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Critiques de Fabrice Vigne (31)
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Fatale spirale

Et voilà cela devait arriver. Quand ? comment ? Pourquoi ?

Mais évidemment " à force de juxtaposer les vies difficiles des populations qui cohabitent ici.." " les rapports humains y présentent fréquemment une tension dangereuse.."

En fait l'irréparable s'est produit " chacun a souri à l'autre "

La face du monde va changer à cause de cet instant... Bouleversement total peu à peu les gens se sont mis à s'aider, s'écouter, s'entraider, se parler en un mot se supporter et s'aimer.

"La tragique mécanique s'était mise en branle"

Ce n'est pas possible un monde où cordialité et bienveillance sont sur toutes les lèvres. Enfin surtout les jeunes ( des mutants ?) qui s'adaptent très bien à ce nouveau monde. Leurs aînés essaient bien de les prévenir pourtant, les politiques et les médias s'en mêlent aussi évidemment. Il ne faut pas faire confiance et le savoir-vivre est un vrai danger.

Quoi même sur le net les trolls attaquent !! Des bravos, mercis, des compliments ...



Un monde apocalyptique !!! trop de douceur, de gentillesse..



Et voilà une fatale spirale !! Tous ces gens qui se donnent la main au lieu de se taper dessus... Il y a un faible espoir que les choses s'arrangent un jour. Il suffirait de presque rien un regard noir ou hostile et le monde redeviendrait vivable.



Écrit comme une enquête journalistique ce roman nous décrit un monde totalement étrange et visiblement en grand danger à cause de "La montée des tolérances" Tout ceci pour expliquer qu'un sourire vaut mieux qu'un coup de poing. Que ce monde est si fragile et qu'il ne faut pas le laisser s'asphyxier. Vous aurez compris que ce livre est un contre-pied humoristique mais aussi assez glaçant.



Un court roman pour les jeunes qui prête à discussion. A conseiller, à lire, à faire circuler.

Soutenu par Amnesty International.

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TS

Je ne serai pas décrire ce livre en quelques mots, je ne saurais pas dire si c’est super, si c’est ennuyant ou encore intéressant…



Un ami avec lu ce livre puis me l’avait conseillé en me présidant bien que c’était spécial (en parlant du type d’écrit).



Je suis d’accord avec lui et c’est une des raisons pour laquelle je ne le fini pas (maintenant en tous cas).



En soit, le principe est bien, l’histoire est intéressante mais c’est vraiment le style qui est spécial…

J’aurais pu continué à lire mais vraiment je n’y arrivais pas. Parce que j’avais vraiment envie de savoir la fin.



La mise en page aussi m’a perturbé (c’est vraiment petit et il y a peu de retour à la ligne et de saut de ligne.



Le personnage est attachant et le principe est bien.



Je ne sais plus si j’avais d’autres choses à dire sur ce livre, mais si ça me reviens je modifierai ma critique et cette phrase ne sera plus présente 😁.



Enfin bref, un livre avec qui je re tenterai bien ma chance plus tard (peut-être que je l’ai commencé et que je n’étais pas prêt ?)



En tous cas, si vous aimez les styles d’écritures un peu compliqué et étrange, ce livre est fait pour vous (ou pas)…

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Vironsussi

Vironsussi est un livre-CD, sept plages enregistrées, six musicales (très belles, de la musique à écouter en lisant ou lors d'une autre activité ou même juste à écouter pour le plaisir, composée par Olivier Destéphany, qui multiplie les talents : compositeur, musicien et écrivain, c'est agaçant ces gens qui savent tout faire...). C'est une énième -mais excellente- variation sur le thème du loup-garou. Excellente parce qu'écrite sous forme de journal d'Hughes Richard. On est donc dans la tête du vironsussi lorsqu'il a ses accès de violence, son sentiment de puissance, d'impunité totale : "Ma puissance nouvelle a dessillé mes yeux. [...] Chacun vise la force, c'est si évident que j'en viens à mépriser aujourd'hui ma bonne conscience simpliste d'hier." (p.92). Mais aussi ses doutes en tant qu'homme, ses questionnements, ses peurs : "Ma raison oscille comme un pendule, de gauche à droite, de la terreur à la folie. Je relis les pages écrites hier, cette logorrhée cynique et démente où je me dis prêt à briser les amarres de mon humanité, à nier tout ce qui fait de moi une créature de raison et d'esprit, et j'en suis effondré." (p.94)

