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4.25/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , 1971
Biographie :

La Fondation Martin Bodmer est un musée privé et une bibliothèque située à Cologny, territoire de la commune de Genève. Le site abrite environ 150 000 pièces. Le musée, conçu par l'architecte Mario Botta est inauguré en novembre 2003.
La Fondation Martin Bodmer ( 1971) est classée au registre Mémoire du Monde de L'UNESCO depuis 2015

Source : Wikipedia
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Bibliographie de Fondation Martin Bodmer   (2)Voir plus

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Poème d'Alexandre Pouchkine (1799-1837) à son ami d'enfance, le prince Alexandre Gortchakov (1798-1883), du 19 octobre 1825 :

" Ô Gortchakov, ton précoce bonheur,
Dieu soit loué, te laisse une âme libre,
Qui méprisant l'éclat du faste, vibre
Pour l'amitié, toujours, et pour l'honneur.
Ton haut destin et ma fortune adverse
En sens contraire ont dirigé nos pas,
Mais au détour d'un chemin de traverse
Tu m'apparus, et tu m'ouvris les bras ! "

Gortchakov a été pendant plus d'un quart de siècle ministre des affaires étrangères de l'empire russe (1856-1882).

(page 88).
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Fondation Martin Bodmer
"Je veux vous dire merci, ô hommes russes !
En chemin, en exil, où que je fusse,
Tout ce temps de bagne affreux,
Ô peuple ! Tu m'as aidé à porter
L'insurmontable fardeau

Nicolaï Nekrassov, grand poète populaire, directeur du Contemporain
Cité par Georges Nivat
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Fiodor Tioutchev (1803-1873)
"Diplomate nonchalant, ardent défenseur de l'orthodoxie et de l'autocratie devant la société occidentale (il fut consul russe à Milan et à Munich). Fiodor Tioutchev occupe une place à part dans la poésie russe. Parmi la centaine de poèmes qu'il a laissée, la plupart sont des joyaux mystérieux et profondément , philosophiquement émouvants. Le monde souvent polaire qu'il évoque avec une magie de la concision, nuit et jour, ciel et terre, roulement des dieux dans un firmament de printemps, mort du monde dans l'incendie d'un coucher de soleil, évoque une sorte de conflit cosmique entre terrestre et céleste. ses ultimes vers, inspirés par la mort de sa maîtresse, Denissieva, sont poignants .."

Le mieux ne serait-il pas d'en présenter un extrait, un quatrain plutôt ou une strophe :
Issu de l'aristocratie russe, Fiodor Tioutchev n'avait aucun mal à parler dans la langue de Voltaire :
Voici ce poème en français écrit en 1838 remonté par wikipédia, il n'y a donc aucune interprétation :
"Nous avons pu tous deux, fatigués du voyage,
Nous asseoir un instant sur le bord du chemin -
Et sentir sur nos fronts flotter me même ombrage,
Et porter nos regards vers l'horizon lointain.

Mais le temps suit son cours et sa pente inflexible.
A bientôt séparé ce qu'il avait uni,-
Et l'homme, sous le fouet d'un pouvoir invisible,
S'enfonce, triste et seul, dans l'espace infini.

Et maintenant, ami, de ces heures passées,
De cette vie à deux, que nous est-il resté ?
Un regard, un accent, des débris de pensées.
Hélas, ce qui n'est plus a-t-il jamais été ?"

Je ne m'étonne pas que Björk ait chanté un de ses poèmes. C'est remarquable !

Fiodor Tioutchev était d'une absolue discrétion concernant son oeuvre poétique, sa démarche n'était pas du tout professionnelle. Son action publique était la politique et il faut dire qu'en 1870, il y avait de quoi faire en tant que citoyen russe. Et je crois savoir que c'est Tourqueniev qui passait par là qui a commencé à vouloir faire connaître les talents cachés de ce monsieur. On doit beaucoup à Tourgueniev dans le monde russe de la littérature en termes d'inventaire et comme découvreur de nouveaux talents, on en a encore la preuve ici.

Fiodor Tioutchev poète est aujourd'hui largement connu en Russie et est une référence. Ses formules sublimes et lapidaires servent souvent pour expliquer bien des choses et qui les distinguent du monde occidental. Par exemple l'âme slave, l'incommunicabilité entre les êtres..
Se disputant le coeur d'une dame en Allemagne, alors qu'il était diplomate à Munich, avec un baron allemand, il eut recours au duel. j'ignore la suite, sauf qu'il resta en vie.

