L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
Elizabeth II (nouvelle édition jubilé de platine) de Jean des Cars aux éditions Perrin
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Des grives aux loups de Claude Michelet aux éditions Pocket
https://www.lagriffenoire.com/des-grives-aux-loups-tome-1-vol01.html
Guerre de Louis-Ferdinand Céline et Pascal Fouché aux éditions Gallimard
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Mort à crédit de Louis-Ferdinand Céline aux éditions Folio
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Les Douces Choses de Alice Dekker aux éditions Arléa
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L'ami impossible: Une jeunesse avec Xavier Dupont de Ligonnès de Bruno de Stabenrath aux éditions Folio
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La robe de Jérôme de Verdière aux éditions Cherche Midi
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le Serment sur la moustache de Samuel Piquet aux éditions de l'Observatoire
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Nos âmes au diable de Jérôme Camut et Nathalie Hug aux éditions Fleuve Noir
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Comme un enchantement de Nathalie Hug aux éditions Livre de Poche
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Zéro viande zéro poisson de Jean-François Piège aux éditions Hachette Pratique
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Ma double vie avec Chagall de Caroline Grimm aux éditions Héloïse d'Ormesson
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Une princesse modèle de David Brunat aux éditions Héloïse d'Ormesson
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Gérard Collard & Jean-Edgar Casel
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En février 1917, la température tomba à moins 20°, paralysa les hommes, les chevaux, la guerre même.
Courte trêve qui déboucha sur l'immonde boucherie du Chemin des Dames et du plateau de Craonne. A compter de ces jours, ni Pierre-Edouard ni ses camarades ne se flattèrent d'avoir eu, en début de guerre, un colonel nommé Nivelle.
P301
- Comprends-moi, insista l'abbé Feix, ton petit est un brillant sujet, un bon garçon bien honnête, tu n'as pas le droit de gâcher ses dons. Souviens-toi de la parabole des talents, Dieu te demandera un jour ce que tu as fait de ton fils !
p59

Léonie Vialhe s'éteignit paisiblement à l'âge de soixante-dix-neuf ans, le mardi 28 avril 1914. Étant donné l'état végétatif dans lequel elle s'était engourdie depuis des années, les soins constants qu'elle réclamait, sa mort fut accueillie comme une libération par Marguerite et par Berthe. En revanche, et pour soulagé qu'il fût, lui aussi, Jean-Edouard fut marqué par la disparition de l'ultime lien qui le rattachait encore à sa jeunesse. Dorénavant, qu'il le veuille ou non, il était le plus âgé de la famille, il devenait l'ancêtre, celui qui, en bonne logique, serait le prochain à partir...
Vivante, sa mère avait été pour lui comme un gage de sécurité, une assurance, irrationnelle bien sûr, mais quand même solide ; un rempart contre sa propre vieillesse. Ses cinquante-quatre ans lui semblaient légers tant qu'il pouvait les comparer aux soixante-dix-neuf ans de sa mère. Elle partie, il les trouva soudain plus lourds. Et le fait de savoir que vingt-cinq ans le séparaient de sa mère n'était pas un réconfort. C'était si vite passé, un quart de siècle, si vite rempli !
P246
Mais si tout sembla retrouver un cours normal, si l'on s'efforça même d'en revenir aux vieilles habitudes d'avant guerre, nul ne fut dupe. Tout le monde savait que les moeurs, les mentalités, le climat général avaient changé dans de telles proportions qu'il était rigoureusement impossible de reprendre la vie telle qu'on l'avait laissée au 1er août 1914...
Avec la guerre, ce n'étaient pas seulement un million trois cent mille hommes qui étaient morts, c'était toute une époque, un siècle même. Cela se décelait à mille détails flagrants, et chaque jour qui passait apportait la preuve qu'une ère nouvelle était en train de naître.
p325
Les chanceux sont ceux qui arrivent à tout...
Les malchanceux sont ceux à qui tout arrive.
Eugène Labiche
(page 7)
Chaque feu a sa vie propre, une vie que toute la famille entretient. C’est bien pour cela qu’ils sont si longs à éteindre, ces petits foyers qui chauffent à peine mais qui éclairent un coin de campagne.
Quand toute la famille fut attablée, il servit la soupe comme à l'accoutumée et commença à manger. C'est après avoir fait chabrol, bu la dernière goutte de son bouillon mêlé de vin et essuyé sa moustache d'un revers de bras, que son énorme main s'abattit sur l'épaule de Louise et l'immobilisa, tandis que l'autre, large ouverte, toute luisante et bourrelée de cals, s'écrasa sur sa joue.
p116
Tu es belle, j'aime tes rides et je les connais toutes, elles sont tes décorations à toi. Celle-là, dit-il en caressant un petit sillon à la commissure des lèvres, c'est la première, elle date de 17, quand je suis reparti au front, et ma blessure de 18 l'a creusée un peu plus. Celles-là, ce sont celles des enfants, des soucis qu'ils t'ont donnés. Là, murmura-t-il en posant son doigt au milieu du front, c'est celle de Paul, la plus profonde...
C'est parce que je doute que je cherche, que je me bats, que je me force à avancer toujours un peu plus loin, que j'essaie de faire un pas de plus alors que mes pieds sont de plus en plus lourds et ma fatigue de plus en plus pesante. Mais je chercherai et agirai ainsi tant qu'il me restera un souffle de vie et le courage de m'en servir pour aller de l'avant et, peut-être, comprendre enfin...
(dernière page)
Ainsi à ce jour, Saint-Libéral qui, soixante-dix ans plus tôt, regroupait presque 1100 habitants n’en totalisait plus que 322. Déjà, malgré les protestations et les interventions de Jacques – toujours conseiller général – l’administration avait prévenu que le bureau de poste serait fermé dès janvier 1969.