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Critiques de Elizabeth Crouzet-Pavan (11)
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Les villes vivantes : Italie XIIIe-XVe siècle

Mise à part une très jolie couverture (qui attire notre attention sur un très beau tableau de Ghirlandaio qui est par la suite très intelligemment analysé dans le livre), il faut bien reconnaitre que l'on a ici un livre assez costaud (120 pages de notes et de bibliographie) qui analyse les transformations des villes du XIII au XVe siècle en Italie septentrionale et centrale en particulier.

Pour donner le ton le livre commence par resituer la question des communes italiennes dans l'historiographie française depuis le 19ème siècle. C'est très intéressant mais comme on le voit le livre sera plus utile pour préparer l'agrégation d'histoire que pour se préparer à un voyage en Italie (sauf si c'est pour un faire une conférence dans un colloque !).

La suite du livre, souvent centrée sur Venise, analyse les transformations des villes (places, latrines etc.), leurs évolutions sociales. On passe souvent rapidement d'une ville à l'autre, en revenant régulièrement à Venise, dont l'autrice est la plus grande spécialiste française.

Intéressant, riche, mais pas fastoche autant le savoir à l'avance.
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La mort lente de Torcello : Histoire d'une ..



Essai dense, fouillé, et, pas facile à lire s'adressant plutôt à des spécialistes ou non connaissant à la perfection l'histoire de Venise, et, plus particulièrement celle de Torcello.



Un titre plus à feuilleter pour les non spécialistes après avoir consulter d'autres ouvrages plus abordables.

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Venise : VIe-XXIe siècle

Qui mieux qu'Elisabeth Crouzet-Pavan pouvait réaliser la prouesse de rédiger un tel ouvrage, une telle somme de connaissance sur Venise avec l'art et la manière dont elle a toujours fait preuve au fil de sa bibliographie.



Au travers de plusieurs de ses ouvrages sur l'Italie mais surtout dans "Venise triomphante" elle a toujours su distiller cet amour qu'elle voue à la Sérénissime et qu'elle sait si bien nous transmettre, prenant le relais d'autre écrivains illustres, qui perpétuent a mon sens, le plus beau texte sur Venise, a savoir l'éloge de Venise, de Luigi Crotto Cieco d'Hadria, prononcé pour la consécration du doge sérénissime de Venise Luigi Mocenigo, le 23 août 1570.



« Voici la ville qui, à tous, inspire la stupeur. Et j'ajouterai que toutes les vertus en Italie dispersées en fuyant la fureur des barbares ici se rassemblèrent, et, ayant reçu du ciel le privilège des alcyons, firent, sur ces eaux, de cette cité, leur nid. Et je conclurai ainsi : qui ne la loue est indigne de sa langue, qui ne la contemple est indigne de la lumière, qui ne l'admire est indigne de l'esprit, qui ne l'honore est indigne de l'honneur. Qui ne l'a vue ne croit point ce qu'on lui en dit et qui la voit croit à peine ce qu'il voit. Qui entend sa gloire n'a de cesse de la voir, et qui la voit n'a de cesse de la revoir. Qui la voit une fois s'en énamoure pour la vie et ne la quitte jamais plus, ou s'il la quitte c'est pour bientôt la retrouver, et s'il ne la retrouve il se désole de ne point la revoir. De ce désir d'y retourner qui pèse sur tous ceux qui la quittèrent elle prit le nom de Venetia, comme pour dire à ceux qui la quittent, dans une douce prière : Veni etiam, reviens encore. »



L'auteure à réussi ici la prouesse de nous raconter l'Histoire de Venise sur un temps long, du VIe au XXIe siècle sans jamais nous ennuyer, nous emmener dans un voyage au long cours au travers de ses institutions, des particularismes de la société vénitienne, de sa capacité à se projeter hors de sa lagune, à devenir une cité marchande qui sans cesse s'adaptera, de sa flexibilité face aux aléas des alliances historiques, de sa capacité à incarner un idéal culturel, mais aussi sur le devenir de la cité au regard du tourisme de masse et des changements climatiques.

Point original de ce livre en fin d'ouvrage une sorte d'annexe intitulée "l'atelier de l'historienne" qui vient compléter un ouvrage qui, c'est sûr, fera date et deviendra espérons le une RÉFÉRENCE sur la Sérénissime
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Venise triomphante : Les horizons d'un mythe

J'ai trouvé remarquable cet essai sur Venise centré sur la politique et les mythes politiques de Venise. C'est un vrai livre d'histoire (qui fait autour de 400 pages) et qui est accompagné de nombreuses notes ainsi que d'une riche bibliographie. L'autrice est une grande spécialiste de l'histoire de Venise au Moyen-âge et à l'époque moderne. On apprend donc beaucoup et le livre permet par exemple de visiter le palais des doges en comprenant vraiment ce dont il s'agit. Un très beau livre à lire sur place ou avant de préparer une visite approfondie de la cité des doges...

