Au départ, l’enfant a besoin d’aide extérieure pour trouver son équilibre, puis, petit à petit, il trouve la confiance pour se lancer. Il va tomber, souvent. C’est normal, c’est l’apprentissage. Mais il va se relever et réessayer jusqu’à ce qu’il marche librement, sans béquilles. C’est pareil pour vous, Raphaël.
Que pouvait-il répondre à cela ? Ça ne faisait qu’ajouter une dose de culpabilité à son mal-être, il ne pouvait pas lui dire que la réalité était toute autre. Il ne se voyait pas lui dire qu’en privé, quand ils étaient seuls, Mathieu lui manifestait de plus en plus son agacement plutôt que son inquiétude. Il le bousculait, moralement, mais aussi physiquement. Il ne montrait rien, mais les marques sur son corps étaient bien là.
Nous n'écoutions pas les mots, nous écoutions les regards, les gestes.
« Inconsciemment, je crois que c’est à cet instant que je compris que tu étais celui que j’avais toujours attendu. Tu étais cet homme avec qui je pouvais enfin être moi-même. »
« Nous vivons notre vie, côte à côte, sans nous retourné. Le passé était passé. Le présent était en mouvement et l'avenir nous tendait les bras. À nous de le rendre radieux »
« Le temps a fait son oeuvre.
Je ne suis plus l’homme que j’étais en ce temps-là.
Que de chemin parcouru… »