C'est un récit assez dur, mais très joliment mis en mot, je pourrais presque dire en musique, puisque le contexte est musical et la langue itou, même lorsqu'elle ne parle pas directement de musique : "Tous mes sens s'exaltaient et d'abord mon ouïe, qui n'était plus un outil professionnel mais un lien direct avec la vie, un cordon ombilical fiché dans l'oreille ; j'entendais des frôlements, des craquements, des clapotis, des plaintes et des rires, je devinais le mouvement d'un lièvre, d'une chouette, un renard peut-être, j'entendais la mélodie de quelques oiseaux du soir, solistes chacun son tour, qui la voix de dessus, qui le contre-chant, enfin j'entendais la basse continue du vent, souffle léger dans les feuilles et fondement du concert, mon homologue." (p.39/40). On sent que les écrivains sont aussi musiciens -et vice-versa, puisque selon la quatrième de couverture, "Olivier Destéphany est musicien, et un tout petit peu écrivain. Fabrice Vigne est écrivain, et un tout petit peu musicien."



Un mot sur les illustrations de Romain Sénéchal pour finir, elles me rappellent celles que je pouvais voir dans mes lectures adolescentes, à la fois dans les collections de romans policiers ou des romans fantastiques ; elles ont ce côté désuet qui en font tout le charme et collent parfaitement au texte qui s'inspire de légendes anciennes. Excellent travail donc que ce livre, en tous points, que je vous recommande activement, la preuve, je l'ai mis dans mes coups de coeur. A commander sur le site Le Fond du tiroir.

PS : dans mon article teaser pour ce bouquin, je disais que la couverture ne serait pas grise comme celle que j'exposais, eh bien, non, elle est fauve ; l'explication est là. Logique et tellement évident, on se demande même après coup -c'est tellement plus simple- pourquoi une telle hésitation.


Lien : http://lyvres.over-blog.com
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TS

L'histoire :



TS comme Tentative de Suicide…



Un adolescent hospitalisé (on devine rapidement la raison) tente de communiquer avec un "Monsieur Bernardini" que l'on suppose être un psy. Curieusement, le langage n'est pas aisé pour ce jeune garçon amoureux des mots, qui ne quitte jamais un vieux dictionnaire offert par sa grand-mère.



Devant les difficultés rencontrées par l'adolescent, Monsieur M. Bernardini lui suggère d'écrire. C'est ainsi qu'en partant de mots pris au hasard dans le dictionnaire, le jeune homme se dévoile peu à peu, racontant à demi-mots sa douloureuse histoire.



Mon avis :



J'ai trouvé beaucoup de points communs entre "TS" et "les Giètes", bien que l'un parle de la jeunesse et l'autre de la vieillesse : Les deux héros sont dotés d'un humour qui leur permet de pratiquer l'autodérision, même dans les moments les plus difficiles. Tous deux ont la passion des mots, passion qui les aide à vivre. Les deux romans traitent de sujets difficiles mais aucun n'est désespéré, ce que j'ai vraiment apprécié.



C'est un livre qui, je pense, doit plaire aux adolescents. Si la plupart des ados traversent une adolescence "normale", tous passent par des moments difficiles. J'imagine qu'ils peuvent s'identifier au personnage Luc ou retrouver certains de leurs camarades, rejetés parce que trop différents.



A nous adultes, le livre peut permettre de comprendre un peu mieux certains comportements qui nous laissent parfois perplexes.





Pour finir, une petite phrase extraite du livre, que j'ai trouvée très belle. J'aurais pu en choisir d'autres, il y a plein de petites merveilles.



"Les mots ont des rapports invisibles entre eux parce que tous les mots qui existent, finalement, ne sont jamais construits qu'avec les mêmes vingt-six lettres."



Un très beau livre, poignant et intelligent.




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La Meche

Ce livre est la réédition après moult aventures d'une première version de La mèche, parue en 2006 (voir le détail ici). Beau livre que l'on peut faire lire à ses bambins qui savent déchiffrer les lettres et que l'on peut lire aux autres, puique les secrets les plus importants ne sont dits "kalabougie" (ça, c'est pour les fans d'Alain Bashung, album Osez Joséphine).

