Je le raccompagnai au portillon et m’apprêtai à lui dire au revoir quand une vieille femme voûtée surgit de derrière la haie qui séparait le parc du chemin menant à la ferme. De rares cheveux blancs courraient sur son crâne luisant, parsemé de taches de vieillesse. L’absence de dents faisait ressembler sa bouche à un énorme trou noir. Elle claudiquait vers moi en criant frénétiquement :
« Tous ! Ils lui ont tous tourné le dos ! »
Elle saisit mon bras avec une force insoupçonnable pour son âge.
« Tu m’entends ? hurla-t-elle. Le malheur pour tous ! »