AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782365775137
144 pages
Urban Comics Editions (19/06/2014)
3.61/5   14 notes
Résumé :
Aux confins de l'univers existe une Terre en apparence semblable à la nôtre... En apparence, car en lieu et place de la Ligue de Justice y existent leurs doubles maléfiques, réunis en un Syndicat du Crime invincible. Seul héros de cette planète, Lex Luthor échappe à la vigilance du Syndicat et vient demander secours à la Ligue.
Que lire après Justice League : L'autre TerreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Avant Crisis On Infinite Earths, le grand reboot de DC en 1985, l'un des univers que DC explorait souvent était celui-ci.

La Terre 2, celle du Crime Syndicate. Où la Justice League est une organisation de vilains qui contrôlent la planète. Et où les vilains habituels sont des héros qui tentent de les renverser.

Dans JLA Earth 2 (sorti en 2000), Grant Morrison revisite cet univers pour la première fois depuis.

L'histoire : le Lex Luthor de la Terre 2 arrive sur la Terre 1 et demande à la Justice League de venir dans son univers pour l'aider à arrêter le Crimes Syndicate (leurs doubles, donc). Ils acceptent.

Morisson est habituellement capable de sortir des tropes et clichés habituels du genre. Ici, le problème est que le comic fait 100 pages et ne lui permet pas de développer assez pour le faire, à mon avis.

Il nous évite quand même les finales les plus évidentes, malgré que pour cela, il nous en fait une qui semble sortie un peu de nulle part.
Commenter  J’apprécie          230
Et si vos héros préférés devenaient soudain... les super-vilains les plus cruels de l'univers ?

Voilà résumée, en une phrase, toute l'histoire de ce comic. Il présente une Terre parallèle (concept cher aux deux éditeurs de comics légendaires, DC mais aussi Marvel) sur laquelle tout est inversé : La Ligue de Justice est le Syndicat du Crime d'Amérique, et la sainte trinité est devenue un trio de super-vilains plus épouvantables les uns que les autres. le personnage le plus marquant est évidemment la version locale de Wonder Woman, une sadique se vautrant dans un triangle amoureux particulièrement malsain avec les équivalents locaux de Superman et Batman. La très belle couverture en image-miroir de ce comic souligne d'ailleurs très astucieusement cette inversion des rôles. Et les auteurs, allant au bout de leur logique, font du seul espoir de cette Terre dystopique dominée par le Mal un certain... Lex Luthor, véritable parangon de vertu !

Bien entendu, les deux mondes vont se rencontrer, et la Ligue de Justice va essayer de redresser la situation, de faire triompher le bien et la justice, comme à son habitude... pour s'apercevoir que l'univers pourrait bien ne pas se laisser faire cette fois-ci !
Bref, une histoire vraiment passionnante, une inversion des rôles très bien trouvée.

Sur un plan bassement matériel, le dessin est bon sans être transcendant, et l'édition (papier, reliure, impression, couverture, etc) est de qualité.
Commenter  J’apprécie          110
Originaire d'un monde parallèle où les valeurs morales sont inversées, Alexander Luthor s'écrase sur Terre dans un champ de maïs et vient demander l'aide de la Justice League dans son combat contre le Syndicat du Crime qui ne cesse de mettre à mal ce monde qui lui est si cher. Bien que certains soient réticents, Superman, Wonder Woman, Batman, Flash et Green Lantern finissent par accepter de l'aider et se rendent sur cette autre Terre. Parallèlement, une donnée inconnue envoie les membres du Syndicat du crime sur Terre où ils tenteront de répandre le mal.

