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Critiques de Franck Quitely (52)
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Flex Mentallo

Avez-vous déjà lu du Grant Morrison et constaté combien celui-ci pouvait aller fouiller très loin dans l’histoire des comics pour réinventer des histoires largement plus originales que ses collègues ? Peu importe la réponse, ce Flex Mentallo, malgré son titre pas piqué des hannetons, montre combien le « Grand Grant » peut être au sommet quand il s’adonne à la spéléologie de la comicsologie.



Flex Mentallo semble être le super-héros par excellence, dans ses qualités comme dans ses défauts : il est parfait, il est musclé, il est généreux, mais il plane un peu, parfois déconnecté de la vie quotidienne des gens, et surtout il arbore un costume tout droit sorti du premier âge des comics, entre exubérance et faible conformité avec ses aptitudes au combat. Grant Morrison s’amuse ainsi d’un super-héros à sa convenance tout en laissant à son ami Frank Quitely le soin de lui donner vie sur le papier. Comme dans All-Star Superman, où le duo s’est reformé après ce Flex Mentallo, le trait de Frank Quitely peut en gêner plus d’un. Son aspect psychédélique fonctionne bien avec l’intrigue ici, mais on ne peut s’empêcher d’émettre quelques réserves sur certains fonds blancs et certaines figures torturées.

Intéressons-nous plutôt au contenu de l’intrigue, qui est vraiment le point particulier de cet ouvrage. En effet, Grant Morrison se lâche complètement en réinventant l’histoire super-héroïque pour en faire quelque chose d’introspectif et de très personnel. Les intrigues de Flex Mentallo, de la réalité alternative et du scénariste de comics sont imbriquées au fur et à mesure sous la forme d’un développement labyrinthique sur le thème de « la vie n’est qu’une vaste farce collective ». Pour bien cerner l’ensemble, tout se joue dans l’alternance des narrations, entre Flex Mentallo et l’auteur Sage, ainsi que dans l’alternance graphique, entre la pseudo-réalité et les aventures issues du comics mis en abîme dans cette aventure.

Je ne suis peut-être pas très clair dans ma critique de cet objet insolite, mais il faut dire que je me sens même un peu bizarre (d’avoir l’impression) d’avoir tout compris tellement je lis par-ci par-là que le scénario est à s’arracher les cheveux ; peut-être ai-je vraiment loupé un pan de l’histoire en route, finalement ! De fait, ces éternelles mises en abîme peuvent nous faire perdre le fil, mais crée surtout une toile de fond bien dense qu’il nous appartient de dénouer au maximum selon notre degré personnel d’investissement dans l’histoire.



Flex Mentallo constitue ainsi un comics puissant et introspectif sur le travail d’auteur, sur la réception du lecteur et sur notre perception de la réalité. Avec un propos est très ambitieux et un dessin un peu particulier, il est certain que ce comics n’est pas à mettre entre toutes les mains si vous cherchez avant tout du divertissement.



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All*Star Superman

J'ai lu beaucoup de Grant Morrison désormais. Iel est parmi les incontournables qui ont définit le comic contemporain.



Le Batman que l'on a en tête, aujourd'hui, lorsqu'on parle de Batman, c'est le Batgod de Morrison. Iel a fait des comics indépendants, expérimenté avec la forme et le fond, est allé très loin dans les thèmes abordés...



Et pourtant, si on me demande UNE oeuvre de Morrison, celle qui m'a le plus marqué, celle que je recommande à tout le monde... c'est son All Star Superman.



Pourtant, iel ne réinvente pas la roue. La plupart des auteurs se sentent obligé de faire des What If pour rendre Supermen intéressant. Et si Superman était méchant? Et si Superman avait atterri en URSS?



Mais non, ici, on n'a que le bon vieux Superman, implacable, avec sa morale infaillible. Mais tellement, tellement riche. Je regrette que ce soit le Batman de Morisson que tous les auteurs suivant aient conservé plutôt que son Superman.



Ici, on y croit, que personne ne reconnait que Superman est Clark Kent, pas même Lois Lane. Clark Kent est un gros lourdingue maladroit et timide. Frank Quitely, l'illustrateur, fait un travail admirable pour que, à partir de la même morphologie, Superman et Clark Kent ne se ressemblent pas du tout, simplement à cause de leur posture. Kent marche les pieds vers l'intérieur, le dos courbés, etc. (Dans la version Deluxe anglaise, il y a les croquis d'étude de postures qui sont fascinants.)



Kent gaffe toujours. Il échappe des objets, trébuche, etc. Mais chaque fois, le dessin nous montre qu'il y a une raison pour cela. Pendant que Kent trébuche, ses yeux lasers sauve quelqu'un qui aurait pu mourir, au loin. C'est un travail de nuance incroyable pour un personnage réputé unidimensionnel.



Le comic est une suite d'historiettes plutôt qu'une grande intrigue à la il-faut-sauver-le-monde (il y a quand même un fil conducteur, n'ayez crainte). On y a droit à des scènes comme Clark Kent qui interview Lex Luthor en prison. Et Luthor qui lui explique que Superman est un imbécile dans lequel on lit comme un livre ouvert.



Si vous aviez un seul comic à lire pour vous convaincre d'aimer un personnage mal-aimé, ce serait celui-là.
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All*Star Superman

Est-il possible de zapper la lecture d’All-Star Superman ? Clairement, non. Avec cet album All-Star, DC Comics voulait rameuter de grands noms sur un Superman bien souvent malmené, le pari semble bien réussi, car avec Grant Morrison et Frank Quitely nous avons là un duo chic et choc !



All-Star Superman se veut la quintessence du symbole "Superman" par un duo Grant Morrison - Frank Quitely particulièrement au top, et tout est là ! Tel le Dark Knight Returns de Frank Miller pour Batman, on nous narre ici l’ultime aventure de l’Homme d’Acier. Habilement empoisonné par Lex Luthor, Superman n’a plus qu’un an à vivre. De ce point de départ, Grant Morrison tire deux avantages : non seulement il se libère d’une continuité future, puisque ce sera une aventure ultime et donc sans suite (en revanche, comme nous allons le voir Grant Morrison adore rappeler la continuité passée par moult détails et références tordues), mais en plus, il peut se permettre de pousser la réflexion sur la mort du plus grand des super-héros au maximum.

Dans cette optique, Superman accomplit là douze travaux, tel l’Hercule antique. L’astuce de Grant Morrison est alors de ne pas faire correspondre un de ces travaux avec chaque épisode, mais il cherche plutôt à les noyer dans une trame terriblement logique et implacable, humaine en somme. Vraiment, même avec ses gadgets, ses connaissances et ses aventures surréalistes, Superman est si humain ; il suffit de regarder les postures que lui fait prendre Frank Quitely pour s’en convaincre. Las, rêveur ou passionné, l’aspect « Clark Kent » est loin d’être négligé (contrairement au premier film Man of Steel, d’ailleurs) et sert même davantage à montrer combien la vie de Superman est complexe et constamment animée : à nous, lecteurs, de déceler tous les actes d’héroïsme au quotidien que les auteurs ont dissimulé à chaque apparition de Clark. Même mourant, Superman est plus étincelant que jamais.

