1664 ; Renée Biret, jeune Rochelaise, fait la connaissance de Pierre Balan, jeune fils de paysan périgourdin, devenu soldat du roi, et qui va bientôt embarquer pour les Antilles avec son régiment. Plein d'assurance et le verbe haut, le jeune homme qui a parié avec ses amis qu'il séduirait une fille avant leur départ de la Rochelle, en sera pourtant pour ses frais, Renée Biret est une jeune fille sérieuse, et elle attend sagement le retour de son fiancé, engagé pour 36 mois il y a de cela fort longtemps, mais jamais revenu de son périple en Nouvelle France.
Le temps passe, Hélie le fiancé ne revient toujours pas et lorqu'au décès de son père, Renée se retrouve orpheline et sous la responsabilité de sa tante Sarah, elle va travailler à ses côtés à l'auberge du la Pomme de Pin.
Petit à petit, l'idée de devenir une "fille du Roi" en s'embarquant pour la Nouvelle France prend forme, René pense ainsi qu'elle a une chance de retrouver son promis qui semble s'être volatilisé...
Peu de temps après son arrivée au Quebec, le destin met une nouvelle fois face à face Renée et le jeune Pierre Balan, installé depuis peu dans le pays, et désireux de prendre femme pour pouvoir bénéficier d'une donation par l'état d'une terre à cultiver.
Mais Pierre traine derrière lui une réputation de buveur, voyageur et querelleur, qui n'a rien d'engageant pour la sage Renée, même si elle lui trouve fière allure...
J'ai trouvé ce roman historique très dépaysant ! Entre France et Nouvelle France, on y découvre une page de l'histoire de nos deux pays et Pierre et Renée sont bien sympathiques, j'ai beaucoup aimé faire un bout de chemin avec eux !
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Certes,l’homme était plaisant:beau de visage, quoique le menton un peu fort et les yeux un peu creux; bien fait de corps, quoiqu’un peu grandelet; aimable parleur, quoiqu’un tantinet trop charmeur. Plusieurs filles auraient pu être séduites par lui sans qu’il y mette un gros effort et c’est peut-être cet aspect qui m’irritait.
Ces hommes, une fois arrivés à destination, nous saurons bien les mettre à l’ouvrage. S’ils ne sont pas requis pour la guerre, ils seront utiles aux habitants.
Il y un besoin pressant de personnes capables de construire, de cultiver, de fabriquer toutes choses essentielles au quotidien, Nous manquons de main-d’œuvre là-bas...
Peu importe que Pierre soit ici ou non, je ne me plains pas : j’ai toi, une amie dévouée qui vient me voir assidûment; j’ai des voisins complaisants qui me coupent le bois; leurs commères prévenantes qui partagent le contenu de leur caveau et de leur saloir avec moi; je jouis d’un toit épais et de murs étanches; et j’ai la vache la plus productive de la côte sud. Que demander de plus?»
Ma position de tambour, sur le flanc du défilé, m’avait permis d’étudier l’effet que ce dernier produisait sur les Rochelais massés tout au long de son parcours. Les curieux semblaient partagés dans leurs sentiments entre le soulagement de nous savoir sur notre départ et l’admiration due aux valeureux soldats du roi.
La Nouvelle-France, c’est le pays de la liberté. Il a choisi de vivre de son métier dans un endroit où il peut être son propre maître.Pour un homme, cela compte énormément. Plus encore que de respecter une promesse d’épousailles, même avec la femme que son cœur a distinguée.