AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de GeraldineB


C'était dans un café de Retiro où tu t'es approché pour me réclamer quelques pièces de monnaie et je t'ai demandé si tu voulais t'asseoir. Tu étais l'un de ces innombrables innocents qui mendient leur survie comme des anges exclus de quelque ciel pervers et lointain. Bien sûr, tu ne me connaissais pas et cela me fit du bien de partager avec toi cette rencontre. Parce que, malgré ton âge tendre, tu avais le regard vieilli par ces atrocités qui opèrent en accéléré, dans le corps et dans l'âme, les dévastations liées aux années. (...)
Enfermé dans ce vieux studio, assis au bord de mon lit, je regarde encore le dessin dont tu m'as fait cadeau, cette maison, la maison de tes rêves je suppose, avec des fleurs, de petites fenêtres ornées de rideaux, et une grande cheminée au milieu qui laisse échapper une fumée colorée, toute cette magie enchanteresse des enfants que même la misère ne saurait effacer.
J'écris ces lignes que tu ne liras probablement jamais; je voudrais te protéger, mais comment?
Quelle horreur que ce monde!
Commenter  J’apprécie          312





Ont apprécié cette citation (30)voir plus




{* *}