Bien sûr, nous pouvons nous sentir parfois perdus devant l’amoncellement de références au passé de l’Homme de Demain, notamment des éléments de l’Âge d’Or des comics (années 1940-1950) comme un Lex Luthor bien plus scientifique fou que milliardaire irascible, et bien d’autres loufoqueries que Grant Morrison réutilise à merveille : comme de coutume avec cet auteur écossais, l'intrigue est touffue, parsemée de détails qui fourmillent partout sans jamais être gratuits ou inutiles. Toutefois, l’ensemble est tellement bien enrobé scénaristiquement et graphiquement que cela peut se lire d’une traite, au risque peut-être de louper quelques menus détails, tant ce volume est riche. Pour une fois, Superman n’est pas uniquement narré par le biais de ses pouvoirs hors-normes, et pourtant ils sont plus incommensurables ici que n’importe quelle autre histoire.

L’édition d’Urban Comics met ainsi en valeur cette puissance avec un volume qui ne l’est pas moins : une belle préface et une vingtaine de pages de bonus qui se lisent avec curiosité mais demandent pas mal de temps supplémentaire de lecture.



C’est donc sûrement dans ce roman graphique qui joue sur les contrastes que se trouve la quintessence de Superman, avec un but « simple » pour lui : être humain avec des pouvoirs surhumains, être l’Hercule des temps modernes. À ne surtout pas laisser passer !



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Flex Mentallo

En matière de B.D, je pense pouvoir affirmer que j’ai l’esprit ouvert et que je ne suis pas réfractaire aux œuvres singulières et difficiles d’accès. En revanche, je n’aime pas m’ennuyer. Malheureusement, ça a été le cas avec ma lecture de « Flex Mentallo ».



Je vais tout de même saluer la principale qualité de cette B.D, à savoir le dessin de Frank Quitely. J’ai vraiment beaucoup aimé son trait réaliste tantôt subtil, tantôt appuyé, mais en tout cas toujours expressif. L’illustrateur propose également quelques envolées quasi-psychédéliques fort séduisantes.



Hélas, le dessin est tout ce que j’ai aimé dans cette B.D. Pourtant, en lisant la préface, j’étais très enthousiaste. En effet, le préfacier contextualise la création de « Flex Mentallo ». Dans les années 90, les comics connaissent un « âge sombre », les super-héros ne sont plus les sauveurs lisses et moraux d’antan, ils sont plutôt des vigilantes parfois brutaux, en tout cas très torturés. Grant Morrison a voulu avec Flex Mentallo redonner vie à un vrai super-héros positif et remettre du sense of wonder dans tout ça. Super note d’intention qui me faisait très envie. Sauf que j’ai trouvé que la B.D ne ressemblait absolument pas à cette note d’intention et du coup j’ai été extrêmement déçue. Je n’ai vu aucun sense of wonder dans les pérégrinations de Flex. Et surtout, qu’est-ce que j’ai pu m’ennuyer ! Ces 140 pages m’ont parue interminables et j’ai eu du mal à en venir à bout. J’ai trouvé cette B.D prétentieuse et bavarde.



Pour moi qui traverse une période de panne en matière de lecture de B.D, ce « Flex Mentallo » n’était vraiment pas lecture idéale pour me redonner goût à la B.D. Bon, je vais m’attaquer à la relecture du 3ème tome de « The Goon », là au moins je suis sûre et certaine de me marrer et de ne pas m’ennuyer.

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Justice League : L'autre Terre

Avant Crisis On Infinite Earths, le grand reboot de DC en 1985, l'un des univers que DC explorait souvent était celui-ci.



La Terre 2, celle du Crime Syndicate. Où la Justice League est une organisation de vilains qui contrôlent la planète. Et où les vilains habituels sont des héros qui tentent de les renverser.



Dans JLA Earth 2 (sorti en 2000), Grant Morrison revisite cet univers pour la première fois depuis.



L'histoire : Le Lex Luthor de la Terre 2 arrive sur la Terre 1 et demande à la Justice League de venir dans son univers pour l'aider à arrêter le Crimes Syndicate (leurs doubles, donc). Ils acceptent.



Morisson est habituellement capable de sortir des tropes et clichés habituels du genre. Ici, le problème est que le comic fait 100 pages et ne lui permet pas de développer assez pour le faire, à mon avis.



Il nous évite quand même les finales les plus évidentes, malgré que pour cela, il nous en fait une qui semble sortie un peu de nulle part.
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JLA Earth 2

Avant Crisis On Infinite Earths, le grand reboot de DC en 1985, l'un des univers que DC explorait souvent était celui-ci.



La Terre 2, celle du Crime Syndicate. Où la Justice League est une organisation de vilains qui contrôlent la planète. Et où les vilains habituels sont des héros qui tentent de les renverser.



Dans JLA Earth 2 (sorti en 2000), Grant Morrison revisite cet univers pour la première fois depuis.



L'histoire : Le Lex Luthor de la Terre 2 arrive sur la Terre 1 et demande à la Justice League de venir dans leur univers pour laisser à cause le Crimes Syndicate (leurs doubles, donc). Ils acceptent.



Morisson est habituellement capable de sortir des tropes et clichés habituels du genre. Ici, le problème est que le comic fait 100 pages et ne lui permet pas de développer assez pour le faire, à mon avis.



Il nous évite quand même les finales les plus évidentes, malgré que pour cela, il nous en fait une qui semble sortie un peu de nulle part.
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New X-Men, tome 1 : E comme Extinction

Avec E comme Extinction, Grant Morrisson débute un run fondamental d’une quarantaine d’épisodes sur la série X-Men rebaptisée « New X-Men » pour l’occasion, en 2001 pour le compte de Marvel Comics. Pour ce premier recueil (sur 4), Grant Morrisson est accompagné par Ethan Van Van Sciver, Leinil Francis Yu et Igor Kordey.



En 2000, presque sans prévenir, le film X-Men a relancé la « mode » des super-héros au cinéma, ainsi que l’attrait pour l’équipe des X-Men. Grant Morrison, lui, apporte son goût pour la SF pure et dure à cette lignée cinématographique. Les deux sagas qui composent ce recueil sont « E comme Extinction » (épisodes 114 à 117) et « La Troisième espèce » (épisodes 118 à 121), séparés par l’Annual 2001, « L’Homme de la Chambre X ». C’est l’occasion pour l’auteur d’introduire quelques nouveaux X-Men sûrement appelés à servir plus tard dans le run de Grant Morrisson apparaissent ici. En plus de cela, on peut déjà déceler une certaine fascination troublante pour Emma Frost : scénaristiquement, mais aussi et surtout graphiquement, car les dessins la mettant en scène ne peuvent pas la montrer plus plantureuse… Les cartes sont donc rebattues et la « question mutante » s’intensifie dans la société états-unienne à chaque nouvel événement. L’auteur prend un malin plaisir dès le début de son run à faire des X-Men des modérés qui ont des fantômes dans leur placard, au premier desquels le professeur Xavier bien sûr. L’affrontement avec ses vieux démons ne peut que fragiliser l’ensemble de la communauté des X-Men.