Je retrouve avec joie l'écriture remplie d'humour de Fabrice Vigne et découvre les dessins très colorés, joyeux et très à-propos de Philippe Coudray. Tout cela donne un livre que même-les-grands-ils-pourront-le-lire, la preuve, je l'ai fait !

La mise en page est toujours particulièrement soignée ; le livre : couverture et pages et police d'écriture, et tout et tout est de la belle ouvrage.

Comme toujours avec les livres publiés au fond du tiroir, vous le faites directement sur leur site, vous pouvez demander une dédicace et en plus d'avoir un beau livre à vous offrir ou à offrir, vous participez à une bonne action en faisant vivre un micro-éditeur.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Fatale spirale

Un livre à mettre entre toutes les mains pour déclencher cette "fatale spirale" positive pour un monde plus humain, aimant et souriant!

L'auteur prend à contre pied le climat morose ambiant pour mettre en avant ces non moins "étranges" comportements de la population: les gens se sourient, échangent dans les transports en communs, s'entraident.... Fait encore plus surprenant cela va jusqu'à contaminer la planète!!!

J'ai aimé ce jeu de surprise et de contre pied que l'auteur utilisent pour nous raconter cette jolie histoire qui redonne le sourire!
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Double tranchant

Et Fabrice Vigne de raconter le quotidien d'un maître coutelier, de ses débuts dans l'atelier de son maître jusqu'à la fin de son activité, lorsque les artisans vivent mal de leur art. Cet homme raconte l'histoire du couteau à sa manière, comment le premier singe qui aiguisa une pierre pour la rendre tranchante inventa le premier couteau et devint un homme

Et l'homme de continuer sa réflexion sur l'usage du couteau à travers les âges et de lier l'histoire de l'homme à celle de son outil premier. Tant dans le bien qu'il a pu faire avec cet instrument que dans ses dérives meurtrières forcément, le second tranchant de la lame. Très beau texte, encore une fois, de Fabrice Vigne qui tourne autour de l'homme et de son attachement au couteau. Nos pères -le mien au moins- avaient un couteau dans leur poche. Moi-même, l'un de mes premiers achats fut pour cet instrument et je vois bien encore l'attrait de l'objet dans les yeux des garçons de la maison : c'est peut-être un caractère essentiellement masculin, un gène que l'on tient de nos ancêtres hommes-singes-chasseurs ; mesdames, contredisez-moi si je me trompe ! Peut-être me direz-vos surtout que nous autres garçons ne sommes pas encore sortis de cette époque mi-homme-mi-singe, mais là, je vous arrête tout de suite, parce que ce n'est pas du tout l'objet du livre, non mais dites donc ! Et en plus c'est moi qui commande sur mon blog (enfin.., quand Madame Yv n'en prend pas les commandes) !

E le texte d'être richement illustré par Jean-Pierre Blanpain : les dessins de tourner autour du thème du livre bien entendu, des épisodes historiques ou légendaires ou des scènes de la vie quotidienne qui se sont déroulés -ou se déroulent encore- avec des couteaux. Des dessins sur fonds noirs ou blancs dans lesquels ne figurent que ces deux couleurs et du rouge par touches plus ou moins larges. Magnifiques !

Un livre superbe. C'est vraiment du beau travail tant dans l'écriture que dans les dessins que dans la mise en page. Un livre qu'il faut avoir dans sa bibliothèque. Un livre que vous aimerez feuilleter, lire et montrer. Et que vous ne regretterez pas d'avoir acheté et/ou offert.

En vente sur le site du Fond du tiroir (clic).
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Ainsi parlait Nanabozo

Que dire ???

Un éditeur dont j'apprécie le travail, une thématique accrocheuse, un titre à la fois fun et référent, une couverture du même acabit ... et la proposition de recevoir ce roman grâce à Masse critique ... Tout y est, je vais me plonger dans cette lecture et ne relever la tête qu'à la fin en me demandant quand paraît la suite !!

Donc je plonge ... et je relève la tête au bout de quelques dizaines de pages en me demandant quand "ça va commencer" ...

Je replonge .... et me demande "quand on arrive" ...

