Citations de Erin Mosta (30)
J’aime les vieux films fantastiques, les cours de chimie, et j’aime les filles. Alors si je voulais passer pour « normale », il faudrait déjà que j’envoie bouler mes rêves, que je fasse semblant d’être une bille en sciences, et que je me trouve un faux petit ami. Je suis pas sûre que ça en vaille la peine.
— Tu as une place sur la terre ! Pas seulement sur l’océan !
Je ne suis pas à l'aise, pas à ma place dans la nature sauvage. Je suis une licorne des villes.
Personne n'essaye de nous séparer ou de me renvoyer à l'autre bout du monde ou dans ma banlieue. Ce n'est pas un trop mauvais début. Et puis j'ai appris que Cris aime sa pizza avec des anchois et encore un rab d'anchois. Et je ne peux pas m'empêcher de trouver ça mignon. Alors que je hais ces immondes poissons visqueux et trop salé. Je suis vraiment amoureuse. Si ce n'est pas une preuve...
Un silence, puis Rayan soupire :
- C'est pas vrai, Lili, tu en as trouvé une aussi cinglée que toi....[...]
- J'ai déjà un ami normal, c'est toi. Deux, ça ferait trop
Cris, ce n'est pas une fille ordinaire, pas plus que moi je crois. C'est une sirène.
J'ai l'impression en la regardant qu'elle n'ouvre pas seulement un livre, mais une porte vers mon monde, vers mes espoirs et mes rêves.
On s'est percutés, Julien et moi, Ecume a versé brutalement je suis tombée à l'eau. Mon genou droit s'est retrouvé écrasé sous la coque. Mon dos s'est déchiré sur les récifs, à quelques centimètres près c'était ma tête qui prenait, et j'aurais pu mourir.
- C'est pas vrai, Lili, tu en as trouvé une aussi cinglée que toi….[ ...]
- J'ai déjà un ami normal, c'est toi. Deux, ça ferait trop !
Moi c'est Lili. Lili pour Elisabeth, j’ai une grand-mère anglaise, ou pour licorne. Je suis une passionnée par les effets spéciaux et les maquillages de cinéma. J’ai 17 ans, j’aime la chimie, j’adore lire. Elle a une chatte en fait, elle s'appelle Écume. Cris à les mêmes yeux gris que ceux d’Écume, des cheveux châtains en bataille, des taches de rousseur qui ressortent et sous son bronzage, son corps fluide se perd dans un jean et un sweat trop larges, il porte des baskets défoncés, je lui donne 14 ans mais il fait sans doute plus jeune que son âge, il me sourit en retour et là je m’aperçois que je me suis sans doute plantée. « Cris pour Christelle » précise-t-elle je me suis plantée. C'est une fille.
Jusque-là j'étais bizarre, mais tant que je restais dans mon coin et que je me faisais pas remarquer, j'étais plus ou moins tolérée. Ce jour-là, j'ai franchi une ligne, j'ai bafoué une loi non écrite. Dans la nuit tout à basculé. Parce que j'avais embrassé une fille.
Les vagues…Depuis le sommet de la dune, elles me paraissent gigantesques, des rouleaux d’eau verte et grise plus hauts qu’un homme, qui enflent et se chargent d’écume avant de crever sur la plage. Le fracas du ressac m’emplit les oreilles, les embruns se mêlent à la pluie. Je frémis malgré moi. Mon coeur bat la chamade. Je m’emplis les yeux d’océan.
Chaque matin, le soleil balaye mes angoisses. Le jour, je vis dans un monde enchanté où les sirènes parlent aux licornes. La semaine passe comme dans un rêve.
Lentement, délibérément, Cris me prend la main et entremêle mes doigts aux siens. C'est à la fois l'un des plus beaux moments et l'un des plus intimidants de ma vie. Parce que Cris n'a pas honte de nous, pas peur d'être avec moi. Au contraire, elle fait face à ses parents pour nous deux. Elle pourrait faire face au monde entier. Je serre ses doigts en signe de soutien.
Les livres, les films et la vraie vie sont remplis de grandes épreuves : participer aux Hunger Games, affronter Voldemort, survivre une nuit complète dans la Maison de l'Horreur... et déjeuner chez les parents de Cris. Avec les parents de Cris. Et son frère. Et Julien, le mono de l'école de voile, ne me demandez pas pourquoi.
Je veux t'embrasser un jour où je serai très heureuse.
- J'ai eu peur. Et j'ai eu peur de te parler ensuite.La dernière fois que j'ai embrassé une fille… la seule fille avant toi... ça s'est très mal fini.
- Je suis pas l'autre fille, rétorque Cris, avec une force qui ébranle mes peurs et mes incertitudes. Je veux t'embrasser, mais pas ici, précise-t-elle.
Je m'efforce de sourire:
- Oui, il y a un peu trop de public.
- Je m'en fous du public. C'est juste que…
Elle renifle à nouveau, précise:
- C'est juste que je suis en vrac aujourd'hui, et je veux t'embrasser un jour où je serai heureuse. Et je t’emmènerai naviguer.
Ces baisers interrompus flottent dans l'air entre nous. Une sorte de promesse, ou de menace. Je sais, c'est ridicule, vu qu'on passe nos journées collées l'une contre l'autre... Mais justement, plus on se rapproche et plus j'ai peur... peur de perdre cette amitié à nouveau.
avec ma famille, j'ai l'habitude. J'ai dû faire mon coming out au moins cinq fois, et même après l'histoire de Sonia ma mère attend que je ramène un petit ami.
- Le vélo, t'es pas trop fan, j'ai l'impression, remarque-t-elle.
- Hey, je réponds en dégoulinant de sueur, je suis super forte en transports en commun, d'accord ? Chacun son truc, moi je prends le bus, le métro et le RER comme personne...