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3.47/5 (sur 50 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1920
Biographie :

Romancier de science-fiction, Frank Dartal a publié, entre 1977 et 1988, une quinzaine de romans de science-fiction, tous publiés dans la collection Fleuve Noir Anticipation.

Source : http://www.noosfere.org
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Les champs hydrophoniques étaient plus sympatiques . Quand il voulait les oublier tous , il se glissait sous un bac , et là , l'oreille collée contre la terre , il écoutait le chant rassurant des propulseurs ...
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- Mais... je n'ai presque rien dit.
- Justement, votre silence a fait un bruit énorme.
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Pour durer, l’homme devait s’accrocher à des fantasmes, des mythes, des rites. Son néant devait être comblé sous peine de verser dans la folie.
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Plusieurs garçons et filles furent vendus à des prix variants entre 1000 et 2000 dols. Ils étaient tous mutants et atteints de déformations plus ou moins visibles.
Enfin, il ne resta plus sur l'estrade qu'une jeune fille et un garçon de onze ans.
- Le dernier lot, annonça le vieux qui faisait office de commissaire-priseur. C'est le frère et la soeur. La famille ne veut pas qu'ils soient séparés. Mise à prix 4000 dols. . . qui dit mieux ?
- 3000, cria une voix près de Tamal, et je trouve que c'est beaucoup pour deux mutants aussi chétifs.
Le vieux protesta aussitôt.
- C'est une bonne marchandise, cria-t-il en enlevant la chemise misérable du garçon, malgré ses treize doigts il n'a pas d'autres déformations sur le corps. - Il frappa sur la poitrine de l'enfant. - D'ici un an, il abattra autant d'arbres que vous dans la journée. Décidez-vous, 4000 dols. Des cris s'élevèrent. Certains voulaient la fille seule, car elle était jolie. D'autres préféraient le garçon qui serait plus rentable à la longue. Personne ne voulait les deux ensemble.
Le maire allait devoir intervenir et prendre une décision. Il sauta sur l'estrade et prit la place du vieux.
- Regardez, dit-il en carressant les cheveux de la fille, elle peut servir à autre chose qu'aux travaux et rien ne laisse supposer que c'est une mutante.
-Oui, dit l'un des bûcherons qui avait des vues sur le garçon, elle est jolie comme toutes les mutantes quand elle se mêlent d'être jolies. C'est la beauté du diable. Elles savent se servir de ce qu'elles ont et font tourner la tête à leur maître. Pensez à Mark qui en a acheté une l'année dernière. Il ne pense plus qu'à cette garce. L'esclave n'est pas celle qu'on pense. Il a même répudié sa vraie femme. Très peu pour moi, vous pouvez garder votre mutante et, si vous ne trouvez pas à la vendre, la faire exécuter suivant la loi.
- C'est vrai ! dit un autre en crachant à terre. C'est une faiblesse de la part des parents que de laisser vivre ces mômes. Que deviendront-ils après ? Un ennui pour tout le monde.
- Je connaissais les parents, intervint le maire, c'était de braves gens. Ils sont morts dans un accident et la famille ne veut pas se charger d'eux, mais je réponds de leur honnêteté. Wanda sait tenir un intérieur.
Personne ne se décidait. Ils étaient trop pauvres et la jeune fille trop jolie pour les hommes déjà mariés. Des scènes de jalousie !
Le maire eut soudain une idée.
- Je crois que l'Européen s'intéresse à Wamda ! cria-t-il.
Un énorme éclat de rire secoua la salle. Tout le monde appréciait la farce.
Tamal tenta un imperceptible mouvement de retraite vers la sortie, mais un groupe de bûcherons bloquait le passage.
- Vous cherchiez un guide tout à l'heure, eh bien vous en aurez deux pour le même prix, déclara le maire sur un ton menaçant.
- Vous savez très bien que je n'ai pas le droit d'acheter des mutants, dit le reporter.
Il se rappelait les histoires étranges qui circulaient sur les Européens ayant été obligés d'acheter des mutants. A cet effet, il existait un centre spécial à Electra pour héberger et soigner ces malheureux que l'acheteur forcé ne pouvait emmener en Europe.
Le maire poussa les deux jeunes gens devant lui.
- Approcher, commanda-t-il, l'étranger désire vous examiner.
Le regard de la mutante venait de se poser sur Tamal. Elle avait des yeux verts, immenses, qui brillaient intensément dans ce visage parfait auréolé de cheveux roux. Ils faisaient oublier le reste qui était d'une perfection surprenante pour une fille de bûcherons. Son frère avait la même expression inhumaine et ses treize doigts s'agitaient sur sa maigre poitrine.
