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Citations de Dima Droubi (22)


Dans le monde tribal, la vengeance était un devoir. Aujourd’hui, ses deux fils étaient devenus adultes. Elle avait envoyé le plus jeune à Cordoue, avec des instructions simples : verser le sang de deux personnes qui avaient été complices de l’assassinat des hommes qu’elle aimait.      
La première cible était un érudit à la science infuse et au verbe acerbe. La deuxième était une femme, une aristocrate tout aussi lettrée, qui utilisait son rang et ses connaissances pour dévoyer les jeunes femmes en les embrigadant dans ses cénacles et ses salons littéraires.
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Le voir humilié, écroué pour le crime que lui-même avait commis, dessina un sourire sur ses lèvres desséchées par la pratique intense du jeûne. Un sourire que personne ne pouvait voir car le jeune homme avait couvert son visage d’un litham. Ce voile était porté par tous les hommes des tribus Sanhaja, ces nomades berbères qui habitaient le sud du Maghreb, la Mauritanie et le nord du Sénégal.
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Dans le monde musulman une femme ne pouvais gouverner sans au moins l'ombre d'un homme, tel un rideau entre elle et le peuple pour cacher cette réalité.
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Ce cque vous dites de lui me plaît. Un homme de religion droit et juste, qui encourage le recours à la raison, refuse l’imitation aveugle, défend les droits des femmes et des esclaves, insiste pour que la musique et le chant soient halal et qui a écrit un livre des plus tendres sur l’amour courtois est un homme à mon goût.»
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«Tu as raison, Zaynab. Cette femme a changé nos vies par le partage généreux de son érudition, la force de son caractère et son indépendance d’esprit, sans compter sa grâce, sa vivacité, sa coquetterie et sa bonne humeur. Quand Wallâda te prend sous son aile, tu sais que les anges t’ont souri. Elle a toujours été là pour nous, sans jamais faire de distinction entre une princesse et une fille du petit peuple comme moi. »    
Elle te préfère aux princesses car ton talent est plus précieux pour elle que tout l’or du monde.
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Dans les tribus berbères, les femmes avaient leur place dans les sphères de pouvoir, surtout quand elles étaient issues des familles riches. Aussi, sans descendance masculine, le père de Zaynab élevait ses deux filles comme des garçons. Elles étaient la relève. Il les préparait pour hériter de sa fortune et reprendre ses affaires après sa mort. Zaynab avait plus de caractère que sa sœur. Elle était une excellente cavalière et se révélait une tireuse à l’arc émérite, mais elle ne s’intéressait pas assez aux affaires. Alors que sa sœur souffrait avec son précepteur pour apprendre le calcul, Zaynab était allée sonner à la porte de Wallâda et avait demandé à faire partie de sa suite. Un seul regard avait suffi pour que Wallâda accepte cette amazone dans son entourage.
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« On t’appelle l’homme à six facettes. C’est un       qualificatif.
La vie te quittera et cette appellation te poursuivra
Car tu es un sodomite, un émasculé, un fornicateur,
L’être le plus vil, un cornard et un voleur. »
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L’amour qui la foudroyait était tout aussi sublime que la vie elle-même. La poétesse accomplie buvait les mots d’Ibn Zaydûn, épanchait sa soif avec le flot de ses phrases, s’émerveillait devant son érudition et s’extasiait de son aisance avec la langue arabe.         
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Toute sa vie, Wallâda avait appris à être forte, à lutter pour améliorer son sort et celui de ses gens. Oui, elle avait de la chance. Elle était née de l’amour fou qui avait uni son père à une esclave européenne. Adorée par son père, un prince omeyyade, Wallâda avait bénéficié de tous les privilèges de son rang. Mais depuis sa naissance, la noble maison des Omeyyades n’avait connu que déchéance, trahisons, soulèvements et luttes de pouvoir.
