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Citation de Woland


Woland
22 septembre 2017
[...] ... Un soir, à Baden, je lui annonçai que je voulais le quitter ; le soir-même, je me rendis à la roulette. Oh ! comme le cœur me battait ! Non, ce n'était pas à l'argent que je tenais ! Je voulais seulement que le lendemain tous ces Hinze, tous ces maîtres d'hôtel, toutes ces belles dames, de Baden, parlent de moi, racontent mon histoire, m'admirent, me complimentent et s'inclinent devant ma nouvelle chance au jeu. C'étaient là des rêves et des préoccupations d'enfant ... mais ... qui sait ? peut-être rencontrerais-je aussi Paulina, lui raconterais-je mes aventures, et elle verrait que je suis au-dessus de tous ces absurdes coups du sort ... Oh ! non ! Ce n'était pas à l'argent que je tenais ! Je suis persuadé que je l'aurais encore donné à gaspiller à une Blanche quelconque et me serais à nouveau exhibé pendant trois semaines à Paris, traîné par une paire de chevaux achetés seize mille francs. Je sais bien que je ne suis pas avare ; je crois même que je suis prodigue ... et pourtant, avec quelle émotion, quel serrement de cœur je prête l'oreille aux annonces du croupier : trente-et-un, rouge, impair et passe ou quatre, noir, pair et manque ! Avec quelle avidité je regarde la table de jeu où sont éparpillés des louis d'or, des frédérics et des thalers, les pièces d'or empilées qui s'écroulent sous le râteau du croupier en tas chatoyants comme la braise, ou les longs rouleaux de pièces d'argent qui entourent le plateau. Avant même d'atteindre la salle de jeu, dès que j'entends tinter les pièces, je suis près à défaillir. ... [...]
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