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Venise triomphante : Les horizons d'un mythe

Faire l'histoire de Venise, c'est retracer l'aventure unique d'une communauté humaine redoutée et conquérante, toujours âpre et dure, parfois haïe et combattue pour ses violen-ces et son orgueil. Elisabeth Crouzet-Pavan s'attache dans cet ouvrage à expliquer comment, en maîtrisant des espaces proches aussi bien que lointains, en cultivant le mythe d'une élection divine, Venise a pu devenir le centre d'un monde. Aux temps obscurs et précaires, la ville surgit lentement, au milieu d'une eau saumâtre, protectrice comme une muraille. Cette ville, par un effort de tous les jours, les hommes ne cessèrent de la construire et de la reconstruire, de l'embellir et de l'orner, de l'aménager et de la préserver, jusqu'à en faire une image de gloire. Sur tous les théâtres de son histoire, Venise triomphante est alors regardée : l'empire maritime et la Terre Ferme qu'elle contrôle et exploite ; le port, le marché et les ateliers où s'affaire une humanité cosmopolite ; les lieux de pouvoir où les élites façonnent l'ordre et la grandeur de la République ; les maisons, les cours, les ruelles où vivent et meurent hommes et femmes. Ainsi naît Venise, au croisement de l'imaginaire et de l'histoire : imaginaire de fragilité suscitant un intense attachement à la vie et à la puissance, histoire d'une cité dont la longue geste, dans un conscient défi au temps, est demeurée inscrite dans un dernier espace de palais et d'églises...
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Les villes vivantes : Italie XIIIe-XVe siècle

». Venise , Florence sont des miracles ,c’est certain , mais à la base il y a le travail des femmes et des hommes , les institutions qui les ont rendu possibles. C’est à cette étude que s’attache ce passionnant (bien qu’austère ) volume en substituant aux mythes des faits tirés d’une considérable documentation .
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La mort lente de Torcello : Histoire d'une ..

Elisabeth Crouzet-Pavan a écrit l’étonnante histoire de Torcello, monde à l’abandon sur la lagune, comme l’envers de sa thèse sur la Sérénissime.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Venise : VIe-XXIe siècle

Histoire économique, politique et même histoire de l’art ! C’est un livre précieux et riche aux superbes illustrations. Les informations sont denses, à l’image des 670 pages qui composent l’ouvrage.

D’excellente facture, en tourner les pages est un bonheur et les reproductions de nombreux tableaux, cartes d’époques, manuscrits anciens, ou tout simplement photos de la ville, sont tout simplement magnifiques. C’est un excellent livre qui se picore tant il nous abreuve d’information : de quoi faire déborder notre cerveau !



Histoire économique : de leurs alliances, des marchés, ports et entrepôts, aux trajets et aux types de navigation, tout y passe selon les siècles et l’histoire qui avance. Les grands noms sont cités : explorateurs, marchands, doges, commerciaux, amiraux… Tout y passe dans l’Histoire de cette ville, aussi bien l’Histoire de ses influences, de sa politique, de son architecture. C’est un bonheur à lire ! Des anecdotes composent ce long livre d’histoire, accompagnées de visuels superbes et parfois exceptionnels, tout cela aère agréablement le flot continu d’informations. Il y a tant de choses à ingurgiter que malheureusement la moitié se laisse oublier… Mais c’est tout de même un plaisir de lire toutes les péripéties de cette grande ville, à travers les siècles lointains de l’Histoire. Il faut dire que c’est bien écrit, étonnamment concis et très clair pour la tonne d’informations donnée.



La tension et la densité ne se perdent aucunement de siècle en siècle, aucune ère ne prend le pas sur une autre. Toutes sont aussi fouillées, alimentées, étudiées, creusées de la même façon, profonde et exhaustive qui étrangement tient tout de même en haleine.

La partie contemporaine n’oublie pas de parler du désastre écologique qui ravage Venise, du tourisme de masse qui massacre la ville (dis-je alors que j’ai acheté ce livre avant de me rendre à Venise), de son rayonnement culturel et aussi du retour des dauphins le temps du confinement qui leur a paru bien doux pour un réel déconfinement de la faune et de la flore.