J'ai toujours eu un faible pour les histoires de Grant Morrison (du moins celles concernant Batman) donc quitte à se lancer dans une aventure de la Justice League, pourquoi ne pas commencer avec lui ? Je suis tellement habituée à ses scénarios complexes et alambiqués que celui de L'autre Terre me parait presque trop simple. Pas d'intrigue à tiroirs, pas de réelle action, pratiquement pas d'interactions entre ce Syndicat du Crime et la Justice League. L'idée de base était pourtant sympa, même si elle est loin d'être nouvelle (je tiens d'ailleurs à préciser que ce Syndicat du Crime n'est absolument pas l'invention de Grant Morrison). Mais que dire de cette fin ? Que dire de cette résolution du « problème » ? Un claquement de doigts et tout rentre dans l'ordre.

Le gros point positif de cette histoire, c'est la transformation des personnalités de nos héros. Ultraman (double de Superman) est un ancien astronaute parano et violent accidentellement dopé à la kryptonite ; SuperWoman (double de Wonder Woman) baigne dans la perversité et l'immoralité ; Owlman (double de Batman) est un génie du crime particulièrement manipulateur ; Johnny Quick (double de Flash) garde les mêmes capacités que son double mais les doit à une drogue dont il ne peut plus se passer ; Power Ring est un looser et un trouillard doté d'un anneau renfermant les pouvoirs d'un moine tibétain. le ton est donné, il n'y en a pas un pour racheter l'autre. Je dois dire que ma première rencontre avec chacun d'entre eux fut surprenante. Entre Ultraman qui désintègre l'un des habitants de son monde parce qu'il a osé critiquer le Syndicat du Crime et SuperWoman (campé ici par Loïs Lane) qui trompe Ultraman avec Owlman, il y a de quoi vous chambouler sérieusement. Je ne vous cacherai pas que j'ai eu un peu de mal avec la distribution des rôles qu'a fait Morrison sur cette autre Terre, sans doute trop habituée à Bruce Wayne, Clark Kent et compagnie. Je n'ai pas pu m'empêcher de tiquer un peu quand j'ai compris que Loïs Lane était SuperWoman ou que Owlman était Thomas Wayne Junior, le frère aîné de Bruce Wayne. Que voulez-vous, j'aime mes bases et j'ai un peu de mal quand on les bouscule. Et puis pourquoi vouloir changer l'identité secrète de ces Super-héros devenus des Super-vilains ? Si l'autre Terre est l'inverse de notre Terre, les identités de chacun auraient dû rester les mêmes, si on veut garder une certaine logique. Qu'on me dise que sur cette autre Terre Martha et Thomas Wayne ont eu un autre fils, je veux bien. Mais pourquoi faire de Loïs SuperWoman à la place de Diana Prince ?

Mais revenons à l'histoire. Nos Super-héros tentent de faire le bien sur cette autre Terre mais si tout y est inversé, faire le bien ne revient-il pas à faire le mal ? Après tout même la politique locale semble réticente à ces changements positifs et se retrouve désemparée lorsque Superman refuse un pot de vin ou lorsque Wonder Woman et Flash viennent en aide aux plus démunis. Peut-on réellement forcer les gens à changer ? Cette Terre veut-elle seulement être sauvée ? Alexander Luthor se bat pour le bien mais rares sont ceux qui pensent comme lui. Morrison nous offre ici plusieurs pistes de réflexions très intéressantes mais son scénario manque malheureusement de profondeur. Certes il y a bien un dernier retournement de situation mais je n'aime pas cette idée de fatalité ni la rapidité avec laquelle se clôt l'action. Il me manque un véritable affrontement entre les Super-héros et les Super-vilains. Ici, chacun est mis en défaite non pas par un adversaire mais par la nature-même de ces deux mondes miroirs. Sans oublier que j'aurais aimé en apprendre plus sur ce Syndicat du Crime. Ses membres ne sont que survolés, ils manquent de caractérisation. Seul Owlman est un peu plus approfondis que les autres et m'a véritablement intéressée.

