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Citations de Aurore Morgenstern (18)


— Eh bien, ça fait quelques jours déjà que je ne vous avais pas vus ! s'exclama le patron en les voyant entrer. Je commençais à penser qu'une bombe avait dû détruire les bureaux de mes clients les plus réguliers ! plaisanta - t - il ensuite.
— Ne parle pas de malheurs, Giovanni ! J'ai déjà des yeux déficients, je n'ai pas en plus envie de perdre l'usage du reste de mon corps, l'implora Lysandre d'un air moqueur.
Le patron laissa échapper un rire avant de les entraîner vers leur table habituelle, il apporta ensuite une gamelle d’eau pour Lunatic et les menus pour ses habitués.
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Mais au final toi qui as des yeux, tu as beau dire ce que tu veux, tu ne vois pas mieux que moi. Il m’a fallu du temps pour comprendre moi - même mais … Bordel Shawn ! Tes yeux que tu as si souvent posés sur moi. Tes yeux qui m’ont dévoré aussi souvent qu’ils le pouvaient … Ils ne sont rien de plus que le reflet de mes mains qui s’attardaient sur ta peau pour imprimer ton « image » dans mon esprit. Tu m’as dévoré du regard au moins autant que je t’ai dévoré de mes mains … Je … m’arrêtai - je pour reprendre mon souffle. »
Alors tu veux vraiment une réponse ? Tu en as besoin après ça ? Parce que si c’est le cas, je vais être clair. Tu es doux et toujours attentif. Tu es toujours là quand j’ai besoin. Les moments qu’on passe ensemble font partie des plus merveilleux de ma vie. Les plus agréables aussi, au point que j’en vienne à tout faire pour passer plus de temps avec toi. Et bon sang, même si je m’attendais à tout sauf à dire ça, j’ai envie de toi. De ta présence, de ton contact … de ton corps aussi … Alors est - ce qu’on a vraiment besoin de disserter sur l’amour, là , maintenant ?
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— Salut, je m’appelle Célestin, me dit-il avec un sourire éclatant malgré la fatigue certaine qui apparaissait sur son visage.

— Moi, c’est Anatólios, répondis-je sans pouvoir m’empêcher de lui rendre son sourire.

Il était arrivé, et tout mon ennui à enchaîner les rencontres venait de disparaître avec lui.
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Ne dis pas n’importe quoi ! Tu as vu mes parents, leur façon de penser. Ils m’ont éduqué en me répétant que je pouvais aimer qui je souhaitais, homme comme femme. Alors l’homosexualité n’est pas quelque chose qui me dérange, Shawn. Je n’arrive même pas à concevoir que l’humain donne des noms différents en fonction du sexe des personnes qui forment le couple. L’amour est une chose unique, elle n’a pas besoin d’être classifiée par des noms inutiles. Tu préfères les hommes ? Soit, qu’est - ce que ça change dans le fond ? Et si tu as besoin d’un toit le temps de trouver une solution plus stable que de passer d’appartement en appartement chez tes amis universitaires, tu peux rester ici.
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Un séjour bien trop court, pour une romance aussi puissante qu'une vague déferlante qui les a marqués à jamais.
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Comme s’il n’avait qu’attendu de le voir bouger, à moins qu’il n’ait attendu que les autres partent, le GQ Man approcha du comptoir, directement vers Jordan qui se sentit rougir tandis que son cœur accélérait, autant d'anxiété que de gêne.
Du coin de l’œil, Jordan vit Santiago reprendre son café après avoir salué une dernière fois ses clients. Son patron s’appuya, hanche contre le comptoir à moins d’un mètre de lui, observant les événements avec un intérêt qui inquiéta son employé bien plus qu’il ne l’aurait cru possible.
— Qu’est-ce que je vous sers ? demanda maladroitement Jordan avec un sourire quelque peu bancal.
— Toi, répondit simplement l’homme en tendant le bras pour se saisir délicatement de son poignet.
À côté du barista qui se sentait maintenant prêt à défaillir, Santiago recracha soudainement le café qu’il avait commencé à boire. Toussant bruyamment pour tenter d’évacuer le liquide avec lequel il avait bien failli s’étouffer. Tout en essayant de survivre à cette noyade caféinée, il s’avança vers les deux hommes, posant une main sur celle du client qu’il regardait à présent dans les yeux.
— OK, grand chef, je crois qu’il va falloir revoir vos techniques de drague moyenâgeuse !

