Citations de Fabian Grégoire (27)
"Dans le paysage déformés par les gouttes qui frappaient les vitres, j'ai soudain vu une vague colossale se jeter sur le phare et le noyer complètement ! Le paquet de mer a englouti la tour, et, l'instant d'après, la petite lumière avait disparu dans les ténèbres."
Ainsi va la vie : c'est quelques fois en une poignée de secondes que l'on doit faire un choix qui fera basculer votre destin.
Mais les choix c'est comme les corps célestes et les étoiles filantes au-dessus de nos têtes : ça bouge !
"Je suis remonté dans ma voiture ravi de cette découverte : il existe toujours des formules secrètes aujourd'hui."
(extrait du documentaire)
Et bientôt, on ne voit plus que lui : cette silhouette incroyable, comme un énorme navire échoué sur le sable ; un navire qui lance ses mâts de pierre vers le ciel ; un navire protégé derrière ses murailles et ses tours de guet.
" Salut mini-cône adventif ! Dis-je en passant près du petit volcan de la veille qui semble assoupi.
- Dis-donc, Silvia, tu as bonne mémoire, dit Antonio en riant. Et tu es bien familière !"
Il a expliqué qu'il allait peut-être y avoir la guerre, et que la France devait se préparer au combat...
En quelques minutes, le temps venait de se changer. Cela arrive souvent en haute montagne... Pris entre les bourrasques de neige, deux hommes avançaient avec peine sur la mer de glace.
L'année d'avant – en 1943 –, les Allemands avaient décidé d'emporter les cloches de toute l'Europe pour les fondre, et en récupérer le métal. Celui-ci devait servir à fabriquer des obus, des avions de combat, des bateaux ou des chars d'assaut… Henri et moi, nous étions à la recherche de la cloche numéro A – VIII – 547.
Le bâton à ombre…Il faudrait que je vous en dise deux mots.
On utilise l’ombre d’un bâton planté dans le sol, pour connaître les heures de la prière. Mais on s’en sert aussi pour répartir l’eau des canaux entre les propriétaires des palmeraies et les jardins. Dès que l’ombre passe un trait, on ferme une écluse et on ouvre la suivante, selon l’ordre qui est écrit dans le livre du falaj.
Quant à son bateau, vous vous dites peut-être qu’il n’aura pas eu un destin bien glorieux…Eh bien, vous vous trompez ! En effet, vous venez d’assister à la naissance de l’un des plus célèbres navires français.
J'aime le lever du jour dans la palmeraie...
Des maisons de terre descendent les petits bruits du quotidien : les enfants qui s'éveillent, les grains de café qui tournent dans les pots de terre au-dessus des feux, les moutons qui bêlent dans leur enclos.
Ici, en bas, il fait frais. Une petite brume monte entre les troncs des palmiers-dattiers. Dans un moment, les dernières étoiles vont s'éteindre et peu après les rayons du soleil passeront la crête et illumineront la Montagne Verte.
Blotti au creux de la vallée, Annot semblait endormi. Seule la fumée s'échappant de quelques cheminées trahissaient une vie humaine. Le vent soufflait et les flocons se remirent à tomber.
C'est à cet instant précis que l'une de ses semelles glissa...
Le temps de comprendre ce qui lui arrivait, il dévalait déjà la pente à plat ventre.
"Paul !" hurla son ami. La corde qui reliait les deux hommes se tendit brusquement et Edouard dévissa à son tour...
Voilà les deux montagnards entraînés dans une glissade vertigineuse, secoués par des chocs répétés sur la glace.
Muni de jumelles, je scrutais la moindre tache sombre que je pouvais apercevoir. Il s'agissait le plus souvent de rochers, parfois d'une caravane ou d'un campement bédouin.
(p. 21)
"Mon fils à moi, il est au front! Il se bat! C'est pas comme le tien..."
"Je vais devoir partir, ma Lulu. je vais me battre contre les Allemands...
- Te battre? Mais... La fête de la Saint-Julien?"
Il m'a regardée avec tristesse :
"Il n'y aura pas de fête cette année, ma Lulu..."
Je n'avais jamais entendu les cloches sonner comme ça...
" le tocsin! S'est exclamé Charles.
- Le quoi? Ai-je demandé.
- Le tocsin! Ça veut dire qu'il y a eu une catastrophe!"
C'est notre ami le capitaine qui venait d'arriver: ancien batelier à la retraite, il habitait près de la gare de triage…
Nous l'avons suivi jusqu'aux voies ferrées, là où sont formés les trains de marchandises qui partent ensuite dans toutes les directions.
«C'est un wagon qui est arrivé hier avec un convoi venant du sud.
Mais je n'ai pas pu savoir d'où il est parti exactement», a expliqué le capitaine.
«Qu'est-ce qu'il y a dedans?» ai-je demandé avec curiosité.
Pendant que certains fouillaient les wagons, d'autres contrôlaient les voyageurs. Ils étaient secondés par quelques miliciens français.
- Sales collabos! grommela André en voyant ces derniers. Ils sont pires que les nazis, ils me dégoûtent!
Nous avancions maintenant dans un univers étrange et nouveau pour moi : le dépôt des locomotives.