Comme toujours dans les albums de la collection SIGNÉ, tout est soigné. Le scénario, le dessin, la mise en couleurs.
Le décor est posé dès le début, lorsque Rainsford, sur la piste de Zaroff, a toutes les peines du monde à rester suffisamment longtemps en vie pour transmettre le message dont il est chargé. Message qui est aussi une mise au défi, et que Zaroff reçoit effectivement comme telle, qu’il accepte par ces mots :
« Une chasse sur mes terres d’origine ? Après tout, c’est alléchant ».
Dur, intransigeant, glacial – plus encore que le climat russe, alors que nous sommes en décembre 1941 -, voire même inhumain, Zaroff n’est évidemment pas sympathique (sauf à apprécier les psychopathes au sang froid). Mais quel personnage ! Si l’on ne peut pas raisonner avec lui en termes de sentiments, il est en tout cas profondément impressionnant.
Et tout concourt à ce qu’il nous apparaisse pour tel : les décors, les accrochages avec les troupes allemandes, chaque événement est l’occasion de vérifier sa maîtrise et sa brutalité.
On est naturellement – et c’est très malin de la part des auteurs – très curieux de voir comment il va réagir une fois en face de cette Ludmilla, son amour de jeunesse. Cela sera-t-il l’occasion de voir dans ses yeux une étincelle d’humanité… ou pas ? Et elle, comment réagira-t-elle ?
Pour le savoir, c’est très simple – bien plus, en tout cas, que pour Sanger Rainsford – : un parachute, des vêtements chauds, de quoi vous défendre contre tous types de dangers… et rendez-vous sur le tarmac, direction Moscou ! Nous fournirons le parachute. Alors, vous en êtes ?
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