Côté graphisme, si j'adore les décors bourrés de petits détails et les costumes dessinés par Quitely, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il a un sérieux problème avec les personnages (que dire de sa Wonder Woman ? Elle ferait presque peur à voir !). Les visages ont tous la même mâchoire carrée, les expressions sont mal représentées, et il n'est pas rare que les jambes nues des personnages féminins soient bien trop longues pour être réalistes. Même son style n'est pas tout à fait égal, certaines cases me font vraiment penser aux comics des années 90. C'est vraiment dommage parce que ses scènes de chaos sont absolument géniales.

Quelques bonnes trouvailles donc dans L'autre Terre, des pistes de réflexions intéressantes, mais il m'a définitivement manqué quelque chose dans cette histoire. J'ai eu le sentiment que tout cela n'était que survolé, qu'il aurait fallu un peu plus de pages et surtout de profondeur quant aux thématiques abordées.
Lien : http://lesmotspourrever.com/..
Commenter  J’apprécie          00
Grant Morrisson est un scénariste qui adore dépoussiérer les vieilles choses. Ici, il s'attaque aux personnages du Syndicat du Crime, une version maléfique de la Ligue de Justice, créée par Gardner Fox et Mike Sekowsky dans les années soixante et qui était rangée dans les placards de DC Comics depuis la fin des années quatre-vingt.

Quand on s'imagine Grant Morrisson s'attaquant au concept des Terres Parallèles et dépoussiérant les versions inversées des célèbres super-héros de DC dans ce monde alternatif, on s'attend tellement à un récit hyper compliqué qu'on aurait presque tendance à prendre préventivement une aspirine. Et bien non, à la surprise générale, l'auteur offre un scénario hyper accessible où la Justice League est appelée à la rescousse par Alexander Luthor, le dernier héros d'une planète jumelle de la Terre, où le Syndicat du Crime fait régner la terreur.

Mais attention, accessibilité ne rime pas forcément avec simplicité. le scénariste écossais ne se contente en effet pas de proposer une belle baston entre la JLA (Justice League of America) et le CSA (Crime Syndicate of Amerika), qui se conclurait pas une cuisante victoire du Bien sur le Mal. Il évite d'ailleurs toute confrontation entre les deux équipes et se concentre sur l'essence même des deux mondes. Chacune des équipes se retrouve ainsi dans le monde de l'autre, mais aucune ne parvient à modifier l'ordre naturel des choses, le Mal triomphant toujours dans l'un et le Bien dans l'autre. Cette fatalité qui, dans un environnement qui, par nature, est vouée à privilégier le Mal, transforme chaque bonne action en une anomalie qu'il faut corriger, est approfondie avec intelligence par l'auteur, sans pour autant complexifier inutilement l'histoire.

L'autre force du récit est la caractérisation des personnages, Morrisson s'en donnant à coeur joie avec les versions maléfiques de Superman (Ultraman), Batman (Owlman), Wonder Woman (Superwoman), Green Lantern (Power Ring) et Flash (Johnny Quick). Quel plaisir de découvrir une version bad-ass de Superman , un Gordon chef de la mafia de Gotham ou une Superwoman en salope perverse.

Visuellement, Frank Quitely propose une mise en images d'une lisibilité exemplaire et force est de constater que le duo de « All Star Superman » fonctionne de nouveau à merveille. L'ouvrage est en plus agrémenté d'un bonus de près de quarante pages, comprenant notamment des extraits du script original et de nombreux croquis.

Profitant de la publication de l'event « Forever Evil », qui replace également les membres du Syndicat du Crime sur le devant de la scène, Urban Comics a donc la bonne idée de revenir sur cette très bonne collaboration entre Grant Morrison et Frank Quitely.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          20
Enfin, le dernier tome de ma collection Eaglemoss et après j'en ai terminé ! Je ne chroniquerai pas les tomes 27 et 28, puisqu'il s'agit de Batman : Amère victoire que j'ai déjà lu et chroniqué. Dans ce 29e tome, on retrouve la Justice League… ou les Justice Leagues plutôt, puisqu'il s'agit d'une rencontre entre différentes Terres : la Ligue de Justice rencontre le Syndicat du Crime, leur double malveillant finalement.