Ses formules sublimes et lapidaires : autrement dit vers proverbiaux, voilà le mot que j'avais sur la langue !..
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Fondation Martin Bodmer
Mon siècle, mon fauve - qui osera
Regarder droit dans tes prunelles,
Qui avec ton long sang ressoudera
Les vertèbres de deux siècles

Ossip Mandelstam
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Lermontov est l'un des grands poètes romantiques russes, entré dans la légende par "La mort du poète". Ecrit après la mort en duel de Pouchkine. Il y incrimine toute l'aristocratie russe, apparentant cet acte à un assassinat. Lui-même périra en duel ..
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Léonid Andréïev 1871-1919
Célèbre écrivain russe du début du XXe siècle. Il anima avec Gorki le groupe Le Savoir.
Oeuvres principales : Le Gouverneur général, Les Sept pendus, Judas l'Iscariote, ses drames : Le Roi Faim, Anathème, Celui qui reçoit des gifles. Il vit en Finlande au moment où le pays accède à l'indépendance. Sa maison sera fréquentée par de nombreux écrivains. Sa dépouille sera exhumée et rapatriée à Léningrad en 1956 ..
GN LA

Bon, mais entre temps, que s'est-il passé ? Léonid Andréïev, je l'ai déjà dit ici, c'est le profil type d'artiste et d'intellectuel pré-révolutionnaire qui entre parfaitement dans le moule (je me répète). Qu'est-ce qu'on pouvait lui demander de plus ou de faire les choses autrement ? Il est conscient comme la plupart que le régime est en bascule, que ça ne peut plus durer, que le peuple est misérable : ou il nourrit la ville de ses ouvriers, les prolétaires, qui vont former les bataillons de la révolution marxiste excédés par les conditions de travail, si bien décrits par Gorki le prolo littéraire, dans les Bas-fonds ou il reste à la campagne poursuivi par la faim et le sort peu enviable de l'exploitation agricole russe en cette fin de 19 e et début 20e siècle (voir à ce sujet La Communauté des gueux de Panférov), et puis savait-on par exemple que les moujiks n'étaient pas tous sur un terrain d'égalité et que certains tiraient leur épingle du jeu, généralement sur le dos de leurs congénères !.. Oui qu'est-ce que la liberté pour le peuple à cette époque : avoir faim ou salaire de misère, et quoiqu'il en soit illettré ?
Malheureusement, ces viles choses se répéteront de manière plus tragiques encore dans les camps staliniens !
Alors Léonid Andréïef en "savoiriste" aspirait comme tout autre à des temps meilleurs. A la différence de Gorki qui passait pour un illettré dans l'élite russe, il est celui qui plaît des deux côtés de la société russe, il apparaît comme le digne continuateur de Tolstoï et Dostoïevski, malgré une pensée plus faible : il fait consensus en étant en prise directe avec les réalités du moment. Dans son oeuvre, les personnages sont atypiques, allégoriques et touchent un public nombreux. Ame tourmentée, la révolution l'exalte, il s'enflammera pour elle avec Gorki. En 1906, il est congédié par le Tsar Nicolas II et trouve exil en Finlande.., Il y mourra en 1919 dans un quasi-oubli.et de manière tragique.
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C'est avec sa plume en or que Georges Nivat, grand spécialiste de littérature russe, nous raconte Tolstoï . Tout est juste et élevé, il est clair qu'il l'a lu en grand clerc qui aime passionnément son sujet.
"La mort de Tolstoï dans la petite gare d'Astapovo, en 1910, après qu'il avait fui sa demeure de Iasnaïa Poliana, fut un traumatisme pour l'univers. Il semblait que l'Europe ne connaîtrait plus jamais une telle voix morale. Le grand dissident avait fait entrer dans le roman européen un puissant souffle spirituel, une sorte de primat, depuis longtemps perdu, de l'éthique sur l'esthétique. Tolstoï a publié Destin de femme pris sous la dictée d'une paysanne, il pensait que la sagesse était chez cette humble femme, pas chez lui, l'aristocrate éduqué à l'université de Kazan. La face idéologique de Tolstoï est celle qui a entraîné le monde, et Alain, le philosophe français, avait raison d'appliquer à Tolstoï ce que Tolstoï applique au monde : on ne le comprend que lorsqu'on croit ne pas le comprendre. ainsi Constnatin Lévine, l'alter ego tolstoïen dans Anna Karénine, ne comprend rien à l'amour, rien à la religion, mais dès qu'il cesse de vouloir comprendre, il comprend ! Résurrection est un roman magnifique, mais "un peu trop une vision de morale", disait Alain. Là où l'oeil n'accommode pas, il voit mieux, là où l'écrivain ne veut rien dire, il dit tout ! (...)

