Critiques de Edouard C. Peeters (4)
Au travers d'une histoire qui peut paraître banale au départ (accueillir de Libyens qui doivent suivre un traitement médical), l'auteur aborde différentes facettes de la vie en société avec humour mais aussi beaucoup de lucidité.
En plus, l'histoire se déroule en Belgique. Une fois commencé, impossible de s'arrêter de lire ce livre.
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Un petit livre, entre roman et journal intime, qui se lit d'une traite : en effet, aucun chapitre et à peine quelques respirations dans cette plongée hallucinée d'un homme en état de choc, qui se retrouve (enfin ?) face à lui-même. Pour apprécier ce drôle de récit, il faut accepter de se laisser porter par le fil en apparence décousu des pensées et élucubrations du narrateur, tantôt désabusées, tantôt ironiques. Moi, j'ai suivi avec plaisir les tours et détours improbables où il m'a emmenée. Seul regret, peut-être : la fin m'a laissée... sur ma faim.
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Nephros s'est le rein. Jacques un célibataire ramolli, la trentaine mal sonnée, un job peinard dans une banque bruxelloise, président de la section tennis de son club de sport, Jacques recherche l'âme sœur. Il mène une vie tranquille. Puis sa vie va basculer, jusqu'au jour où, amené à rendre un service à son patron, il se retrouve, un dimanche soir, à accueillir à l'aéroport de Zaventem un très improbable duo de Libyens et leurs enfants qui, souffrant des reins, ont besoin d'urgence d'une aide médicale spécialisée. Brutalement, sa vie peinarde est chamboulée, il va être confronté au choc des cultures et une grande amitié va naître entre Jacques et ses libyens.
Les personnages sont terriblement attachants. J'ai beaucoup aimé le mélange des langues belge, anglais, italien. J'ai adoré l'humanité qui se dégage à la lecture de ce livre. C'est un grand thème du livre la générosité de Jacques envers ses libyens. Il va apprendre à les connaître. Nephros est une l'histoire d'amour entre Jacques et Annabella. L'auteur évoque les liens avec ce peuple Libyens, ils auront ensemble un enfant Guillaume qui sera né le jour où Mohannet sera décédé. Le grand père d'Annabella est écossais, il a fait la guerre de 42/43 en Afrique du Nord. Le magnifique geste d'amour d'Annabella qui donnera son rein à Aïcha, pour qu'elle puisse vivre.
Le thème de la mondialisation est présent dans ce livre par le biais de la banque, fusion hiérarchie.
Mais la grande expérience humaine que Jacques vit lui donnera un autre regard sur le monde qui l'entoure, sur son travail. Cette rencontre avec ce peuple Libyens l'aura changé il voit où son les vrais valeurs. C'est un premier roman très attachant, à humour un peu potache.
Un bel exemple : "Quand il s'assoit sur la photocopieuse, les fesses à l'air, photocopie pour sa supérieur". Pour conclure c'est un livre à lire et à faire découvrir, car une lecture forte et enrichissante, humaniste.
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