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4.4/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Florence , le 26/10/1970
Biographie :

Elisa Biagini est une poétesse italienne, née en 1970 à Florence. Elle vit en Italie après avoir enseigné de nombreuses années aux Etats-Unis. Ses poèmes ont paru dans des revues et des anthologies italiennes et américaines
Elle a publié six recueils de vers, certains bilingues, parmi lesquels L’Ospite (L’hôte), Einaudi 2004.
Ses poèmes sont traduits en anglais, espagnol, français, portugais, japonais, croate et slovaque.
Elle est en outre une traductrice de poésie américaine et outre quelques recueils de femmes poètes américaines, elle a publié le volume intitulé Nuovi poeti americani (Einaudi, 2006).


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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Elisa Biagini
si le monde où tu ne laisses pas d’ombre
te pousse dans un angle muet
que ce ne soit pas un récit ronflant
mais parole posant de l’ombre entre tes mains
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Debout, sur le seuil,
* mon œil dans ta
main, * ta langue sur mon oreille :
c’est ainsi que nous nous connaissons,
en nous touchant, parce que
la pupille est dilatée
par l’effort, les papilles
comme papiers de verre.
Si le plancher cède, si la
voix sombre,
          c’est ici,
dans l’air
que nous tient
la parole-branche.


* dialogue imaginé par Elisa Biagini entre ses amis,
Emily Dickinson et Paul Ceylan.
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4

Être ici, c’est piétiner nos propres ombres. Même si
au loin je vois la lave sous la motte : elle a la couleur
du nuage qui renvoie le regard, d’un couteau entre
deux pages.



/ Traduit de l’italien et préfacé par Roland Ladrière
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LES NUITS SE FERMENT…


Les nuits se ferment
dans ma
paume,
      je te touche
et tu es d’encre.



Trop de choses déjà dites,
déjà trop respiré,

dans la paume
rien qu’une pierre recrachée,
petite comme
une amande

(le doux est trop
caché et trop
dure la coquille).

Compte-moi parmi les amandes.



La langue vole un peu partout, roule,
jette-la, jette-la
ainsi tu l’auras à nouveau :
ce sera un battement d’oreille,
une aile qui s’ouvre pour mesurer le ciel.
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3

Dans cette obscurité blanche j’ai recueilli de la terre
dans mes poches, des électrons sous mes ongles. Tu
augmentes de dimension, tu m’embrasse à la ra-
cine des oreilles.



/ Traduit de l’italien et préfacé par Roland Ladrière
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Il n'y a pas de réservation…



Il n'y a pas de réservation
pour ce voyage :
c'est nous qui naissons réservés, et
perpétuellement
on fait et défait
ses valises, on vérifie
qu'on a bien tous
les papiers
en mains


/traduit de l'italien par Roland Ladrière
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Un jour la parole...



Un jour la parole
- celle-là - ne sort pas,
reste matière en attente :
tapis retiré
dessous les pieds
tu restes immobile, cherchant
à en découvrir le son
dans la chambre


/traduit de l'italien par Roland Ladrière
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Quelle blancheur recouvre mon nom...



Quelle blancheur recouvre mon nom ?
Quelle mémoire pour chaque cellule ?
Quelle est la rumeur de la première synapse?
Pourquoi suis-je en attente de couleur ?
Pourquoi ma toux est-elle de verre ?

Où est le temps dans ma peau ?


/traduit de l'italien par Roland Ladrière
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Courant alternatif



6

Pendant la nuit, l’oreille droite sèche, le pied bat-
tant en rêve : tu t’approches et me détends les rides
du front. Et moi, le matin, je me rehausse toute
empreinte effacée.


/Traduit de l’italien par Roland Ladrière
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« Je dois me résigner à ne pouvoir ici
rien redresser »
NATHAN ZACH




Un vent qui me pétrit
dans le pissenlit, qui fait
fondre mes semelles pendant
que je fais mon
tri : quelle pierre
te rappelle, le son
de quelle sirène.

Maintenant est le temps de
la mine de la terre
qui m’effleure la tête,
du parler endurci,
de la lampe éteinte.

Escaliers à l’intérieur de la roche
grattent le fond, où l’on
sue des pierres et le cœur
gargouille.

Nous y descendons dans la mine,
en suivant des miettes de
pyrite, on y descend
avec les yeux, les genoux,
on y descend chercher
la trace, la goutte
qui a marqué la pierre
avec la chute, qui fait
déborder la mémoire.

(Nous nous diluons
avec la chaleur, goutte
à goutte, nous
nous mélangeons
à la mer.

Nous nous retrouvons,
nœud dans la
paupière.)

Dedans j’écoute le
bois du soutien,
je compte les mèches qui
ouvrent la vue,
je m’y joins avant
l’envol,
j’y cherche
dans l’obscurité et la chaleur.
J’y cherche, nous deux :
toi nuée de mémoire,
moi qui m’échappe
comme du mercure,
tremblement de thermomètre
que j’avale, verre et tout.

(Un train de l’obscurité,
un pied pour chaque voie,
un œil aveuglé qui
te cherche,
un train
dans l’obscurité, qui t’attend.)

[… ]
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