Il écrira Trois morts pour opposer la mort mesquine, agitée de la grande dame qui tourmente son entourage et ne sait pas mourir, puis la mort du paysan, apaisée, naturelle, puis la mort de l'arbre superbe et jubilante.

La narration tolstoïenne est un bonheur sans fin. C'est, dit Thomas Mann, une hypertrophie de la vie : "Mon Dieu, je suis une véritable musaraigne devant un tel lion". Et le chef-d'oeuvre absolu de la narration, c'est Anna Karénine. Un roman qu'enviait Dostoïevski, qu'il aurait bien aimé écrire s'il avait été, comme Tolstoï, un barine prenant son temps, avec ses revenus extra-littéraires, et le goût de la vie. Mais ce goût de la vie,dans le roman, c'est à Constantin Levine qu'il est donné, pas à Anna. Car la tragédie de l'amour, de l'adultère, du désamour inéluctable, cet épisode du combat homme/femme, que Tolstoï a si magistralement décrit -le contexte social a pu changer, Anna Karénine reste un livre immortel - est tissé de tragique.."
GN
Anton Tchekhov (1860-1904)
"Le plus humain, le plus compatissant de tous les grands auteurs russes du XIXe siècle, Tchekhov a commencé sa carrière d'écrivain (menée de pair avec celle de médecin de district) par des billets d'humoriste. Et l'humour traverse toute son oeuvre, en dépit de la lucidité du désespoir, du désarroi qui l'ont peu à peu envahi. Ses milliers de récits sont une humanité souffrante qui n'a pas son pareil. "Une leçon de bonté humaine", dira Vassili Grossman, qui voit dans cette bonté sans grands mots le seul recours contre la cruauté du XX e siècle. Le dramaturge a fini par l'emporter sur l'auteur des récits dans la faveur du public. Les pièces de Tchekhov, par leur discrète appel à l'absurde, par le temps immobile et cruel qu'elles mettent en scène continuent de fasciner et sont jouées universellement.."

Dans les années 80, il mène de front ses études de médecine, une carrière d'écrivain, s'occupe de sa famille qui est dans la difficulté. C'est un homme d'une abnégation totale, il se heurte à des conditions de travail déplorables, la rétribution des éditeurs est aléatoire, la censure d'Etat s'exerce, ses patients le paient mal, son activité littéraire sera plus lucrative, et surtout au fur et à mesure de la reconnaissance de son talent, surtout de dramaturge. Et pour bien mesurer les difficultés auxquelles il doit faire face et qu'il va réussir à vaincre, la maladie va le poursuivre dès ces années, mais celle-là sera tenace .. Il n'a de cesse d'agir pour le bien d'autrui, c'est un grand homme, heureusement que sa vie sera couronnée de succès ; il va connaître le grand amour avec Olga ..Ses pièces seront jouées dans le monde entier, et toujours !..
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Alexandre Gortchakov (1798-1883)
Ô Gortchakov, ton précoce bonheur,
Dieu soit loué, te laisse une âme libre,
Qui, méprisant l'éclat du faste, vibre
Pour l'amitié, toujours, et pour l'honneur,
Ton haut destin et ma fortune adverse
En sens contraire ont dirigé nos pas,
Mais au détour d'un chemin de traverse
Tu m'apparus, et tu m'ouvris les bras !
Pouchkine
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Fondation Martin Bodmer
Maximilien Volochine (1877-1932)
Volochine est plus un personnage qu'un poète, une légende plus qu'un texte. Sa maison de la côte orientale de Crimée, dans ce pays antique auquel il donne le nom grec de Cimmérie, bien avant la révolution, était devenue un havre pour la bohème poétique et artistiques des deux capitales? Qui n'y séjourna pas ? La demeure était vaste, rustique, au pied du Karadag, dont le maître de maison aimait entreprendre l'escalade entourée d'adoratrices. Ayant longtemps séjourné à Paris, il consacra à la ville phare ses premiers vers , précis, évocateurs, "passés par la discipline latine". Il traduisit Verhaeren et Mallarmé ..
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