Dorothée Catoune - Salon du Livre 2021. Le Touquet
Un couple est quelque chose de difficile à élever, et d'encore plus difficile à éduquer, et à entretenir. L'amour, c'est comme un potager, ça s'entretient. Et si un jour plus rien ne pousse, c'est sûrement parce que les graines ne sont plus bonnes. Après, il faut faire des concessions.
Mais c'est toujours quand les gens sont morts qu'on les encense le plus. En même temps, les critiquer alors qu'ils ont trépassé s'assimilerait à de la goujaterie, ou du cynisme. Voire de la cruauté.
Ma vie fut jalonnée de petits papiers et de grandes lettres. De bruits, aussi. Ceux des mots. Envoûtants. Blessants. Enivrants ... de ceux qui traduisent des mensonges ou qui trahissent des vérités ...
Dans " écrire", il y a "cri" et "rire". J'ai surtout exploité le premier, et je n'apprends que maintenant à développer le deuxième.
Un couple est quelque chose de difficile à élever, et d'encore plus difficile à éduquer, et à entretenir. L'amour, c'est comme un potager, ça s'entretient. Et si un jour plus rien n'y pousse, c'est sûrement parce que les graines ne sont plus bonnes.
Après, il faut savoir faire des concessions.
Accepter que les concombres ne soient pas tous les ans tout à fait verts, et les tomates tout à fait rouges. Avoir un potager parfait et sans mauvaises herbes est impossible. Cela reviendrait à dire qu'un jour, nous, les femmes, nous seront toutes des princesses... et que le prince charmant n'est pas l'un des plus gros mensonges de ces trois derniers siècles.
Il est certaines évidences qui ne nécessitent pas d'interrogation, et contre lesquelles on ne peut lutter.
Il devait connaître le fameux proverbe "qui ne dit mot consent" : il a pris ça pour un oui, sûrement parce que notre pouvoir d'interprétation est lié avant tout à ce que l'on veut entendre ou comprendre, plutôt qu'à la réalité.
J'avais trouvé des amis pour les vacances. Ils s'appelaient Gavroche, Aurélia ou Des Grieux. Je pouvais plonger dans leur intériorité, et arrêter de leur parler quand je le souhaitais.
Les plus beaux voyages se font souvent dans la tête.
Ma libido semblait être partie avec mon placenta, le jour de la naissance. Pourtant, j’aimais toujours autant Yannick, et encore aujourd’hui, d’ailleurs, je lui en veux, mais je ne peux m’empêcher d’en être amoureuse. Je ne souffrirais pas autant sinon, il faut être logique. Je me répétais que les choses s’arrangeraient forcément, que ce n’était qu’une question de mois.