AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de François de Curel (33)


Dans les rafales de tempête se poursuivent encore les ombres des amants qui se sont en vain cherchés pendant la vie ...
Commenter  J’apprécie          160
- Cré nom de nom ! votre prose court le monde ! ... votre mari ? ...
Commenter  J’apprécie          150
Raphael : Pour l'avenir, quels sont ses projets ?
Gabrielle : Faire le désespoir de ceux qui s'intéressent à lui.
Commenter  J’apprécie          20
François de Curel
Qu’est ce donc que le génie ? Il est la qualité de celui qui ouvre à l’esprit des régions inexplorées. S’agit-il d’œuvres purement littéraire, le génie se reconnaît à ce que ses productions ne vieillissent pas. Il règne en souverain dans le palais qu’il a édifié, et ceux qui y pénètrent à sa suite ont l’air de vieillards invités à contempler son éternelle jeunesse. Bref, l’écrivain de génie est celui dont l’œuvre est immortelle...
Commenter  J’apprécie          72
François de Curel
Que d’ironie dans l’accouplement de ces mots : écrivain et métier !... Être l’homme qui pendant le reste de son existence prétendra en remontrer à ses contemporains et leur tendra le miroir déformant de sa pensée en leur disant : — Contemplez votre image et riez !... — Reconnaissez vos traits et pleurez !... Mais, que je vous fasse pleurer ou rire, il est bien entendu, n’est-ce pas ? que vous m’admirez ! Décider qu’on sera montreur d’humanité, professeur d’amour, d’orgueil, d’ambition, peut-être aussi de luxure, comme d’autres se font avocats, ingénieurs, négociants et réclamer comme supplément d’honoraires, la gloire !

Messieurs, lorsqu’on songe à ce que le choix d’une profession de cette envergure, implique de naïve confiance en soi, on a peine à se figurer que le futur auteur, devant la feuille de papier blanc, qui sera la première page du premier manuscrit, ne laisse pas tomber sa plume dans un accès de découragement. En général, il persévère parce qu’il est incapable de réflexion et il va grossir la légion des mauvais écrivains. S’il est un des privilégiés que la nature a formés pour être l’ornement du genre humain, il écrit sous l’impulsion d’une divine fantaisie. On a nié l’inspiration, mais quel nom donner à la folie de bondir dans les précipices, sans la certitude qu’on aura des ailes pour les franchir ? L’inspiration, cette étourderie du génie, peut seule expliquer l’imprudence du néophyte. Plus tard, lorsque ayant atteint les plus hauts sommets, il regardera en arrière, il pâlira d’avoir été si téméraire.
Commenter  J’apprécie          00
François de Curel
En résumé, depuis l’âge de trente ans, mon existence à été une longue rêverie laquelle, de temps en temps, prenait pour confidents les personnages d’un drame. Oui lorsque je croyais m’adresser au public, je n’étais bien souvent écouté que par mes personnages ardents et volontaires groupés autour de moi dans ma solitude lorraine. Telle est la réalité vraie, et, les yeux fixés sur elle, quand je songe à l’extase où m’a plongé la première lettre d’Antoine, celle qui m’ouvrait les portes de la gloire, je ne puis m’empêcher de sourire un peu tristement.
Commenter  J’apprécie          00
Pendant des années je me suis sevrée de tous les plaisirs, pour être digne du chœur des anges au milieu desquels je me voyais déjà à ma place marquée… Et tout à coup, le réveil !... Plus de Dieu !... Plus d'âme immortelle !... Devant la mort, l'homme de génie et le chien sont, j'allais dire égaux… Mais non, pas même !... Le chien meurt et ne sait pas qu'il meut, tandis que notre dernier râle, sur le seuil du néant, est un cri d'épouvante. Ces idées empoisonnent ma vie !... Jusque dans les bras de mes amants, elles me déchirent. On ne se console pas d'avoir perdu l'éternité !...
Commenter  J’apprécie          00
Comment je suis devenu ce que je suis ?... Je voudrais me le cacher à moi-même, ce n'est pas pour le crier sur les toits.
Commenter  J’apprécie          00
Jean :
Mais c'est l'égoïsme érigé en devoir !...

