Dominique Jeanjean

Message d'avertissement au lecteur : ce livre est une parodie corrosive



Pour ne pas mourir le Tour de France doit se réinventer ! C'est en tout cas l'avis des organisateurs qui doivent répondre à l'insatiable appétit émotionnel des téléspectateurs et à l'émergence d'une épreuve concurrente outre-atlantique. Et comme toute bonne révolution nous ramène au début, le Tour 2024 reprendra le tracé du premier Tour de France.



Les forçats vont avoir de quoi pédaler.



La fin quant à elle justifie les moyens, le règlement sera donc adaptatif et évolutif. De quoi permettre aux organisateurs de piocher allègrement dans leur musette à malice pour contenter le Dieu audimat.



Une recette qui fonctionne plus difficilement sur le lecteur. Pour ma part j'ai été décroché plusieurs fois.



En raison de personnages que j'aurai aimé avec plus d'épaisseur.



En raison du style aussi, qui ne m'a permis aucune échappée. Pour illustrer ma réserve, une petite citation de Lanterne rouge : "la foule (...) réunissait tout ce que le monde du cyclisme comptait de personnalités qui comptent, auxquelles s'ajoutaient toutes les personnalités qui comptent hors contexte sportif. Personne ne fit d'ailleurs le décompte précis des présents."



Une déception donc que les emprunts à Albert Londres qui émaillent ce cours recit atténuent quelque peu.



Je précise avoir reçu ce livre à l'occasion d'une Masse critique et remercie sincèrement les éditions ThoT pour leur envoi et leur sympathique mot d'accompagnement.

Une compétition cycliste programmée en même temps que le Tour de France 2024 ? Il va falloir réagir pour sauver l'épreuve ! Et toutes les idées sont les bienvenues... place donc à l'instauration d'un règlement "adaptatif et évolutif" qui autorisera toutes les audaces (et croyez moi, l'auteur a de l'imagination !). Et c'est malheureusement là que j'ai dû mettre pied à terre... je me suis retrouvé progressivement déboussolé par ces initiatives plus farfelues les unes que les autres pour pimenter la course et préserver les intérêts de cet événement sportif majeur. Serais-je trop conservateur, rétif au changement ? Je m'interroge ... il y a quand même quelques bonnes trouvailles dans le récit, notamment le fait de nous faire revivre le parcours 1924, et rendre hommage aux écrits d'Albert Londres lors de cette célèbre édition.



En dépit de cet avis mitigé , je remercie en tout cas Babelio et les éditions ThoT pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une récente opération masse critique (j'ai beaucoup apprécié le mot d'accompagnement personnalisé et les marques-pages joints à l'envoi, merci !).

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Thot de m’avoir permis de découvrir le livre « Voler pour s'envoler » de Dominique Jeanjean.



À l’image de son contenu, la couverture de ce livre est très poétique et c’est elle qui m’a donné envie de postuler pour celui-ci. Ensuite, il y a eu le résumé : un livre qui parle de livre et du travail d’auteur, que rêver de mieux ?



L’INTRIGUE

Articulé selon le schéma narratif d’une nouvelle selon moi, ce livre d’une centaine de pages se laisse dévorer sans limites. Tout commence dans un salon du livre, où un auteur au regard acéré sur le monde littéraire qui l’entoure s’interroge : comment commence-t-on un roman ? Telle est la question. Questionnement que viendra alimenter une mystérieuse et belle lectrice qui le séduit à travers ses mots, ses liens faits entre un livre et le voyage. Débute alors un échange de lettres et d’idées entre les deux protagonistes. L’auteur en herbe voit son imaginaire décuplé et décide de faire de cette histoire un roman. Le désir et la passion l’enflamment et desserve sa ferveur des mots… jusque l’impensable chute.



LES PERSONNAGES

S’ils ne sont pas décrits physiquement et si peu de détails nous sont révélés sur eux, je n’ai eu aucun mal à me les imaginer, car l’auteur les dépeint à travers les pensées de l’auteur et son regard sur son étrange lectrice. Leurs échanges épistolaires les rendent si humains, si réels !