(page 22, le "GQ Man", c'est le dieu pour information)
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Alors qu’il se déshabillait devant le grand miroir de la salle de bain, son reflet lui sauta aux yeux plus nettement qu’à l’accoutumée. Son regard se posa sur ses cuisses nues, marquées de trop nombreuses cicatrices longilignes. Il fixa tout spécifiquement la dernière en date, encore légèrement rose et gonflée. Son doigt la parcourut presque religieusement.
Celle-ci l’avait aidé à traverser une journée particulièrement atroce. Mais ça, c’était avant son arrivée ici. Avant Santiago et le Forest. Depuis qu’il avait débarqué dans cette ville, il n’avait plus ressenti le besoin de se scarifier. Oh, il y avait pensé certains soirs, oui. Mais ne l’avait pas fait.

(page 14)
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Je me redressai également, lui tendant sa béquille. Il ne prit pas le temps d'attendre de réponse de ma part, se dirigeant vers la sortie sans jeter un oeil en arrière.
Visiblement, il ne tolérait aucun refus de ma part. Mais, de toute façon, sa présence était un pansement bien trop agréable sur mon âme blessée pour que je fasse même que songer à ne pas le suivre. Aussi me mis-je en route à mon tour.
Marche ou crève comme on dit.
Et je préférais largement la marche à la mort.
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Généralement, depuis l'intérieur, on a une vision du monde quelque peu déformée qui nous incite à rester faussement en sécurité dedans. Mais tu veux mon avis ? Le placard, c'est quatre planches. Et tu sais ce qu'on dit toujours... à la fin de notre vie, c'est là qu'on finit... entre quatre planches. Dans un putain de cercueil. Alors permet-moi le parallèle quand j'affirme que le placard c'est la mort de l'esprit, du corps, de la possibilité de vivre heureux.
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« Bordel… comme si j’avais besoin d’une soirée entière à réfléchir quand je l’ai devant moi. Je veux ce mec. Dans mon lit, dans ma vie, et clairement pas pour une durée totalement déterminée. »
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L’idée de l’inviter lui avait effleuré l’esprit, mais, en toute sincérité, ce n’était plus le cas maintenant. Ça avait plutôt à voir avec la bosse dans son pantalon, et le tissu qui frottait impitoyablement contre sa rigidité sensible à chaque mouvement.
— Merde ! pesta-t-il contre lui-même en commençant à se déshabiller dans l’entrée.
S’effeuillant tout en avançant en direction du lit sur lequel il se laissa tomber, parfaitement nu, une main enserrant brusquement son membre roide tandis que l’autre fouillait la table de chevet à la recherche de lubrifiant.
Il n’avait jamais été accro à la branlette. Loin s’en faut. Il la pratiquait une fois de temps en temps « pour l’hygiène ». Il fallait dire que, depuis quelques années déjà, c’était devenu difficile pour lui de trouver un fantasme suffisant pour le faire bander.

(page 90)
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Cela dit, il se garderait de partager son ressenti avec son employeur pour s’épargner de nouvelles élucubrations à propos de son fichu Dieu Cerf réveillé par miracle pour sauver le monde. Pas que l’idée d’un monde qui se porte mieux déplaise à Jordan, mais, bon sang, si ça devait arriver, les hommes devraient se sortir les doigts du cul pour y parvenir. Ce n’était certainement pas une divinité, aussi mystique soit-elle, qui allait débarquer de nulle part pour les tirer d’affaire. Jordan avait traversé trop d’épreuves dans sa courte vie, et lu bien trop de livres pour dire que les deus ex machina, c’était bon pour la fiction, pas pour la vie réelle. Sinon, la planète aurait été sauvée voilà des siècles. Pourquoi attendre si longtemps pour faire apparaître notre précieux sauveur ?
— Pff, ridicule. Faudrait vraiment que je conseille à Santi de moins consommer d’herbe, souffla-t-il assez bas pour qu’Emilio et Flora ne l’entendent pas depuis la chambre du petit. Et moi, il faudrait vraiment que je me bouge pour aller travailler, ajouta-t-il avant de dévorer la fin de son repas.