Vous l 'aurez compris, ce roman n'a pas tenu ses promesses ou bien ne correspond pas à l'idée que je m'en était faite. Bavard pour ne pas dire verbeux, sinueux, méandreux, sautant du coq à l'âne - pour parler d'un lapin, c'est paradoxal ! - , accumulant les disgressions au point de noyer son propos, il risque de décourager bien des lecteurs attirés par son apparence fun et décalée alliée à une thématique vraiment intéressante. Dommage ...
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Ainsi parlait Nanabozo

J'ai eu l'occasion de lire "Ainsi parlait Nanabozo" au cours d'une opération Masse Critique et je remercie les équipes de Babelio et des éditions Thierry Magnier pour cela. La 4ème de couverture m'avait mis l'eau à la bouche : quelque chose s'est passé au sein d'une bande de lycéens, quelque chose de grave, au point que le grand public a appelé cela "l'affaire Wakan." Résumé incitatif plus qu'informatif, mais cela fonctionne. Rapide tour sur internet : Nanabozo, Wakan, tout ceci est en lien avec la spiritualité des peuples amérindiens. L'illustration en 1ère de couverture renforce mon hypothèse : un ado coiffé d'un bonnet aux oreilles de lapin, le visage grave et le regard impérieux. Je mise sur une déclinaison en mode sectaire de "La Vague", roman où des lycéens font l'expérience in vivo de la mise en place d'un système totalitaire.

Effectivement, dès les premières pages, le narrateur (Thomas – on l'apprend plus tard) présente l'élève au cœur de l'intrigue – Edwyn - et sa bande (le rigolo, l'amoureuse, l'intello, le costaud, la surdouée, la branchée, etc.) Le seul inconvénient, c'est que cette présentation des protagonistes m'a semblé durer une éternité (la moitié du roman, en fait.) En effet, notre narrateur est un lycéen très bavard : il emploie des phrases à rallonge, avec peu de ponctuation. Je me perd dans le discours : où termine une idée et où commence une autre ? Et il use/abuse des digressions, à n'en plus finir. Il faut dire que Thomas a quelques lubies (obsessions ?) originales : les cheveux des filles, les fins de sourire, la théorie du chaos et Stella... Thomas semble ainsi être un élève à la sensibilité différente (personnage présentant un trouble autistique ?) Ce détail a une importance capitale sur votre attention de lecteur : soit vous êtes de ceux qui surnagent dans le flot ininterrompu d'informations énoncées par le narrateur, et cela ne vous empêche pas de suivre l'avancée, certes très lente, de "l'affaire Wakan". Soit vous êtes de ceux qui, comme moi, se noient sous cette déferlante de philosophie à base de volutes de fumée, et qui attendent désespérément que l'on en vienne au vif du sujet (parce que la logorrhée juvénile, ça va 5 pages mais après, faut que ça bouge !)

Bon, ma patience a été récompensée puisque la 2ème partie du roman est moins dans les digressions et plus dans l'action. Le rythme s'accélère. Les personnages prennent tous de l'épaisseur. Thomas racontent la routine de la bande, transformée en confrérie spirituelle dont le guide chamanique est Edwyn. On retrouve les dilemmes habituels attachés à l'entrée dans la vie adulte (nos lycéens sont en terminale) : l'adhésion a de grands idéaux, le rejet de la société de ses parents, le besoin de s'affirmer en tant qu'individu tout en faisant partie d'un groupe uni, la peur de l'avenir, le contrôle de son destin, etc. On perçoit de chapitre en chapitre l'imminence du drame, on le devine, on l'effleure mais le suspense est bien gardé jusqu'aux dernières pages...

Catastrophe !!! Je fais comme Thomas : je parle, je parle mais je n'ai toujours pas dit l'essentiel. Alors, ai-je aimé "Ainsi parlait Nanabozo" ? Non, dans un premier temps car je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et l'intrigue était bien trop diluée dans les méandres intellectuels de Thomas. Mais, à partir du moment où notre narrateur recentre son récit sur la bande et ses projets, là, j'ai été ré-harponnée à l'histoire jusqu'au dénouement final et son épilogue. Épilogue d'ailleurs inattendu, qui m'a laissé une très bonne dernière impression... Il ne vous reste plus qu'une chose à faire : lire à votre tour ce livre pour confirmer/infirmer cette critique ;-)
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TS

Vous aimez les mots

Lisez T S

Vous ne comprenez pas votre adolescent

L..... T S

Vous pensez qu'être adulte vous autorise à percevoir le monde "réellement"

L.... T S

Pertinent humour et philosophie
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Lonesome George

Lonesome George est un petit livre paru au Fond du tiroir qui a vécu moult péripéties. Il aurait dû paraître, puis non. Son auteur, Fabrice Vigne, l'a donc offert à la lecture aux internautes visiteurs de son blog. Puis finalement, ce livre est publié dans cette toute petite maison d'édition qui mérite votre visite -et plus si affinités. Toutes les aventures de Georges et George sont à lire ici.