L’histoire de Venise se clôt de manière belle et poétique, on peut dire qu’Elisabeth Crouzet Paven semble être une amoureuse de la ville et nous fait d’ailleurs faire un réel voyage dans la ville et son histoire. C’est vraiment un très beau livre dont la fin ne se démarque pas d’un certain optimisme en la capacité de résilience des Vénitiens.

Le livre est d’autant plus incroyable que ce n’est pas sur cette incroyable poétique qu’il s’arrête. Non, il va bien plus loin !

La dernière partie se nomme « carnet d’une historienne » et elle retrace quelques unes de des recherches, des arguments et tensions sur lesquelles Elisabeth Crouzet Paven est rapidement passée en analysant diverses coupures de presse. Ces annexes sont assez incroyables et précieuses, elles rajoutent encore du piment et de la connaissance là où on pensait avoir achevé ce voyage sur la lagune. Au contraire, d’autres arguments étoffent et se déroulent comme autant de « derrière les coulisses » des quelques 495 pages précédentes. Peut-être pour les pressés, les fatigués, ne peuvent lire en bibliothèque que ces quelques 200 pages qui résument bien ce qui a été étudié et raconté plus tôt, en y ajoutant : quelques détails de vie quotidienne, des extraits de journaux, des anecdotes très illustrantes… Et toujours, des images magnifiques accompagnent les textes créés comme de mini-articles : sur les femmes de Venise, la catastrophe du tourisme de masse, les quartiers des ouvriers, ou encore de la spiritualité à Venise…
Lien : https://barauxlettres.wordpr..
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Enfers et paradis : L'Italie de Dante et de..

Quand est née la modernité ? A la Renaissance, selon la tradition historiographique. 



Mais Élisabeth Crouzet-Pavan, soutient une thèse différente : au XIIIe siècle italien - le siècle de Frédéric II et de François d'Assise - s'accomplit la première véritable révolution culturelle qui conduira à la formation des la conscience. 



C'est à cette époque, en effet, que l'on redécouvre la dimension terrestre, la vie publique, la politique active. Ce furent des années caractérisées par des guerres internes et des factions opposées : notamment Guelfes et Gibelins, les Noirs et les Blancs à Florence... 



Des hommes toujours en combat, mais en même temps défrichant, asséchant des marécages et traçant de nouveaux chemins vers les marchés de l'Europe du Nord ou de l'Est ; ils cherchent en droit un équilibre entre seigneurs et paysans, villes et campagnes, aristocrates et peuples ; ils ont une conscience historique généralisée et regardent les temps à venir avec une perspective nouvelle, anticipant définitivement la modernité. 



L'auteure identifie donc dans la nature complexe et plurielle de l'époque une nouvelle clé d'interprétation du XIIIe siècle, qu'il ne néglige pas d'analyser en profondeur sur plusieurs fronts (politique, économique, géographique, culturel). 



Dans une si large perspective, les œuvres de Dante et Giotto deviennent aussi des synthèses emblématiques des forces à l'œuvre dans la société du XIIIe siècle : dans l'au-delà imaginé par le grand poète, aux côtés des icônes du christianisme, les figures clés de son époque trouvent place ; dans les fresques sont déjà perçus les signes de ce renouveau artistique qui culminera dans la peinture du XVe siècle. aux temps à venir. 



Enfers et Paradis est une image vivante, précise et fascinante de l'Italie du XIIIe siècle, une Italie dans laquelle, comme l'explique l'auteure, « tout tremble ».



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La mort lente de Torcello : Histoire d'une ..

Tombé de Charybde en Scylla à la lecture de cet ouvrage tant convoité car au fil des pages un contenu d'écrits indiciaires sémillants sans aménité ne m'a pas permis d'appréhender avec humanisme l'étiolement de l’île de TORCELLO sans évoquer une amertume réelle et confite d'une dimension personnelle.

Incrémenter des lignes parfois superfétatoires d'une telle constance s'abreuve d'une Tautologie de marbre, trop de pléonasme afin de créer une pléthore répétitive et dithyrambique de faits linéaires non commentés intimement rend cet ouvrage abscons. Ceci ne m'incitera pas à aller au delà dans vos ouvrages y compris celui du moyen age de Venise.



En conclusion : ratiociner sans ambages avec humilité aurait mieux servi l'idée du titre du livre, n'est pas Alvise ZORZI qui veut pour VENISE . chr
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La mort lente de Torcello : Histoire d'une ..

Cette histoire politique, sociale mais aussi environnementale de la lagune est aussi une méditation sur les futurs qui ne sont pas advenus.


Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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