Georges :
Pourquoi pas, s'il est bienfaisant ?... D'ailleurs, l'égoïsme est un calomnié ! Descendez au fond des cœurs les plus compatissants… L'un vient en aide aux malheureux parce qu'il a peur des attentats que la misère exaspérée fait commettre, un autre se prive de tout pour augmenter sa part de joies éternelles. Egoïsme, tout cela, et souvent admirable !...
Commenter  J’apprécie          00
Sous l’ancien régime on naissait ouvrier, on devenait patron. Il fallait conquérir des grades professionnels, et ce n’est qu’après avoir produit un chef-d’œuvre qu’on obtenait la maîtrise. Aussi l’ouvrier admirait son chef et trouvait légitime son autorité fondée sur le talent. Le patron, lui, ayant passé par le plus humble labeur, se souvenait. Il connaissait le chômage, la maladie et la détresse. L’ouvrier qui apportait ses doléances était écouté ; on pouvait discuter et s’entendre. Aujourd’hui, sous prétexte de liberté, plus d’habilité professionnelle exigée. Riche, on commande ; pauvre, on obéit. L’industriel vit dans la fièvre d’émulation féroce et, dans ce combat à outrance, il se sert de l’ouvrier comme du charbon que l’on jette sous la chaudière. Mais enfin, l’industriel, on peut s’adresser à lui, on l’attendrit ; il a une femme, enfants, il a du cœur : c’est un homme !... Par malheur, il est généralement esclave, lui-même, d’inconnus qui ont versé de l’argent à un guichet ; en échange, on leur a remis des actions, c’est-à-dire de beaux papiers à vignettes, mais sans cœur ni âme… L’action, voilà désormais le véritable maître du travailleur !... Qu’il vienne alors exposer ses justes griefs, à qui d’adresse-t-il ?... A un papier !... Qu’il montre son corps vieilli, son enfant malade, sa femme brisée par les maternités, qui implore-t-il ?... Un papier !...
Commenter  J’apprécie          00
Oui, vous le pouvez… Tout ce qu'il y a de bon en moi est votre… Reprenez-le. Mon âme s'est formée au contact des ouvriers; leurs espérances et leurs angoisses ont fait d'elle, pour ainsi dire, l'âme d'une foule. Lorsque j'étais un orateur applaudi, c'est la foule qu'on acclamait en moi. Au fond, c'est elle qu'on admire chaque fois qu'un homme s'élève un peu. La lumière dont il rayonne n'est que le reflet de beaucoup de pâles créatures, dont il a pillé, voleur sublime, les faibles lueurs. Il deviendrait voleur infâme s'il oubliait que sa grandeur est l'ouvrage de tous. Il y a un repas du lion, fait de sacrifice et de générosité, que mon âme s'est engagé à consommer sous vos yeux le jour où vous m'avez fait lion.
Commenter  J’apprécie          00
Ils font bien, vos amis, de la détruire !... Cette forêt se moquait d'eux!... La vie libre, la vie sauvage, l'air, la lumière, la santé, elle montrait tout cela, de loin, à des esclaves.
Commenter  J’apprécie          00
Rien ne me fera taire, si ma conscience élève la voix !...
Commenter  J’apprécie          10
Et c'est pour transmettre à des enfants nos existences de momies révoltées, que tu nous impose une Hélène Vatrin !
Commenter  J’apprécie          00
Vous vivez dans le passé qui nous acclamait, sans comprendre à quel point le présent nous oublie...
Commenter  J’apprécie          00
François de Curel
Les cerveaux ont, comme les volcans, des périodes d'activité...
Commenter  J’apprécie          00
Oui. Que cela vous serve de leçon, Christine. Vous savez combien il était noble et bon, malgré cela j'ai cruellement souffert par lui. Jugez du danger que court une jeune fille qui s'attache à un être vulgaire, esclave des plus bas instincts.
Commenter  J’apprécie          10
Non, vous ne voulez pas comprendre qu'au couvent nos sentiments sont enfermés avec nous et qu'après des années ils nous étreignent avec la même furie. Vous souriez des anciennes douleurs, tandis qu'elles nous rongent !...
Commenter  J’apprécie          00
C'était mon illusion dernière... Une faiblesse inguérissable, le péché auquel on ne renonce pas... J'espérais qu'Henri regrettait parfois un cœur si dévoué !... Et s'il y avait faute d'entretenir un pareil sentiment dans une âme de religieuse, je n'osais ouvrir les yeux tant elle était douce !
Commenter  J’apprécie          00
Vous avez entrepris de dessécher l'âme de cette enfant... Pourquoi ? C'est ce que je commence à comprendre... On dirait que l'épanouissement de ce jeune cœur vous porte ombrage. Vous avez hâte de le mettre de moitié dans vos désillusions... Quand vous l'aurez bien flétri, ce sera un compagnon de haineuse envie contre les heureux par l'amour...
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François de Curel (4)Voir plus

Quiz Voir plus

Test Voight-Kampff

Un collègue de travail vous apprend qu'il a malencontreusement écrasé un petit insecte. Quelle est votre réaction ?

Vous êtes infiniment triste
Bof,ce n'était qu'un insecte
Vous compatissez, mais au fond, vous vous en fichez un peu
Tant mieux ! Vous detestez ces petites bêtes

6 questions
581 lecteurs ont répondu
Thème : Blade Runner (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?) de Philip K. DickCréer un quiz sur cet auteur

{* *}