Ceci étant dit, me voici donc avec dans les mains ce livre mort-né puis ressuscité. "Mais pourquoi donc ne l'auriez-vous point édité cher Fabrice ?" me dis-je en le lisant. Cette jolie histoire sur la difficulté de communication entre un adulte et un enfant lent mérite d'être lue à tout âge. Je sais d'expérience pour avoir à la maison un enfant à la lenteur d'exécution exacerbée que parfois, lorsque les contraintes sont présentes, il est difficile de rester zen. Mais d'un autre côté, pourquoi aller vite ? Moi qui ai adopté un rythme personnel très en deçà des standards de la société, je peux vous dire que j'en profite peinement, quotidiennement.

Cette histoire de la relation entre deux êtres est aussi celle de notre principal moyen de communication : l'information. Il n'est point aisé de la laisser à côté de nos vies. Elle occupe nos conversations, les initie, les engraisse. Souvent triste, dramatique, guerrière, lorsque surgit une information jugée mineure par les adultes, comme celle de George la tortue, l'enfant s'en empare comme d'un fait essentiel qui se rapporte directement à sa vie.

Fabrice Vigne comme à son habitude soigne son texte, mi-sérieux-mi-drôle

Livre de qualité tant par le contenu que le contenant au format et mise en page originaux. Beau texte, belles illustrations de JP Blanpain -le même JP Blanpain que pour Double tranchant-, donc beau livre à commander sur le site du Fond du tiroir.


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Les Giètes

Ce livre des Editions Thierry Magnier est issu de la collection "photo roman" dirigée par Jeanne Benameur et Francis Jolly. Le principe de la collection est le suivant :



"Une série de photographies dont il ignore tout est confiée à un écrivain. Il s'aventure alors dans l'écriture d'un roman où ces photographies croiseront la vie du héros pour la transformer."



A La fin du livre, l'auteur et le photographe expliquent leur démarche.



Maximilien est un monsieur de 80 ans qui vit dans une maison de retraite. Reprenant l'écriture de son journal intime abandonné il y a 45 ans, le vieil homme évoque avec résignation mais non sans humour sa vie quotidienne à la "Maison". Il revient sur sa vie passée, racontant ses désillusions d'ancien militant. Il croyait dur comme fer que le communisme allait changer le monde. Il raconte aussi sa passion de toujours pour la correspondance de Flaubert (dont il nous livre au passage quelques extraits appris par cœur autrefois).



Son regard sur le monde est désabusé, certes, mais pas désespéré car le vieil homme est encore capable d'aimer et d'aller vers les autres. Il entretient avec son petit-fils photographe une relation complice et affectueuse. Et quand une vieille dame d'origine russe s'installe dans l'appartement d'à côté, il cherche très vite à faire sa connaissance, intrigué par toutes les photos et icônes qu'elle met sur ses murs…



C'est un roman jeunesse mais il me semble qu'il a plus de chance de plaire aux adultes qu'aux jeunes. Le thème et les photos, très réalistes voire dérangeantes, peuvent rebuter au prime abord.



Vous ne savez peut-être pas ce que sont "les Giètes" (si oui, vous m'épatez !). La définition est livrée au cours du roman, que j'ai refermé en me disant que le titre était fort bien choisi.



Un vrai coup de cœur pour un roman original autant par le fond que par la forme.