UNE HISTOIRE D’AMOUR ET DE MOTS

Si, de prime abord, les échanges et les pensées du narrateur vis-à-vis de sa lectrice peuvent avoir l’apparence un peu niaise propres aux premiers émois amoureux, ce qui se cache derrière ces considérations lyriques joue un rôle dans la construction du récit et de l’intrigue, ce que j’ai trouvé très fort et très réussi. Je me suis laissée prendre au jeu.



Au-delà de cet amour naissant vient l’amour des mots, l’engouement que suscite le processus de création littéraire au-delà d’une idée, d’un scénario. C’est le travail d’écrivain qui est compté, à travers ses doutes et ses envolées. Envolées présentes dans le titre. Ah, ce titre ! Là aussi, il n’est pas choisi par hasard ! Dominique Jeanjean rend ainsi un hommage à tous ceux qui écrivent et couchent sur le papier leurs pensées, leurs désirs, combien ce la peut être difficile comme exaltant. Le tout est dit avec de très beaux mots !



LA PLUME DE L’AUTEUR

Le principal atout de cette nouvelle est, selon moi, la plume de Dominique Jeanjean. Poétique et légère sans paraître ampoulée ni hautaine comme c’est souvent le cas, l’écrivain démontre sans fioritures qu’il maîtrise aussi bien son art littéraire que son personnage principal.



POUR CONCLURE

« Voler pour s'envoler » était une très belle découverte, entre une intrigue bien ficelée et une plume magnifique. Il aurait été dommage que je passe à côté ! Le récit est beau, original et vivant. Je vous recommande vivement de découvrir ce roman, cette nouvelle !
Lien : https://wendybaqueauteur.wix..

Livre reçu dans le cadre de la masse critique. Merci à Babelio et aux éditions Thot pour cet envoi.

L'auteur m'a emmené loin, très loin de ma zone de confort.

'ai été surprise par la temporalité. En lisant la quatrième de couverture, je m'étais imaginé que l'histoire se déroulerait sur un temps plutôt court.

Le personnage réorganise sa vie après avoir été traumatisé par un voyage en avion. La réorganisation est idoine au personnage et extrême.

Il y a pleins de références littéraires que je n'avais pas et j'ai eu du mal à suivre.

C'était intéressant du point de vue de la psychologie du personnage et de ses névroses. C'est ce que j'ai préféré, j'ai apprécié parce que je ne trouve pas ça habituellement.

Cynique, parfois grotesque… et en tout cas jubilatoire !

Ce nouveau livre de Dominique Jeanjean regorge de situations d'une drôlerie et d'une incohérence (à se jeter par la fenêtre !).

Et en même temps, sous l'acidité apparente, il y a beaucoup de douceur, d'amour, de jolis mots et de déclarations aux autres (mais notre personnage principal le fait à sa façon sous le regard pertinent de son auteur qui intervient au hasard pour un recadrage).


Quand la peur dérange la vie de François au point que celui-ci va complètement changer sa façon de vivre et faire le vide dans son appartement…

Tout y passe, même ses précieux livres (vous le verrez sa solution est abracadabrantesque, un grand moment !).

J'ai beaucoup aimé aussi le sort qu'il dédie aux photos de famille... Pour peu, j'envisagerais de faire la même chose avec les miennes (mais je ne pense pas que mon entourage apprécierait mon déballage artistique, à voir donc).



Psychologiquement parlant, je crois qu'il ne faut même pas chercher le mal dont il serait atteint. On ne peut pas parler de thanatophobie (peur de la mort) car ce n'est pas vraiment de ça dont il s'agit.

Tout commence par une peur viscérale de prendre l'avion pour basculer, les mois puis les années à venir, dans l'irrationalité la plus totale.

En laissant ses névroses s'exprimer sans limite, il va faire de sa vie un tourbillon d'incompréhension pour les autres (parce que pour François tout est d'une limpidité…).



Les stratagèmes de François pour rendre j'allais écrire "sa vie" mais c'est bien de "la vie des autres" dont il est question ! - plus faciles sont une aberration mais elle est tendre, cinglante et parfois même joyeuse. Serait-ce une belle leçon de vie ? On n'en est pas si loin.