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All*Star Superman

Que dire sur cette histoire qui n’as jamais été dit ? Sans doute rien de nouveau si ce n’est qu’elle fait partie des meilleures histoires sur Superman. Je suis assez fan de Grant Morrisson (son travail sur Batman est remarquable ) mais là, il se surpasse. De plus les dessins de Frank Quitely sont juste magnifiques de la première à la dernière page.



Tout fan de Superman se doit de posséder ou d’au moins avoir lu ce récit incroyable qui fait partie des meilleurs, si ce n’est le meilleur.



Un chef-d’oeuvre de la culture comics.
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New X-Men, tome 1 : E comme Extinction

On ne le dira jamais assez Grant Morrison est un grand auteur de comics. Si vous n'en êtes pas convaincu essayez donc les Invisibles (pour moi son chef-d'oeuvre) ou son run, récemment terminé, de Batman. Maintenant ça ne veut pas dire qu'il doit réussir tous ce qu'il entreprend.



J'en veux pour preuve ce New X-Men, qui contient un arc de huit épisodes, entrecoupés d'un annual (le tout daté de 2001). Pourtant il y a de très bonnes idées dans cette histoire : une équipe resserrée (Cyclope, Wolverine, Jean Grey, Emma Frost, le Fauve et bien sur Charles Xavier), centrée sur des personnages phares de l'univers X-Men, une méchante démoniaque aux redoutables pouvoirs psychiques, le concept des U-Men (humains normaux qui veulent devenir des mutants en se greffant leurs organes). Mais, allez savoir pourquoi, la mayonnaise ne prend pas. Il faut dire qu'il y a des choses qui passent difficilement, comme la destruction de Genosha, impliquant la mort de Magnéto et, au passage, celle de millions de mutants qui est traitée en trente secondes montre en main. Ou encore le fait que les quatre premiers épisodes sont axés sur Cassandra Nova (la méchante donc) quand les quatre derniers basculent de façon assez abrupte sur John Sublime, grand gourou des U-Men, ce qui oblige à intercaler l'annual au milieu (qui n'est pas dans la continuité narrative), afin que le lecteur soit informé du concept de U-Men, avant de finalement terminer, par une pirouette un peu maladroite, sur Cassandra Nova de nouveau. Néanmoins, celle-ci poussant nos héros dans leur derniers retranchement, particulièrement Charles Xavier et l'on comprend pourquoi à la fin dans un dernier épisode muet très réussi, je suis prêt à aller jusqu'à trois étoiles. Trois étoiles qui, pour finir, ne seront pas dues au dessin. Personnellement je ne suis pas très fan de Quietly, surtout par rapport à certaines proportions anatomiques. Quant aux planches d'Igor Kordey elles sont particulièrement hideuses.
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Justice League : L'autre Terre

Et si vos héros préférés devenaient soudain... les super-vilains les plus cruels de l'univers ?



Voilà résumée, en une phrase, toute l'histoire de ce comic. Il présente une Terre parallèle (concept cher aux deux éditeurs de comics légendaires, DC mais aussi Marvel) sur laquelle tout est inversé : La Ligue de Justice est le Syndicat du Crime d'Amérique, et la sainte trinité est devenue un trio de super-vilains plus épouvantables les uns que les autres. Le personnage le plus marquant est évidemment la version locale de Wonder Woman, une sadique se vautrant dans un triangle amoureux particulièrement malsain avec les équivalents locaux de Superman et Batman. La très belle couverture en image-miroir de ce comic souligne d'ailleurs très astucieusement cette inversion des rôles. Et les auteurs, allant au bout de leur logique, font du seul espoir de cette Terre dystopique dominée par le Mal un certain... Lex Luthor, véritable parangon de vertu !



Bien entendu, les deux mondes vont se rencontrer, et la Ligue de Justice va essayer de redresser la situation, de faire triompher le bien et la justice, comme à son habitude... pour s'apercevoir que l'univers pourrait bien ne pas se laisser faire cette fois-ci !

Bref, une histoire vraiment passionnante, une inversion des rôles très bien trouvée.



Sur un plan bassement matériel, le dessin est bon sans être transcendant, et l'édition (papier, reliure, impression, couverture, etc) est de qualité.
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New X-Men, tome 2 : L'arme douze

Difficile de se passionner pour « X-men : L’arme douze ».



La première partie avec une équipe B de X-men et le ridicule Fantomex ne fonctionne pas du tout.



De plus les styles de Leon et de Kordey passablement affreux ne font rien pour sauver ce cauchemar visuel.



L’histoire finale est également laborieuse avec cette bande d’apprentis mutants en rébellion.



Seul l’épisode sur Genosha, audacieux et superbement dessiné par Jimenez relève le niveau mais cela demeure bien insuffisant.



Finalement on ne retient pas grand chose de palpitant de « X-men : L’arme douze » qui met volontairement peu en avant les grande figures historiques de la série.



Voulant renouveler la série en introduisant de nouveaux personnages comme Xorn qui fait office de grand frère avec des teen agers mutants dotés de pouvoirs ridicules (un bon à rien à tête d’oiseau, une pseudo rebelle black doté d’ailes de papillon, une petite fille transportant un cerveau en laisse et un espèce de vent nauséabond piégé dans une combinaison ) Morrison innove, mais force est de constater que l’entreprise tourne rapidement court tant ces nouveaux personnages se montrent d’une faiblesse inouïe.



N’est pas Chris Clermont et John Byrne qui veut sans doute.
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New X-Men, tome 1 : E comme Extinction

Renouant avec le coté larger than life de la série, « X-men : E comme extinction » est une longue et passionnante aventure riche en rebondissements qui tient en haleine le lecteur du début à la fin.



Comme il l’affirme dans son manifeste, Morrison refuse toute influence passéiste et choisit de donner un nouvel élan aux X-men en créant le double démoniaque de leur mentor, une femme aux surpuissants pouvoirs télépathiques et à la haine inextinguible à l’encontre des mutants.



Redoutable tortionnaire mentale, Cassandra Nova va prendre à malin plaisir à faire ressortir les faiblesses de nos héros et parmi eux Cyclope et surtout le Fauve complexé par son physique de plus en plus bestial seront les plus secoués.



Mais « X-men : E comme extinction » met surtout en avant les femmes, Jean Grey bien entendu en tant qu’icône incontournable de l’univers Marvel mais aussi Emma Frost l’ex reine blanche devenue l'un des plus séduisant piliers de l’équipe et une insupportable tentation pour la fidélité de Cyclope.



Cerise sur le gâteau, les dessins de Quitely d’une beauté et d’une force à couper le souffle viennent parachever le chef d’œuvre.



Outre l’épisode made in China assez réussi de Leinil Francis Yu on appréciera également le travail de Ethan Van Sciver dont les pages narrant l’affrontement entre le duo Emma-Jean et Cassandra pour libérer l’esprit de Xavier confinent au sublime.