Une collection à suivre !
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Ainsi parlait Nanabozo

J'abandonne à environ 30% parce que je n'y arrive vraiment pas. J'ai essayé de pousser toujours plus loin, mais je n'y prends aucun plaisir, alors pourquoi continuer ? La narration n'est vraiment pas faite pour moi. J'ai l'impression d'être noyée sous un tas de détails ennuyants qui au début passent, mais qui au bout d'un moment se transforment en presque torture.
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Ainsi parlait Nanabozo

Voici un roman qui ne laissera pas indifférent. Beaucoup de pages pour ce récit autour de croyances d’adolescents. Expliquer le roman n’est pas compliqué en soit, en comprendre la structure et le but l’auteur c’est autre chose…. Voici le pitch : Edwin un adolescent atypique et toujours le premier à divertir ses camarades ou à changer de comportement sans raison, arrive un jour en cours affublé d’un bonnet à grandes oreilles qu’il prétend être le symbole de Nanabozo et du Wakan une croyance Amérindienne. Surpris, ses amis n’en connaissent pas moins ses lubies et se font à cette idée qui mûrit au fond de chacun d’eux. Un petit groupe de 9, 10 avec Edwin, commence à se réunir dans le garage de l’un d’eux et entament une « conversion », une rétrospective de l’histoire de Nanabozo, menées par l’inévitable Edwin. Les profils sont différents : le bagarreur, l’intello, le reclus. Ils ont tous envie de connaître la suite. Ils se donnent des noms autochtones et commencent à parler et se comporter comme tels. Nanabozo est avec eux, mais jusqu’où ces croyances et ce groupe pourront aller ? Nul ne le sait encore et surtout pas eux, jusqu’à ce que l’impensable ne se produise… Sur la quatrième de couverture, beaucoup d’attente, c’est alléchant et puis on lit et on ne comprend plus. Le roman est construit autour de la parole de l’un des 10, Thomas (on ne connaît son prénom que très tard), qui semble atteint de TOC et c’est là où la lecture de ce pavé devient difficile… Les digressions sont très nombreuses. Un fil rouge, presque invisible est tissé mais l’ensemble perd de son intérêt par cet amoncellement de passages sans lien concret avec le sujet propre au roman. Le narrateur interpelle en plus directement le lecteur comme s’il souhaitait entamer un dialogue avec lui. Une demande de soutien pour continuer cette lecture ? Peut-être. On se pose de nombreuses questions…. Les phrases sont très longues, ce qui ne rend pas simple l’assimilation. Bref, on se perd et on perd le fil de l’histoire dans son ensemble. Arrivée à la moitié du roman on se demande où l’auteur veut en venir. C’est peut être notre lecture qui est habituellement linéaire qui provoque, cela mais on peine à s’accrocher. Ça c’est pour ceux qui auront eu le courage d’aller jusqu’à la moitié du roman. Pour les plus courageux, il reste la fin du roman et le fond, ce que l’auteur a voulu faire passer comme message. Là encore l’auteur sera seul maître à bord tant la forme nuit au récit. On est perdu, mais on imagine bien la fin ou ce qui va arriver au groupe. C’est souvent comme cela dans un groupe aussi hétéroclite. Mais c’est long, beaucoup trop long, et arrivé à la dernière page on se dit tout cela pour ça (comme aurait dit Thomas notre narrateur), et ça n’est pas vraiment ce qu’on attend d’une lecture divertissante. A lire pour se faire une idée, pour les plus courageux d’entre vous.
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Ainsi parlait Nanabozo

Il m'arrive rarement d'abandonner un livre. Je suis toujours embêtée parce que j'imagine tout le travail qu'il a demandé à son auteur et j'ai le sentiment de lui manquer un peu de respect. Surtout dans un cas comme celui-là, où c'est un livre offert (contre une critique certes).



Ainsi parlait Nanabozo est un roman qui m'a tout de suite attirée ; le résumé est plein de mystère. Malheureusement, ma curiosité ne fait pas le poids face aux blocages que j'ai rencontré avec ce livre.

La première chose, c'est la narration. L'histoire est racontée du point de vue d'un adolescent avec un langage qui lui est propre et qui, en ce qui me concerne, a tendance à casser mon rythme de lecture : les phrases à rallonge, le langage familier, la narration des évènements avec une chronologie complètement anarchique - ce sont des éléments qui me dérangent.

Ensuite, le narrateur à tendance à s'adresser directement au lecteur - c'est comme dans les films, lorsque le personnage casse le 4ème mur, j'ai juste envie de m'arracher les cheveux. Mais ici, c'est un parti pris puisque le narrateur est un adolescent interviewé. En tant que lecteur, on est en quelques sortes plongé dans la peau d'un journaliste. Et puis bon, je l'avoue quand même, étant donné la quatrième de couverture, j'aurais pu le deviner.



