Françoise Parturier

« Ma chère Cécile,

Tout est de quitter un mari, ce n'est rien de l'oublier… Ne le dis à personne à Bordeaux, c'est une ville où l'on ne supporte pas la vérité. »



Ainsi Albertine, s’ennuyant auprès de son mari, largue les amarres provinciales et part pour Paris afin de découvrir la Vie et se frotter aux lions afin de ressentir les grands frissons. Gare à toi Albertine ! Ils pourraient bien ne faire qu’une bouchée de cet agneau, mais qui sait…



Nicole est le pseudonyme collectif de la traductrice et auteure Josette Raoul-Duval et de l'écrivaine Françoise Parturier. En 1955, elles ont connu le succès en publiant "Les lions sont lâchés". En 1961 Henri Verneuil en fera un film avec Claudia Cardinale et Jean-Claude Brialy.



Ce roman rappelle Les liaisons dangereuses, dans une trame plus simple. Il y a de bien belles tournures et j’ai ressenti le réel plaisir que les deux autrices ont eu sans aucun doute à l’écrire. C’est vif, piquant et intelligent. Elles ont su s’amuser de tous les ressorts des jeux de l’amour pour mettre en scène les émois parisiens d’un petit cénacle qui ne respecte que les jeux de l’esprit et les petites batailles de pouvoirs entre amants et maîtresses, chacun trahissant à tour de rôle, au détriment des amoureux (ou du moins ceux qui croient l’être) et du naturel.



« Si les gens d’esprit ne peuvent plus s’amuser sans que des maladroits viennent jeter leur cœur au milieu du jeu, c’en est fini des distractions honnêtes ! »

Toujours dans mes lectures confinement, livres retrouvés au grenier ... je n'avais jamais entendu parler de l'autrice, ce que j'en ai lu ne me donne pas du tout envie d'en connaître davantage. Autant je suis ravie de retrouver des Troyat, des Cesbron, autant ce livre certes paru en 1983 est insipide ... Un grand roman de moeurs indique la 4ème de couverture ... je présume que c'est avec l'espoir de lire un texte de la trempe de Lady Chatterley que la personne qui en a fait l'acquisition à l'époque (ma maman?) s'est laissé tenter ... quelle déception, c'est plat, inintéressant, sans consistance ... il ne suffit pas d'écrire salope pour faire d'une succession de mots un roman ... bref, je ne le déposerai même pas dans une boîte à livre, il ira directement alimenter les feux de mes soirées d'automne

L'éditeur a placé avant le début du roman une longue biographie de Françoise Parturier, et bien lui en a pris. Femme de lettre, elle candidate à l'Académie française (sachant que jamais ils n'accepteront une femme en 1970) pour dénoncer le sexisme des académiciens. Cela donne donc le ton, puisque le roman tourne autour d'une famille de grands intellectuels, futurs ou actuels académiciens.



J'ai donc bien ri de la description qu'elle fait de ces intellectuels, plus riches par leurs fréquentations que de leur travail, qui noircissent des cahiers du matin au soir et ont "de l'encre jusqu'à la verge" mais font faire le principal de leurs écrits par de jeunes élèves voulant montrer leur zèle. Accumulant tous les titres possibles et inimaginables -car ceux-ci sont donnés par les mêmes personnes- ils se croient bien supérieurs à ceux qui n'ont selon eux pas assez travaillé, puisqu'ils n'ont pas autant réussi.



J'ai également bien aimé la description de la jet-set, où tout le monde se déteste mais se doit d'entretenir son réseau, où les héritiers qui ont tout dilapidé continuent d'entretenir un mode de vie royal pour sauvegarder les apparences alors que tout chez eux est hypothéqué... Sans compter l'homosexualité très présente et très assumée en petit comité, à condition que celle-ci soit couverte par un mariage hétérosexuel "de bon ton" pour l'image publique. De même, des sous-sols de l'Elysées aux grands palaces de Saint-Tropez, ces intellectuels organisent des orgies où alcool et jeunes hommes mineurs sont autant d'amusements qui les distraient des heures passées en bibliothèques.



Finalement, l'intrigue policière n'a pas grand intérêt, et le style "grande littérature" de 1991 n'a pas toujours bien vieilli, mais cette critique des grands académiciens vaut le coup d'oeil ! A condition d'en saisir l'ironie bien-sûr...

Ce livre sent la richesse et les plaisirs fous

L’enquête policière ne tient pas, on s’ennuie, trop de dialogue à mon gout.

La vie trépignante des "bobos " de Ramatuelle . Les gros soucis des riches , les soirées arrosées , les amours éphémères , les orgies , la police qui ferme les yeux etc...Bref , un roman banal que j'ai bien eu du mal à terminer car les personnages sont superficiels , les situations sans intérêt

mon dieu que je me suis ennuyée avec cette lecture, j'avais abandonné une première fois ce livre, mais cette 2ème tentative a été aussi laborieuse que la première fois. A oublier très vite.