Seul le style plus grossier d’Igor Kordey sur les épisodes spatiaux semble ici en deçà de celui des maîtres précédemment cités.



Mais globalement il n’y a pas grand chose à rejeter de ce « X-men : E comme extinction » qu'on peut qualifier de grand cru.
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Jupiter's Legacy, tome 2 : Soulèvement

Ce tome fait suite à Jupiter's Legacy, tome 1 : Lutte de pouvoirs (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant, car ces 10 épisodes forment une saison complète. Celui-ci contient les épisodes 6 à 10, initialement parus en 2016/2017, écrits par Mark Millar, dessinés et encrés par Frank Quitely, avec une mise en couleurs réalisées par Sunny Gho, la même équipe créatrice que le premier tome. Pour avoir une idée plus complète de l'histoire personnelle des protagonistes, le lecteur peut également découvrir Jupiter's circle 1 et Jupiter's circle 2 (en VO), également écrits par Mark Millar.



En 1991 à Santa Fe, George Hutchence a revêtu son costume de Skyfox, et il papote avec son fils Hutch qui est en train de regarder un dessin animé des Tortues Ninjas. Il lui construit un bâton de pouvoir, et il finit par sortir sur sa pelouse devant son pavillon, alors qu'une horde de superhéros est en train d'y atterrir. Sur une route aux environs de Paris en 2020, Hutch (le fils de Skyfox) se matérialise dans un fourgon policier, et il y libère un supercriminel appelé Tornado. Dans une métropole du Sud de la Chine, la supercriminelle Neutrino vient de dévaliser une banque et elle s'enfuit dans une voiture de sport, en s'en vantant au téléphone auprès d'une copine. Chloe Sampson se matérialise sur le siège passager et lui propose de rejoindre son groupe d'individus dotés de superpouvoirs.



Puis Hutch et elle recrutent chacun leur tour d'autres personnes : Light-Girl à Singapour, Wood King à Berlin, Automaton à Londres, Jack Frost en Antarctique, Tattoo au Brésil. Pendant ce temps-là, Brandon Sampson inspecte les mesures de sécurité dans la prison Supermax pour individus dotés de superpouvoirs. Il évoque l'intervention de Hutch, avec oncle Walter Sampson, en présence de sa femme, de Ruby Red, et d'un autre superhéros. De leur côté, Chloe et Hutch s'apprêtent à délivrer Repro à Dubaï, mais pour cela ils doivent d'abord neutraliser Raikou, une gardienne capable de lire dans les pensées et dotée de superforce. Ils ont dû envoyer leur fils Jason en premier pour se mesurer à elle.



La première moitié de ce récit avait impressionné le lecteur par la rapidité de la progression de l'intrigue, la forte personnalité des protagonistes, et la beauté plastique des pages. Mark Millar reprenait ses thèmes habituels sur les superhéros, mais en enchaînant les étapes à un rythme soutenu, que ce soit la jeune génération uniquement intéressée par l'argent et la gloire, ou les superhéros s'opposant entre eux pour des questions parfois futiles. Frank Quitely réalisait des dessins délicats, immédiatement lisibles, montrant aussi bien l'apparence fragile des individus, que la force des destructions qu'ils causent. Le lecteur présuppose que les auteurs vont conserver les mêmes principes narratifs pour cette deuxième moitié. C'est plus compliqué que ça. Parmi la deuxième génération de superhéros, Brandon Sampson s'est emparé du pouvoir et règne de manière autoritaire. Une partie des autres (à commencer par Chloe & Hutch) a décidé d'y remédier.



La parution de ces 5 épisodes s'est étalée de juin 2016 à juillet 2017, pour que Frank Quitely puisse réaliser ses pages à son rythme. Le lecteur retrouve bien sa personnalité graphique dans tous les épisodes. En particulier il continue d'utiliser le découpage de planche qu'il préfère : 4 cases de la largeur de la page, par page. Comme dans le tome précédent, il ne s'en sert pas pour s'économiser en ne dessinant qu'une tête en train de parler au milieu de la case et rien d'autre. Il s'agit d'un parti pris esthétique pour donner une impression de grand angle cinématographique, de rehausser la sensation de spectacle. Quand la scène le dicte, il utilise d'autres découpages, toujours à base de cases rectangulaires sagement juxtaposées. Il peut arriver que le temps d'une page ou deux Quitely ne dessine pas de décors en arrière-plan dans ses cases, mais ça reste très minoritaire, et la mise en couleurs de Sunny Gho rappelle alors la couleur dominante du décor, établissant une continuité de lieu. Ce coloriste effectue un travail d'orfèvre, en phase avec la légèreté des dessins. Il utilise des teintes assez neutres, pour éviter d'ajouter un clinquant malvenu. Il joue sur les nuances pour souligner les reliefs de chaque surface, mais sans aller jusqu'à les sculpter, conservant ainsi la délicatesse du tracé des contours.



Comme dans le premier tome, Frank Quitely représente des individus avec des morphologies normales. L'ancienne génération dispose d'une musculature plus développée, sans être celle de culturistes. La nouvelle génération est plus élancée, semble plus naturelle. Pour accentuer encore la différence, l'ancienne génération de superhéros s'était confectionné des costumes, avec masque et cape, alors que la nouvelle utilise ses pouvoirs en habits civils décontractés, jean & teeshirt. Tous les protagonistes ont une prestance remarquable, un maintien élégant sans être maniéré. Les expressions des visages sont variées et parlantes, permettant au lecteur de se faire une bonne idée de l'état d'esprit de chaque personnage. Cependant le dessinateur a tendance à insister sur la dureté des visages masculins, en particulier quand ils ont la mâchoire crispée, et sur la douceur des visages féminins en particulier quand une femme éprouve de la compassion pour une autre personne.



En scénariste aguerri, Mark Millar fait en sorte de changer régulièrement de lieu pour donner quelque chose à représenter à l'artiste, et s'assurer que son récit conserve un attrait visuel. On peut même dire qu'il systématise ce procédé, en incluant des scènes à Singapour, à Berlin, à Londres, en Antarctique, au Brésil. En prime il mentionne lors de dialogues l'Afrique, la Chine, la Russie, pour faire bonne mesure. Frank Quitely a ainsi l'occasion de représenter ces endroits le temps d'une case, rarement plus. Il ne donne pas à voir un spectacle touristique, mais il inclut un ou deux détails qui attestent de l'information de lieu que donne la cellule de texte. Il réussit à représenter sur le même plan des séquences de nature très différente, d'une conversation banale dans le salon de George Hutchence, à des séquences d'affrontement physique titanesque, en passant par l'apparition d'une licorne mâtinée de joli poney aux couleurs improbables. Il réussit tout aussi bien à mettre en scène l'exercice de superpouvoirs fantastiques, que ce soit la capacité de Neutrino à voyager sur des particules subatomiques, ou les conséquences disruptives de l'usage du bâton de Hutch.



