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Citation de Lutvic


Il était une fois une commère, mais méchante méchante, et elle est morte. Elle n'a pas laissé la moindre vertu à sa mort. Les diables, donc, ils la prennent et la jettent dans un lac de flammes. Et son ange gardien, lui, il reste là, il se demande : qu'est-ce que je pourrais me rappeler comme vertu qu'elle aurait eue, pour le dire au bon Dieu ? Ça lui revient, et il Lui dit, au bon Dieu : Un jour, il dit, elle est allée arracher un petit oignon dans son potager et elle l'a donné à une mendiante. Et Dieu lui répond : Prends-le, Il lui dit, ce petit oignon, tends-le dans le lac, qu'elle s'accroche à lui et qu'elle essaie de se hisser, et si tu arrives à la sortir du lac, alors, qu'elle entre au paradis, mais si l'oignon casse, alors qu'elle reste, la commère, là où elle est. L'ange accourt vers la commère, il lui tend, cet oignon : tiens, il lui dit, commère, accroche-toi, je te tire de là. Et le voilà qui commence à tirer, lentement, et il l'a déjà presque tirée tout entière, mais, les autres pécheurs, dans le lac, quand ils l'ont vue, qu'elle est en train de se faire hisser dehors, ils se mettent tous à s'accrocher à elle, pour qu'on les hisse dehors, eux aussi, avec elle. Et la commère, elle était méchante, mais méchante, elle commence à agiter les jambes : « C'est moi qu'on tire, pas vous, il est à moi, le petit oignon, il est pas à vous ». Et elle n'avait pas dit ça que le petit oignon, il a cassé. Elle est retombée, la commère, dans le lac, et elle y brûle encore. Et l'ange, il a pleuré, et il est reparti (Troisième partie, Livre septième : ALIOCHA, Chapitre III : « Le petit oignon », p. 55).
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