Citations de Didier Lett (19)
Est ce que t'as souffert?
Par ce que c'est ça qui m'angoisse.
Tu sais.J'ai pur que t'ai eu peur
J'ai peur que t'ai eu mal.
Papa,on dirait que tu dors.
Mais tu dors pas ,t'es mort.
Pour dehors,Wolinski est vivant.
Mais,pour moi,t'es plus là.
Elsa a perdu son papa.
Non, je n'ai pas été un "enfant maltraité" mais simplement pas "traité" du tout, pas aimé.
François Truffaut à son père
Sais-tu papa, ce que ton œuvre a de constant ? Tu n'as jamais donné la mort. Les plumes et le goudron ont tenu lieu de potence.
De ton univers, tu es le seul mort.
(Anne Goscinny à son père)
Pour vous plaire, mon excellent père, je sacrifierais mon bonheur, ma santé et ma vie - mais pas mon honneur.
(Mozart à son père)
J’aurais été heureux de t’avoir pour ami, pour chef, pour oncle, pour grand-père, même (mais moins évidemment) comme beau-père. C’est comme père que tu étais trop fort pour moi (Franz Kafka à son père)
Plus j’avance en âge, plus je sens de toi en moi. C’est ta jeunesse qui revient et dont l’exemple soutient la mienne qui passe. (Gérard de Nerval à son père)
Il faut donc que vous soyez très convaincu que je suis non seulement un criminel indigne de toute pitié, mais encore un homme tout à fait incapable d'amendement et de repentir, et que vous me regardiez tout à la fois comme l'opprobre de votre famille et un importun fardeau pour la société : car vous n'ignorez pas que vous avez des comptes à rendre. Je suis votre fils, je suis homme, je suis citoyen ; vous êtes responsable de moi à vous-même, à votre famille, à l'humanité, à la patrie ; et c'est apparemment par un effort d'équité que vous immolez votre enfant.
(Mirabeau à son père.)
Faire connaître aux enfants d'aujourd'hui la vie quotidienne des enfants d'hier, telle est l'ambition de la collection "La vie des enfants". Comment vivaient-ils ? Allaient-ils à l'école ? Que mangeaient-ils ? Quels étaient leurs jeux ? Leurs parents étaient-ils sévères ? Autant de questions, autant de réponses apportées par des historiens, spécialistes en leur domaine, qui s'appuient sur des documents visuels d'époque.
Ces asymétries sont à la fois le reflet d'une réalité historique qui,pendant longtemps, a donné prioritairement accès à l'écrit aux seuls enfants mâles mais également le résultat de la manière dont d'est construite l'histoire épistolaire car les lettres masculines et d'adultes ont toujours été jugées plus dignes d'intérêt et donc mieux conservées que celle des enfants et des femmes.
« La fratrie est le creuset où se développe le jeu entre semblable et différent, où chaque membre tente de se différencier, d’acquérir sa propre identité, de s’individualiser. » (p. 122)
Je comprends tout ce qu'il peut y avoir de déceptions, de craintes et peut-être de tendresse froissée dans le coeur d'un père ou d'une mère.
De Gérard de Nerval à son père
Papa, t'es là ? Tu m'entends ?
Si t'es là, fais moi un signe... Envoie-moi un dessin.
Bon, ben, tu m'entends pas, je m'en doutais un peu.
Depuis que t'es mort, je me dis que tu dois enfin savoir si Dieu existe.
(Elsa Wolinski à son père)
Pas de littérature aujourd'hui. Sans rimmel ni rouge à lèvres, mes mots. S'ils sont déçus de paraître en public sans artifice, qu'ils se consolent : en écrivant je ne pense qu'à toi. (Anne Goscinny à son père)
Il me semble que je suis parvenu malgré tout à quelque chose qui serre la vérité d'assez près pour nous apaiser un peu, toi et moi, et nous rendre plus légers le vivre et le mourir. (Franz Kafka à son père)
Dans les milieux aisés de la fin Moyen Âge, le développement de la figure du directeur spirituel retire encore davantage au mari sa fonction de guide de l’âme de son épouse. Ces cas de conjoint jaloux viennent rappeler aux chrétiens qu’ils doivent accepter que leur épouse ou leur mari ait un amant ou une maîtresse céleste.
Bien que très valorisé, dans le système de pensée chrétien, la parenté biologique est considérée comme inférieure à la parenté spirituelle. Le lien entre le mari et la femme doit donc coexister avec – et parfois même céder le pas à – la relation à Dieu. Parmi les nombreux topoï hagiographiques qui ont, entre autre, une fonction didactique, on rencontre le thème du conjoint jaloux de son épouse ou de son mari parce qu’il ou elle consacre trop de temps et d’énergie à prier un saint ou la Vierge. En 1152, selon son hagiographe Thomas de Monmouth, Guillaume de Norwich apparaît à la femme d’un chevalier des environs de Lynn pour la remercier du culte qu’elle lui porte et lui demande un anneau d’or comme symbole de leur amour et de leur union. Au réveil, la dévote femme rapporte la vision à son époux qui, aussitôt, lui conseille de se rendre sans délai au sanctuaire pour offrir l’anneau à Guillaume. Le bon époux chrétien doit accepter et ne pas hésiter à favoriser une relation d’amour entre sa femme et un saint, rapports extra-conjugaux fondés sur une union spirituelle qui doit être privilégiée face aux liens matrimoniaux. « Le discours de l’Église vient rappeler les dangers encourus par le conjoint incapable d’intégrer cette hiérarchie des unions.
« Dans la relation adelphique, comme dans tous les liens de parenté, il convient toujours de maintenir la bonne distance. Une haine farouche ou un amour trop grand provoque deux terribles menaces, familiale et sociale : le fratricide et l’inceste. » (p. 13)
« Si la notion de fraternité, hier et aujourd’hui, a servi de modèle à d’autres relations de personnes liées par une affection forte ou par des devoirs réciproques, si elle est devenue une vertu cardinale de notre société contemporaine, c’est bien parce qu’il s’agit d’une relation perçue par la société comme l’une des plus affectives, faite de complicités, de jeux, d’engagements inébranlables. » (p. 148)