Le lecteur retrouve donc avec plaisir cette narration visuelle très élégante, sans être artificielle, ces personnages naturels, ces actions formidables. Il voit l'équipe de Chloe et Hutch se préparer à la grande bataille à venir, car ils ont décidé de renverser le despote en place. Leur plan est simple : réunir le plus possible d'individus dotés de superpouvoirs et affronter frontalement le dictateur et ses troupes. Pour se faire, ils vont chercher des personnes dotées de superpouvoirs qui se sont faites discrètes pour éviter d'être détectées et emprisonnées sur le champ. Ces prises de contact donnent lieu à des séquences étonnantes comme la recherche du père de Hutch, ou la libération de Repro. Le scénariste met en œuvre des superpouvoirs classiques, et reprend les manipulations mentales avec la plage vue dans le premier tome. Il s'amuse bien avec un jeu de renversements entre les illusions créées par 2 télépathes. Il joue sur l'aspect de petit garçon de Jason, le fils de Chloe et Hutch, et sur le fait que chaque personnage est susceptible de tomber au champ d'honneur, surprenant ainsi le lecteur.



De fait Mark Millar a donc abandonné la construction en saut du premier tome, pour se concentrer sur une phase décisive et ramassée dans le temps de l'évolution de la place des superhéros dans ce futur proche. Il mène à son terme la reprise en main des affaires par la deuxième et troisième génération, et cette saison se conclut de manière satisfaisante, même si la dernière page annonce une autre saison devant débuter en 2019. Pourtant le lecteur reste un peu sur sa faim. Jason a l'occasion de faire allusion à la manière dont la première génération a acquis ses pouvoirs sur une île en 1932, mais le scénariste n'en dit pas plus, laissant ce mystère entier. Le premier tome avait mis en scène une confrontation de valeurs entre 2 générations. Ce deuxième tome poursuit dans ce sens, mais avec une conclusion qui laisse pantois, en réinstituant l'usage d'identité secrète et masquée, et en revenant globalement au statu quo précédent. Alors même qu'il a montré que l'apparition de superhéros avait bouleversé l'ordre mondial, Mark Millar conclut en les renvoyant à l'anonymat, et leur faisant dire qu'ils utiliseront leurs pouvoirs pour redresser les torts, sur la base de leur propre code morale, forcément infaillible. Après avoir raillé les règles implicites des comics de superhéros (ils ne s'attaquent jamais aux vrais problèmes, et leur présence ne change rien au cours de l'Histoire), il revient à ce statu quo bien pratique pour mettre en scène des personnages récurrents de fiction, comme s'il abandonnait toute velléité de commentaire social ou sociétal sur l'action par la force, et la justice masquée d'une poignée d'individus.



Le lecteur entame cette deuxième moitié de première saison avec confiance. Il retrouve les dessins personnels de Frank Quitely qui offre une narration visuelle délicate et sensible, bien complétés par la mise en couleurs de Sunny Gho. Par contre il découvre une intrigue des plus linéaires, avec quelques trouvailles, mais qui revient sur les rails des comics de superhéros basiques.
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New X-Men, tome 1 : E comme Extinction

Ce comics regroupe les épisodes 114 à 121 des New X-men entrecoupé d'un épisode "Annual". On me l'avait conseillé, étant intéressé par toutes histoires concernant les X-men, je m'y suis vite plongé dedans.



Mais quelle déception... Si le scénario tiens la route grâce à Grant Morrison, les dessins ne m'ont pas du tout convaincu. Des proportions exagérées de F.Quitely aux affreux (oui, affreux, vraiment) dessins de I.Kordey, je n'ai pas accroché.



Hormis cela, l'histoire est intéressante, la méchante Cassandra Nova, le concept des U-men (que je ne connaissais pas), une équipe de X-men les plus charismatiques etc... Si j'avais des reproches à faire au scénario, ce serait le brusque événement du début (le génocide de Génosha), beaucoup trop rapide, pas du tout maîtrisé dans la façon de nous y amener... et la continuité de l'histoire sur les 3 parties, qui est assez bancale, on a un peu du mal à s'y retrouver.



Mon avis est donc mitigé sur ce premier tome des New X-men. L'histoire, malgré quelques défauts, est assez intéressante à suivre mais est un peu desservie par l'hétérogénéité des dessins qui ne m'ont pas spécialement plu.
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Jupiter's Legacy, tome 2 : Soulèvement

Le second et dernier volume de la série Jupiter's Legacy, intitulée "le soulèvement" reprend la couverture originale de l'édition US dans une maquette simple mais élégante de Panini. L'album comprend la traditionnelle galerie de couvertures additionnelles en plus d'un carnet de croquis et d'une bio à jour des auteurs. A noter que le coloriste du volume 1 a changé, avec une petite perte de qualité à ce niveau. L'album se termine avec une possibilité de suite et les Millar a produit avec un autre dessinateur un préquel, Jupiter's Circle racontant les aventures de Skyfox, le meilleur ami d'Utopian, sorti entre les deux tomes de la série mère. Le potentiel de l'univers est évidemment gigantesque même si Millar continue rarement ses séries sur de longs arcs.



La rébellion a sonné pour les descendants d'Utopian décidés à libérer les super-vilains, seuls à même de former une armée pur mettre à bas la dictature de Brandon et son oncle. Parmi eux, Skyfox, le chef des méchants, ancien meilleur ami du fondateur Utopian et accessoirement grand-père de Jason...



La lecture du premier tome m'avais subjugué, comme c'est souvent le cas avec les scénarii de Mark Millar. Le sentiment d'avoir sous les yeux un album majeur au même titre que son Red son, uchronie plaçant Superman dans un univers soviétique. Si la cesure entre les deux tomes peut surprendre (la coupure chronologique de plusieurs années avec l'arrivée du jeune Jason était intéressante mais aurait pu être placée entre les deux tomes), l'intrigue reste linéaire et passionnante, avec le cadre classique des derniers espoirs contestant un pouvoir dictatorial. La petite faiblesse tient à la moindre surprise, le basculement entre le monde d'avant, celui d'Utopian et celui de son frère se faisant dans le tome précédent. Du coup on attend des surprises du même ordre qui tardent à venir. le principal intérêt repose dans ce volume sur la vérité variable selon le camp que l'on occupe, avec un Skyfox présenté comme le super-méchant qui se trouve être en réalité un simple contestataire de l'ordre établi. Ici la dimension politique qui rend la série passionnante revient en illustrant que ce sont les détenteurs du pouvoir qui déterminent qui est bon et qui est méchant. Avec en petit bonus l'attitude très bad-ass du grand-père de Jason, sa clope au bec et son nihilisme égoïste. En revanche la virulence du propos économique retombe presque totalement et l'on se retrouve avec un comic plus classique, moins sulfureux. Quand Jupiter #1 trouvait l'alchimie parfaite entre l'entertainment graphique virtuose (les inventions délirantes de Quitely sur les pouvoirs) et le pamphlet à la Renato Jones, le deux se contente d'achever ce qui a été lancé. Il est probable que les deux volumes doivent se lire à la suite et devrait être désormais édités en un unique volume comprenant Jupiter's Circle tant la coupure n'est scénaristiquement pas pertinente.