Ce livre est une belle découverte !
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Faire une critique de ce roman n'est pas une mince affaire. Reçu lors d'une masse critique, je n'avais pas d'attente particulière. Tout d'abord la langue est très recherchée (trop parfois?). De ce côté, ma lecture a été plaisante, bien que légèrement ardue. J'ai eu l'impression de lire 2 livres en un. La première partie, focalisée sur le problème faisant irruption dans le quotidien du héros m'a bien convaincue. Les questions s'enchaînant, la problématique inextricable envahissant de plus en plus cet homme lambda aiguisaient ma curiosité. Mais peu à peu le récit m'a semblé glisser et pouf voilà qu'on part sur le récit de la fin de vie de cet homme et ses proches. Partie qui m'a désarçonnée et que j'ai beaucoup moins aimé. Ce roman ne ressemble à rien de ce que j'ai déjà lu. Et peut-être un peu trop déstabilisant pour moi dans sa structure et son intention.

Une lecture qui m'a tenu en haleine pendant un peu plus d'une heure de temps. Les pages s'envolent rapidement, car la plume est fluide et agréable, et il possède une centaine de pages.​​​​​​​​

Une lecture déroutante où tu t'interroges sur la limite entre le réel et la fiction. ​​​​​​​​

Si vous vous interrogez sur ce qui pousse un écrivain à écrire ou comment il débute, ici le personnage incarné y répond. Une simple phrase, un simple question, un simple contexte, tout est susceptible d'inspirer un auteur à écrire une histoire. ​​​​​​​​

Une lecture aussi douce et poétique que sa couverture.​​​​​​​​
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Si vous souhaitez vivre une envolée littéraire, vous avez sonné à la bonne porte. Ici l'auteur nous propose de suivre une correspondance étonnante et surtout poétique suite à une rencontre, surtout suite à une simple question posée lors d'un salon littéraire.

À travers cette correspondance originale, il nous offre également une plongée dans la littérature, un voyage dans l'univers du livre et de l'édition.

J'ai adoré suivre cette histoire qui m'a fasciné jusqu'à la dernière ligne. La chute était prévisible, mais je me suis laissé surprendre, je me suis retrouvée tellement transportée par les mots que je n'ai pas réfléchis à la façon dont cela pouvait se terminer.



Par ailleurs, est-ce que vous êtes vous déjà demandé d’où vient l’inspiration d’un auteur ? Comment il débute ou termine son roman ? Pourquoi il choisit ce sujet plutôt qu’un autre ? Voilà quelques questions auxquelles l'auteur nous répond à travers ce personnage. Avec ce titre, nous suivons une histoire, mais aussi toute une réflexion autour du processus créatif qui entoure l'écriture d'un livre.



Ce titre est très court, moins de 100 pages. Il peut facilement se lire en une heure, et pourtant il ne se lit pas d'une traite. C'est typiquement le genre de livre qui se déguste parce que les mots sont maniés avec brio. Il faut dire qu'avec ce titre et cette couverture, j'espérais découvrir une lecture poétique, c'est réussi.

Je me suis régalée.



Je remercie Babelio et les éditions Thot pour cette belle découverte dans le cadre de la dernière masse critique.

Cela m'a fait plaisir de recevoir ce livre édité par une maison iséroise, département cher à mon cœur pour avoir fait mes études à Grenoble et pour aller régulièrement en vacances dans l'Oisans.

En tant qu'amateur averti de cyclisme et passionné par le Tour de France, j'ai été intrigué par la quatrième de couverture de ce roman.

Pour moi, l'idée d'imaginer un Tour de France contemporain se déroulant sur le même itinéraire que parcouraient les forçats de la route me semblait plutôt intéressante.

Cependant, le roman est trop court pour insuffler la dimension épique qui sied à cette épreuve légendaire.

Malgré des passages amusants, je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire dont les personnages restent abstraits tout au long du roman.

Il y a pourtant vers la fin, l'émergence d'une composante poétique qui arrive bien trop tard.

C'est donc plutôt un roman sans prise de tête à lire entre deux ouvrages plus épais.



Un grand merci néanmoins à Babelio et aux éditions Thot pour m'avoir fait parvenir le livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.