Du coup, je ne souhaite pas donner une note à ce roman pour plusieurs raisons :

- Je ne note pas les livres que j'abandonne - je n'ai lu qu'un tiers du roman, ce serait ridicule d'induire en erreur de potentiels lecteurs sur la base d'un "avis" qui ne concerne même pas l'entièreté du récit ;

- Je suis persuadée que les défauts que je trouve à ce roman le sont pour moi mais pas pour d'autres. La narration, le registre de langue, le narrateur qui interpèle le lecteur ...



Donc si je peux conclure cette critique (l'imposture !), je ne recommande pas ce roman pour ceux qui, comme moi, sont dérangés par les détails que j'ai listé plus haut. Sinon, tentez et vous verrez bien !
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L'Echoppe enténébrée : récits incontestables

Je connais Fabrice Vigne depuis une dizaine de mois. Nous avons eu quelques échanges par mails, à la suite de billets sur mon blog concernant ses livres. Puis j'ai eu la chance de faire sa connaissance "pour de vrai" lors la présentation de son livre "Les Giètes" dans la bibliothèque de ma ville.



Quand j'ai reçu de sa part un mail annonçant qu'il créait une maison d'édition pour publier un livre à 260 exemplaires je n'ai pas hésité une seconde, IL ME LE FALLAIT. J'ai donc passé commande de L'échoppe enténébrée récits incontestables, très intriguée par le titre.



Voici quelques extraits du mail que j'ai reçu :

Voilà l'histoire : l'Arald (bien connue Agence Rhône-Alpes pour le Livre et la Documentation) a eu la gentillesse et l'intrépidité de décerner un prix « Jeunesse » à mes Giètes, vous savez, ce livre paru l’an dernier et dont, depuis lors, je chante sur tous les toits que ce n’est pas du tout un livre jeunesse, mais bien plutôt un livre « vieillesse ». Bon, ce prix « jeunesse » étant assorti d’une forte somme, finalement pour cesser de pinailler je veux bien me montrer aimable et admettre que tout compte fait, en y réfléchissant, c’était un livre un petit peu « jeunesse ». On est bien peu de choses.

….

Mais à présent que faire de cet argent providentiel et inespéré ?

Ben un livre, tiens.

Oh, oui, quelle bonne idée, un livre.

Un, livre ! Un, livre ! Un, livre !

Bon, d'accord.

Mais alors, un livre que je ferai tout seul, pour moi, et pour quelques autres, pas plus. Un livre autoproduit. (Vive la culture vivrière ! vive le livre de proximité ! vive l’autogestion ! vive le do it yourself ! vive les punks ! No future, comme je dis toujours.) Un livre sans but lucratif, sans libraires, sans distributeur, sans service de presse, sans prix littéraires, sans débats ni contre-débats pour fixer par décret l’âge du public cible (hi hi hi), sans rien, un livre fin-en-soi.



Mon livre est arrivé par la poste fin mai, numéroté (n° 40) et dédicacé. Première impression : c'est un bel objet. Jolie couverture, illustrations à l'intérieur… Je jette un œil à la quatrième de couverture et je lis ceci :



"Pas un journal initime



intime d'accord mais pas un journal.



Exactement le contraire : un noctural, disons."



Mais de quoi parle-t'il donc ce livre ?



Il s'agit du journal des rêves de l'auteur de 2000 à 2007. Il regroupe 26 rêves accompagnés pour la plupart d'une explication sur l'origine du rêve.



Quelques titres de chapitre : Rêve de la gifle donnée au ministre de la culture, rêve des volets de ma grand-mère…



Ce que j'en pense :

J'ai trouvé ce livre original et distrayant. Connaissant un peu Fabrice Vigne, j'ai trouvé amusant de le retrouver dans des situations improbables et souvent cocasses. J'ai le sentiment de le connaître un peu mieux maintenant. Nos rêves nous révèlent sans doute un peu...



Les illustrations donnent de la fantaisie, tout comme les sortes de bulles aux contours tarabiscotés que l'on trouve en fin de chapitre et qui contiennent les quelques phrases qui tentent d'expliquer le pourquoi du rêve.


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Jean Ier le Posthume

Suite à la visite d'une romancière dans sa classe, Arthur, élève de collège, a soudainement envie d'écrire un livre. Il s'entoure de ses deux meilleurs amis, une fille du genre "intello" et un garçon bourré d'imagination.



