Tous les chemins sont en fuite - ils se croisent et se rejoignent sans qu'il soit désormais possible de les distinguer. Une main glisse sur l'autre, puis dessous et la sienne sur la sienne - encore et plus vite - et dessous, et dessus, l'une sur l'autre. Et l'autre encore à nouveau. Elles se touchent à peine, se fuient peut-être. Les poissons glissent aussi sans se rencontrer, l'eau partage leur ombre.
Ce sont des histoires racontées en murmures. Dans les marges de l'avant-sommeil, quelquefois, elles se frôlent mais jamais ne se mêlent. Telles les paroles jamais dites et celles que l'on écoute pour les taire ou les défaire.