Hormis ce bémol, cette clôture reste de très haut niveau, avec toujours ce découpage très horizontal du dessinateur écossais qui permet une formidable lisibilité et un dynamisme digne d'un manga. La puissance des explosions, envols, la gestion de la temporalité des cases est affolante et rappelle par moments les jeux graphiques de Trevor Hairsine sur Divinity (les deux illustrateurs britanniques partagent d'ailleurs un style très crayonné et organique). La grands originalité de Jupiter's Legacy, dans un cadre de Super-héros très formaté, repose sur les trouvailles quand aux pouvoirs et effets physiques: la téléportation d'un train en action sur une rangée de soldats, la manipulation mentale ou l'héroïne qui voyage sur les électrons sont des exemples d'idées très motivantes. Le changement de coloriste pose des textures moins subtiles que sur le premier tome, ce qui est dommage, même si la cohérence entre les deux n'est pas remise en question. Le design des héros reste génial et original. On ressent l'envie de changement et la liberté créatrice des auteurs. Cette série est une telle fraîcheur!



La déception principale après avoir lu cette incroyable réinvention du genre super-héroïque est donc bien la brièveté de ce concept que l'on aimerait voir prolongé sur d'autres arcs. L'alchimie entre le scénario et le graphisme est telle que l'on est déçu de voir tant d'idées qui n'ont pas le temps d'être développées. Je lirais à coup sur Jupiter's Circle par curiosité et vous invite très vivement à vous procurer les deux volumes de Legacy, que vous soyez férus de comics ou novices. Il s'agit d'un grand moment de lecture que l'on a plaisir à reprendre en attendant comme toujours chez Millar, une adaptation ciné qui promet d'être grandiose pour peu que l'équipe parvienne à reproduire ce miracle dessiné.


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Flex Mentallo

Il s'agit d'une minisérie complète, en 4 épisodes initialement parus en 1996. Flex Mentallo est un personnage créé par Grant Morrison et apparu pour la première fois dans un épisode de la Doom Patrol (dans Down paradise way). Cette édition (ISBN-10: 1401232213) est dite "deluxe" car elle est en format un peu plus grand que le format comics, les planches ont bénéficié d'une nouvelle mise en couleurs, elle contient 6 pages d'esquisses préliminaires, et 6 pages crayonnées en noir & blanc.



L'histoire débute par un texte de 4 pages relatant la création de Flex Mentallo (Man of Muscle Mystery) par Chuck Fiasco pendant le Golden Age des comics (à peu près de la fin des années 1930 à la fin des années 1940), et la reprise de la série par Wallace Sage qui en a fait une quête pour la vérité absolue dans les années 1960 à 1963.



Après cette introduction qui est partie intégrante de la narration, la bande dessinée commence en propre et un homme en imperméable dont le visage est mangé dans l'ombre d'un chapeau lance une bombe dont l'explosion donne naissance à un univers sous forme d'un Big Bang, à moins que ce ne soit une marque bizarre sur une coquille d'oeuf, ou un croquis rapide de Flex Mentallo sur un bloc note, alors qu'il attend sa commande de hamburgers. C'est alors qu'apparaît l'homme en question dans le restaurant et qu'il jette une bombe (seulement 4 pages se sont écoulées). Dans son appartement, Wallace Sage est en train de téléphoner à une association d'écoute et d'aide ; il vient d'avaler un mélange de médicaments et de drogues et il souhaite parler à quelqu'un de ses problèmes. Dans le cadre de son enquête Mentallo se rend au commissariat où un inspecteur prénommé Harry (avec un problème de poisson rouge nommé Peter) lui apprend que ces bombes sont posées par un groupuscule appelé Factory X.



Grant Morrison a expliqué après coup que "Flex Mentallo" constitue la première partie d'une trilogie thématique avec (2) The Invisibles (1994-2000), et (3) The Filth (2002). Effectivement ce récit appartient aux oeuvres conceptuelles de l'auteur. Il marque également sa première collaboration avec l'illustrateur Frank Quitely.



Dans sa conception, cette histoire s'apparente à "The Filth". Il y a un premier niveau de lecture concret qui suit 3 personnages (Flex Mentallo, Wallace Sage et l'inspecteur Harry) dans leurs péripéties. Flex Mentallo effectue une enquête très surréaliste, rencontrant des figures imposées des comics de superhéros, à la fois archétypales, et totalement uniques. Il y a ces bombes qui n'occasionnent que des dégâts sur l'état d'esprit des victimes (la peur du terrorisme), cette école abandonnée pour jeunes assistants de superhéros (sidekick), ce supercriminel à 5 têtes chacune à base d'une variété différente de mentallium (une version de la kryptonite adaptée à Flex Mentallo), la Légion des Légions (ce supergroupe de superhéros dont le nom évoque la multitude kitchissime des membres de la Legion of SuperHeroes), le mot de pouvoir qui transforme un individu en superhéros (allusion au SHAZAM de Captain Marvel), et Flex Mentallo lui-même (superhéros au pouvoir impossible, à la musculature hypertrophiée, au slip de bain léopard marié à des bottes de catcheur, totalement ridicule, absolument impressionnant). Au travers de sa conversation avec un service téléphonique d'écoute et d'aide psychologique, Wallace Sage retrace l'évolution de son amour des superhéros comme genre "littéraire", son développement en tant que scénariste, sa volonté de dire quelque chose de signifiant au travers des aventures de superhéros, sa quête de sens. Enfin il y a cet inspecteur Harry (c'est son prénom) bedonnant et bourru, qui enquête en acceptant de s'associer avec un supercriminel.



Le personnage de Wallace Sage permet tout de suite au lecteur de comprendre que ce récit est en partie autobiographique et que Sage est un double fictionnel de Morrison qui lui permet d'exposer son parcours de lecteur de comics, et d'analyser sa soif d'aller chercher une vérité non conventionnelle, hors d'une culture classique et institutionnalisée. Les personnages deviennent alors des métaphores (deuxième niveau de lecture) remplaçant leur contrepartie dans la réalité, et permettant à Morrison d'user d'un humour sarcastique. Il peut recaser les phrases clichés des comics dans la bouche de Flex Mentallo et des autres, à prendre à la fois au premier degré dans le cadre de l'action, à la fois au second degré comme une mise en évidence de l'idiotie de ces phrases toutes faites telles que "Reality dies at dawn !", "Humanity's counting on us to save the world !", etc. Mais il utilise également Sage pour ironiser sur les clichés accolés aux lecteurs de comics, par exemple quand il demande à son auditeur qui a besoin des filles quand il y a des comics.



Bien sûr, Flex Mentallo et Wallace Sage sont des allégories, des représentations de plusieurs concepts abstraits tels que l'évolution des histoires de superhéros au fil des décennies, et de l'auteur de comics s'interrogeant sur les sources de son inspiration, la valeur de la sous-culture populaire, la validité littéraire des récits de genre.