On suit pas à pas l'écriture du roman : la recherche d'une idée (originale si possible), la documentation (importante surtout quand le choix se porte sur un roman historique), le style…. Il faut aussi apprendre à travailler en équipe!



J'ai trouvé ce livre original et intelligent. Il donne l'occasion aux enfants de réfléchir à la conception des ouvrages qu'ils lisent, à la démarche préalable d'un auteur.



Il a toutes les chances de plaire aux enfants qui aiment l'histoire. On y parle des rois maudits, par exemple. A titre personnel, j'ai appris qui était Jean 1er Le Posthume, héros du roman d'Arthur.



Des thèmes qui concernent les enfants d'aujourd'hui y sont abordés : l'utilisation d'Internet, la famille recomposée, les relations garçons-filles chez les pré-ados… L'humour n'est pas absent, les dialogues entre les enfants sont assez savoureux.



Ce livre convient à mon avis à des enfants à partir de 11-12 ans (ma fille de 10 ans, par exemple, ne comprendrait pas toutes les subtilités).



Un livre qui, peut-être, suscitera des vocations...


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TS

On jurerait qu'il est écrit par un psy qui voudrait se faire un peu pédagogue et romancer la psychologie adolescente; apparemment, il n'en n'est rien mais ça sent le vécu.

Une très bonne idée que celle de faire partager ainsi son expérience.

Je l'ai recommandé à mes collègues et le conseille aux ados que je vais voir en pédiatrie suite à certaines conduites à risques avec lesquelles ils flirtent, et dont les TS font partie mais que l'on évite de qualifier ainsi au grand dam de certains ados qui revendiquent haut et fort ce geste même pour quatre comprimés de Doliprane avalés.

Suicide est un mot tellement difficile à prononcer et à attendre... Pas plus que tous les autres qu'ils n'ont pas pu dire et qu'ils leur ont donné un jour la tentation de se taire à jamais.

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L'Echoppe enténébrée : récits incontestables

Je me suis procuré ce livre grâce à l'entremise de Sylire. Uniquement disponible en contactant directement Fabrice Vigne et Le fond du tiroir (le bon de commande vaut le coup d'oeil !). Fabrice Vigne raconte quelques uns de ses rêves (26), petites histoires inachevées comme le sont nos propres rêves. Drôles, parfois réalistes, souvent surréalistes, toujours plaisants à lire, même si l'auteur nous y parle de sa famille et de sa région que je ne connais pas du tout, ni l'une ni l'autre. J'ai beaucoup aimé le plus court : Rêve du cambriolage de mon frère, mais aussi le Rêve de la chasse à l'homme de Notre-Dame de Paris et probablement le plus loufoque le Rêve de V.G.E au téléphone, pour ne cîter que ceux-ci.

J'ajouterai que le livre est très joli : la couverture, la police et les illustrations en début de chapîtres et parfois sur la page et les bulles (?) finales donnant des explications sur la possible genèse des rêves.

Non seulement je ne regrette pas mon achat, mais je reprendrai cette lecture plus lentement, rêve par rêve, le soir avant de dormir. On ne sait jamais, cela pourrait influencer mes nuits.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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J'ai inauguré Ikea

A l'aide des photos de mouvement de Patrick Villecourt, Fabrice Vigne nous conte l'inauguration d'IKEA par un homme un peu perdu dans cette enceinte.

Très petit livre, que vous pouvez vous procurer ici, il vous sera envoyé en kit. Vous devrez donc le "monter" vous-même. Une avant-lecture plaisante et drôle, une sorte de préface manuelle. L'humour du fond du tiroir !

La mise en page est particulièrement soignée et chacun reconnaîtra la référence à la grande surface du meuble dont il est question, jusque dans le mode d'emploi du montage du livre.

L'écriture est toujours aussi claire et simple, et l'on sent, à la lecture de ce petit ouvrage, qu'il suffirait d'un rien pour que l'auteur verse dans le roman policier. Point de suspense hitchcockien chez IKEA, mais quelques traits et rythmes propres au domaine disséminés ici et là. Vous voyez M. Fabrice Vigne, ce qu'il vous reste à faire !

Enfin, à qui a déjà franchi les portes du géant suédois -dont moi-, ce livre parlera.
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