C'est assez intéressant de découvrir le monde miroir que la Justice League va être amenée à visiter où le « mal » est omniprésent, les « gentils » deviennent « méchant ». Enfin plus ou moins. Malgré la présentation et recontextualisation de l'histoire qui précède le début du comics, ce monde n'est pas vraiment un « miroir » : les opposés ne sont pas toujours les mêmes personnages et n'ont pas forcément des origines liées. Par exemple, Superwoman nous est présentée comme l'opposée de Wonder Woman… mais la première est Lois Lane et non Diana Prince.

D'ailleurs, les remarques sur Superwoman m'ont un peu glacé le sang, bonjour les commentaires sexistes dispersés à tout va. Elle a l'air plus ou moins dans une relation avec Ultraman (équivalent de Superman) tout en fricotant avec Owlman (Batman hein). « Plus ou moins » parce que finalement, on la voit embrasser Owlman plusieurs fois, et rien avec Ultraman. Ce dernier a pourtant bien l'air de la considérer comme sa propriété, il menace Owlman et quand il demande à parler à Superwoman et qu'elle refuse, balance un « Salope ». Okay… Un peu plus loin, un personnage s'adresse à Clark Kent (le nôtre) en pensant qu'il s'agit de celui de l'autre Terre :

Pourquoi joues-tu à la mauviette, l'astronaute ? Épouser la reine des salopes t'a rendu homo ?

Le gras n'est pas de moi : comme c'était pas assez problématique et homophobe, les auteurs voulaient surtout pas qu'on loupe ça. Alors, j'imagine que les auteurs font tenir ce genre de propos aux personnages de l'autre Terre pour nous montrer à quel point ils sont méchants et mauvais. Pour moi, ça tombe à plat et continue à perpétuer des insultes malsaines dont on se passerait bien.

Outre cela, je ne trouve pas l'histoire si intéressante que ça finalement… C'est très manichéen, un peu répétitif et beaucoup trop rapide à mon goût : on apprend des éléments au détour d'une page sans s'y attarder alors que cela pourrait être intéressant, notamment l'identité et l'histoire de Owlman. Pour couronner le tout, je ne suis pas fan du dessin…

Dans le recueil, en plus de L'autre Terre, on trouve également « Crise sur Terre-3 » de Justice League of America datant de 1964 et c'est toujours intéressant de lire les origines des personnages et en l'occurrence de plusieurs versions d'entre eux, puisqu'il s'agit d'une confrontation entre les super-héros et super-villains des Terres 1, 2 et 3 !
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (2)
Bedeo
24 juillet 2014
Un scénario accrocheur, joliment illustrée par Frank Quitely dans un style très contemporain. [...] Une édition complète qui ravira certainement pas mal de monde en manque de bon comics de super-héros.
Lire la critique sur le site : Bedeo
ActuaBD
02 juillet 2014
Dans un univers d’anti-matière, aussi semblable que différent du nôtre, existe une Terre. Sur cette planète un groupe, image inversée de la Ligue de Justice, fait régner l’ordre : le Syndicat du Crime. Un seul héros s’oppose à eux, Lex Luthor, qui va voyager à travers les réalités pour demander de l’aide... à la Ligue de Justice !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
[...] nos méthodes ne peuvent fonctionner sur ce monde. C'est une des lois de la nature : tout ce que nous faisons est destiné à échouer. Même les bonnes actions tournent mal ici, Diana.
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
Video de Grant Morrison (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Grant Morrison
Payot - Marque Page - Grant Morrison - Klaus
autres livres classés : comicsVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

Les super-héros et super-héroïnes de comics

Eternel amoureux de Loïs Lane, il vient de Krypton :

Batman
Superman
Spiderman

15 questions
604 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , super-héros , comicsCréer un quiz sur ce livre

{* *}