Pour cet histoire, Morrison bénéficie d'un illustrateur haut de gamme pour mettre en images ses concepts ébouriffants : Frank Quitely, encore jeune dessinateur à l'époque. Ils collaboreront régulièrement ensemble par la suite sur les New X-Men, All-Star Superman et Batman & Robin. Il emploie ici un style de dessins détaillés, photoréaliste, dans lequel les libertés prises avec la réalité s'amalgament parfaitement avec les aspects prosaïques. Un homme en slip léopard avec une musculature impossible et des bottes à lacets, c'est ridicule et grotesque. Sous la plume de Quitely, c'est possible, sans solution de continuité avec le monde dans lequel il évolue. À la fois les dessins de Quitely parviennent à convaincre le lecteur que ce personnage (et les autres superhéros) a sa place dans cet environnement, à la fois il est ridicule du fait du réalisme, et de son superpouvoir absurde. Quitely a pris le soin de concevoir des visages très spécifiques pour chaque personnage, très réalistes, sans être outrageusement marqués. Cet investissement dans l'apparence des individus les fait exister comme dans peu de bandes dessinées (ah ! les gros sourcils de Harry, la coiffure de Flex, etc.). Quitely s'applique également pour chaque décor, et le lecteur peut pleinement s'immerger dans ce monde dense et particulier. Pour cette histoire, Morrison a vraiment eu la chance d'avoir un dessinateur à la hauteur capable de tout faire passer, même les séquences les plus fragiles. Il y a cette page incroyable où un supercriminel (Hoax) fait croire à l'inspecteur Harry qu'ils viennent de s'évader de sa cellule grâce à un tour d'illusionniste. Quitely a su trouver le parfait dosage pour rendre palpable ce moment de prestidigitation, un pur moment de bande dessinée, impossible à transposer dans un autre média.



"Flex Mentallo" appartient à la catégorie des comics conceptuels et intellectuels de Grant Morrison. Il présente plusieurs particularités qui le rendent un peu plus accessible. (1) Sa brièveté : malgré une structure complexe articulée autour de 3 personnages, plusieurs niveaux de réalité et de conscience, et une forte connectivité entre les événements qui va au-delà de la causalité entre plusieurs passages, le lecteur peut se souvenir de tout et déchiffrer chaque lien. (2) Frank Quitely : son implication est totale et il cisèle chaque illustration avec une grande sensibilité et une compréhension parfaite du scénario ; il met servilement et fidèlement en images le récit, tout en lui conférant une densité substantielle, sans devenir un obstacle à la lecture. (3) Cette histoire est en même temps la profession de foi de Morrison en tant que créateur de comics, et son parcours de développement personnel ; cette dernière composante apporte une dimension relativement didactique qui aide le lecteur dans cette aventure. (4) Le récit se termine de manière claire et satisfaisante.



Grant Morrison et Frank Quitely ont réalisé une histoire palpitante, pleine d'action et de sensations fortes, qui constitue un véritable manifeste de créateurs de comics exigeant. Oui ils créent des visions et les envoient à la figure des lecteurs tels des bombes, modifiant leur état psychologique, et même leur vision du monde ! Tout le programme annoncé dans la métaphore de la page d'ouverture !
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Justice League : L'autre Terre

J'ai bien aimé ce comics mais sans plus, les dessins n'étaient pas incroyable selon moi.
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Justice League : L'autre Terre

Un scénario accrocheur, joliment illustrée par Frank Quitely dans un style très contemporain. [...] Une édition complète qui ravira certainement pas mal de monde en manque de bon comics de super-héros.
Lien : http://www.avoir-alire.com/j..
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Flinch, tome 2

Ce tome fait suite à Flinch Book one qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant, puisque toutes les histoires sont indépendantes et autocontenues. Il comprend les numéros 9 à 16, initialement parus en 2000. Il s'agit d'une anthologie, chaque numéro comprenant 3 histoires de 6 à 8 pages, pour un total de 22 pages par numéro. Les couvertures sont réalisées par un artiste différent à chaque fois : (9) Alex Ross, (10) Edvin Biukowic, (11) Phil Hale, (12) Mitch O'Connell, (13) Rick Berry, (14) Michael WM. Kaluta, (15) Dean Ormston, (16) Richard Corben. Cette anthologie a été publiée par Vertigo, la branche adulte de DC Comics. Pour le détail des auteurs, se reporter à la fin du commentaire.



Lors des achats de Noël, une jeune mère n'a plus assez de sous pour payer un cadeau à son fils qui l'accompagne, mais elle en a assez pour lui offrir un tour dans une attraction à neige, pendant qu'elle papote avec une vieille dame. Après 11 ans passés à assister lors d'opérations de récupérations d'organes sur des donneurs, une infirmière décide que la dernière a été de trop. Clyde répond au coup de sonnette : il s'agit de Kevin son pote, qui apporte le cadavre de Kelly (un meurtre incontrôlé) et qui lui laisse parce qu'il a une course urgente à faire.



Un mari en train de descendre quelques bières dans un bar appelle Lisa pour passer du bon temps, mais ce n'est pas vraiment la conversation de téléphone rose qu'il espérait. Un jeune homme, fils de caïd, doit se mettre à l'ombre pendant quelques temps chez un individu surnommé Pink qui a une jolie maison dont il ne cesse de repeindre le salon. Dans un pays d'Amérique du Sud, une femme n'a d'autre choix que d'accepter de faire la mule pour passer de la drogue aux États-Unis, afin de gagner assez d'argent pour faire opérer son fils.



La structure de ce deuxième tom est semblable à celle du premier : 24 histoires courtes réalisées par des auteurs différents, toutes indépendantes, avec une composant horrifique. Il y a quelques scénaristes qui sont de retour comme Brian Azzarello, Bruce Jones et Joe R. Lansdale, et un seul dessinateur Frank Quitely. Comme dans le premier tome, les histoires se déroulent presque toutes au temps présent, avec de rares exceptions pour un passé proche, et une exception pour un futur plus lointain. Il n'y a qu'une seule histoire qui dénote vraiment en mettant en scène des animaux anthropomorphes. Les auteurs utilisent soit des perversions très humaines qui prennent des proportions déraisonnables, soit l'intervention du surnaturel. À nouveau ces auteurs doivent se montrer fort inventifs pour surprendre des lecteurs qui peuvent être blasés par des années de lecture, mais surtout qui connaissent le dispositif narratif de l'histoire à chute, avec justice poétique, ou retournement de situation.



Comme l'indique les résumés succincts des 6 premières histoires, les scénaristes ne manquent pas d'inventivité. Au cours de ces 24 récits courts, le lecteur se retrouve dans des environnements urbains bien sûr, mais aussi dans une salle d'opération, un cimetière, un immeuble de bureaux, la salle d'attente d'un médecin, une maison isolée, à bord d'un avion et même à bord d'un paquebot dans une croisière pour individus du troisième âge. Il voit des individus confrontés à des vengeances, à des sentiments trop forts pour eux, et à quelques créatures surnaturelles dangereuses.