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La gloire de la femme consiste à faire parler d’elle le moins possible, en bien comme en mal. Quand certaines affichent leurs ambitions et croient avoir la capacité de gouverner, les catastrophes s’abattent sur nous. Voyez le malheur que la bien mal nommée Subh a apporté aux Omeyyades. Je suis sûr que, quand le grand calife Hakam II s’est entiché de cette esclave européenne, il ne soupçonnait pas que la soif de pouvoir de cette femme allait précipiter le crépuscule des Omeyyades en Andalousie.»
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Le talent ne constitue pas un passe-droit mais une responsabilité. Ce serait encore mieux si son amante comprenait la leçon et restait chez elle. Qu’elle arrête de se mêler de la chose publique. Qu’elle s’abstienne aussi de transmettre ses préceptes inconvenants aux femmes et aux filles de Cordoue. Nous avons déjà des écoles publiques et des instructeurs compétents et n’avons aucun besoin des services de princesses capricieuses.
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Ibn Zaydûn a beaucoup de défauts. Cependant, il n’est pas déloyal et il ne peut être en aucun cas l’assassin d’une femme. Un séducteur pour sûr, mais pas un homme qui ferait couler le sang de cette manière horrible. Et puis la victime est une esclave. Il suffit à Ibn Zaydûn de payer la diya[10] à Wallâda.»    
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«Vous pouvez bien brûler mes livres, vous ne pourrez détruire leur contenu, bien à l’abri au fond de mon cœur ! Cessez donc d’enflammer parchemins et papiers, et professez plutôt votre science afin que tous voient qui est le véritable savant. Sinon, commencez par reprendre le chemin des bibliothèques, car combien de voiles vous faudra-t-il écarter avant d’accéder à l’amour de Dieu ? »   
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Les savants de Cordoue maîtrisaient le pouvoir manipulateur des mots. Ils enveloppaient les messages les plus impies de termes érudits et d’expressions habiles qui occultaient les déviances qu’ils encourageaient.    
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Rien ne pourrait l’empêcher d’accomplir la mission qu’elle lui avait confiée : venger son cœur brisé, son amour anéanti, sa vie détruite, en châtiant les responsables des assassinats de son mari et de son père. Le père d’Amjad avait été tué par des partisans du calife omeyyade Abd el Rahman V dont Ibn Hazm était le vizir alors que son grand-père était tombé lors de la révolution des pauvres, fomentée par Muhammad III Mustakfi, le père de Wallâda.    
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Un honnête homme n’a pas besoin de se voiler. Ici, à Cordoue, nous ne sommes pas dans le désert avec son sable fin. Dans notre belle ville, même les femmes montrent leurs visages.
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Au fond, Ibn Zaydûn n’avait pas honte. Prendre son plaisir auprès d’Otba était aussi naturel qu’une balade dans un verger fleuri un soir de printemps. Coupable, il l’était seulement parce qu’il avait osé cueillir la fleur au sein de la maisonnée de la princesse. Pour sûr, Otba n’oserait jamais tout raconter à Wallâda. Elle savait qu’elle n’était rien pour lui, qu’une distraction, un fruit exotique qu’il avait été tenté de goûter, une manière peut-être de prouver qu’il n’était pas qu’un esclave consommé par son amour pour la redoutable princesse.
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Elle me hait et elle a raison. Elle est ma lune, mon soleil et les autres femmes n’attirent mon regard et n’attisent mon désir que dans la réflexion de sa lumière. Wallâda est faite de musc alors que le commun des mortels vient du limon.
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« Si tu étais vrai dans ton amour,
Tu n’aurais pas aimé ma servante, la préférant à moi. Tu as délaissé une belle branche chargée de fruits mûrs Pour aller vers une autre qui en était dépourvue.
Tu sais que je suis la pleine lune Mais tu as viré, pour mon malheur, vers Jupiter. »
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Après dix ans de passion amoureuse, de tendresse, de calomnies, de souffrances, de séparations, de retrouvailles douces comme le miel, le souvenir de la soirée de la veille lui faisait aussi mal qu’il l’aurait fait à une vierge .
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