit les bras et me reprit contre lui.
« Je ne comprends pas grand-chose non plus, ma dame, murmura-t-il dans mes cheveux, mais je sais que je suis fatigué de vous faire la guerre et j’abandonne. Désormais, je ne lutte plus contre les sentiments que j’éprouve pour vous. Tant pis si vous devez un jour me rejeter! »
Cet aveu me prit de court. Mon cœur battait la chamade et j’avais peine à démêler mes propres sentiments. N’avais-je pas détesté cet homme voilà à peine quelques heures? En trois mois, Iain MacNèil avait fait naître dans mon cœur toute une gamme de sentiments contradictoires, allant de la colère à la confiance, du mépris à la fierté, et voilà que, cette nuit, il voulait y éveiller l’amour. Je ne savais plus où j’en étais. Je fermai les yeux et me blottis au creux de ses bras enveloppants.
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La Nouvelle-France, c’est le pays de la liberté. Il a choisi de vivre de son métier dans un endroit où il peut être son propre maître.Pour un homme, cela compte énormément. Plus encore que de respecter une promesse d’épousailles, même avec la femme que son cœur a distinguée.
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Les motifs qui président à un conflit ne sont pas source de valorisation pour eux. Ils aimeraient se distinguer, bien sûr, mais pas en se salissant les mains.
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À chacun son métier ... et les vaches seront bien gardées.
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En Nouvelle-France, je dirais même que le mousquet est plus efficace que le rabot pour affronter les sauvages...
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Par nature, mon caractère s’exaltait davantage aux rêves et aux chimères qu’il ne se morfondait en frayeurs et en inquiétudes.
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Les ports ne sont pas seulement infestés de rats; ils grouillent de brigands qui ne demandent qu’à faire mauvais parti à une femme sans escorte.
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Peu importe que Pierre soit ici ou non, je ne me plains pas : j’ai toi, une amie dévouée qui vient me voir assidûment; j’ai des voisins complaisants qui me coupent le bois; leurs commères prévenantes qui partagent le contenu de leur caveau et de leur saloir avec moi; je jouis d’un toit épais et de murs étanches; et j’ai la vache la plus productive de la côte sud. Que demander de plus?»
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Ma position de tambour, sur le flanc du défilé, m’avait permis d’étudier l’effet que ce dernier produisait sur les Rochelais massés tout au long de son parcours. Les curieux semblaient partagés dans leurs sentiments entre le soulagement de nous savoir sur notre départ et l’admiration due aux valeureux soldats du roi.
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Les édits s’écrivent à profusion, Rousseau, et le temps finit par les effacer. Les Français ont tendance à penser que tout ce qui est écrit en lettres d’encre est permanent. À mon avis, la parole écrite ne vaut pas mieux que la parole de bouche.
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Soeur Béga m'avait convoquée pour m'offrir un bien surprenant cadeau d'anniversaire : un laisser-passer pour le cloître !
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... dans ce monde intransigeant, l'ambition des puissants l'emporte toujours sur la légitimité des faibles.
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