En termes visuels, la vingtaine d'artistes présent également de nombreuses particularités. Bruce Timm, Tim Levins et Roger Langridge dessinent des formes épurées, évoquant les dessins animés pour enfants, mais représentant des scènes qui n'ont pas leur place dans ces divertissements. Plusieurs dessinateurs réalisent des cases descriptives, très propres sur elles et très détaillées, comme Chris Weston, Frank Teran, Frank Quitely, Esad Ribic, Craig Hamilton, jouant sur les cadrages et sur les détails pour montrer des situations qui sortent de l'ordinaire. Sean Phillips réalise des pages à la peinture directe avec un éclairage bleuté évoquant la lumière stérile des hôpitaux. Timothy Truman réalise également des dessins descriptifs, mais avec une direction d'acteurs exagérée pour ces animaux anthropomorphes qui gesticulent.



D'autres artistes tirent les dessins dans une autre direction. Certains adoptent des tracés plus épurés, préférant mettre en avant une vision plus simple de la réalité (mais pas moins étrange), comme Dave Taylor. D'autres jouent sur les épaisseurs des traits de contours et les expressions des visages pour rendre la réalité un peu décalée comme Ted McKeever ou Philip Bond. Certains poussent jusqu'à l'exagération comique comme Roger Langridge et les frères Pander. Il est possible d'avoir un petit faible pour les artistes qui préfèrent ajouter une dimension expressionniste à leur planche, comme les belles ombres noires de David Lloyd, ou les incroyables aplats de noir de Danijel Zezelj qui semble sculpter ses personnages pour faire apparaître leurs formes au burin.



Comme dans toute anthologie, le lecteur éprouve des réactions différentes pour chaque histoire. Le principe de l'anthologie est d'offrir de la diversité, et chaque histoire présente ses propres caractéristiques. Effectivement, le lecteur n'éprouve jamais l'impression de relire la même histoire. Parmi les plus marquantes, il est possible de retenir la première. Bruce Jones est un scénariste chevronné qui écrit des thrillers depuis des décennies et qui maîtrise le format court. Malgré l'aspect inoffensif des dessins, il met une mère face à l'injustice de la réalité, dans un drame qui lui fait porter une culpabilité insupportable. Brian Azzarello sait également raconter une histoire substantielle en peu de pages. Il installe un suspense qui tient le lecteur en haleine, en voyant les réactions du mari qui entend la conversation entre cette allumeuse de Lisa et son mari qui est rentré à l'improviste. Danijel Zezelj montre l'inquiétude qui se transforme en angoisse sur le visage du monsieur dans le bar qui écoute au téléphone la dispute prendre de l'ampleur. Les créateurs réussissent à angoisser le lecteur, sans rien lui montrer du drame qui se joue, juste par les réactions de l'interlocuteur téléphonique, un tour de force.



Tony Bedard place une pauvre mère de famille dans un voyage en avion, obligée de porter un nourrisson mort avec elle, comme s'il était encore vivant. Il intègre double dose d'angoisse : celle que le pot aux roses soit découvert, mais aussi l'horreur psychologique de devoir se conduire comme si le nourrisson était encore en vie. Les dessins expressionnistes chargés de noir de David Lloyd donnent à voir le tourment dont cette pauvre femme est la proie, un récit glauque sans horreur graphique, tout en psychologie. Joe R. Lansdale écrit des récits plus directs, mais la mise en image de Bruce Timm donne une consistance insupportable à cette histoire d'amour masochiste jusqu'à la folie, avec un côté mignon tellement décalé qu'il en devient inadmissible et qu'il renforce encore la déviance contre nature du couple. Cette fois-ci l'horreur est plus graphique.



Le tandem de Bruce Jones & Frank Quitely réalise une autre d'histoire d'amour (à trois) tout aussi tordue, tout aussi déviante, mais sans masochisme physique. Quitely montre avec réalisme chaque protagoniste et chaque endroit, les faisant exister avec une force de conviction qui emporte le lecteur dans ce drame inéluctable et fascinant. De manière tout aussi réaliste, Scott Cunningham & Esad Ribic écrive un récit noir au premier degré, qui se lit aussi comme une métaphore du stress de la performance professionnelle, avec une chute qui fonctionne à la perfection. À nouveau Brian Azzarello (cette fois-ci avec Javier Pulido) s'amuse aux dépends des nerfs du lecteur, à faire monter l'angoisse chez 3 garçons ayant maltraité un chat, en jouant sur le fait que le lecteur sait que le récit se terminera mal pour quelqu'un. Les dessins un peu épurés de Pulido montrent une réalité, comme vue par ces garçons.



Il est encore possible de citer Lucius Shepard qui anticipe un futur où la technologie permet à chacun de vivre en toute transparence, au point que les internautes sont devenus accros à ce voyeurisme et recherche des scènes du réel qui sortent de l'ordinaire, avec des dessins hyper-réalistes de Chris Weston prouvant que ce futur n'est pas si éloigné que ça de notre réalité. Darko Macan a imaginé un jeu de téléréalité très malin où le gagnant réalise son fantasme, avec un prix trop élevé, farce macabre rendue légère par les dessins amusés de Tim Levins.



Dans ce deuxième tome, la qualité est toujours au rendez-vous et peut-être même à un niveau plus élevé que dans le premier. Plusieurs équipes créatrices se lâchent pour la situation de départ et font souffrir leurs personnages avec inventivité, avec des dessins qui viennent apporter une dimension supplémentaire au récit. Chaque numéro comprend au moins une histoire indispensable. 5 étoiles.



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- Auteurs -



Numéro 9 : Bruce Jones & Dave Taylor ; Thom Metzger & Sean Phillips ; Steven T. Seagle & John Estes

Numéro 10 : Brian Azzarello & Danijel Zezelj ; Tony Bedard & David Lloyd ; Ken Rothstein & Frank Teran

Numéro 11 : Joe R. Lansdale & Bruce Timm ; John Rozum & Cliff Chiang ; Ian Carney & Dave Taylor

Numéro 12 : Bruce Jones & Frank Quitely ; John Arcudi & Ryan Sook ; Scott Cunningham & Esad Ribic

Numéro 13 : Joe R. Lansdale & Timothy Truman ; Roger Langridge ; Brian Azzarello & Javier Pulido

Numéro 14 : Bruce Jones & Bernie Wrightson (encré par Tim Bradstreet), Ted McKeever, Darko Macan & Tim Levins

Numéro 15 : Paul Jenkins & Pander Brothers ; Lucius Shepard & Chris Weston ; Will Pfeiffer & Robert Valley

Numéro 16 : Mike Carey & Craig Hamilton ; Charlie Boatner & Philip Bond ; Guy Gonzales & Danijel Zezelj
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Jupiter's Legacy, tome 2 : Soulèvement

Bon allez, j'étais tout heureux du premier livre et j'avais hâte de voir la direction que ça prendrait.



On a droit à une fin style MCU. Gros combat sans surprise ni intrigue.



Une intéressante déconstruction qui redécouvre avec paresse le confort de ses vieilles pantoufles à mi-chemin.
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