Tamal était en train de se demander comment il allait se servir de son revolver à gaz dans cet espace fermé, empuanti par la fumée de tabac et la sueur des corps, quand il sentit une pensée étrangère s'insinuer dans son cerveau. Ce fut imperceptible dès l'abord, mais des images se formèrent rapidement. Il eut la notion de froid et de faim, puis la vision d'une cabane sordide dans laquelle vivait une famille nombreuse, ensuite un mot se dessina dans son esprit : " Partir. "
Aucun doute, l'un des deux mutants était télépathe. Lequel ?
Il fut effrayé par ce pouvoir fantastique, effrayé et attiré. Il détourne vivement les yeux du couple, mais le mot " partir " résonnait encore en lui comme un appel douloureux.
Certes, on pouvait lui jouer la comédie, il ne l'ignorait pas, toutefois sa curiosité de reporter était maintenant trop éveillée pour qu'il songe à reculer.
- Combien ? demanda-t-il sèchement.
- 5000 dols, hurla le vieux qui avait repris sa place, et c'est donné.
Une forte main se posa sur l'épaule du nouveau propriétaire du frère et de la soeur.
- Vous venez de faire une bonne action, dit la voix du maire, sans vous j'aurais été obligé de livrer ces deux enfants à l'armée et ils auraient été immédiatement fusillés, tandis que maintenant je suis sûr qu'ils iront dans un centre spécialisé.
Tamal paya sans un mot et sortit. Il avait besoin de respirer et de réfléchir. Les suites de son acte inconsidéré pouvait lui porter préjudice dans l'immédiat, s'il avait le malheur de rencontrer une patrouille.
- Y a-t-il des soldats dans les environs ? demanda-t-il au maire qui était resté sur le pas de porte et le regardait avec ironie.
- Non, déclara celui-ci, ils sont trop occupés vers l'ouest en ce moment. Vous ferez certainement un bon voyage jusqu'à votre base. Hé ! Noubliez pas vos deux acquisitions. Sacré veinard ! Wanda est un beau petit lot.
Oui, Wanda était un beau petit lot. . . Elle était même trop jolie et cela allait rendre son histoire peu crédible quand ils arriveraient à Electra. Qu'allait-il faire ? . . . Il pourrait toujours abandonner le frère et la soeur au bord de la route où ils seraient voués à une mort certaine.
Il se retourna lorsqu'il eut dépassé les dernières maisons du village. Les deux mutants le suivaient à quelques mètres. En les voyant s'arrêter, ils firent comme lui.
- Approchez, leur cria-t-il en s'énervant de leur crainte, je ne vais pas vous frapper. Je vous ai payé 5000 dols, mais vous êtes libres de me quitter si vous le désirez.
Telle n'était pas l'intention du frère et de la soeur, car ils restèrent immobiles devant lui.
- Comme vous voudrez, grommela le reporter. Lequel des deux est télépathe ?
Pas de réponse. La fille voilait l'éclat de ses yeux verts derrière ses paupières mi-closes. Il fut tout étonné par la finesse de sa peau à laquelle la réverbation de la neige donnait une luminosité singulière.
- Au moins, insista-t-il, est-ce que vous parlez le frangle ?
Cette fois, la mutante ébaucha un sourire.
- Nos parents ne connaissaient que cette langue, répondit-elle en détachant bien ses mots, ils étaient d'origine européenne.
- Oh ! s'exclama-t-il étonné. Peut-être que cela facilitera votre entrée à Electra, mais n'y comptez pas trop.
Pour adoucir cette remarque, il expliqua :
- N'oubliez pas que j'ai été obligé de vous acheter et que ce procédé est mal accueilli.
- Veuillez nous excuser pour tous ces ennuis, murmura Wanda en serrant son frère contre elle.
Son visage s'était brusquement fermé. Elle paraissait imperméable à tout, comme si elle devait se défendre farouchement.
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- Eh bien tu es victime de la publicité, mon cher. Tu es dans un état hypnoïde. C'est arrivé à quelqu'un que je connais. On lui avait suggéré que tous ses meubles étaient démodés. Dès qu'il en a acheté d'autres, ses visions ont disparu. Tu devrais porter plainte pour violation mentale.
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Cette bande noire, plus noire que le néant, était formée par des milliers et des milliers de navires abandonnés. Navires de commerce, de plaisance, ou de guerre. Grands ou petits. Groupés en amas ou seuls. Ils tournoyaient lentement au gré des caprices de plusieurs gravités.

Malheur au navire égaré qui s’en approchait.
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