Franck Evrard évoque la difficulté, pour un enseignant, de devenir écrivain.
« Un court de tennis constitue un univers personnel, une géographie intime singulière, un paysage désirable qui, à travers les trajectoires de la balle et les déplacements du joueur, avec ses zones d’ombres et de brouillard, avec sa richesse sensorielle, décrit un certain type de séjour au monde, une certaine manière de tisser des liens avec soi, les autres, un certain mode d’existence de même qu’il nous informe sur nos passions. » (p. 13)
« Parce qu’il investit le corps tout entier, ce jeu fait de détours et d’écarts présente souvent une dimension sensuelle et érotique. » (p. 14)
« Si une érotique du tennis se fonde nécessairement sur les rapprochements réels ou métaphoriques entre Eros […] et l’univers du tennis, elle ne peut occulter la dimension littéraire de la fiction et de la représentation. » (p. 20)
Au sujet de Roland-Garros :
"Le temple sacré de la balle jaune a été profané par les marchands et les prostituées." (p. 34)
Tous les discours n'avancent point les choses. Il faut faire et non pas dire; et les effets décident mieux que les paroles.
Un court de tennis constitue un univers personnel, une géographie intime singulière, un paysage désirable
L'"utilisation du corps des joueurs et joueuses de tennis comme supports publicitaires détourne le désir érotique vers des objets commerciaux. Griffé, marqué, étiqueté économiquement, le corps ne mène plus au sexe. Il travaille comme objet commercial.
Si le dilettante (de dilettare, "délecter") est celui qui s'adonne à son art par plaisir en dehors de tout professionnalisme, Monsieur Hulot, le héros récurrent de Jacques Tati, en est le parfait représentant.
« L’éros tennistique se convertit en une mystique de la petite balle jaune qui sublime joueurs et public dans une communion sacrée. » (p. 27)
la sexualité aspire au voisinage, à la conjugaison de lux pour former un bloc de devenir