(page 59)
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La Forêt crie lorsque le Grand Cerf ouvre les yeux après des millénaires de sommeil.
  Même la couronne de fleurs et de feuilles ornant ses bois semble hurler son désespoir tandis qu’elle reprend vie le long des imposantes et impressionnantes ramures.
  Se dressant sur ses pattes arrière d’animal, le dieu primitif pose une main sur le tronc de l’arbre le plus proche, le caressant comme on le ferait avec un nouveau-né.
  — Que t’ont-ils fait ? Que vous ont-ils fait à tous ? demande-t-il d’une voix rauque en avançant dans la prairie pleine de magie qui l’a vu s’éveiller comme un roi dans sa cour.
  La nature autour de lui frissonne. Elle est soudainement heureuse de le sentir conscient.

(page 16)
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— On en parlera quand tu voudras. Mais en attendant, dis-toi bien une chose, Maël, si tout avance bien entre nous, si on devient un couple, alors il y aura forcément des journées difficiles, qui finiront mal, comme celle-ci. Et ces jours-là, on devra rentrer à la maison pour se retrouver et se soutenir, comme tous les couples. Tu comprends ? demanda-t-il en s’écartant de quelques centimètres pour me regarder dans les yeux.
Je lâchai un soupir tremblotant avant de passer mes bras autour de son cou et de venir nicher mon visage contre le sien. Il m’enserra à son tour, caressant mon dos en me murmurant des mots de réconfort.
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Bien décidé à l’étonner un peu, je retirai mes bras de sa taille, puis sans lui laisser le temps de réagir, je fléchis les jambes pour bondir, m’accrochant à son cou avant de passer mes membres autour de ses hanches.
— Et si mon demi-dieu café-crème me montrait à quel point il veut que je ne sois qu’à lui ? susurrai-je d’une voix rauque.
— Ça, je peux le faire sans problème, petit sorcier, assura-il d’un ton excité.
Il mit ses bras sous mes fesses pour me soutenir alors que je me jetais sur ses lèvres pour les dévorer. Il commença donc à avancer à l’aveuglette tandis que ma bouche enflammait son corps, que mes dents le mordillaient pour ouvrir un passage à ma langue qui ne voulait plus que rencontrer la sienne.
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— Fais attention à toi. Ta mère me tuera s’il t’arrive quelque chose, dit-il aussi bas que moi.
Je me fis l’effet d’une carpe en manque d’oxygène alors que je tentais de trouver quoi répondre. Mais il me coupa l’occasion de le faire en me lâchant pour partir en vitesse dans son bureau.
— Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? s’enquit Leda en s’approchant.
— C’est ce que j’aimerais qu’on m’explique, avançai-je en me retournant vers elle avant de partir vers la sortie. Mais quelque chose me disait que je n’étais pas près de le savoir. Je poussai un soupir.
Qu’est-ce que j’aurais adoré pouvoir enfermer Howard et Marcus dans une pièce ! Les voir partager leur crainte de ma mère… Et surtout… Leur faire la mauvaise surprise de lâcher ma mère avec eux.
Quelle bande de trouillards ! Elle ne leur arrive même pas aux épaules…
Je ne parvenais définitivement pas à concevoir qu’on puisse avoir peur d’un si petit bout de femme, tout en rondeur, sourire et gentillesse.
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— Alors, tu as le droit de ne pas être amoureux de moi, ou en tout cas, pas encore. Mais ne nie pas ce que moi je ressens parce que c’est de l’amour. Le genre d’amour qui te tombe dessus comme un putain de parpaing, mais dont tu ne te débarrasserais pour rien au monde.
— Je vais peut-être te faire vivre des moments horribles, tentai-je d’argumenter dans un murmure.
— Ça ne me fait pas peur, Maël. Tant que je sais que tu es à moi et rien qu’à moi.
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Je la retrouvai au milieu du salon, assise à genoux au centre d’un cercle de pierres, plongée en pleine méditation.
Je l’observai alors en silence, posant mes chaussures et ma veste avant de m’approcher d’elle. D’un geste de la main, je fis rouler les billes de manière à agrandir ce coin de paix dans lequel je m’agenouillais face à elle, posant mes mains sur mes cuisses en fermant les yeux à mon tour. Je pouvais sentir l’énergie des petites sphères noires partout autour de nous. Pas aussi relaxante que celle que dégageait la turquoise pendue à mon cou, mais tout de même appréciable après la journée que je venais de passer.
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