Pour la première fois, je pense que les hommes sont stupides. Ils préfèrent se condamner un homme sans certitude, plutôt que de reconnaître leurs erreurs. Voilà, c’est ça, leurs certitudes leur sont plus confortables que leurs doutes. Elles les rendent fiers, même.
Les pensées intrusives sont cruelles et terrifiantes parce que imprévisibles. Elles s’imposent dans votre esprit.
La vérité n’est pas une juxtaposition de mots, de virgules et de points. Elle ne tient pas en une phrase. Il y a la vérité de la victime, cachée dans les méandres du passé. La vérité de l’accusé, qui joue de circonvolutions dans la mémoire. Et la vérité judiciaire, qui émerge au procès. Mais parfois, ce qu’on retient de la vérité, c’est simplement la somme de tous les chagrins.
La loi est ce que les hommes en font.
On rappelle souvent que la réalité dépasse la fiction. Dépasser la fiction voudrait dire : « être plus incroyable que ce que l’on pourrait imaginer ». Mais la réalité n’est ni inouïe ni extraordinaire. Elle est douée d’infimes nuances que l’imagination est incapable de produire dans leur intégralité. La réalité a besoin de beaucoup de temps pour se créer. Pour se connaître, aussi.